Impact

Par Cléo

Le vaisseau pénétra dans l'atmosphère comme un sous-marin s'enfonce dans l'eau.

Il n'y eut pas de choc, pas de vibration, pas de friction brûlante contre les boucliers... rien d'autre qu'une secousse ténue, suivie d'une descente interminable, lente et régulière, vers la surface de la planète. Rhé échangea un regard tendu avec Verse. La copilote avait les traits tirés et ses yeux semblaient trop grands pour son visage. Elle consulta rapidement les données qui s'affichaient sur son écran.

— Pas de dioxygène, dit-elle. Pas de diazote.

— Pas d'air, donc.

Verse tripota quelques boutons et une nouvelle série de données apparut à l'écran.

— L'ordinateur dit que c'est du nitrogène. Liquide.

— Et en dessous ?

— Il n'y a pas d'en-dessous. Que du nitrogène liquide jusqu'à la surface.

— C'est possible, ça ?

Verse lui jeta un regard incrédule, un regard qui contenait à la fois ce qu'elle était, ce qu'elle avait été et ce qu'elle serait. Un regard qui avait vu ce que l'oeil humain n'était pas censé voir, été témoin de plus de choses qu'un cerveau n'aurait dû être en mesure d'interpréter. Et pourtant elle était là. Elles étaient là. Rien de tout cela n'était possible.

Le vaisseau poursuivit sa descente silencieuse. Une ombre se profila à travers le nitrogène. Elles retinrent leur souffle.

— Est-ce que c'est...

— L'Arche. Oui.

Rhé fit obliquer le vaisseau en direction de la masse immense et inerte qui dérivait à quelques kilomètres d'elles tel l'un de ces cétacés du temps jadis, à l'époque où les humains avaient encore des planètes, à l'époque où l'univers était encore chaud et les étoiles en vie.

— La balise émet toujours. Mais impossible d'ouvrir une ligne de communication, indiqua Verse.

Sa voix s'était raffermie. Après des semaines à errer à la poursuite d'un signal qui semblait venir de partout et nulle part à la fois, après s'être résolues à aller la chercher au seul endroit encore inexploré, un endroit impossible, elles l'avaient retrouvée. L'Arche était là. Leur maison était là.

Rhé se redressa dans son siège et les dirigea vers un sas de jonction disponible comme elle l'avait fait des centaines de fois au cours de ses vingt-cinq années de carrière. Elle se positionna à précisément cinq cents mètres du sas, à l'endroit où les senseurs de l'Arche seraient à même de la détecter et de déclencher la procédure de liaison. Il ne se passa rien. Elle activa machinalement son micro.

— Arche, ici EX-173, en attente de confirmation pour arrimage.

Rien, pas même un grésillement, ne répondit à son appel.

— La plupart des systèmes sont hors-ligne, commenta Verse. À part le signal de la balise, je n'ai rien : pas de signature thermique, pas de trace éléctromagnétique. Il va falloir passer en manuel.

Rhé jura, mais désactiva les procédures automatiques. La copilote se leva afin de passer un scaphandre. L'Arche n'avait pas été construite pour se trouver dans une atmosphère, et encore moins dans une bulle de nitrogène liquide suspendue quelque part aux limites de la réalité physique. La coque avait souffert de la gravité, et des panneaux de revêtement dérivaient autour de l'Arche comme des poissons drones. Il lui fallut ajuster deux fois sa trajectoire afin de les éviter et puis, enfin, elle parvint jusqu'au sas.

— Je ne peux pas m'approcher plus, indiqua-t-elle, les dents serrées.

— Ca ira.

La copilote ferma la porte hermétique qui séparait l'habitacle du sas de décompression. Rhé activa la procédure et brancha la caméra arrière pour la surveiller alors qu'elle s'élançait à travers le bouclier dans l'azote liquide, un générateur de secours sous le bras. Les alarmes du scaphandre se déclenchèrent aussitôt en réaction au froid.

— Ca va ? demanda Rhé.

— On se les gèle, mais je n'en ai pas pour longtemps.

Verse dériva habilement vers un panneau de contrôle, y brancha le générateur, et abaissa un levier. La baie d'amarrage s'ouvrit, et elle s'y glissa prestemment. Les bras d'arrimage de secours se déplièrent pour attraper le vaisseau. Il ne fallut que quelques minutes pour que la procédure d'amarrage soit complète. Rhé rouvrit la porte. Verse se trouvait de l'autre côté. Elle claquait des dents et ses lèvres avaient bleui, mais elle allait bien. Rhé agrippa ses épaules et appuya son casque contre le sien.

— On y est arrivées, dit-elle. On est à la maison.

Verse posa ses mains sur ses épaules, serra brièvement, puis la repoussa. Ses lèvres s'étaient resserrées en une ligne fine. Elle ne dit rien, mais Rhé savait ce qu'elle pensait. L'Arche était inerte. Morte.

— Les systèmes de survie sont au minimum, dit la copilote en consultant les données qui défilaient sur le côté gauche de son casque. Le seul endroit encore alimenté est le pont principal. C'est de là que vient le signal de la balise.

— C'est donc là qu'on va, dit Rhé en s'emparant du générateur pour ouvrir le sas intérieur.

L'Arche était telle qu'elles ne l'avaient jamais vue, ses vastes couloirs noirs, silencieux et froids comme les entrailles d'une bête morte. Les massifs de fleurs et les arbres agonisaient, pris dans une gangue de glace qui les tordait comme des corps torturés. Elles ne croisèrent aucune des dix milles âmes qui habitaient normalement l'Arche. Rhé ne dit rien. Dans le micro de son casque, elle entendait Verse sangloter.

— Le pont principal, dit-elle finalement en s'attelant à ouvrir le sas.

La porte coulissa avec un chuintement. Comme le reste du vaisseau, le pont était plongé dans l'obscurité. La plupart des panneaux de contrôle avaient été méthodiquement détruits. Seul le tableau de bord principal continuait de clignoter dans le noir.

— Economie d'énergie, dit Verse en reniflant. Quelqu'un s'est donné beaucoup de mal pour que la balise continue d'émettre.

Rhé pianota sur le tableau de bord. La dernière entrée, une vidéo enregistrée une semaine auparavant, s'afficha à l'écran. Elle sentit ses jambes flageoller. Verse émit un son à mi-chemin entre le cri et le sanglot.

— Rhys !

— Salut Mamans, dit le garçon à l'écran. Si vous voyez ça, c'est que vous nous avez retrouvés.

À son tour, Rhé eut envie de pleurer. Il lui semblait que des années s'étaient écoulées depuis qu'elle avait vu leur fils pour la dernière fois. Ses yeux avides détaillèrent ses traits tirés, les pommettes trop saillantes et les clavicules qui semblaient vouloir percer la peau et elle serra les dents. Rhys avait toujours été mince, mais l'adolescent sur l'écran était émacié. Hanté.

— On va quitter l'Arche, continua-t-il. La matriarche dit que ce n'est plus qu'un tombeau, qu'il faut qu'on sorte si on veut espérer survivre. Et Mani... Mani dit qu'il y a quelque chose sous la surface. Quelque chose de chaud. Quelque chose de bon.

L'espace d'une seconde, son regard se fit vacant, puis il secoua la tête.

— Mani a calculé une trajectoire. Elle est dans l'ordinateur.

Verse fit aussitôt défiler les derniers fichiers du tableau de bord. À l'écran, Rhys sursauta et regarda par-dessus son épaule. Le micro capta un bruit indéfinissable, un son qui ressemblait à un cri, à un rire et à un haut-le-coeur tout à la fois. L'adolescent se raidit et se retourna vers la console, les yeux agrandis par quelque chose qui semblait à mi-chemin entre la terreur et la folie.

— Une dernière chose, dit-il. Si vous l'entendez, n'écoutez pas. Si vous le voyez, ne regardez pas. Et si vous êtes suivies, surtout, surtout ne vous retournez pas.

Le bruit immonde se rapprocha. Rhys ne se retourna pas. A la place, il se pencha vers la console.

— S'il vous plait Mamans. Retrouvez-nous. Retrouvez-moi.

L'écran redevint noir. Rhé et Verse échangèrent un nouveau regard. Celui-ci était brouillé de larmes.

C'est alors qu'elles l'entendirent.

C'était un cri, et un rire, et un haut-le-coeur tout à la fois.

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Raza
Posté le 01/09/2024
Fiouf!
Je déterre ce texte, mené par une frénésie de lecture avant la rentrée! Je ne sais pzs si tu es encore dans les parages, mais si jamais, sache que c'est un très joli texte, avec la montée dans le bizarre progressive et efficace. En espérant qur mon com' te trouve, je m'en vais lire la suite!
LVR8963
Posté le 10/07/2022
Super récit ! Ce mélange entre survivalisme post apocaliptique et vaisseau hanté style Allien fonctionne très bien.
J'ai tout de suite accroché.

Je trouve intéressant de raccrocher les cultes du passé avec l'Arche de Noé et les enjeux du futurs avec une Terre détruite et des parentalités diverses.
D'ailleurs c'est peut-être un réflexe de compensation réparatrice de mettre en scène deux mamans pour parer à une Terre abimée qui ne peut plus engendrer de vie.
Cléo
Posté le 11/07/2022
Bonjour et merci de ton passage sur ce texte. Je suis contente qu'il te plaise :)
Zlaw
Posté le 13/08/2021
Bonjour Cléo !


Ton passage sur le PAchat m'a intriguée, alors je viens pointer mon nez par ici. Et je ne regrette pas, car en voilà de la bonne SF bien lourde, dis donc ! Des vaisseaux complètement futuristes, des atmosphères pas du tout vivables, une Arche (carrément), des procédures techniques juste assez décrites pour être crédibles (parce que soyons honnêtes, si on pouvait décrire une vraie procédure de SF, on serait à la NASA, je pense, même si rien n'interdit un ingénieur de la NASA d'écrire, je suppose ^^), des scaphandriers de l'espace... Non, vraiment, un contexte solide d'évolution des personnages, d'un point de vue technologique, ce qui n'est pas facile à manier. Donc déjà chapeau sur ce point. =)

Ensuite, en terme de contexte émotionnel, forcément, c'est moins joyeux. Fin de l'humanité, mort des étoiles, recherche éperdue par deux femmes, au bord de croire qu'elles sont les dernières survivantes de leur espèce, de cette fameuse Arche qu'on présume contenir les restes littéraux de la Terre. Honnêtement, jusqu'au moment où elles trouvent l'entrée de journal de bord datée d'il y a une semaine, j'étais convaincue qu'elle ne tomberaient sur personne et devraient simplement décider de comment gérer leur solitude ultime. Abandonner, ou bien tout de même aller au bout de sa vie ? Ce n'est pas la direction qui est prise ici, mais est-ce plus rassurant pour autant ?

Leur fils leur annonce que lui et les autres sont partis vers le centre de la planète, mais qu'ils ont laissé derrière eux quelque chose, une entité à première 'vue' mauvaise et terrifiante et angoissante, qu'évidemment, elles ne tardent pas à percevoir à leur tour. Qu'est-ce que ça peut bien être ? Est-ce que ça vient de cette planète dans l'atmosphère de laquelle l'Arche s'est échouée, ou bien est-ce que justement l'Arche l'aura amené avec elle ? Pire, est-il (c'est désigné par le masculin) né de leur voyages à travers l'espace en quête d'une terre d'asile ? Le suspense est à son comble.

Je trouve que peut-être le sort s'acharne un chouïa beaucoup sur nos deux personnages ; être au bout de l'humanité, retrouver l'Arche éteinte, une semaine après que leur fils l'ait quittée seulement, et en plus y trouver un truc méchant, c'est un peu charger la mule. Mais bon, si c'est pour raconter un truc ennuyeux, c'est peut-être pas la peine, hein ? ^^

Curieuse de savoir de quoi il en retourne, en tous cas, et surtout si Rhéa et Verse vont réussir à rejoindre leur fils. Les jeux sont ouverts... Je ne vais pas engloutir tout le triptyque d'un coup non plus, mais je garde les deux autres volets bien au chaud dans ma pile à lire. À bientôt ! =)
Cléo
Posté le 13/08/2021
Hello Zlaw !

Merci pour ton passage, je suis contente que cette petite nouvelle capte ton attention ^^ Effectivement, j'ai pour habitude de ne pas décrire en détail si je ne maîtrise pas parfaitement haha. Je fais aussi ça pour les scènes de bataille dans Aesir (roman de fantasy adulte) : n'étant pas une stratège hors-pair, je me contente de décrire la bagarre en suivant un personnage précis, et donc la multitude de combat dans lequel il se trouve pris. Plus facile à gérer !

En tout cas, j'espère que la suite te plaira autant. Effectivement, le sort s'acharne, mais je crains que ça soit un peu le destin de tous mes personnages, malheureusement. Je les laisse rarement tranquilles xD.

A très bientôt !
Isapass
Posté le 04/12/2020
Waouh ! Quelle plume décidément ! Je l'ai déjà beaucoup aimée en découvrant Les dieux de pierre, et je la retrouve ici, riche, fluide, efficace.
Quand à l'intrigue, pour l'instant je dirais que ça fait appel à des standards de la SF (le vaisseau fantôme, le message alarmiste qui s'interrompt brutalement, la créature...), mais ça n'en est pas moins bon pour autant !
Je continue, bien sûr !
Chris Falcoz
Posté le 01/12/2020
Bonjour,

Il n'y a pas à dire, cela donne envie de lire la suite ! :)

Juste pour info, j'ai cru, avec la phrase :
"Rhé se redressa dans son siège et les dirigea vers un sas de jonction disponible comme elle l'avait fait des centaines de fois au cours de ses vingt-cinq années de carrière."
qu'il y avait eu plusieurs arches avant celle-ci.

Sinon, je suis épatée par le fait qu'avec très peu de mots (bien ciblés), tu sois capable dans la seconde partie du texte de faire ressentir des émotions aussi fortes.
Belette
Posté le 15/11/2020
J'ai beaucoup aimé le contraste entre la froideur/factualité du dialogue de début et toutes émotions qu'on perçoit entre les lignes suite à ce retour vers l'Arche, vers chez elles. C'est un texte très silencieux. Je percevais le silence entrecoupé du bipbip des instruments, de l'immensité de l'espace... Il y a peu de mots, mais tu rends bien compte de cette froideur, de la désolation qui les attend sur l'Arche.

La fin du chapitre est glaçante. Ca tient tout particulièrement à ce mélange de cri/rire/haut-le-coeur. Ca a quelque chose d'organique, de tout ce qu'il y a de plus incarné. J'ai beaucoup aimé.
Cléo
Posté le 15/11/2020
Merci pour ton passage Belette, je suis heureuse que ce début de récit te plaise et que tu perçoive l'émotion entre les deux protagonistes. C'est finalement tout le sujet de cette nouvelle :) Et tu as raison pour la chose qui se trouve sur l'Arche : j'ai effectivement voulu cette brutale irruption de l'organique dans l'univers froid et mort du vaisseau :) Merci !
Xanne
Posté le 07/11/2020
Bonjour Cléo,

le post de Zoju dans le topic "Lectures sur PA" m'a donné envie de découvrir tes histoires et j'ai donc commencé par 10-43 secondes.

La première chose que j'ai aimé, c'est la couverture, elle est vraiment belle! La deuxième, ce sont les noms des personnages. La troisième, c'est ton style d'écriture. Dan l'a très bien résumé dans son commentaire ^^

J'ai juste quelques remarques: le paragraphe où tu décris le regard "qui contenait à la fois ce qu'elle était, ce qu'elle avait été et ce qu'elle serait" m'a un peu déroutée lors de ma première lecture, j'avais l'impression d'avoir manqué une information.

"Elle activa machinalement son micro." Tu voulais dire "manuellement"? Ou est ce que le "machinalement" renvoie à l'idée qu'elle a tellement l'habitude de faire ce geste qu'elle le fait instinctivement? La suite du texte indique qu'elle passe en mode manuel, du coup je me demandais comment interpréter le "machinalement" de la phrase. Désolée, c'est du chipotage ^^

J'ai ce début plusieurs fois, mais l'effet est toujours le même: j'ai la chair de poule en arrivant à la fin de cette première partie. Je connais déjà la fin de ta nouvelle et c'est un vrai plaisir de la relire.

À très vite!

Xanne
Cléo
Posté le 07/11/2020
Bonjour Xanne et merci pour ton passage ! Je suis touchée de savoir que tu as lu cette nouvelle plusieurs fois *_* !

Pour le passage du regard de Verse, l'effet déroutant est voulu (mais peut-être mal maîtrisé). C'est un indice sur l'endroit où elle se trouvent, sur ce qu'elles ont dû faire pour arriver là et donc les effets "psychologiques" d'un voyage pour ainsi dire impossible. Peut-être que cela nécessite d'être un peu plus travaillé cela dit !

Pour le machinalement, oui, c'est plus dans le sens où elles ont fait cela tellement de fois toutes les deux, que c'est un geste naturel. Je pourrais aussi juste enlever l'adverbe (j'ai un problème d'adverbe, j'en ai conscience, mais je me soigne >.>).

Pour finir, merci encore pour ces compliments, et je suis contente d'arriver à faire un peu peur avec cette fin de chapitre, c'était le but haha. Je m'inspire honteusement de l'atmosphère du premier Alien, qui reste un de mes films du genre favoris !
Sousou
Posté le 04/09/2020
Hello :)
Arrivé là un peu par hasard, j'ai passé un bon moment de lecture sur ce premier chapitre. L'écriture est très agréable, le style fluide, pas de lourdeurs. L'ambiance est là, le petit cliffhanger de fin bien amené, bref c'est maîtrisé et ça fait plaisir à lire.
Une seule remarque pour ne pas que ce commentaire se transforme en cirage de bottes : nitrogène, c'est le terme désuet pour azote, je ne sais pas si c'est voulu ;)
En route pour la suite...
Cléo
Posté le 04/09/2020
Bonjour Sousou,

Je suis ravie que tu sois passée par hasard sur ce petit texte ! Je te remercie pour tous tes compliments. J'avoue que j'ignorais que nitrogène était une forme désuète (par contre je savais que c'était la même chose que l'azote). Je ne sais pas pourquoi ce mot m'est venu plus naturellement dans ce contexte... en y réfléchissant, je ne sais pas vraiment expliquer ce choix haha. Merci en tout cas !
Dan Administratrice
Posté le 29/08/2020
Hello Cléo !
Attirée par la couverture puis convaincue par le résumé (concis et mystérieux à souhait), je viens découvrir cette histoire. Et j'aime déjà beaucoup !

Le style, l'ambiance, ce qu'on devine des personnages au fil du texte... Il n'y a pas d'exposition inutile ni de grande description, mais tout y est, entre le jargon technique et la menace planante. J'ai toujours eu une fascination un peu masochiste pour ces films de SF plein de vaisseaux fantômes et je trouve que tu retranscris très bien cette atmosphère. La tension est là, les questions aussi.

Et puis les indices, ne serait-ce qu'avec le prénom de tes protagonistes. Je trouve ton style très fluide et très accrocheur et j'ai irrésistiblement envie de cliquer sur "suivant", ce que je ne vais pas tarder à faire.

J'ai juste une question concernant le scaphandre : n'est-il pas censé protéger du froid, justement ? S'ils sont prévus pour sortir dans l'espace, il devrait pouvoir les protéger un minimum ? Ou alors j'ai raté quelque chose, auquel cas désolée pour mon manque d'attention !

A très vite sur la suite,
Dan.
Cléo
Posté le 29/08/2020
Hello !

Merci pour ton passage, je suis vraiment contente que ce petit texte te plaise ! C'est une nouvelle qui m'est venue il y a quelques mois, d'un coup, et qui est sortie toute seule. J'y tiens beaucoup et j'aime la partager.

Pour le scaphandre, en effet, mais dans ma tête il est normalement conçu pour des endroits plus "chauds" dans l'univers car Rhé et Verse sont des éclaireuses qui explorent les vestiges de l'univers à la recherche de ressources pour l'Arche. Là elles sont plongées dans le nitrogène liquide et je voulais rendre un peu de la dangerosité de cet environnements en laissant le froid pénétrer un peu sa protection.

Je t'accorde que ce n'est peut-être pas très intuitif. Je devrais peut-être introduire l'idée que le scaphandre est abîmé ou vieux ^^

A très vite !
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