La Nature et le sort du caillou

Notes de l’auteur : J'ai écris ce conte pour illustrer la manière dont la vie devient menace et le prix de la paix

Il existe un immense caillou perdu dans l’univers. De vastes terres, des océans jusqu’à l’horizon… mais aucune vie. La Nature, immatérielle mais sensible, s’attriste de ce désert silencieux et décide d’y apporter la vie.

Les premières créatures naissent dans les eaux, se multiplient, évoluent. Certaines restent dans les profondeurs, d’autres explorent la surface devenue verdoyante, et d’autres encore s’élèvent jusqu’au ciel. Des millions d’années passent. Des milliards de familles différentes vivent en équilibre. La Nature se réjouit de son œuvre.

Jusqu’au jour où une grande famille rompt l’harmonie.

Nombreuse, ambitieuse, avide de pouvoir, elle détruit, conquiert, massacre. Elle étend son territoire sans fin et rêve même de dominer d’autres cailloux. La Nature tente de raisonner ces Tyrans, mais leurs chefs la défient :

« Tu ne peux rien contre nous. Tu n’es qu’un souffle immatériel. »

La Nature ne peut pas combattre. Elle ne peut qu’engendrer. Et la vie nouvelle naîtrait trop faible. Pourtant, en observant mieux, elle découvre quelque chose d’inattendu : de nombreux enfants parmi les Tyrans rejettent cette folie de domination. Même certains adultes espèrent une paix possible.

La Nature hésite.

Doit-elle pousser toutes les autres familles à s’unir et risquer un carnage ?

Ou laisser les voix de la paix agir de l’intérieur, au risque qu’il soit trop tard ?

Une seule question l’obsède maintenant :

Comment vaincre les Tyrans ?

Et dans ce silence suspendu, la Nature attend. Elle n’a plus que le hasard et le temps comme alliés.

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