Il y a des cris
Si lointains
Et pourtant
Juste à côté
Comme si je pouvais
Les toucher
Il y a des cris
Qui résonnent
Je suis absente
De vous, enfin
De moi-même, surtout
Les mains
Sur mes oreilles
Il y a des cris
Sur ma bouche
Je n’ai rien vu
Sur mes yeux
Je n’ai rien dit
Il y a des cris
Je suis désolée
Il y a des cris
Je croyais
(Il y a des cris)
Que ce n’était pas vrai
Tes vers sont courts mais tu as très bien choisi tes images, on visualise bien une enfant prise au piège entre ces échos violents. J'aime aussi beaucoup l'utilisation des sens comme la vue, la bouche, le toucher, surtout la première strophe :)
On se rend compte à la lecture à quel point ça peut être déstabilisant de se retrouver entre eux, ne sachant où donner de la tête, et essayant d'en faire taire les résonnements dans son propre esprit.
Merci pour le partage !
Fy
La simplicité des mots évoque quelque chose qui semble banal, récurrent, et pourtant le thème est presque terrifiant.
Je ne sais pas si cela était volontaire, mais l'absence partielle de ponctuation a rendu mon expérience encore plus troublante. Cela ressemble alors à une comptine, une chanson (c'est d'autant plus terrifiant alors !)