La maison est calme ce matin, silencieuse et
Sage.
Les objets inanimés dorment encore, partout,
Autant de statues qu'il faudra toucher pour les
Ranimer.
L'air stagne et tourbillonne sans qu'on puisse le voir,
Prisonnier
De ces murs épais et sans concession.
Le bois des fenêtres craque sous la brutale caresse du vent
Enervé
Qu'on ne lui laisse pas l'accès de ce monde clos.
Les arbres gigotent à l'extérieur,
Curieux
De cette absence de vie à l'intérieur où
Rien ne bouge, où
Tout est froid, et
Sans réelle vie.
Passe les heures, les jours et les années,
Tandis qu'eux continuerons de grandir,
Tout semble à jamais
Figé
Dans la maison de poupées.