La période d'Halloween était l'une des seules périodes où, la plupart du temps, les gens n'avaient pas peur du feu. Généralement, le feu ne faisait peur que quand c'était hors de contrôle. Mais durant Halloween, c'était différent.
Le feu, normalement, c'était ce truc qui te réchauffait quand tu étais en forêt avec tes potes et que tout le monde était assis en cercle, avec les meilleures histoires d'horreur prêtes à être racontées. Ou alors, c'était cette chose monstrueuse qui te prenait tes possessions et (souvent) les gens que tu aimais et te laissait en larmes sur le trottoir ou dans ta chambre d'hôpital. Durant Halloween, magiquement, cette seconde vision du feu cessait d'exister. Le feu était toujours ce autour de quoi on se rassemblait pour parler du Cavalier Sans Tête ou de n'importe quelle autre légende, mais c'était tout.
Enfin, non, ce n'était pas tout. Durant cette période (et ne me demandez pas pourquoi, il y a des choses qui ne s'expliquent pas), les gens qui menaient les cortèges à Halloween étaient ceux et celles qui pouvaient contrôler le feu. Parce que les gens savaient que les meneurs étaient des personnes à qui on pouvait faire confiance pour ne pas se mettre à faire tout cramer (oui, même Johnny Storm). Parce que le feu créait de la lumière et qu'énormément de créatures maléfiques avaient une réaction très négative envers la lumière (au mieux, ça les dérangeait et les empêchaient de pouvoir enlever leurs victimes discrètement, au pire, ça les annihilait). Parce que probablement que le seul fait que c'était Halloween faisait que les gens avaient leur attitude qui changeait et que vu que c'était jour de fête, un jour spécial, tout autour de soi allait être spécial.
Quelle que soit la raison, le fait était que pendant Halloween, même les feux les plus incandescents ne faisaient plus peur à qui que ce soit. Tout le monde les suivait et, surtout, tout le monde faisait bien attention à ne pas perdre la trace du fau, ne serait-ce qu'une seule seconde.