Elle était assise près de la cheminée, à même le sol, un livre entre les mains. Un peu plus loin, Dumbledore était assis dans un fauteuil, tenant la Gazette du Sorcier. Il ne la lisait pas en réalité. Actuellement, il regardait Iladys, assise auprès du feu. Elle avait toujours aimé le feu de cheminée, depuis toute petite. Dumbledore avait recueilli Iladys alors qu'elle avait un an, après que Lord Voldemort ait disparu. La nouvelle s'était propagée à grande vitesse, et Iladys était devenue une sorte d'héroïne, quoiqu'elle fut toujours crainte. Le directeur de Poudlard avait tenu à la tenir éloignée du monde des sorciers. Mais elle n'avait pas la moindre famille pour prendre soin d'elle. Les Lestrange avaient été envoyé à Azkaban, et il aurait été de toute façon hors de question de leur confier. Pareil pour les Malefoy. Ils avaient beau être la seule famille d'Iladys, Dumbledore n'avait pas pensé un seul instant leur confier l'enfant. Il l’avait donc recueillie et élevée. Dès qu'elle atteignit ses trois ans, il l’envoya dans une maternelle moldue, la plus près de Poudlard qu'il avait pu trouver. Puis, dès qu'elle entra au primaire, il la mit dans un pensionnat, à Londres, où elle fit toute sa scolarité, dans une école de moldu. Ainsi, Iladys ne connaissait du monde sorcier que ce que Dumbledore voulait bien lui apprendre. Elle savait évidemment tout d'elle-même : de qui elle était la fille, ce qui était arrivé aux Londubat. Pour le reste, elle vivait comme une parfaite petite moldue. Elle n'avait jamais usé de magie, pas consciemment en tout cas. Dumbledore avait par exemple remarqué, à son grand désarroi, que la petite n'avait pas le moindre ami humain. Mais elle s'entendait très bien avec les serpents et leur parlait énormément. Dumbledore avait préféré ne rien dire, et ne pas révéler que l'enfant parlait le Fourchelang, comme son père. Mais ces "bizarreries" avaient fait d'Iladys une enfant très seule, sans ami. Elle passait ses journées le nez dans un livre. Mais Dumbledore ne s'en inquiétait pas. Plus maintenant du moins. Il en avait parlé avec elle, et Iladys semblait très heureuse de cette situation. Ses seuls amis, à part les serpents, semblaient être Minerva McGonagall, Rubeus Hagrid et Severus Rogue, qu'elle était toujours ravie de voir. Ils venaient chaque année, pour son anniversaire, le 28 août. Cette année, Iladys allait fêter ses 11 ans, et entrer à Poudlard. Albus sourit à cette idée. Son inquiétude pour l'enfant allait s'amoindrir maintenant qu'elle serait constamment sous le même toit que lui.
Iladys referma lentement son livre, et fixa ses yeux noirs sur le feu de la cheminée. Nous étions en août, mais le temps était très frais, et la petite adorait observer le feu. Albus en avait donc allumé un pour elle. Il continuait toujours de la regarder en silence, admirant son calme. Elle avait toujours été une enfant sage, qui ne pleurait pas beaucoup et ne demandait jamais rien. Elle était en plus d'une politesse extrême, toujours bien élevé. Le sorcier s'étonnait d'autant de calme chez elle, alors que lui-même ne l'était pas vraiment. Il l'avait élevé, mais elle n'avait pas semblé vouloir suivre son exemple. Tout à coup, le silence fut interrompu par des coups secs contre les carreaux de la fenêtre. Albus, tout comme Iladys, tournèrent la tête en direction du bruit. Un hibou battait des ailes, en ne cessant de cogner contre les carreaux, une lettre dans le bec. Pour toute personne normale, cela paraitrait étrange, mais Iladys se contenta de replonger son regard dans le feu, alors qu'Albus se levait. Ce dernier ouvrit la fenêtre, et s'empara de l'enveloppe, avant de la mettre sous le nez d'Iladys. Elle le regarda, surprise, sans pour autant prendre la lettre.
"C'est pour toi."
En effet, daignant enfin poser son regard sur l'enveloppe, Iladys put y voir inscrit : "Miss Jedusor Iladys". Elle la prit, et l'ouvrit, en parcourant rapidement le contenu. Elle n'avait jamais reçu la moindre lettre. Une fois terminée, elle leva la tête en direction d'Albus, qui s'était rassis dans son fauteuil.
"C'est ma lettre de Poudlard."
Dumbledore acquiesça en souriant.
"Mais...Pourquoi ne me l'as-tu pas donné toi-même?
- Je voulais que tu la reçoives comme tout le monde."
Iladys ne dit mot, se contentant de regarder le vieil homme quelques instants, avant de se tourner de nouveau vers le feu. Puis elle reprit sa lettre, et parcourut la liste des fournitures. Il y avait beaucoup de livres qui lui semblaient très intéressants.
"Rubeus t'amènera au Chemin de Traverse."
Sortie de ses pensées, Iladys tourna de nouveau le visage vers son tuteur, un sourcil levé.
"Pourquoi Hagrid? Tu ne viens pas?
- Non, je serai déjà à Poudlard. Demain, Minerva, Severus et Rubeus viendront pour ton anniversaire. Avec Minerva et Severus, nous partirons ensuite pour Poudlard. Tu resteras avec Rubeus."
Iladys, malgré sa déception, ne répondit rien, et se contenta de retourner dans la contemplation de la liste de ses fournitures scolaires.
Le lendemain matin, Iladys se réveilla de bonne humeur. C'était son anniversaire, elle avait 11 ans. Cela signifiait surtout pour elle, de la visite : celle de Minerva, Severus et Rubeus. C'était la seule famille qu'Iladys connaissait. Minerva était une sorte de grand-mère ou de tante, et Severus et Rubeus, des oncles bienveillants. Elle sauta du lit, enfila ses chaussons, et courut en pyjama jusqu'à la cuisine. Dumbledore, déjà assis à la table, lui sourit en la voyant arriver. Elle s'assit face à lui, où se trouvait son bol de chocolat, et commença à se faire quelques tartines. Dumbledore lisait la Gazette du Sorcier (vraiment cette fois), et Iladys mangeait silencieusement. Elle savourait son repas. Elle adorait le petit-déjeuner. Les tartines, le chocolat chaud, les confitures, le beurre. Tout cela faisait partie de ses saveurs préférées. L'unique problème étant qu'ensuite, elle sentait son estomac lourd, et la digestion était un peu difficile. Lorsque Dumbledore eut terminé, il se leva, et se rendit dans la salle de bain, alors que la vaisselle se faisait d'elle-même, sans que cela ne perturbe Iladys. Elle avait vécu la majorité de sa vie entourée de moldu, dans son pensionnat, mais elle n'était jamais surprise par tout ce qui pouvait se produire chez Albus. Elle connaissait tout ça depuis quasiment sa naissance et elle n'en était plus vraiment gênée. Elle était malgré tout consciente de ne pas tout savoir sur le monde des sorciers, et elle était curieuse de ce qu'elle allait découvrir à Poudlard. Elle ressentait un mélange d'excitation et d'appréhension à l'idée d'entrer à Poudlard. L'excitation due à son entrée imminente dans le monde de la sorcellerie. Une appréhension due à son statut. Elle craignait d'être rejetée des autres élèves. Mais elle n'espérait de toute façon pas se faire d'amis. Le pire étant, Neville Londubat. Elle savait qu'il avait le même âge qu'elle, et qu'il allait donc entrer à Poudlard. Elle craignait plus que tout sa rencontre avec lui. Rien qu'à cette idée, son estomac se soulevait et elle en perdait l'appétit. Elle préféra donc penser à autre chose. Aujourd'hui, c'était son anniversaire, et demain, elle allait enfin découvrir le Chemin de Traverse, premier pas dans le monde de la Magie.
Son petit-déjeuner terminé, elle se leva, et prit tout de même la peine d'amener sa vaisselle jusqu'à l'évier, mais laissa l'éponge s'en charger seule. Elle la regarda quelques instants, subjuguée malgré elle. Puis lorsqu'elle entendit les pas de Dumbledore, elle se rendit dans la salle de bain à son tour.
Comme à l'accoutumée, Iladys lisait calmement, alors que Dumbledore était dans son bureau, lorsqu'on frappa à la porte. Instantanément, Iladys referma son livre, et se précipita jusqu'à l'origine du bruit. Dumbledore, derrière elle, ouvrit la porte, laissant paraitre Minerva McGonagall, Severus Rogue et Rubeus Hagrid.
"Joyeux Anniversaire !", crièrent-ils en cœur.
Tous souriaient, Iladys étant probablement la plus radieuse. Elle passa de bras en bras. D'abord dans ceux de Minerva, puis de Severus, pour finir par Rubeus, qui la souleva du sol.
"Comme tu grandis ! Et tu deviens de plus en plus jolie !", affirma le géant.
Dumbledore les fit entrer et tout ce petit monde se dirigea vers le salon. Iladys était ravie. Les adultes papotaient entre eux, et elle ne pouvait pas vraiment participer, mais leur simple présence était un ravissement. Après avoir bu un peu, ils lui donnèrent ses cadeaux. Iladys était un peu gênée. Elle ne savait jamais comment réagir lorsqu'on lui faisait des présents. Elle était évidemment heureuse d'en recevoir, mais elle ne savait pas comment remercier correctement. Elle commença par ouvrir celui de Minerva, et découvrit un superbe encrier, accompagné d'une pas moins magnifique plume.
"Tu en auras l'utilité à Pouldlard.", affirma McGonagall.
Iladys balbutia un merci, sans oser toucher à son cadeau. Il lui tardait le moment où elle userait sa plume. Elle prit ensuite le paquet de Rogue. C'était un livre, un roman d'aventure sur un jeune sorcier. Elle remercia Rogue, avant de lire rapidement le résumé au dos du livre. Puis elle s'empara du cadeau d'Hagrid. Il s'agissait de gants en laines.
"Pour cet hiver, à Poudlard.", affirma le géant.
Iladys acquiesça en souriant, tout en prenant le cadeau de Dumbledore. Iladys écarquilla les yeux lorsqu’une petite cage se révéla, avec un chaton noir à l'intérieur. Il avait quelques tâches rousses et blanches, et regardait sa nouvelle maitresse de ses grands yeux verts.
"C'est une femelle. Ton nouveau compagnon pour Poudlard.", lui dit Dumbledore dans un sourire.
Iladys ouvrit la cage, et s'empara délicatement du chaton, caressant sa tête. L'animal ronronna quasiment instantanément. Dumbledore était satisfait. Il avait mis un temps fou à choisir son cadeau. Il appréhendait probablement encore plus qu'elle, la rentrée d'Iladys à Poudlard. Par crainte qu'elle ne se sente seule, il lui avait acheté ce compagnon.
Durant le reste de la soirée, le chaton découvrait son nouveau territoire, gambadant dans le salon. Pendant ce temps, le repas s'écoulait paisiblement et Iladys souffla ses onze bougies, sous les applaudissements de ses quatre convives. Le repas terminé, Iladys alla s'emparer du livre que Rogue lui avait offert, et en commença la lecture. Hagrid s'était emparé du chaton, et jouait avec. McGonagall et Dumbledore discutaient, alors que Rogue rejoignit Iladys. A l'approche du professeur, elle sortit le nez de son livre, pour lui sourire.
"Tu veux que je te coiffe ?"
Elle acquiesça avant d'aller s'installer sur le canapé. C'était une sorte de tradition. Iladys adorait être coiffée par Rogue, car il était très doux. En fait, elle aimait bien qu'on s'occupe d'elle, et elle appréciait qu'il lui porte autant d'attentions. Iladys avait de longs cheveux noirs, qui descendaient jusqu'au bas de ses reins. Ils étaient très doux, soyeux, et elle en était assez fière. Pourtant, elle avait tendance à les attacher. Elle n'aimait pas qu'on la voit les cheveux détachés. Elle se sentait nue. C'était le privilège de Dumbledore, McGonagall, Rogue et Hagrid de la voir ainsi. Severus était même la rare personne à pouvoir toucher ses cheveux. Il y passait délicatement la brosse, tout en parlant paisiblement avec elle.
Allongée dans son lit, Iladys tentait de lutter contre le sommeil, ce qui faisait sourire Dumbledore, assis au bord de son lit. Il lui mit l'index sur le bout du nez.
"Quand tu te réveilleras demain matin, tu seras seule avec Rubeus, et vous irez au Chemin de Traverse."
Dans un bâillement, Iladys acquiesça. Dumbledore l'embrassa sur le front, avant de quitter la pièce, pour la laisser plonger dans un profond sommeil.
Je poursuis ma lecture...
La suite commence à se structurer, on en sait plus de sa situation, mais il y a quelque chose qui me dérange...
Bien que son caractère bienveillant me ravisse, Rogue est un peu trop différent du personnage qu'on a tous détesté en lisant la saga Harry Potter. Lui qui est censé souffrir de la mort de celle qu'il aime, qui est censé rester froid, le voilà un peu trop jovial ^^'
La distance entre Dumbeldore et Iladys risque d'être prometteuse pour la suite de la trame.
C'est avec un grand plaisir que je découvre ta version de la saga ^^