Sur les étendues lascives de sable sont dardés
Les vifs rayons d’un Soleil pétri de chaleur ;
De cet ouvrage s’accaparent les corps bronzés
Rêvassant de leurs esprits gorgés de promesses.
Rien ne les touche ni les affecte, à l’exception
De cette odeur idée qui caresse leurs narines,
Et cette brise que goûtent leurs lèvres sucrées,
Comme une bise vernie d’un luxe insouciant.
Ces fruits vigoureux ornés d’une peau dorée,
Au jus vermeil qui s’écoule avec vitalité,
Aux volutes d’une pulpe insolite,
Font face à la fraîcheur sûre de leur avenir
En profitant de cet instant de volupté…
Des statues de cire d’une assommante beauté.