Là où il m’aime (Les amours rêvées sont sans danger)
Je l’aimais mieux dans mes pensées,
Quand il frôle sans me blesser.
Là-bas, il me regarde vraiment.
Chaque geste est promesse,
Chaque geste est caresse.
Dans mon monde, le temps s’étire,
Le plaisir n’en finit pas.
Ses mains le savent,
et son souffle me voit.
Ici, il ne me voit pas,
Même quand je tremble.
Et quand il parle,
il parle fort,
il rit trop,
et il mord.
Ici, les corps se cueillent sans tendresse,
Et l’amour se dit comme une menace.
Ici, je me cache.
Ici, on m’aime.
Ici, je ne sais pas.
Ici, on ne m’aime pas.
Alors que là où il m’aime,
il ne me quitte jamais.
Il me choisit chaque jour,
Même quand je ne le sais pas.
Là-bas, il me désire sans secret.
Je suis regardée sans être pesée.
Ici, on part sans prévenir.
On aime à moitié sans guérir.
Ici, le désir est pressé,
L’amour un champ de ruines.
Alors, je préfère le rêver.
Pas pour me mentir
Mais pour ne plus me trahir.
Votre poème est poignant et délicat. Il explore avec une grande sensibilité la dualité entre le rêve et la réalité, entre l’amour idéalisé et l’expérience vécue — parfois dure, crue, blessante. C’est fort, lucide, et très humain.
C'est un sujet un peu compliqué malgré tout. Je trouve que tu en parle très bien, on connecte facilement avec les émotions que tu décris.
J'aime beaucoup !
Que la réalité, cherche à manger,
Quand les attentes sont délaissées,
Là-bas vaut mieux que l'ici blessé.
Bon courage !
Belle continuation.
belle continuation aussi