Le bruit de mes pas contre le macadam.
La ville bruisse, murmure et craque tout autour de moi, même si le soleil s'est couché depuis longtemps. Les plus hautes façades de verre et d'acier de la Défense retiennent encore quelques lueurs sanglantes. Le jour, elles sont si éblouissantes que les regarder fait mal aux yeux. Ce soir, le soleil se condense à travers la Grande Arche, ensanglantant la grande artère que forme l’avenue Charles de Gaulle – mais je ne m’en approche pas, elle est trop large, trop bruyante, trop fréquentée.
J'enfonce mes mains dans mes poches, regarde mes pieds. Le blanc crasseux de mes baskets contraste avec le goudron, moins avec les chewing-gums piétinés. Quelqu'un me bouscule, son épaule entre en collision avec la mienne et je me sens partir en arrière. L'autre ne s'excuse pas. Je retrouve un semblant d'équilibre, maladroitement, aperçois une silhouette sombre qui s'évanouit déjà dans une rue adjacente.
Maintenant que mes enjambées ne rythment plus ma marche, mon esprit patine, le grondement lointain des voitures et le grésillement du néon voisin interfèrent, les gratte-ciels se resserrent autour de moi, se penchent, pesant de tout leur poids, jusqu'à me cacher le ciel. À moins que ce ne soit ma propre vision qui s'assombrisse.
Je recule jusqu'à heurter le mur, froid et dur. Mes jambes tremblent, je cherche l'appui d'un bord de fenêtre, me blesse la paume sur des protections – agressions – anti-pigeons. Ou peut-être anti-SDF. Les tours me refusent tout soutien.
Heureusement, le sol ne se dérobe pas même si je le heurte assez brutalement. Je porte machinalement ma main blessée à mes lèvres, le goût métallique de mon propre sang envahit ma bouche. Du rouge tâche ma lèvre, mon menton. Ma main tremble tellement. Je parviens à sortir un mouchoir de ma poche, essuie mon visage, bande ma paume du mieux que je le peux. J’ai l’air pathétique.
Les lampadaires s'allument enfin, déchirant l'obscurité de leurs pulsations crues. Les ombres grognent, se replient dans les coins et s'y tapissent, prêtes à bondir à tout moment pour reconquérir ce qui leur appartient de droit. Les cercles bien délimités de lumière ne les rendent que plus creuses, plus profondes, plus insondables. Je ferme les yeux. La luminescence des ampoules électriques continue de flotter sur l'écran de mes paupières closes, bien décidée à trouer jusqu'à cette pénombre-là, battant au rythme erratique de mon cœur. À moins que ce ne soit l'inverse.
Il commence à faire froid maintenant que les gratte-ciels ont empalé le soleil. Je tente de me redresser mais mes jambes s'y refusent. Pour aller où ? Mon studio n'a rien d'un chez-moi, et je n'ai pas d'amis, pas ici en tous cas. Deux millions d'êtres humains dans Paris, et pas un seul vers lequel chercher un peu de chaleur.
Je dois quitter cette ville.
Le tunnel qui étranglait ma vision s'estompe, mon corps accepte enfin de coopérer et je me redresse sur mes jambes tremblotantes. Je me sens fatigué, léger aussi. Ce soir, je sais où je vais. Et que ma boss aille se faire foutre.
La Gare de l’Est est plus bruyante que je m’y attendais. Je me raccroche à mes chaussures, la tête baissée comme toujours malgré la douleur lancinante dans mes cervicales. Je prends mon billet comme un automate, un peu surpris tout de même qu’à presque vingt heures, il reste un train pour une commune comme Amagne, avec moins de mille habitants. Je monte à bord du wagon, m'installe sur un siège au revêtement élimé par le temps. Ma tête vient reposer contre la vitre fraîche et mon visage se superpose aux ombres de la ville. On avance un peu, avant de s’arrêter à quelques centaines de mètres de la gare. Le gris argenté des tags luit doucement, les déchets sur le bord des rails se fondent dans la pénombre. Je ferme les yeux.
Enfin, le train se met en branle pour de bon, son grondement se communique à mes pieds puis au reste de mon être, réveille mes nerfs, résonne dans mes os. Je me sens sourire.
Je ne rouvre pas les paupières de tout le trajet, pourtant je fais bien attention à ne pas m'endormir. Il y a quelqu'un dans le même wagon, je le sais, mais la personne reste aussi silencieuse que moi et je lui en sais gré. À un moment, elle a ouvert une de ces petites fenêtres tout près du plafond. J'ai senti son regard sur moi alors qu'elle se demandait si j'allais protester. Je n'ai pas bougé. Le froid de la nuit est venu caresser mon visage, et puis il a déposé une fine pellicule étincelante de rosée sur les vitres, enroulé des vrilles de lierre autour des pieds des sièges, semé des étoiles par-dessus les néons éclairant le wagon. La lune enveloppe les choses d'une douce lumière d'argent, en souligne délicatement les contours.
Le train s’arrête. Je me lève, me retourne pour prendre mon sac, réalise que je ne l’ai pas pris. Tant pis.
La fille n'en a pas non plus, à part une minuscule sacoche qu’elle porte en bandoulière.
Elle est descendue du wagon en même temps que moi, mais elle reste maintenant sur le quai, retenant les pans de son manteau rouge autour de sa frêle silhouette. Elle regarde la voie tout juste désertée. Au loin s'évanouit le grondement du train, je devine encore ses lumières traversant la campagne.
« Vous êtes perdue Madame ? »
Elle sursaute, se tourne vers moi, et je regrette d'avoir ouvert la bouche. Ses yeux, humides, immenses, ne me lâchent plus.
« Peut-être, répond-t-elle après ce qui m'a paru une éternité. Est-ce que vous savez s’il y a un hôtel ou une pension pas trop loin ? »
Je réfléchis, me gratte la tête.
« Il y en a un, oui, tout proche... La... Ah, je ne me rappelle plus. C’est un nom d’oiseau. Littéralement, » ajouté-je en la voyant hausser un sourcil.
Elle rit subitement, me prenant de cours. Elle a de jolies dents, petites et blanches, brillant à la lumière des lampadaires. Elle se calme, mais le son de son rire résonne encore dans le silence. On se regarde pendant quelques minutes, sans rien dire. Il commence à faire froid, mais ce n’est pas si désagréable. J’ai l’impression que cela dissipe le brouillard dans mes pensées.
« Vous vous êtes fait mal ? »
Sa question me prend de court, et il faut qu’elle désigne ma main, toujours enroulée de son bandage rudimentaire, pour que je m’en rappelle.
« C’est rien. » Je force un rire. Ça sonne faux. « Je me suis coupé en tombant, à Paris.
– C’est pas de chance. »
J’hésite à lui dire que la chance n’y est pas pour grand-chose. De la chance, de toute façon, je n’en ai jamais vraiment eu.
« Vous attendez quelqu’un ? » demande-t-elle encore.
Je secoue la tête. Elle a l’air surprise.
« Ah. Je croyais. Parce que vous restez là, sur ce quai... » explique-t-elle avec un geste vague de la main. Tout d’un coup, son expression change : « Oh, mais vous ne restez pas pour moi j’espère ? Ne vous inquiétez pas, je sais me débrouiller. Je vais chercher l’hôtel dont vous m’avez parlé, et... »
Tout en parlant, elle a sorti son téléphone, l’a allumé – elle s’interrompt en se rendant compte que l’écran reste muet.
« Ah, j’ai dû l’éteindre. »
Elle appuie plus longtemps sur le bouton, secoue le petit appareil, recommence, mais rien n’y fait. Son manteau rouge se reflète doucement dans ce sombre miroir. J’y vois son sourire se craqueler.
« Bon, euh, je crois que je vais avoir besoin de votre aide finalement... Pourriez-vous chercher pour moi où se trouve cet hôtel au nom d’oiseau ? Vous me sauverez la vie. »
Je souris devant cette emphase.
« Je peux même vous accompagner. J’y vais aussi.
– Ah ? Hé bien, tant mieux, bafouille-t-elle, prise de court. Vous êtes sûr ? Je pensais que vous alliez chez un parent, ou un ami, ou... Enfin, ce n’est pas mes affaires, mais c’est parce que vous avez pas de sac, vous savez ?
– C’est que, enfin, je suis parti précipitamment. J’ai pas trop réfléchi. Mais je vais bien chez quelqu’un, demain, chez ma grand-mère exactement. Seulement, je ne pense pas pouvoir trouver une voiture à cette heure. C’est un peu loin. Au milieu de nulle part. C’est pour ça que j’y vais, j’avais besoin d’un peu d’air. Une pause. »
Je ne sais pas pourquoi je continue à parler. Les mots se bousculent, dévalent ma langue, jaillissent de mes lèvres dans la nuit. Pourtant, la fille semble m’écouter avec intérêt.
« Attendez, je vais chercher la direction de l’hôtel. »
Mon téléphone est à vingt pourcents de batterie, et je n’ai pas pris mon chargeur. Peut-être pourrais-je en acheter un demain, je verrais. Pour l’heure, l’important c’est que je vais pouvoir nous mener à bon port, moi et la fille. On commence à marcher, moi avec mon portable à la main qui me projette une lueur blafarde sur le visage, elle un demi-pas à retrait, ses petits talons claquant contre le bitume.
Je ne sais même pas ce qui m’a poussé à lui faire la conversation, mais je suis content de ne pas être seul. Je suis très conscient de sa présence à mes côtés, même si elle ne parle plus. J’aperçois le rouge de son manteau et le rond pâle de son visage à la périphérie de ma vision.
« Vous aviez raison, c’est bien un nom d’oiseau. »
Sa voix me tire de mes pensées et je relève la tête vers l’hôtel. C’est une grande maison sur deux étages, très blanche, avec des volets peints en bleu clair. Pour y avoir déjà passé une nuit, je sais que de l’autre côté se trouve un jardin avec une marquise, un petit plan d’eau et des glycines. Je me demande si elles seront en fleurs.
La fille demande une chambre d’une petite voix, avec une économie de mots qui me surprend. Je me fais alors la réflexion qu’elle s’est fait plus silencieuse depuis qu’on a quitté la gare, comme si elle s’était renfermée sur elle-même. À la lumière de l’ampoule, elle a l’air fatigué.
Elle m’adresse un petit signe de la main en se dirigeant vers l’escalier de l’étage.
« Au revoir, » dis-je.
Elle ne répond pas, et c’est alors que je me rends compte que je ne connais même pas son nom.
*
L’hôtel sert le petit-déjeuner.
Il fait déjà doux pour un mois d’avril, aussi décidé-je d’aller profiter de mon croissant sur la terrasse. J’ai dormi tard. Pour une fois, ma bonne amie l’insomnie a décidé de me laisser en paix. Il faut dire que, pour quelqu’un habitué à la rumeur continuelle de la capitale, le silence ici en est presque assourdissant.
Je suis surpris de découvrir que la fille est encore là.
Elle ne déjeune pas, ou elle a déjà déjeuné. Elle est simplement assise sur une chaise en métal blanc, sous les glycines en fleur. Elle a posé son manteau sur le dossier, a toujours sa sacoche en bandoulière. Une de ses mains l’agrippe presque nerveusement. Elle plisse des yeux dans le soleil qui baigne le jardin.
« Bonjour. »
Elle sursaute légèrement, se tourne vers moi.
« Pardon, dis-je. Je ne voulais pas vous faire peur. »
Elle me sourit timidement.
« Je ne vous ai pas entendu arriver, c’est tout. Et je pensais que vous auriez déjà repris la route.
– Moi non plus, je ne pensais pas vous revoir. »
Je la vois tressaillir.
« Pourquoi ? »
Son ton est un peu trop empressé, elle semble sur la défensive. Je ne sais plus quoi dire.
« Hé bien, je pensais que vous seriez déjà partie, vous aussi...
– Ah. Ah oui. Bien sûr. » Elle secoua la tête, se détend légèrement. « Je suis bête. »
Je n’ajoute rien, la regarde. Son haut noir souligne la pâleur de son teint – le genre de pâleur de quelqu’un qui ne sort pas beaucoup, même si quelques tâches de rousseur parsèment son visage un peu long, aux traits doux et réguliers. De larges cernes soulignent ses yeux noisette, les agrandissant encore un peu plus. Elle a rassemblé ses cheveux en une queue-de-cheval négligée. Elle est jolie pourtant, ou plutôt elle le serait sans cet air de lassitude, de désespoir même, qui se dégage d’elle et me serre la gorge.
Je détourne les yeux, remarque son petit sac qu’elle tient toujours, assez fort pour que ses jointures blanchissent. À travers son ouverture, je devine l’éclat argenté de plaquettes de médicaments. Je fronce les sourcils.
« Vous allez bien ? » je ne peux m’empêcher de demander.
Elle tourne brusquement la tête vers moi. Comme hier, elle rit sans que je m’y attende – mais cette fois, son rire a l’air triste.
« Pas vraiment, admet-elle.
– Vous êtes malade ? »
Elle me regarde longuement, puis elle a un sourire en coin.
« Pas vraiment. Pas physiquement, en tous cas. »
Pendant un bref instant, je me demande ce qu’elle comptait faire des médicaments dans son sac.
« Votre café va refroidir. »
Sa remarque me rappelle que je tiens toujours ma tasse, dont s’échappent des volutes de fumée dansant dans l’air. Avec des gestes empressés, je chercher une chaise, la tire à moi, m’assoit à côté de la fille. Quelques gouttes du liquide sombre éclaboussent la soucoupe.
« Je m’appelle Pierre, dis-je après un court silence.
– Lola.
– C’est un joli prénom. Ravi de vous avoir rencontrée, Lola.
– Vraiment ? » demande-t-elle avec, à nouveau, ce drôle de petit sourire.
Je ne sais pas quoi répondre.
« Hier, vous disiez aller chez votre grand-mère, reprend-t-elle comme pour changer de sujet. Elle habite près d’ici ? »
Je hoche la tête.
« C’est un petit village à une demi-heure de voiture... Ça s’appelle Autruche.
– Décidément, encore un nom d’oiseau... » s’amuse-t-elle.
Je ne peux qu’en convenir.
« Et vous, vous avez de la famille ici ? demandé-je encore.
– Non. Je ne connais personne dans la région. »
Je me retourne à demi vers elle, surpris. Elle s’est détournée de moi, ses yeux se perdent par-dessus mon épaule, vers l'horizon où moutonnent quelques collines.
« Alors pourquoi ? »
Je n'ai pu m'empêcher de poser la question. Lola hausse les épaules comme si la réponse n’importait pas – ou plutôt, comme si elle n’avait pas de réponse à me donner.
« Je ne sais pas où aller, » dit-elle simplement.
Quelques instants de silence, puis les vannes s’ouvrent. Elle parle d’une voix basse, hachée. Elle ne me regarde toujours pas.
« Je suis censée passer mes examens de dernière année en ce moment même. J’ai tout plaqué. Je ne les aurais jamais eus de toute façon. La plupart des jours, je n’arrive même pas à quitter mon lit. Je n’ose pas affronter mes collocs, je n’ose pas revenir chez mes parents. Je ne peux pas leur avouer ça. Alors j’ai pris le train, n’importe lequel, vers n’importe où. Je cherchais un endroit où personne ne me connaîtrait et où je pourrais disparaître sans regret. Sauf que, hier soir, vous êtes venu me parler. »
Sans prévenir, elle se met à pleurer. Je suis désemparé.
« Donc vous allez rester dans cet hôtel ? » demandé-je un peu bêtement.
Elle secoue la tête en signe de dénégation. Une de ses mèches brunes, dérangée par le mouvement, vient barrer son front. Je résiste à l'envie de la replacer.
« Je n’ai pas pris assez d’argent, » explique-t-elle.
Je ne sais pas ce qui me prend alors, je dis :
« Venez. Ma grand-mère a une grande maison. »
Lola se tourne vers moi, ses grands yeux ronds de surprise. J’ai l’impression qu’ils brillent un peu plus, mais peut-être est-ce seulement à cause des larmes. Sa bouche s’ouvre, se referme.
« Je suis certain que ça ne la dérangera pas, elle adore recevoir des gens, continué-je. Et puis, Autruche est un tout petit village, avec à peine plus de cinquante habitants, mais il fait bon y vivre. Et puis, vous verrez, on y élève des autruches depuis quelque temps. Et oui, on élève des autruches à Autruche, répété-je en la voyant sourire.
– Votre grand-mère y participe ?
– Non, elle, elle élève des cognassiers. Vous verrez, elle leur a même donné des noms. »
Elle se penche vers moi, et je sens l’odeur du gel douche de l’hôtel, fraîche et impersonnelle.
« Vous êtes sûr qu’elle acceptera de recevoir une inconnue ? veut-elle encore s’assurer.
– Oui. Elle a un cœur d’or.
– Vous aussi. »
Je grimace.
« Peut-être. Vous savez, hier soir, je crois que je voulais juste parler à quelqu’un. J’habite à Paris normalement, mais je n’y ai pas de famille, pas d’amis. Je ne me suis jamais senti aussi seul que ces derniers mois. Ça vous fait ressentir de drôles de trucs. Je n’avais pas prévu de prendre ce train, et sûrement pas aussi tard, et puis, moi aussi je suis censé être quelque part aujourd’hui, je devrais être au bureau... Et je n’ai même pas pris de sac. »
Lola me fixe intensément maintenant, et je me demande comment est-ce qu’elle me perçoit. Puis elle sourit.
« Je crois qu’il faut ressentir de drôles de trucs pour tout plaquer sur un coup de tête, » dit-elle.
Je ne peux qu’acquiescer.
« Dites, Pierre, ajoute-t-elle. Ce petit village, Autruche, est-ce qu’on y élève aussi des gens ? J'en aurais bien besoin, je crois. »
Plus sérieusement, ce texte combine assez bien pas mal de trucs liés à ma vie, ce qui a rendu facile pour moi l'identification avec Pierre et Lola. Et en plus, ça se finit sur une note d'espoir ! Non, franchement, c'était super.
Ouep, l'envie de tout lâcher et d'aller élever des chèvres dans le Larzac, c'est pas du tout relatable, noooon. Plus sérieusement, j'espère que tu as trouvé (ou trouveras) toi aussi ta note d'espoir !
Difficile de laisser des coms globaux sur un recueil de nouvelles ; je me permets de laisser un com là où j'avais envie de dire quelque chose !
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, très douce. J'avoue que jusqu'à une bonne moitié j'avais la petite angoisse de "mais où cela va -t--il nous mener?" et je craignais que ça nous mène dans des endroits angoissants. ça avait carrément le potentiel d'une nouvelle flippante ou qui finisse mal !
Avec le warning de départ j'attendais la survenue de la maladie mentale, je me demandais quelle forme elle prendrait, finalement c'est très très très léger. j'ai été très soulagé à partir de la moitié de voir que ça allait se finir joliment ; j'avoue que c'est ce dont j'avais besoin de soir :')
Bref, en résumé, c'était agréable de te lire ! Et la petite touche d'humour qui sonne pertinente, sur la fin, c'est la cerise sur le gâteau !
Plein de bisosu !
Déjà, merci du commentaire, ça fait toujours plaisir d'avoir des retours !! (Et merci des compliments aussi, haha) Désolé aussi d'avoir mis si longtemps à répondre, j'ai du mal à faire les choses parfois :'))
Nan, c'est une nouvelle mimi (.... enfin, plutôt), pas de trucs creepy ici ^^ C'est toujours compliqué d'ajouter des warnings, parce que des fois les gens peuvent s'atteindre de fait à des choses et le texte peut décevoir... Content du coup que tu aies eu l'expérience inverse haha
Bisous, et merci encore d'être passé.e par ici !
J'aime vraiment beaucoup ton écriture, légère, riche, profonde qui sait aussi bien poser une ambiance qu'effleurer tout en délicatesse les sentiments. Les quelques touches d'humour apporte la touche de lumière nécessaire pour faire ressortir la tristesse du tableau.
L'histoire d'une rencontre de deux êtres que rien ne devrait réunir, mais qui sont habités par un mal de solitude et qui cherchent une échappatoire.
Je suis très émue et touchée par ton texte. Vraiment, Bravo !
Merci pour ces compliments ! ça me touche spécialement ce que tu dis sur mon écriture, parce que c'est vraiment les caractéristiques que j'essaie de lui insuffler <3
C'est tout doux, vraiment touchant, et en même temps on sent parfaitement le malaise latent entre Lola (adorable prénom au passage <3 ) et Pierre. Je suis impressionnée par le réalisme de tes dialogues. Les échanges sonnent hyper naturels. Et de façon très subtile, tu glisses les touches de gêne, de timidité, de confusion des deux protagonistes.
Deux personnages fragiles et esseulés chacun à sa façon. Quelle jolie rencontre entre eux et on leur souhaite beaucoup de douceur à Autruche avec les cognassiers ;-)
(j'adore le prénom Lola, ça a une sonorité très chouette !)
Et merci pour ce que tu dis sur mes dialogues, c'est toujours une partie que j'adore écrire donc cest cool que ça "paie" !
Je file à ton autre commentaire :P
Dis-donc, je m'attendais pas à être autant investi émotionnellement dans tes nouvelles ! Cette histoire est superbe ! J'ai adoré la simplicité et en même temps la complexité des interactions, c'est parfois si difficile de briser la glace...
Les deux personnages ont des caractères assez similaires, un peu timide et perdus. Le fait que Pierre le soit un tout petit moins le met dans une position d'aide qui le met assez mal à l'aise. Je le trouve vraiment chou dans sa manière d'être.
Les noms de villages, le fait que la grand mère élève des cognassiers, sont des petits détails amusants qui donnent du charme à cette histoire. Ca fait vraiment plaisir de lire ce texte touchant et optimiste et je souhaite que du bonheur à Pierre et Lola !
Petite remarque :
"À la lumière de l’ampoule, elle a l’air fatigué." -> fatiguée
Je vais de ce pas lire l'histoire nominée aux HO !
Content que les échanges entre les personnages fonctionnent !
Les détails un peu "absurdes", ça vient en grande partie du thème de cet exercice, et le village d'Autruche, ça m'a fait rire, je sais même plus comment j'ai découvert que ça existait xD
On peut écrire "fatiguée" ou "fatigué", selon qu'on accorde avec "elle" ou avec "l'air" ^^
En tous cas, merci pour les commentaires !! Et désolé de l'énorme délai de réponse, j'ai du mal à faire les choses parfois :'))
J'aime beaucoup cette histoire, qui parait toute simple et pourtant laisse au bord des larmes. Les personnages, on les imagine facilement, on les croise souvent sans y prêter attention. Personne ne prête jamais assez attention lorsque plus rien ne va.
Si seulement chacun pouvait croiser sur son chemin un abri, une petite mamie, et des cognassiers, lorsque le besoin est là, un lieu sûr où se poser.
J'avoue que j'ai eu un peu plus de mal a me plonger dans cette histoire que dans les précédentes lectures. Mais malgré tout, l'histoire est mignonnette, avec plein d'espoir ! Pendant un temps j'ai pensé que Lola était peut être un fantôme mais le mal dont elle souffre est tout autre, et plutôt bien traité !
Je pense que cette histoire a besoin de quelques corrections mais rien de bien méchant, puisque ça n'empêche pas une bonne lecture !
Haha non, pas de fantastique cette fois-ci, ni même de SF, Lola est une femme en chair et en os :P Qu'est-ce qui t'a fait penser à un fantôme au juste ? (si jamais tu t'en rappelles) Ah, et du coup, puisque tu sembles avoir compris son "problème" : qu'est-ce que tu as compris exactement ? (j'ai toujours peur d'être trop subtile, ou pas assez, bref, je veux savoir ce qu'on comprend)
Quant aux corrections, je viens de relire (et de virer quelques fautes d'orthographe, woops), mais au-delà... tu as une idée de ce qu'il faudrait changer ? Je dis pas que mon texte est parfait, il l'est sûrement pas, mais en tous cas j'arrive pas à mettre le doigt sur un défaut en particulier. T'as trouvé que c'était trop lent, pas assez clair, qu'on s'attachait pas aux persos... ?
Merci, encore une fois, de ta lecture, ça me touche beaucoup de te retrouver !!
Du coup tu me mets le doute sur ce que j'ai cru comprendre ! J'aurais dit qu'elle était atteinte de dépression, lors de ma première lecture !
Alors oui Lola souffre de dépression, mais surtout elle était plus ou moins venue au milieu de nulle part, où personne ne la connaissait, pour... se suicider. Ambiance.
Sinon, j'y pense, tu es déjà sur le forum (associé à ce site) ?
Moi aussi j'aime bien les fins optimistes !
La sensation angoissante et la ville inhospitalière au début et très bien rendue, et j'aime bien la raison de la fille d'être venue.
C'est tout choupi, merci pour cette histoire !
Ravie que l'ambiance de la ville au début t'ait plu, c'est ce sur quoi j'ai le plus travaillé avec cette nouvelle ;)
Merci à toi pour tes coms, encore une fois <3
Cette chute est très belle. Simple, efficace, et en même temps je ne l'avais pas vue venir !
Petite question en passant, hein, comme ça : mais bordel, d'où vous est venue l'idée d'un thème pareil ?! J'adore ! Je sens qu'à ta place, j'aurais dévié dans un délire à la Lewis Caroll. Alors que toi, tu es partie sur une romance toute rafraîchissante :-) Je suis curieuse de savoir ce que les autres participants ont inventé !
A très vite !
J'avoue que je ne l'avais pas trop vu venir aussi, elle était pas censée exister Nelly au début ! Je voyais juste Peter rentrer tranquillement chez sa grand-mère, sauf que j'avais parlé d'une fille dans le même wagon, et puis quand il se rend compte qu'il n'a pas de sac j'étais "hé, si la fille n'en avait pas non plus !" XD Ce que ça fait d'écrire sans aucun plan...
Je me souviens juste que le président de l'asso passait nous demander trois lettres chacun alors qu'on discutait, puis là on se retourne et on voit "Optez pour le whisky explosif / mamie élève des cognassiers / le second fond de la boîte invisible" au tableau :P Mais on est que deux à avoir pris les cognassiers, et l'autre fille est partie sur de la fantasy/ en Iran, avec un combat ancestral entre sang et sève, et où le perso principal vient revoir sa grand-mère et s'aperçoit qu'elle est mort en son absence, et que la maison et son jardin de cognassier est gardé par un mec qui porte le nom d'un ange de la mort :P Ils tombent amoureux, ils ont un enfant, la fille meurt lors du Vendredi Noir et son mari la transforme en cognassier comme sa grand-mère, parce qu'elles ont un peu de sève en elle pour les rendre immortelles (au lieu de n'être que des êtres de sang). Voilà, c'était très mal résumé mdr