La journée

         Sur le chemin du retour, les écouteurs filaires tout enguirlandés, le long de sa chemise froissée, crachant du Eminem des années 2000 dans ses tympans, il s’arrête près d’un kiosque pour y acheter le journal sportif du jour. Cette action lui ajoutant 20 ans en pleine tronche mais un problème d'électricité à éviter le chargement complet de son portable, il n’a donc pas pus suivre les scores NBA de la nuit et surtout de son équipe fétiche pour laquelle il pourrait tuer le cousin salué une fois par an lors du pique-nique familial, les Golden State Warriors.

 

         Mince son équipe favorite s’est pris une déculottée par les saltimbanques de la ligue. Mais bon, que peut-il y faire ? Il ne joue pas sur le terrain et ne gagne pas 35 millions par année. Le grincement de la porte d’entrée fait accourir le chat tigré vers son maître, le clic-clac de l’interrupteur mais aucune lumière jaillissant de la vieille ampoule poussiéreuse du salon, le problème n’est toujours pas résolu. Toujours en manque de réseaux, il octroie à son énorme cul, le confort du velours du canapé, afin de faire un tour sur son ordinateur.

 

         Plusieurs fenêtres s’ouvrent, la chat est prêt à s’y échapper, ce que les écrans détruisent les neurones pour écrire ce genre de vannes. Revenons à nos moutons, Facebook est ouvert, une soirée avec les amis est organisée ce soir, cela pourrait lui changer les idées. Un site de paris sportifs est aussi ouvert, il avait misé 30€ sur des matchs de tennis mais une perte d’argent pour une énième fois.

 

         L’harassement de cette nuit de travail mêlé à l’addition de ces petits problèmes, des pensées néfaste envahissent sa cabole, il est bien plus facile d’étendre ses lèvres vers le bas et d’être replier nocivement vers soi même que d’effacer ses lugubres pensées et sourire. Tellement difficile de se livrer à ses projets ou une activité quand nous voulons tout détruire autour de nous.

 

         La soirée approche, la bière va couler à flot et les blagues vont fusées de tous les côtés, mais il a besoin de se faire remarquer, montrer que ça ne va pas bien, tout en gardant pour soi les ennuis le rongeant mais les festivités sont trop grande, et notre ami broie du noir seul dans son coin tout en dégustant cette mixture venu dont ne sait pas quelle planète. L’heure tourne, encore une fois, une cogitation folle se déroule au sein de sa tête, le sourire n’est-il pas la meilleure arme ? Ne faut-il profiter de ses amis, de sa famille et du temps qui nous est offert sachant qu’il s’arrêtera un jour ou l’autre ?

 

         Un chemin de pensée mais toujours aucune action et encore une journée de perdu à se retrancher derrière la négativité et nos écrans, pourra-t-il se délecter de ses pensées pour enfin passer à l’action ?

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
dorothée
Posté le 08/11/2021
De grâce utilisez un correecteur orthographique, ne serait-ce que pour respecter votre pensée !
Temps décousu, mésestime de soi, à l'abri des autres par le filtre des réseaux, de la fête, du spectacle sportif artificialisé....
Brook
Posté le 27/07/2021
J’ai beaucoup aimé cette idée de raconter une journée banale même si j’ai trouvé le registre un peu grossier. Mais c’est un très bon concept tu devrais continuer !
Vous lisez