La Femme
Dans un coin tranquille du monde, juste après la dernière colline et avant les grandes étendues d’herbe dorée, vivait une femme que les enfants appelaient simplement Madame Plume.
Elle n’avait pas besoin de parler fort pour qu’on l’écoute. Son regard suffisait à faire taire les tempêtes. Ses pas dans l’herbe étaient si discrets qu’on les croyait faits de coton ou de rosée.
Les adultes disaient qu’elle était étrange.
Les enfants, eux, savaient qu’elle était magique.
Elle écrivait des lettres aux arbres, des poèmes au vent, des chansons au silence.
Un jour, un jeune garçon du nom de Noé, curieux comme un nuage qui cherche son soleil, lui demanda :
— Pourquoi donnes-tu des mots à des choses qui ne parlent pas ?
Elle répondit :
— Parce que tout ce qui ne parle pas a encore plus besoin d’amour.
Noé venait chaque matin, écoutait, écrivait, rêvait.
Un lien naquit. Pas celui qu’on crie dans les contes, pas l’amour des films, mais un lien doux, profond, invisible, comme une racine sous la terre.
Madame Plume lui confia une phrase qu’il n’oublia jamais :
"Aimer, ce n’est pas posséder. C’est veiller, c’est deviner, c’est laisser fleurir l’autre même s’il pousse loin de nous."
Le jour où elle s’envola, comme une plume dans le ciel sans vent, elle laissa à Noé une petite boîte.
Dedans, un seul mot :
« Continue. »
Alors Noé écrivit. Il apprit à aimer sans peur, à regarder sans juger, à offrir sans attendre.
Et chaque fois qu’il parlait d’elle, il disait :
— La femme ? Ce n’est pas un mystère. C’est un poème qu’on ne finit jamais de lire.
hnjosias@📖✍️🌹
Ton message m’a touchée en plein cœur, comme une caresse de lumière sur une journée douce.
Merci d’avoir pris le temps de lire, de ressentir, puis d’exprimer avec autant de finesse ce que mes mots ont éveillé en toi.
Ta sensibilité, ta justesse, et cette élégance discrète avec laquelle tu as déposé ton commentaire, sont un cadeau rare.
Il est des mots qui restent — les tiens en font partie.
Ils nourrissent l’envie d’écrire encore, de semer un peu de soi avec sincérité, dans l’espoir d’éclairer des cœurs comme le tien.
Merci, du fond du mien.
Pour moi qui publie "Le Bruit du Silence", ton texte m'a profondément parlé, comme un silence porteur de mille mots...
J'ai particulièrement aimé cette phrase : Parce que tout ce qui ne parle pas a encore plus besoin d’amour.
C'est tellement beau...
Ta plume est vraiment bien taillée, minutieusement, pour l'écriture (la mienne semble avoir été rejetée par une vague de la mer en comparaison)
Ce texte est d'une délicatesse, Madame Plume, un murmure magique pour ceux ayant encore un peu d'innocence enfance.
Et aimer : c’est laisser fleurir l’autre même s’il pousse loin de nous. C'est d'une sagesse...
Merci beaucoup pour ton partage, il fait honneur à la femme (mais pas que, à toute personne qui se rapproche de Madame Plume)
J'espère que tu publieras d'autres pépites du genre.
Que ta plume continue d'être comme Madame ;)
Merci à ton cœur d’avoir su écouter entre les lignes ; si ma plume a su murmurer à ton silence, c’est qu’il portait déjà l’écho de la tendresse qu’on ne dit pas, mais qu’on ressent profondément. Que ton propre murmure continue d’éclore, car les vagues, même rejetées, sculptent toujours le rivage.