La courtisane

Par Mart

Éliane, maintenant âgée de douze ans, était dans une position des plus incongrues : suspendue par les jambes à une branche, elle lisait un livre. Son visage virait lentement au rouge sous l’afflux du sang. Elle resta ainsi jusqu’à ce qu’elle n’arrive plus à lire les mots sur sa page, et se laissa tomber, retombant gracieusement sur ses pieds en un salto arrière.

Lorsqu’elle se redressa en rejetant ses cheveux dans son dos, elle découvrit devant elle sa dame de compagnie. Élisa avait le visage légèrement rougi par l’effort. Elle n’avait pas couru, Élisa ne courait jamais, mais elle devait avoir marché rapidement pendant un bon bout de temps. Éliane sourit. Un peu d’exercice ne pouvait faire de mal à la fille rondelette.

Cette dernière ne semblait pas fort d’accord sur ce point. Elle resta cependant affreusement polie et mielleuse :

– Ah ! Je vous trouve enfin mademoiselle. Votre précepteur et moi vous avons cherché toute la matinée. Vous devez avoir oublié que vous aviez cours.

Éliane ne l’aimait pas. La réciproque devait sûrement être vraie, mais elle ne le montrait pas. Élisa ne disait jamais ce qu’elle pensait ; seulement ce qui était correct. Cette hypocrisie était justement ce qui la rendait si antipathique à Éliane. Celle-ci se faisait donc un plaisir de la bousculer.

– Je n’ai pas oublié. J’ai juste décidé que j’avais mieux à faire que de lire les livres inintéressants qu’il me choisit.

Elle avait à peine fini sa phrase qu’elle tourna le dos à sa suivante et commença à s’éloigner.

Elle se retourna au cri horrifié d’Élisa. Et, les poings sur les hanches, lui demanda :

– Quoi encore ?

L’autre fille avait les yeux agrandis comme si elle venait de voir un fantôme. Elle leva un bras tremblant pour désigner le bas de la robe d’Éliane. L’avant en était encore relativement propre, mais l’arrière était désormais plus vert que blanc.

– Ah ça… J’avais dit à l’habilleuse que je sortirais dans le jardin et préférais des pantalons. Elle n’a rien voulu entendre et je n’étais pas d’humeur à me chamailler avec elle.

Elle haussa les épaules et reprit son chemin vers le centre des jardins seigneuriaux, son livre sous le bras.

Élisa resta immobile encore un moment avant de poursuivre la jeune fille. Ses petits pas pressés étaient des plus ridicules. Éliane ne ralentit pas et allongea même le pas, essayant de pousser l’autre à courir.

Éliane ne savait pas si elle avait envie de soupirer ou d’éclater de rire. Un peu des deux probablement. Elle n’était plus qu’à quelques pas de la fontaine lorsque sa poursuivante la rattrapa, l’arrêtant d’une main sur l’épaule.

Elle se retourna.

– Élisa ! Vous vous oubliez !

La figure de celle-ci s’empourpra. Elle fut sur le point de présenter ses excuses, mais quelque chose dans l’attitude de la jeune fille à la robe salie l’en empêcha. Ainsi postée, les mains sur les hanches, feignant le courroux, devant l’imposante fontaine, sa taille d’enfant ressortait pleinement.

Elle n’était qu’une enfant gâtée, un petit tyran mal élevé qui se croyait au-dessus de tout le monde, qui pensait pouvoir tout se permettre, et disposer de ses gens comme bon lui semblait. Eh bien plus avec elle !

– J’en ai assez d’essayer de vous raisonner ! Vous... Vous… Tu n’es qu’une petite enfant ! Tu n’es rien encore ! Juste une petite garce ! Bel avenir qu’il a, le monde !

Éliane était restée immobile, se délectant du rouge qui était graduellement monté au visage de son aînée. Lorsque celle-ci laissa éclater sa colère, la fillette continua de la regarder fixement, sans ciller.

– Je ferai part de votre démission à mon père personnellement. Je vous souhaite une bonne journée.

– Non ! Je… S’il vous plaît…

De rouge la face d’Élisa était passée à livide.

– Je vous prie d’excuser ma grossièreté. J’ai eu une dure journée et...

Elle laissa sa phrase en suspens en voyant Éliane secouer lentement la tête.

Elle se laissa tomber aux pieds de la jeune fille, mouillant sa robe dans l’herbe reluisant de rosée.

– Je vous en prie… Je perdrais toute position à la cour...

Le soleil venait de passer au-dessus de la fontaine, auréolant les boucles châtaines de la princesse. Elle se tenait bien droite devant la suivante, désormais en pleurs, et la regardait avec dédain. Quelqu’un qui s’écrasait ainsi ne méritait pas de lui tenir compagnie.

– Non. Je ne peux pas pardonner votre rudesse. Vous êtes allée trop loin en m’insultant.

À ces mots Élisa s’effondra totalement, sanglotant au milieu du chemin.

Éliane reprit sa promenade matinale sans un regard en arrière.

 

Lorsqu’elle tourna la dernière page de son livre, le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle était assise en tailleur sur un banc en if richement sculpté. À la fermeture du livre, son estomac se rappela à elle. Elle retourna donc au palais. Plutôt que d’y entrer par la grande porte, elle passa par l’entrée de service, pour directement accéder aux cuisines.

C’était un lieu toujours en effervescence. Ici son rang avait peu d’importance, tous étaient tellement pressés qu’ils la remarquaient à peine. Elle se faisait parfois bousculer. Dans ces cas-là, l’aide-cuisine marmonnait rapidement des excuses, ou continuait même simplement son chemin.

Personne ne s’attendait à trouver la princesse dans les cuisines, et il faut dire qu’elle n’avait rien de très altier, avec ses habits et mains maculés de boue et verdis par l’écorce et l’herbe. Elle ne faisait d’ailleurs rien pour se faire remarquer ou leur rappeler qui elle était. Elle savourait ces moments de simplicité.

Elle eut une pensée pour Élisa, mais la repoussa rapidement pour se concentrer sur la recherche de nourriture : la grande fille l’ennuyait et elle n’aurait pas pu s’en débarrasser autrement.

Les cuisines du palais étaient proportionnelles à sa dimension : grandes. Elles occupaient tout le rez-de-chaussée de l’aile ouest et étaient divisées en plusieurs pièces, et surtout en deux sections : celle qui s’occupait des plats des nobles, et celle qui préparait les repas destinés aux serviteurs. En effet, bon nombre de ceux-ci logeaient dans le palais, de façon à être disponibles à toute heure. Il s’agissait surtout de célibataires, mais il n’était pas rare que parmi ceux-ci se formât un couple. Certains y élevaient même leurs enfants.

Éliane se demanda ce que mangeraient son père et ses invités cet après-midi. Son esprit lui fit moirer de grands plats argentés richement décorés de grands poissons et crustacés, de porc ou dinde rôtis, et l’idée la fit saliver. Mais elle astreignit sa curiosité à la cuisine plus modeste ; le risque de se faire découvrir était bien plus grand auprès de ceux qui avaient l’habitude de servir les nobles.

Elle renifla les divers fumets qui se dégageaient des fourneaux, et recommença à saliver : plus modeste, mais pas moins savoureuse.

Soudain il y eut l’éclat des bols et couverts tombant à terre. Une des cuisinières se mit à engueuler le garçon maladroit dont l’étourderie venait de précipiter à terre tout le contenu d’un plateau.

Tous ceux qui pouvaient se permettre de l’être étaient distraits. Éliane, après un regard pour la scène, en profita pour s’emparer d’un bol de soupe et deux miches de pain, avant de repartir d’où elle était venue.

Dehors, elle glissa les deux miches de pain dans la manche de sa robe. Que l’exagérée largeur de cette chose à froufrous serve au moins à quelque chose. Son livre toujours sous le bras, elle se remit à arpenter les sentiers du jardin, buvant sa soupe en portant le bol directement à sa bouche.

C’est ainsi que la découvrit Fernando : sale, du pain dans les manches maculées de boue, et une moustache verte au-dessus du sourire qu’elle lui adressa lorsqu’elle lui rentra presque dedans.

Elle allait le contourner et reprendre son chemin après lui avoir souhaité le bonjour, mais il se décala à droite, lui bloquant le chemin.

– Votre père aimerait vous parler. Il m’a envoyé vous en prévenir.

– Merci de m’en avoir averti. J’irai le voir d’ici peu.

Elle fit mine d’avancer, mais l’homme de main lui bloqua une nouvelle fois le passage.

– Il a insisté que c’était urgent.

– À l’heure qu’il est, il doit encore être à table avec ses invités, je ne ferais que les déranger en allant le voir maintenant.

Elle essaya une nouvelle fois de passer l’homme bronzé aux cheveux bouclés, mais celui-ci n’était pas prêt à céder.

– Je vous assure que vous ne le dérangerez pas le moins du monde. Mon seigneur a déjà pris congé de ses amis et vous attend impatiemment dans son étude.

Après l’avoir scrutée de haut en bas d’un regard appuyé, il ajouta :

– Je vous conseillerais cependant, malgré son impatience, de vous changer avant d’aller le voir. Je l’ai déjà vu dans de meilleures dispositions.

Génial. Son père voulait lui parler et il était de mauvaise humeur. Elle se demanda si quelqu’un lui avait rapporté l’incident avec Élisa. Elle était sûre qu’il n’y avait personne autour d’eux lorsqu’elle avait brisé sa dame de compagnie, mais quelqu’un en avait sûrement ramassé les morceaux. Tant que ce n’était pas à elle qu’ils seraient recollés...

******

– Comment peux-tu agir de la sorte ? N’as-tu donc reçu aucune éducation ? Tu me fais honte ! Ta mère aurait eu honte de toi...

Éliane se trouvait agenouillée aux pieds de son père, assis sur une chaise de bureau aussi imposante qu’un trône. La pièce était toute couverte de velours rouge, de façon que la position d’Éliane n’était pas physiquement inconfortable. Pour ce qui était du reste… Elle aurait voulu disparaître sous terre. Elle avait fièrement tenu tête à son père, même si ce n’était qu’en apparence, mais à ses derniers mots, elle avait baissé la tête.

Ce n’était pas juste de sa part de l’invoquer comme ça. Elle ne l’avait jamais connue, mais il disait certainement vrai…

Comment pourrait-il en être autrement en cet instant ? Elle était là, sale dans ses beaux vêtements entachés, prosternée par terre, à salir le sol de la pièce préférée de son père, après avoir fui toutes ses responsabilités et injustement traité sa dame de compagnie.

Élisa avait eu raison en élevant la voix contre elle… Elle avait eu raison dans tout ce qu’elle disait.

Les larmes se mirent à couler librement sur ses pommettes, pour tomber sur le tapis écarlate de la chambre.

La main de son père se posa sous son menton, et il releva sa figure vers la sienne. Il s’était accroupi devant elle. Sa mine sévère avait disparu, laissant place à un sourire triste.

– Pardon ma chérie. Les négociations se sont mal passées tantôt, je ne devrais pas lâcher ma frustration sur toi. Viens là.

Il ouvrit ses bras, et elle alla se réfugier dedans, sanglotant toujours. Il la souleva en se redressant, et se rassit dans sa chaise, l’asseyant sur ses genoux. Il attendit que ses pleurs tarissent puis lui demanda :

– Maintenant explique-moi tout. Pourquoi est-ce que tu ne vas plus à tes leçons ?

Pouvait-elle vraiment le lui dire sans qu’il se fâche à nouveau ? Elle aurait sûrement l’air arrogante…

– N’aie pas peur, raconte-moi. Je sais que tu une jeune fille sensée, tu dois avoir tes raisons.

– Je m’ennuie.

Elle vit la déception poindre dans les traits de son visage, mais avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, elle enchaîna :

– Maître Cérate ne m’enseigne plus que des traités de philosophie ennuyeux qui se mordent par la queue. J’ai l’impression qu’il ne veut plus rien m’apprendre, juste me garder éloignée de sujets plus intéressants. J’ai donc arrêté de le voir. Mademoiselle Élisa quant à elle, me distrayait de mes lectures en parlant de sujets sans intérêt. Comme je n’arrivais pas à l’amener vers des sujets plus intéressants ou à la faire taire, j’ai dû me débarrasser d’elle. Pardon de l’avoir ainsi malmenée. Ce n’est pas une méchante personne, mais elle est vraiment très ennuyante.

– Je vois, je vois. Ce n’est pas grave. Mais tu aurais dû m’en parler au lieu d’agir par toi-même. Tu sais que j’écouterai toujours ce que tu as à me dire, pas vrai ?

Éliane hocha la tête, réconfortée.

– Maintenant, voyons ce qu’on va faire de toi. Veux-tu que je te trouve un nouveau précepteur ?

– Non.

Un autre érudit imbu de lui-même ne lui serait d’aucune utilité.

– Alors quoi ? Tu ne veux pas de dame de compagnie ni de précepteur. Je ne peux pas te laisser seule toute la journée.

– Alors laissez-moi rester avec vous. Comme ça j’apprendrai tout ce que je devrai savoir sur comment gérer et gouverner la région.

– Tu es trop jeune pour ça, que penses-tu que les autres seigneurs en penseraient ?

Ricardo avait froncé les sourcils. Il n’aimait pas la tournure que prenait la conversation.

Éliane ne l’avait pas remarqué, ou l’ignora, continuant sur sa lancée :

– Je ne demande pas à assister aux réunions du conseil, ni même à vos réunions privées, juste à vous suivre le reste du temps. Lorsque vous donnez vos ordres à vos hommes de main, lorsque vous écrivez vos lettres, lorsque vous allez chasser...

– Il suffit, jeune fille ! Je sais ce que je fais quand je ne suis pas en réunion ou au conseil.

Éliane ferma sa bouche. Elle fit mine d’être déçue, mais intérieurement exultait. Il l’avait coupée alors qu’elle parlait de chasse. Elle ne l’avait pas évoqué pour rien.

– Et ma réponse est non. Je n’ai pas le temps de m’occuper de toi ou de ton éducation pendant que je suis affairé. Quant à la chasse… C’est trop dangereux, jamais je ne te laisserais courir un tel risque.

– Je resterais juste derrière vous, sans m’exposer. S’il vous plaît !

– Non ! C’est hors de question. D’ailleurs, qu’y ferais-tu ? Tu dois à peine savoir te tenir en selle, laisse tomber savoir te servir d’un arc ou d’une lance. Non, ma fille, je ne céderai pas sur ce point.

Elle baissa la tête. Il y verrait de la soumission ou de l’affliction. En vérité, elle voulait cacher son sourire.

– Et si j’excellais dans ces matières ?

Elle l’avait à peine murmuré.

Son père n’était pas sûr d’avoir bien entendu, il la fit donc répéter :

– Éliane ? Que dis-tu ?

Elle releva la tête, plongeant son regard dans les yeux de son père avec un air de défi.

– Et si j’étais meilleure que tous vos hommes dans ces matières ? Vous me prendriez avec vous ?

Il hésita un moment. Le ton de sa fille le mettait mal à l’aise. Il avait soudain l’impression que la conversation tournait pile comme Éliane le voulait.

– Je ne sais pas… Tu es l’avenir de la confédération… Mais de toute façon ce n’est pas le cas !

Il pensait avoir conclu le sujet par ces derniers mots. En fait il venait de donner à Éliane l’occasion de lui demander ce qu’elle voulait vraiment obtenir.

– Mais ça pourrait le devenir. Laissez-moi apprendre l’équitation et le maniement d’armes. Vous ne m’aurez pas dans les pattes, et je ne m’occuperai pas vainement.

Il allait protester, mais elle ne lui en laissa pas le temps.

– Vous savez qu’il le faut. Si vraiment un jour je dois mener à la victoire l’armée du Bien, je devrai pouvoir chevaucher et savoir me défendre. Un bon commandant ne reste pas en arrière : vous me l’avez dit vous-même.

– Je… Je n’y avais pas pensé comme ça. Depuis quand sais-tu ? Qui te l’a dit ?

– Je m’en doute depuis longtemps déjà, et vous venez encore de le confirmer. Je connais la prophétie : elle se trouvait dans le livre que maître Cérate m’interdisait le plus fermement. Vous-même n’arrêtez pas de me nommer « futur de la confédération » au lieu de « futur de Vallion ». Et si je n’accorde pas beaucoup de foi aux prophéties, je dois vous concéder que je semble répondre aux critères de celle-ci...

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Yourisliva
Posté le 21/05/2020
On dirait que dans ce chapitre, ça commence à bouger, pour Eliane du moins ! Si au début, son côté machiavélique m'a fait sourire, la retombée finale est inattendue. Au moins, son père l'a un peu remis à sa place. Mais Eliane sait tenir tête à son père en prenant des initiatives et son précepteur semble ressentir de la jalousie envers elle. J'ai constaté une petite coquille : "Eh bien plus avec elle !", j'ai eu du mal à comprendre cette phrase car il manquait une virgule après le "Eh bien". Sinon c'est tout ^-^.
Mart
Posté le 21/05/2020
Merci de relever les coquilles, je vais directement corriger ce que tu as trouvé !
Ce n'est pas la petite fille sage que son père voudrait avoir, c'est clair... On verra ce que cela va donner ;-).
Elia
Posté le 11/01/2018
Hello !
Après des semaines à divaguer, je me repenche sur ton récit. J'ai lu deux chapitres, celui là dont je ne me souviens pas (c'est normal ?) Et le dernier publié. Je vais tâcher de faire un commentaire général par rapport à ces deux là :
- ici, j'ai beaucoup aimé Éliane, malgré son côté insupportable envers Élisa. Malgré tout, elle possède un fort tempérament et j'admire sa détermination et intelligence ! Ce chapitre était d'ailleurs très prenant !
- pour le chapitre (le dernier dans la table des matières), j'étais un peu perdue. Alors je sais que je suis pas revenue là depuis un moment et c'est sans doute à cause de ça , mais j'étais perdue par rapport à qui était Zang (mais il me semble qu'on l'a rencontré avant non ?), Et l'homme blessé. Je vais relire tes autres chapitres pour voir ce que j'ai oublié.
- quelques coquilles et tournures un peu lourdes 
Mais autrement, je trouve que ton histoire est bien. Je vais tâcher de moins espacer mes venues ici, pour ne pas perdre le fil. Ton univers me rappelle un peu celui d'une autre plume, Olga (Sang d'Encre) ! En tout cas désolée de ma confusion. Je vais me remettre les idées au clair de suite :)
Elia 
Mart
Posté le 11/01/2018
Coucou Elia!
Je n'avance pas fort en ce moment, alors prends tout le temps qu'il te faut ;).
Zang avait déjà fait quelques apparitions, mais je voulais développer un peu le personnage. Je l'ai peut-être fait un peu brusquement. Quant à Pile... Eh bien, elle s'est juste incrustée dans l'histoire, elle n'était pas préexistente. Le blessé, lui, est nouveau et restera à l'arrière plan, il n'est qu'un déclecncheur ^^.
Je n'ai encore corrigé que les premiers chapitres, je dois encore passer à la chasse aux coquilles, si par contre tu pouvais m'indiquer les tournures lourdes, ça pourrait m'aider :).
Tu me rends curieux à parler d'Olga! J'irai jeter un oeil sur ce qu'elle écrit quand j'aurai le temps! :D
Merci pour tes commentaires, c'est encourageant et m'aide beaucoup! 
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