I
Suspendue au vide
Parmi les flocons
Manteau gelé
Sur l'épaule de la montagne endormie
II
Tu sais que tu vas vite
Vraiment vite
Quand tu ne peux plus t'arrêter
Si facilement
III
Libre ; je fends le vent, je fends les airs,
Et la terre sous moi n'est que poussière :
Poussière blanche, légère, poudre gelée,
Je m'élance dans l'immensité.
Monts bleutés couverts de forêts moirées,
Sous le soleil et l'azur embrassés.
Ciel transpercé des crêtes éclatantes
Purement nu ; blancheur éblouissante
IV
Je m'élance vers le bleu
L'azur mat et pur
Abandonnée à l'éther
Le bleu et le blanc et le blanc et le bleu
Se confrontent et se répondent
Ligne nette entre ciel et terre
Éther et montagne
L'azur profond se reflète dans les pentes blanches
Et dégage
Une lumière d'hiver froide et puissante.