Il était déjà trop tard quand la lueur du soleil est tombée dans les abîmes lugubres, quand, d’une mélodie sèche, les talons fraîchement cirés ont bordé le trottoir. Quand les rires insouciants ont envahi l’atmosphère, laissant pour seule préoccupation la peur de flancher.
Il était déjà trop tard quand la pluie commença à abattre, effaçant toute trace de mets imprégnée sur les parures un peu plus tôt. Quand, d’une frénésie soudaine, les pas se firent effrénés, fébriles de retrouver un foyer chaleureux. Quand, si proche d’un but dérisoire, seul atteindre l’autre rive comptait.
Il était déjà trop tard, quand, de cette effervescence est née une nonchalance. Quand les regards ne se posaient plus à droite ou à gauche.
Quand le choix de leur folie se répercuta sur eux, laissant un destin irrémédiable se dérouler devant eux.
Il était déjà trop tard quand, dans un dernier souffle, ils succombèrent à l’ombre éternelle.
Bravo !