Mon arme, mon “âme”, m’avertit.
Le vent hurle comme mille âmes en fuite. Chaque rafale charrie des prières inachevées.
Et dans ce tumulte, sa voix :
— Tu n’as toujours rien appris.
Clément surgit du brouillard, drapé d’un manteau en Fils dorés. Sa Bulle recouvre son sceau Krone spiralé.
Mon frère. Mon reflet.
— Tu as souillé les mots
— J’ai écrit pour aimer.
— Et ton amour a dévoré le monde.
Pacno murmure, invisible :
— Ne le laisse pas me tuer encore.
Clément brandit son bâton d’argent ; ma Mélodie s’élève, haletante.
Les arcanes s’entrechoquent, nos runes tracent des constellations vivantes.
— Je t’efface, Nora.
Mon corps se dissout en lettres. Mais le cri de Pacno s’imprime dans le ciel : « Nora peut devenir humaine ! »
La lumière rouge m’engloutit.
Je me relève, nouvelle encre du monde.
Le ciel s’ouvre sur une page blanche.
