Allongée dans les hautes herbes elle contemplait le ciel étoilé. Le silence sonnait comme le vent sifflant légèrement dans les oreilles, elle aimait ça. Cette brise la traversait jusqu'au plus profond de son cœur pour emporter tout son chagrin. Elle fermait les yeux de temps en temps pour la ressentir plus intensément. Puis elle les rouvrait, pour les refermer, et les rouvrir en se demandant ce qu'il restait dans son cœur à présent.
En refermant les yeux elle se concentra pour vraiment ressentir les battements de son cœur. Ils étaient lents, apaisants. Chacun de ses muscles se relâchaient, un par un, du bas vers le haut de son corps. Elle laissait s'échapper la frustration, la colère et la haine qui l'enfermaient et l'aveuglaient. Tout s'éclaircit soudainement malgré ses yeux toujours clos. Ce qui était dans son cœur elle pouvait le voir à présent et elle le contemplait. Tout ce qu'il restait c'était les étoiles, elles scintillaient comme elle ne les avait jamais vu faire avant.
Elles ont toujours été là et elles le seront toujours. Les nuages aussi le seront mais avec une brise ils peuvent s'écarter, il faut seulement avoir la patience de l'attendre. En revanche ni la brise, ni le vent ou même l'ouragan ne fera partir les étoiles.
La plus douce des brises restera ton baiser. L'étoile la plus flamboyante sera pour toujours ton sourire.