Introduction

Par Azurys
Notes de l’auteur : A tous ceux qui me liront, MERCI ! J'écris mes textes pour faire rêver les autres, et le simple fait de savoir que des gens ont pu s'échapper grâce à moi le temps de quelques lignes me remplit d'une joie sincère.

Avec ce nouveau projet, je pense m'approcher de cet objectif. Bonne lecture !

Tic. Tac. Pchit. Crank, crank, crank…

 

— Gare à la marche. Tomber, c’est mourir.

Tip tap tip tap tip tap vingt fois, le son des des talonnettes sur le bois de marbre.

— Eh bien Sylvain, descellez. Qu’attendez-vous ?

— Les enj… les engrenages en plomb… pas appris.

L’oeil gauche de l’institutrice se fit plus grinçant qu’une défaillance de piston solaire. Le droit, malgré son absence, traversait l’élève de part en part. Il faudra en recoller les morceaux.

— Répétez, Sylvain ?

— Je n’ai pas arr… appris, je n’ai pas appris à desceller les engrenages de plomb.

L’oeil absent entra dans une rotation incessante, un tourbillon mécanique fumant et hurlant plus fort qu’un porc que l’on égorge. Ce fut la dernière fois que Sylvain voyait l’académie, la dernière fois que l’académie voyait Sylvain. Ici, tomber, c’est mourir.

— Personne ici ne sait desceller d’engrenages de plomb ? souffla l’institutrice, aussi exaspérée que foudroyante.

Si le silence servait de réponse, la classe entière répondit avec ferveur.

— Mes collègues sont des terribles.

D’une nouvelle rotation de son oculaire mécanique, la sorcière descella un rouage, puis l’autre, ces-derniers entrant dans un circuit infini, grinçant et craquant au gré de leurs dents. L’immense porte s’ouvrit dans une lenteur épuisante, offrant tout leur temps aux élèves d’imaginer leur camarade éclaté en mille morceaux, quelque part dans les Limbes. Pour l’instant, son cri leur avait été épargné.

Un courant d’air glaçant s’échappa comme mille esprits de l’immense porte, s’engouffrant dans le gigantesque hall où les élèves patientaient en faisant tomber leurs carnets et leurs clefs à molette. Après son tour de salle, le vent gelé plongeait dans les tréfonds qui portait le promenoir suspendu, dans un hurlement fantomatique.

Les fantômes n’existent pas, s’assura-t-elle, alors qu’une décharge d’énergie dorée s’échappa de ses narines.

— Honorine, gardez vos soins pour vous.

La voix de l’institutrice se fit plus pétrifiante que le courant d’air perpétuel. Ce qui s’ensuivit ne fut qu’un nouveau tip tap tip tap tip tap groupé, descendant au fil du troupeau les marches du gigantesque escalier glacé.

— Entrez sans chouiner, élèves. A la fin de cette leçon, je veux vous savoir tous capables de desceller du plomb et d’animer de l’argent.

— Ne sommes-nous pas censé étudier la botanique ? s’essaya timidement un jeune homme en tête de rang.

Les sourcils de la sorcière évoquèrent une brève satisfaction, rapidement ravalée par une sévérité militaire.

— A quoi bon faire pousser une fleur si vous ne pouvez pas l’entretenir. En route !

Honorine pénétra dans une pièce qu’elle ne connaissait pas encore. Des murs composés d’immenses plaque de bronzes zébrées par une dizaine d’orgues, encastrés bien régulièrement entre les plaques métalliques, soutenant une voûte hypnotisante où les pneumatiques se dénombraient en centaines. La jeune apprentie le savait, les gigantesques vitraux bleutés au fond de la pièce ne donnaient pas sur l’extérieur. Ils donnaient sur une source.

Dans un tip tap dilué, les élèves prirent chacun place à la chaise qu’ils leur savaient attribuée. Honorine, elle, ne savait pas.

Pour une pièce accueillant une centaine de chaises, seules les premiers rangs semblaient avoir servi un jour. Toiles d’araignées et peinture craquelée recouvraient les rangs de derrière, dont seules les splendides tablées de bronze ont survécu à l’âge.

— Honorine, deux fois. Prenez place !

Par une déduction digne des plus grands esprits, l’élève remarqua la seule chaise vide du premier rang et la considéra comme la sienne. L’absence de réaction de sa professeure lorsqu’elle prit place la libéra d’un poids.

Dans un claquement de doigt stricte et élégant, cette-dernière invoqua quelque chose. Il fallut quelques secondes aux élèves pour comprendre quoi : des rouages d’un mètre de diamètres dégringolaient de la voûte dans une véritable pluie de plomb. Là où la plupart des élèves acceptèrent la fin de leurs jours avec résilience, d’autres sautèrent de leur chaise en quête des orgues aux bords de la salle.
Suite à un soupire exaspéré de l’institutrice, à la pluie métallique s’ensuivit une douce neige de plumes grises, et les rouages se déposèrent délicatement devant chaque chaise occupée.

— Crétins. Vous me prenez pour un assassin ?

Des échanges de coups d’œils servirent de «bien évidemment» collectif, que la professeure omit.

Les rouages, comme tous animés par la même étincelle, se mirent à tourner, tourner lentement, à plat sur le bronze de leur table. Honorine le savait : le bronze encourage le plomb et le plomb se laisse faire. Difficile de séparer ces deux-là.

Sauf quand la rotation suit le sens inverse des aiguilles d’une montre.

— Élèves, cessez la rotation. Pour pouvoir desceller, il faut savoir sceller.

Soupires et sanglots se disputaient contre le silence, aux quatre coins du groupe. La disparition de Sylvain n’y était sûrement pas étrangère, mais Honorine savait aussi que le plomb avait tendance à mettre les nerfs à rude épreuve. Quoi de plus énervant que la passivité, après tout ?

Dans un élan que l’on pourrait qualifier de dramatique, l’institutrice prit place devant l’orgue central, sous les vitraux bleus, et entama une partition des plus profondes et lugubres. Rien de réellement théâtral là dedans, certaines fréquences permettent de rendre le métal plus accessible. La mélodie porta ses fruits : les premiers élèves réussirent à faire cesser la rotation de leur rouage, certains en caressant une certaine dent, d’autres en frappant dessus.

De la joue ronde et blanche d’Honorine perla une larme d’or, qui vint s’écraser sur le bronze de sa table et stoppa nette la mécanique et même celle de ses voisins, laissés abasourdis.

Dix minutes plus tard, l’orgue retentit de son dernier accord, si profond que les rouages immobiles tintèrent dans une symphonie métallique. L’institutrice se leva, se retourna. D’un pas franc et régulier, elle parcourut les deux rangs occupés, son œil et son non-oeil rivés sur les tablées.

« Très bien, Constance. »

« Vous avez tapé dessus, idiot ! Vos parents vous frappaient, vous, pour vous faire fonctionner ? »

« Vous avez traumatisé le bronze, Ernest. Vous ne pourrez pas toujours détruire pour réussir. »

Puis, le pas sec de la sorcière s’arrêta longuement face à Honorine, dont les yeux défiaient celui de sa professeure d’un air complètement détaché.

— Vous avez triché, Honorine.

— Vous vouliez qu’on arrête le rouage. Vous n’avez pas précisé comment.

D’un geste agacé, la haute dame dont l’uniforme mauve resplendissait particulièrement à la lueur du vitrail bleu, envoya une impulsion du bout du doigt dans le rouage d’Honorine. Ce-dernier engagea une rotation infernale, dont le mouvement décoiffait les neuf élèves alentours. La jeune fille le remarqua : tous les yeux étaient rivés sur elle.

— Allez-y, arrêtez-le, sonna la professeure plus gravement encore que son orgue.

Une nouvelle goutte dorée perla jusqu’au menton d’Honorine avant de s’éclater sur le bronze de sa table. Le vent cessa d’ébouriffer ses cheveux. La dame en mauve s’éloigna à la suite d’un coup de non-oeil défiant. La jeune fille restait tout aussi détachée.

Quelques longues minutes plus tard, le tour de salle de la professeure avait pris fin. En tout, huit élèves avaient passé le test. Sur vingt élèves huit avaient réussi, et deux d’entre eux y étaient parvenu grâce à la larme d’Honorine. Cette-dernière se fichait bien des résultats. Elle attendait patiemment de pouvoir quitter l’établissement, une flamme brûlait en elle mais elle craignait pour son éternité.

— Vos résultats sont médiocres. Où en êtes-vous réellement, élèves ? Apprivoiser le plomb est une base que certains possèdent de manière innée. Vous achèverez bientôt votre première année d’études, certains d’entre vous devraient être capable de commander une cuisine en fonte. Ouvrez votre grimoire, page quinze.

Honorine s’exécuta. Plutôt mécaniquement que par bonne volonté : la page quinze, elle l’avait lue quinze fois déjà.

— Partie Une, le Plomb : Caractéristiques à l’état naturel. Constance, faites-nous la lecture.

La voix franche et fausse de l’élève désignée s’éleva progressivement, se répercutant entre les plaques de bronze et la voûte chaotique.
Honorine n’aimait pas la nouvelle professeure. Dame Siglinde, qui dirigeait jusqu’à la veille les leçons de botanique et de mécanique végétaïque, avait malheureusement péri dans la nuit à la suite d’une expérience qui lui aurait permis de monter au grade de Maîtresse Arithmopécialiste Absolue. Il n’en est rien, son cadavre repose aujourd’hui dans la tourbière goudronneuse qu’est devenue sa demeure.

— … bénéficie d’une masse différente de celle de son aspect traité, le rendant hautement réactif à la magie propagative. L’essencé… L’esson… l’é-ssen-séi-sation de la pellicule qui l’entoure est donc spécifiquement ordonnée. La passivité de ce métal…

«...en fait à l’état naturel une base propice aux mécanismes composés.» termina Honorine, quelque part dans ses pensées.

Non, la nouvelle professeure ne lui plaisait pas. Malgré son grade et son uniforme, qu’elle trouvait tout à fait harmonieux, elle n’aimait pas sa manière de lorgner plusieurs endroits à la fois grâce à son oculaire. Le cadrant en béryl brut de l’appareil terrifiait Honorine, elle avait déjà connu de terribles expériences en présence de ce métal. Les ornements en bismuth, scellés et sculptés, n’avaient comme unique fonction que d’imposer un certain respect, ce que la jeune fille avait en horreur. La longue coupe au carré infusée de magie immaculée faisant onduler ses mèches comblait le portrait de la professeure tyrannique, sans même avoir besoin de scruter ses dizaines de médailles attachées sous son col serré.

— … au terme d’un processus de dépassi… dépassification du métal.

— Merci Constance. Si vous avez tous compris, alors au travail.

Les rouages de plomb se remirent à tourner dans un calme irréaliste. Un doigt se dressa vers le plafond, auquel la professeure accorda la parole.

— Dame, les rouages tournent…

— Dans le sens des aiguilles d’une montre, oui. Relisez le paragraphe si besoin, mais vous devez être capable de sceller ces simples rouages. Au travail !

L’oculaire mécanique de la professeure balaya chaque élève, ne s’attardant pas moins de trente seconde sur chaque tête, parfois une minute entière. Honorine bénéficia d’une minute trente d’attention, pas moins.

Hors de question que je voie votre magie d’or à l’œuvre. Faites comme les autres, puisez dans la source.

Cette objection retentit dans sa tête comme une voix dans un rêve. Un cauchemar, plutôt. La jeune fille aux tresses blond platine devrait faire sans son talent doré.

Cette fois-ci, chaque élève parvint à sceller son rouage. Certains en une minute, d’autres en vingt, mais tous y arrivèrent. Il ne restait plus qu’Honorine, ce que la professeure entreprit de lui faire remarquer en braquant un rayon de lumière imaginaire droit sur sa table.

— Vous voyez mieux, comme ça ?

La remarque avait été prononcée sur un ton de reproche.

— Merci, c’est parfait.

L’idée de puiser dans la source écœurait l’élève jusqu’au plus profond de son être. Mais d’une longue caresse circulaire sur le haut du rouage, Honorine stoppa sa rotation aussi simplement que si elle dessinait un cercle dans le sable.

L’oculaire qui l’épiait engagea une rotation antihoraire malgré lui, que la professeure peina à maîtriser.

— ...Bien, reprit cette-dernière d’une syllabe vacillante, une main sur son non-oeil. Il semblerait que les pendules soient à l’heure. Maintenant, descellez votre rouage. Vous avez cinq minutes.

Des exercices, encore des exercices. La longue chevelure platine d’Honorine se balança d’elle même, arborant des scintillements dorés éphémères. Un véritable fourmillement étoilé que ne manquait pas d’attirer l’attention. La jeune fille n’avait pas besoin que sa magie proteste pour savoir qu’elle était lasse. D’une myriade de manières différente, elle enclencha une rotation sur le rouage, l’arrêta, l’engagea à nouveau, encore et encore. Le plomb s’amusait comme un petit chat recevant des caresses sur le ventre, le bronze de la table l’acclamait à n’en plus pouvoir. Les rouages de tous ses voisins de table se mirent à adopter cette nouvelle chorégraphie, le calme studieux se métamorphosa en un grincement lisse et entêtant que la professeure n’ignora pas pour très longtemps.

— C’est assez. Honorine, vous quittez la salle aux orgues jusqu’à nouvel ordre. Les autres, recommencez.

La concernée se leva comme pour sortir du lit de bonne heure. Ses affaires bondirent de la table jusque dans son sac, l’air vibrant autour de son corps jusqu’aux vitraux au fond de la pièce. Elle quitta la salle aux orgues en appréciant une dernière fois le paysage : les panneaux de bronze étaient d’une facture exceptionnelle, mais toujours moins impressionnante que celle des orgues dont chaque tuyau sentait l’étain à plein nez. L’immense porte coulissante s’ouvrit devant elle dans un profond cliquetis, résonnant depuis les entrailles du bâtiment. Le hall suspendu l’avala à nouveau.

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Benebooks
Posté le 03/03/2024
Bonjour, intriguée, je me suis penchée sur ton histoire. Si l'écriture est fluide, j'avoue avoir un peu de mal à comprendre l'action, il manque un peu de précision et de clarté
Azurys
Posté le 08/03/2024
Merci pour ce retour Benebooks !
Je comprends ton commentaire. Le début de ma narration est à revoir étant donné l'évolution de mon écriture et de l'histoire à travers les mois qui m'en séparent. Tu n'es pas le/la premier/ère à soulever ce soucis, ainsi je note ce problème en priorité.
Maeghan
Posté le 03/11/2023
Quelle belle découverte !
C'est définitivement un premier chapitre qui donne le ton de ton histoire, le style, le système de magie, et deux (ou trois si on compte Constance) personnages qui m'ont l'air bien intéressants.
J'adore les quelques phrases cyniques qui se glissent un peu partout dans l'histoire, c'est un style que j'aime beaucoup. Et la magie des métaux, comme elle est décrite ici, m'a l'air très bien trouvée et originale. J'ai hâte de lire les prochains chapitres pour en savoir plus. Comprendre la magie est toujours mon passage préféré dans les romans.
Si je devais pointer un défaut, ce serait les descriptions. J'aime quand je suis plongée dans un univers dont chaque centimètre carré est construit avec précision et là, tu nous laisses nous-mêmes imaginer notre propre académie. J'adhère moins, mais ce n'est que ma préférence sur le sujet ! Ca ne m'a pas empêché du tout de lire jusqu'au bout ;)
Azurys
Posté le 04/11/2023
Merci pour ce chaleureux retour Maeghan ! Je suis très heureux que cet univers te plaise.

Je fonctionne un peu à ta manière : j'aime particulièrement comprendre le fonctionnement de la magie en profondeur et ainsi j'essaie moi même de ne rien laisser au hasard. Le concept des métaux réactifs à la magie n'est qu'une idée parmi des milliers d'autres.

Concernant les descriptions j'ai effectivement fait exprès de laisser une très grande place à l'imagination et au mystère, qui sert (je trouve) l'univers de ce texte. Bien évidemment, les chapitres suivants apportent leur lot de précisions.

Bonne lecture et écriture à toi !
DuclosZ
Posté le 09/10/2023
Salutations!
Ton univers est trop original et on se plonge vite dedans. Hâte de voir comment tu le feras évoluer avec tous ses personnages. Une bonne lecture. Continue le gros travail!
Azurys
Posté le 10/10/2023
Merci beaucoup pour ce gentil retour. J'espère que l'univers de l'académie te plaira sur la longueur ! Bonne lecture à toi (:
Lordure
Posté le 11/09/2023
Waouh j'adore ce nouveau monde, très original. Pour le coup, tu as créé de toutes pièces un monde avec des matières, de la magie et des décors très particuliers.

On n'est pas perdu entre les différents personnages. Ils sont bien amenés.

J'adore une des premières phrases : " Si le silence servait de réponse, la classe entière répondait avec ferveur" Haha, bravo !

Quelques points pas très clairs pour moi :

Les élèves sont sur un pont suspendu, dans le hall, devant une immense porte d'où s'engouffre un vent/fantôme. Puis, ils descendent des escaliers. Visuellement, j'imagine très mal les lieux. La grande porte mène où ? Ils sont dans un bâtiment ? Au dessus d'un précipice ? Dans ce cas, il y a quoi au dessus et en dessous d'eux ?
Les élèves étaient en train de travailler sur des engrenage mais ils sont aussi debout au milieu d'une coursive, leur outils et carnets dans les mains (vu que le vent les fait tomber). Du coup, ils travaillaient sur quoi ? Une porte ? Un établit ?

Quand Honorine utilise son pouvoir, une énergie dorée sortant des narines de ? La professeure ? Honorine ?
J'ai dû relire ce passage à la fin du chapitre et cela reste pas tres clair. De un, on ne sait pas à ce moment là que Honorine utilise un pouvoir dorée. De deux, elle essait de guérir qui ? Et guérir de quoi ?

J'ai rien compris concernant la mort de Sylvain, il est tombé où et comment ? Éclaté dans les lymbe. Si lymbe il y a, il ne devrait pas chuter indéfiniment ?

Tout cela nous perd un peu. Des grains de sables dans les rouages de l'imaginaire qui ne nous aide pas à nous projeter complètement.
Azurys
Posté le 11/09/2023
Bonjour Lordure, merci pour ton commentaire (:

Je suis très heureux que cet univers te plaise car, personnellement, il résonne en moi quand je l'écris.

Concernant les remarques :

Le contexte spatial est volontairement laissé à l'imagination en grande partie. Je me suis concentré sur les détails importants, c'est au lecteur de bâtir sa propre académie magique et mécanique. De plus, au fut et à mesure que le texte avance, davantage d'informations seront livrées. Toutefois tes interrogations sont fondées, et je vais donc te donner mon interprétation des lieux.
La grande porte du début mène à la première salle de classe, la salle aux orgues, et est scellée par un système d'engrenages. C'est pourquoi la professeure demande aux élèves de la desceller avant de pouvoir y entrer : il s'agit de leur première leçon.

Le hall, quant à lui, est constitué d'une grande plateforme au-dessus du vide, dans l'enceinte du bâtiment, lié aux salles de classes par de grands escaliers. D'où le "hall suspendu".

L'énergie dorée est bien une magie propre à Honorine, j'espérais que ce soit clair mais apparemment j'y ai peut-être manqué. Vous apprendrez au fur et à mesure des chapitres les qualités de cette magie qui ne sert pas qu'à guérir !

Enfin, les Limbes désignent le gouffre sous le hall suspendu, d'où la majuscule : il s'agit d'un nom propre. Sylvain y a été jeté par la professeure, et peut-être en apprendrez vous davantage plus tard...

L'objectif de ce premier chapitre n'était évidemment pas d'offrir toutes les clefs de compréhension immédiatement. Au contraire, le fait qu'on s'y perde un peu est mon objectif; dans une certaine mesure.

J'espère que la suite saura t'illuminer !

hellboy76
Posté le 24/08/2023
Ton texte est un tourbillon d'images et de mystères, une plongée profonde dans un monde où la magie et la mécanique se mêlent de manière fascinante. Ta capacité à créer une atmosphère unique est indéniable, et ton utilisation de la magie et des éléments mécaniques ajoute une dimension intrigante à l'histoire.

Les personnages, en particulier Honorine, sont dotés de caractères et de compétences bien définis. L'intrigue se développe avec une maîtrise impressionnante, mélangeant des éléments de fantasy et de steampunk pour créer un univers riche et captivant.

J'apprécie également la manière dont tu utilises la magie dorée d'Honorine pour ajouter une couche de complexité à l'intrigue. Son pouvoir est à la fois un atout et un fardeau, ce qui rend son personnage encore plus intriguant.
Azurys
Posté le 25/08/2023
Hellboy, merci mille fois pour ce commentaire. Je ne m'attendais pas à une telle bombe d'encouragement sous un de mes textes !

Je me retrouve sincèrement soulagé de savoir que certains aspects que je pensais mal maitriser finissent par fonctionner. Le développement d'une intrigue et la conception d'un univers unique sont deux éléments que je peine à cerner, et je suis ravi d'apprendre que j'ai su me débrouiller malgré tout.

J'espère continuer de te faire voyager avec les prochains chapitres. Bonne lecture/écriture !
blairelle
Posté le 24/08/2023
Ma première lecture sur plume d'argent. Je dois avouer que j'ai longtemps délaissé la fantasy parce que ce n'est jamais comme je veux, mais là, je crois que j'ai trouvé un univers qui me correspond.
Je n'arrive pas encore très bien à saisir comment tout ça fonctionne, mais si j'ai bien compris, les élèves de l'école sont là pour apprendre une magie de la mécanique, qui fait fonctionner les engrenages, mais Honorine a un pouvoir particulier qui lui permet de "tricher" ?
Le non-œil de la prof : j'adore !
Je n'ai pas compris ce qui était arrivé à Sylvain. D'abord il pense qu'il va mourir, ensuite les élèves l'imaginent mort mais ne l'ont pas vu mourir, et enfin il semblerait qu'il soit effectivement mort. Il s'est volatilisé purement et simplement ?
Et le fait que la prof demande à ses élèves d'entrer sans "chouiner" casse un peu son image de dame de fer hautaine et terrifiante, j'aurais préféré un terme plus soutenu.
Hâte d'avoir la suite !
Azurys
Posté le 24/08/2023
C'est un honneur d'incarner ta première lecture sur ce site, blairelle !

Tout d'abord, je comprends qu'on puisse être un peu perdu face à cette introduction. Ma volonté était de présenter un univers d'une manière plus progressive et organique, contrairement à mon habitude. J'ai quelques pages de prêtes qui paraitront bientôt sur Plume d'Argent et qui devraient dissiper quelques unes de tes confusions, mais bien sûr l'univers se dévoilera encore davantage au fil de l'histoire.

Le non-oeil, j'adore aussi ! Et on le reverra par la suite.
De même pour ce cher Sylvain d'ailleurs, dont nous risquons d'entendre parler à nouveau. L'idée dans cette introduction était de taper un grand coup en guise d'amorce, bien que la victime ne soit pas encore bien introduite à l'histoire.

Enfin, concernant le terme "chouiner" je n'ai rien à répondre. Je comprends ton idée, même si pour moi le mot n'est pas si familier que cela. Il est possible que je le remplace à l'avenir par un mot plus adéquat et qui me convient mieux.

Merci pour ton commentaire blairelle, je suis ravi que mon univers te plaise. Je suis moi-même un nouveau sur ce site et je sais à quel point il peut changer une vie et une passion. Je te souhaite une bonne lecture ainsi qu'une bonne écriture à toi aussi !
Cyrmot
Posté le 23/08/2023
Bonjour,
je viens de terminer les 4 premiers chapitres de l'Homme et le reste, à la fin j'ai même marmonné "Ah mais...ça s'arrête comme ça ?", oubliant qu'il était en cours d'écriture ^^, bref en commençant celui-ci, dont la couverture est aussi résussie, mais dont l'univers me séduit davantage (ce qui n'enlève rien à l'immersion réussie dans l'environnement de Saria, la plaine, le plateau, Lacombe etc ), je me suis juste mis à penser :
Ce souci de la description dans l'homme et le reste, je le trouverais bienvenu ici pour qu'on arrive à mieux se figurer à quoi ressemble cette salle d' "alchimie", après peut-être que d'autres amateurs de Fantasy préfèreront cette économie de détails, je ne sais pas, je n'en lis pas beaucoup, la couverture type Schuiten et le titre m'ayant beaucoup aidé à cliquer ah ah !
Bref ça a l'air très foisonnant, hop PAL, je me permets d'ajouter : continue ce type de dialogues, ils apportent beaucoup de vivacité au récit. Encore une fois, c'est UN seul avis, un autre pourra dire le contraire!
Bonne écriture !
Azurys
Posté le 24/08/2023
Bonjour Cyrmot, tout d'abord merci pour ce commentaire (:

Effectivement, mes deux histoires sont en cours d'écriture et sont encore loin de révéler tous leurs secrets.

J'ai fait le choix d'être très avare en description dans ce texte ci afin d'accentuer le côté éthéré et mystérieux que je souhaite véhiculer autour de cette académie. Pour ne rien cacher, j'ai déjà une dizaine de pages de prêtes qui paraitront bientôt qui devraient dissiper un peu la confusion qui a pu s'installer dans cette introduction.

En tout cas je suis bien heureux que mes textes te plaisent jusqu'à présent, ça me touche beaucoup. Ton appréciation de la couverture est la bienvenue aussi et sera transmise à l'illustratrice.

A bientôt pour la suite ;)
Vous lisez