La Goutte
Elles vagabondent, emportées par les flots,
Seules dans leur monde, ignorant ceux des autres
Y croyant avec une foi d’apôtre;
Pour quels raisons, Onde, les prends tu de si haut?
Là, en plein cœur de cet étale impétueux,
Abrite une vaine larme saline
Dévorant les savoirs avec lésine
Jusqu’à découvrir le secret de ses aïeux.
C’est en se cherchant dans ces sinistres dédales
Qu’elle vit l’horizon des événements :
L’infini la fixait sereinement
Tandis qu’elle succombait à cette anse abyssale.
La superfluité dévoilé du verbe être
Emplie son âme d’un vide morose
«C’est cet impassible abîme la cause!»
Gorgé de frustration, elle s’adresse au traître:
«Ô impitoyable onde, qui fut notre mère,
Pourquoi farder le rôle de bourreau?
Pourquoi tant d’apathie envers tes eaux?
Ton indifférence nous rendra tous amer!»
Au fond du néant, ses dires blasphématoires
Se perdent dans ces ignobles tréfonds,
Une longue attente, mais aucun son
«Il est l’heure mon vieil ami, ô désespoir»
-Ascoth-
Explications: Bien, vous l'aurez compris, il y a une métaphore filée entre un être humain et le monde, et une goutte et les océans. Le monde y est d'ailleur appeller Onde, qui, en plus de définir les eaux, est aussi le mot "Monde" sans M, sans amour (homonyme entre M et "aime"). Cela parcours en réalité l'histoire d'une personne qui découvre l'immensité du monde, et a quel point tout est démesurés comparés à lui, et par la même occasion a quel point il est ridiculement insignifiant et aussi à quel point les gens ont l'air de ne pas en tenir compte (premier quatrin) et ce personnage va en vouloir au monde lui même d'accorder si peu d'importance à chacun d'entre eux, de faire d'eux qu'une goutte parmi tant d'autre et de se permettre de les prendre de haut, de les considérer avec si peu d'estime. Mais c'est aussi une très grande peur. L'immensité du monde lui fait peur et lui donne le vertige, c'est pour ça qu'il y a pas mal de mot comme "sinistre dédales" ou "ignobles tréfonds" ou bien encore une sorte d'oxymore dans "emplie son âme d'un vide morose", on ne peut pas remplir quelque chose de vide, ça démontre l'absurdité de son existence. Et enfin, il va se rendre compte que toute ses paroles et ses colères sont veine, comme a peu près tout dans son existence, car le monde n'en a juste rien a faire d'une des 7,8 milliards de gouttes qui la compose. Il va donc affronter le désespoir d'une manière sinistre, mais aussi paisible et stoïque
Voila tout. C'est vraiment très court comparés à mon poème précédent, et je ne pense pas qu'il s'agisse d'un si bon poème. Mais je travaille sur un très gros poème, avec énooormement de sens, et avec une forme bien plus travaillé. Il abordera le thème de la mère, mais vu à quel point il risque d'être long, et les efforts intellectuels que j'y met, je posterais chaque quatrains avec leur explications. En tout cas merci beaucoup pour votre lecture, et bonne journée à vous.
Et quelle bonne idée d'expliciter tout cela à la fin. Je trouve que c'est le genre de chose que l'on voit trop peu. Après tout, pas tout le monde a pour obligation de la lire, mais le simple fait qu'un commentaire écrit par l'auteurice soit disponible donne envie d'en apprendre plus, en tout cas, c'est ce que j'en pense personnellement. Merci encore pour ce moment poétique ! À bientôt peut-être ! :)