Il faisait vraiment très, très froid ; la neige crissait sous les pas des derniers passants pressés, et une fois la nuit bien installée, les rues se vidèrent. Ça, c'était très, très pratique pour les membres du Petit Peuple qui pouvaient alors vaquer à leurs occupations en toute tranquillité.
Un groupe de lutins s'égaillèrent dans la neige tandis que des gnomes entamaient l'ascension d'un réverbère défectueux. La petite Fée aux allumettes, elle, s'extirpa de la gouttière où elle avait fait la sieste le temps que la nuit tombe. Sa peau et ses cheveux étaient noirs comme du charbon, et ses yeux comme deux flammèches dans l'obscurité ; c'était très, très joli à regarder, mais bien peu d'humains pouvaient se vanter d'avoir admiré le spectacle. À partir d'un certain âge, il devenait difficile de voir les fées - à moins qu'on ait consommé de la cannelle au préalable. C'est pourquoi elle devait faire un peu attention à cette période de l'année, car tout le monde s'enivrait de vin chaud aux épices.
D'un battement d'ailes, la petite Fée s'éloigna de la gouttière et s'enfonça dans les rues sinueuses de la ville endormie sous la neige. Il lui restait encore du travail, ce soir. Quatre problèmes à régler, quatre allumettes à gratter.
La première allumette était destinée à une jeune fille qui ne s'aimait pas. La petite Fée voleta jusqu'à sa porte et entra sans façons par le trou de la serrure - les fées sont très flexibles. La fille était assise dans un gros canapé, un journal ouvert sur les genoux. Tout était glacé dans ce tableau : le papier du journal, le sourire de la femme svelte sur la photo, et le cœur de la jeune fille qui la regardait, qui la trouvait belle et qui se trouvait laide, qui aurait voulu être quelqu'un d'autre.
La petite Fée tournoya calmement autour d'elle, à la recherche d'un combustible pour son allumette. Soudain, la jeune fille tendit la main vers une assiette posée sur l'accoudoir et saisit un des petits gâteaux qui y étaient empilés. La Fée sourit de toutes ses dents - et elle en avait beaucoup, pour une fée.
La jeune fille qui ne s'aimait pas avait de très belles mains, de très bonnes mains, fermes, douces, capables. Et elle faisait les meilleurs petits gâteaux du monde - la Fée en attrapa une petite miette pour s'en assurer, et elle n'eut plus aucun doute lorsqu'elle mordit dedans. Elle avait trouvé son combustible.
Le seul problème, c'était que la jeune fille qui ne s'aimait pas continuerait de ne pas s'aimer si elle restait seule. Elle avait besoin d'une personne vers laquelle diriger l'amour qu'elle mettait dans ses pâtisseries. Si elle trouvait quelqu'un d'autre à aimer, elle oublierait qu'elle ne s'aimait pas.
Alors la petite Fée sortit une deuxième allumette - c'était encombrant, mais nécessaire. Cette deuxième allumette était destinée à un vieux monsieur qui ne croyait plus en rien. Pour lui, le monde était devenu terriblement fade et triste à mesure que passaient les années.
La jeune fille qui ne s'aimait pas et le vieux monsieur qui ne croyait plus en rien habitaient en face l'un de l'autre, ce qui était une très, très bonne nouvelle pour la petite Fée aux allumettes. Elle provoqua un courant d'air qui fit claquer leurs deux portes d'entrée et se prépara à agir.
La jeune fille fut la première à parvenir à sa porte et vite, vite, la Fée gratta sa première allumette contre ses belles mains. Le vieux monsieur ouvrit sa propre porte au même moment. Il regarda à droite et à gauche d'un air chagriné, et vite, vite, la Fée gratta sa deuxième allumette contre ses yeux pour les lui ouvrir.
Deux flammèches s'élevèrent. Le regard de la jeune fille qui ne s'aimait pas et du vieux monsieur qui ne croyait plus en rien se croisèrent et ils se sourirent timidement, la main toujours sur le loquet, hésitants.
Quand la petite Fée tourna au coin de la rue, elle entendit la jeune fille qui faisait de bons gâteaux proposer une tasse de thé au vieux monsieur qui avait aimé la vie autrefois.
*
La troisième allumette était très, très lourde. Elle pesait comme les quatre tristesses réunies de quatre membres d'une même famille. La Fée sentit leurs tristesses lui piquer les yeux quand elle entra par leur serrure.
Ils étaient tristes parce que le poêle et la marmite étaient vides, parce qu'il n'y avait plus de rideaux aux fenêtres ni de guirlandes au plafond, mais surtout, surtout, parce que le père et la mère ne s'aimaient plus depuis longtemps sans avoir réussi à se le dire. Chaque dispute, chaque reproche, chaque regard étaient devenus des blessures pour eux et pour leurs deux enfants ; personne d'autre que la Fée ne pouvait voir ces blessures, et elle eut un hoquet en les découvrant. Ils avaient tous le cœur gelé. Il y avait pourtant eu tant d'amour autrefois dans cette maison.
La petite Fée serra son allumette et les examina tous attentivement, en planant autour de leur table à manger. Ils sirotaient des tasses de tisane fadasse. La petite fille suivit la Fée du regard mais ne dit rien. Le petit garçon, lui, ne la vit pas, mais quelque chose en lui dut sentir sa présence car la Fée vit son cœur briller très, très doucement. Les petits garçons font d'excellents combustibles : ils n'ont pas besoin de voir pour croire.
Le père et la mère regardaient dans le fond de leurs tasses, et la Fée voyait des tas de choses qui pesaient sur leurs épaules fatiguées. Il y avait beaucoup de regrets, beaucoup d'espoirs qui avaient été piétinés, beaucoup de honte et de chagrin, beaucoup d'inquiétude et de questions.
La petite Fée renonça à chercher le moindre combustible chez eux, et se dépêcha de gratter son allumette contre le cœur du petit garçon, tout doucement. Une flammèche jaillit, illuminant soudain la pièce d'une lueur que les humains ne pouvaient pas voir mais dont ils humaient l'odeur - cannelle et charbon. Le petit garçon se redressa, regarda sa sœur et ses parents et, brusquement, éclata en gros sanglots.
La Fée se disait souvent qu'elle faisait un drôle de travail. Ce n'était pas elle qui sauvait tous ces gens tristes ; elle ne remplissait ni leurs estomacs ni leurs portes-monnaie. Elle leur apportait juste une petite étincelle qu'ils devaient saisir eux-mêmes pour renouer avec le bonheur.
Tout ne s'arrangerait pas du jour au lendemain dans cette famille, mais la Fée savait qu'ils s'en tireraient, parce que quand le petit garçon se mit à pleurer, les parents se levèrent d'un même mouvement, puis s'agenouillèrent près de leur fils, surpris, inquiets. Ils écoutèrent ses sanglots et les paroles qui perçaient à travers ses sanglots et ils pleurèrent un peu eux aussi - mais discrètement, comme le font les adultes - et ils serrèrent les épaules de leurs enfants sans parvenir à parler. La Fée vit tous ces mots non prononcés se disperser dans la pièce et laisser des traces de buée contre les fenêtres - ils ne s'aimaient plus, ils ne voulaient plus vivre ensemble, mais ils aimaient leurs enfants très, très fort, et pour eux, ils feraient des efforts pour se séparer proprement, sans souffrances supplémentaires.
Un drôle de travail, oui. Certaines Fées auraient peut-être essayé de recréer l'amour qui avait existé entre les parents. Mais la petite Fée aux allumettes estimait qu'on ne rendait pas les gens heureux en leur insufflant des sentiments qu'ils n'avaient pas. Elle préférait panser leurs blessures et leur donner un peu de courage, juste une petite étincelle.
*
Sa dernière allumette ce soir-là pesait encore plus lourd que la précédente. Elle avait un drôle de pressentiment en passant par la serrure, et une fois entrée, un grand frisson la saisit. L'atmosphère était glacée, et la pièce seulement éclairée par la lueur tremblotante d'une lampe de chevet. À côté, il y avait un fauteuil, et dans le fauteuil, un garçon.
Il ne bougeait pas d'un pouce. Son regard était vide, ses yeux embués et ses joues avaient perdu toute couleur. Dans un hoquet, la Fée aperçut le trou béant qu'il avait dans la poitrine et qu'aucun humain n'aurait pu voir. Un trou creusé par une absence. Le garçon était prisonnier d'une personne qui n'était plus là et dont l'absence le heurtait à chaque mouvement, à chaque pensée. Une absence bien plus forte qu'une présence.
La petite Fée raffermit sa prise sur son allumette. Elle ne devait pas désespérer ; il y avait forcément quelque chose à faire.
Elle tenta de gratter l'allumette contre ses pieds, pour qu'il se lève et qu'il marche. Contre ses bras, pour qu'il danse. Contre ses mains, pour qu'il reprenne la plume ou le pinceau et exorcise ses démons. Contre ses yeux pour qu'il pleure, contre ses oreilles et son nez pour qu'il entende les chants des oiseaux, pour qu'il hume l'odeur du jasmin. Pour qu'il se souvienne de tout ce qu'il y avait de beau dans le monde.
Mais aucune flammèche ne jaillit. Elle n'osait même pas songer à gratter l'allumette contre le cœur du garçon - gelé comme il l'était, il n'y avait aucune chance. La petite Fée ne savait plus quoi faire. Jamais elle n'avait eu une telle impression de défaite et d'inutilité. Ses pouvoirs ne servaient à rien, ce garçon restait là, figé, malheureux.
Elle se posa sur l'accoudoir à côté de lui et l'écouta respirer.
Longtemps.
Son allumette serrée contre sa poitrine.
Et sans s'en apercevoir, elle se mit à pleurer pour tous les gens qu'elle avait aidés à sortir de leur malheur, et pour tous ceux qu'elle n'avait pas pu aider et qui pataugeaient toujours dans le désespoir, hors d'atteinte - elle aurait voulu aider tout le monde, mais elle n'était bonne à rien sans ses allumettes. Et aujourd'hui, même ses allumettes étaient inutiles.
- Il y a quelqu'un ? demanda soudain le garçon.
La Fée sentit son cœur battre très, très fort.
- Qui est-ce qui pleure ? questionna-t-il encore. Je vous entends pleurer... Oh !
Il venait de remarquer la Fée, posée sur son accoudoir, qui essuyait ses joues noires mouillées de larmes. Le garçon écarquilla les yeux, mais elle ne vit pas une once de peur sur ses traits, juste de la surprise. Et lui, il vit ses larmes, et il se pencha vers elle.
- Tu es triste ? demanda-t-il doucement. Pourquoi ?
Personne n'avait jamais posé ces questions à la petite Fée - les fées sont censées être toujours joyeuses. Certains disent qu'elles sont trop petites pour ressentir plus d'une chose à la fois, mais c'est de la propagande mensongère. À cet instant, la petite Fée aux allumettes était à la fois triste et contente et intimidée et il y avait quelque chose dans la voix du garçon qui lui donnait envie de battre des ailes. Il était aussi très, très joli pour un humain, avec de longs cils et de grands yeux noirs.
La Fée lui raconta tout ce qu'elle avait fait ce soir, et le soir d'avant, et celui d'encore avant. Lui ne lui raconta rien car elle savait déjà qui était la personne qu'il avait perdue, et combien elle lui était chère.
- Maintenant, conclut la Fée, c'est toi que je dois aider, et pour cela, il me faut un combustible.
- Quoi, par exemple ?
- N'importe quoi.
Le garçon resta silencieux quelques instants.
- Ça veut dire qu'après, tu partiras ?
La Fée ouvrit la bouche et la referma, incapable de parler. Elle avait l'impression qu'un élastique dansait dans son estomac.
- Et qui va t'aider, toi ? demanda encore le garçon.
Et c'est à cet instant que la Fée comprit qu'elle l'aimait. Tout simplement parce que même au plus profond de sa tristesse à lui, il avait perçu sa tristesse à elle et qu'il l'avait écoutée. Le trou dans sa poitrine n'avait plus l'air si béant. L'air était moins froid dans la pièce.
Alors la Fée secoua la tête.
- Je ne partirai pas si tu ne veux pas que je parte, murmura-t-elle.
- Je ne veux pas que tu partes, dit très vite le garçon.
La Fée le regarda bien droit dans les yeux, leva son allumette et la gratta contre son propre cœur. C'était un sortilège que les fées n'emploient que très, très rarement. Elle se mit à grandir et grandir encore et quand elle eut fini, le garçon découvrit une fille de sa taille, assise sur son accoudoir. Sa peau avait une belle couleur charbon et ses yeux étaient jaunes et vifs comme des flammes.
Il sourit, et elle sourit.
Et ils vécurent très, très heureux pendant très, très longtemps.
Bravo à vous, et merci d'avoir publié cette perle émotionnelle !
Aster.L
Au plaisir !
Il est mignon comme tout, ton conte. Ce petit monde qui s’éveille à la nuit tombée est charmant et bien décrit.<br /> J’aime bien le choix des personnages. Tu présentes leur mal-être avec simplicité et concision. L’étincelle qui donne aux gens l’inspiration et l’impulsion qui les pousseront à résoudre leurs problèmes, c’est une excellente idée. Tout comme celle du garçon qui, finalement, n’avait besoin que d’une personne à aider et à aimer.
C’est une jolie histoire émouvante qui se termine par un miracle bien dans l’esprit de Noël.
<br />
Et tu m’as même laissé une petite coquille à me mettre sous la dent (il faut bien que je serve à quelque chose) ;-) :
elle ne remplissait ni leurs estomacs ni leurs portes-monnaie<br /> [selon l’orthographe classique, porte-monnaie est invariable ; selon les rectifications orthographiques de 1990, il perd son trait d’union (portemonnaie) et il prend un s au pluriel]
<br />
Merci pour ta lecture et ton commentaire ! Je suis contente que ce petit monde t'ait plu. Ça n'a pas été facile de décrire tous ces personnages succintement, mais j'espérais justement parvenir à un résultat qui fasse "simple". Quant à l'étincelle, ah, peut-être que l'idée m'est venue parce que j'en aurais bien besoin parfois aussi !
Oh, si c'est la seule coquille que tu as pu trouver, j'en suis plutôt flattée :P J'ai toujours un doute avec les mots composés, ça me perturbe vraiment de laisser "des porte-monnaie" sans marque de pluriel. Ne parlons même pas de virer le trait d'union, je n'y arriverai sans doute jamais ! Mais merci pour ta remarque :)
À bientôt !
Je trouve que tu es complètement dans l'esprit de Noël, c'est à la fois triste et gai, avec une fin de conte heureuse mais pas niaise du tout. Ele nous remue le coeur, cette petite fée, avec ses bonnes intentions et ses moyens limités. Je trouve très poétique l'idée des alumettes qui amènent sinon le bonheur, du moins une étincelle. Et justement, l'idée que le bonheur n'est pas quelque chose qui vient de l'extérieur et qu'on peut "distribuer", mais quelque chose d'intérieur qui nécessite de nourrir l'étincelle, c'est une idée très forte que tu amènes avec beaucoup de subtilité je trouve.
Bref, j'aime très, très fort ton histoire !
(sympa les petites répétitions de "très, très" dans le texte et le ton un peu enfantin mais avec une écriture très précise)
<3 <3
Oooh tu me fais très, très plaisir là ! (J'ai pris le tic, hihi) Non vraiment, ça me touche beaucoup. Je suis très contente de t'avoir un peu émue <3
Cette analyse du bonheur me laisse un peu comme deux ronds de flan : c'est une idée que je partage complètement, mais je n'avais pas réalisé à quel point ce texte en parle. Et ça me plaît beaucoup, en fait. Quand les "moralités" apparaissent d'elles-mêmes, je suis aux anges !
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire, et à très vite sur ton propre texte ! <3
Toutes les participations étaient très bien, et c'est vrai qu'en principe le conte de la marchande d'allumettes veut quand même être triste (ELLE MEURT À LA FIN), mais je trouve ça très beau d'avoir voulu reprendre l'esprit des fêtes et de Noël pour faire de ce conte quelque chose de doux : je pense que toute la force de ton récit réside dans ce tour de passe-passe.
Au final, ce n'est peut-être que moi, mais en cette période où tout va mal (je parle du contexte de la France en général), je crois que j'avais besoin de lire une nouvelle de fin d'année qui redonne un peu d'espoir ! Et ma foi, c'est fort bien réussi !
Je me suis de suite attachée à cette petite Fée, mais surtout je me suis attachée à ces destins qu'elle croise. J'avoue avoir été juste un tantinet déçue qu'elle ne fasse pas tout simplement rompre les parents : en fait j'aurais aimé qu'ils comprennent qu'ils ne devaient plus se détester en restant ensemble mais s'apprécier en se séparant (je ne sais pas si c'est ce que tu as voulu faire passer, dans ton histoire j'ai compris qu'ils voulaient rester ensemble malgré tout en faisant des efforts, je trouve ça un peu dommage de ne pas accepter une séparation).
J'ai adoré les deux premières allumettes et la dernière, et surtout la façon qu'a la Fée de les gratter à différents endroits du corps pour provoquer des sensations particulières. Comme pour éclairer chaque personne. Et puis la fin, avec ce petit garçon sur lequel elle tente de gratter partout ;____;<br />Non voilà, ça m'a émue, je n'y peux rien. Je pense aussi que je suis très sensible à ce genre d'histoires qui me parlent beaucoup : ces personnes seules, qui ont juste besoin de quelqu'un pour les écouter.
D'après ce que j'ai compris, la Fée se rabat beaucoup sur le pouvoir de l'amour (je dis ça globalement hein), du coup je me demandais s'il y avait d'autres fées avec d'autres pouvoirs, et peut-être autre chose que des allumettes ?
J'ai bien aimé la fin, peut-être un tantinet préconçue, mais encore une fois très agréable : et surtout, qui ressemble vraiment à un conte.
Bravo aussi pour la style de l'écriture, très enfantin, mais diablement bien trouvé.
Une belle participation <3
Oui le conte originel est vachement triste, mais bon voilà, moi les histoires tristes... Disons que j'aime bien quand c'est triste mais que ça se termine relativement bien. Y'a pas mal de contes comme ça. La petite sirène, par exemple, du même Andersen - c'est mon conte préféré, je crois <3 Bref du coup, effectivement, je ne voulais pas d'une histoire qui se termine mal. Et pour une fois, j'ai essayé de prévoir la fin un peu en amont plutôt que de foncer tête baissée !!
Oh ben je suis bien contente que ça ait pu te faire du bien <3 C'est vrai qu'on en a bien besoin u.u
Aaah alors pour les parents en effet, j'ai pas rendu ça suffisamment clair, my mistake : dans ma tête ils vont effectivement se séparer, mais genre ils vont faire des efforts pour que la séparation se passe bien. Mais en relisant, c'est clair qu'on peut le comprendre très différemment. Je vais peut-être rectifier ça avant la fin du concours, si on a le droit ! Mais voilà, tu as donc tout à fait raison :)
Dans ma tête il n'est pas si petit le garçon de la fin xD Mais c'est drôle, tu n'es pas la première à l'avoir retenu comme "le petit garçon" (c'est confusant avec celui de la famille aussi, vu que je donne de nom à personne...). Je le vois plutôt jeune homme, en fait. Mais ça, vraiment, peu importe, ça fonctionne très bien comme ça aussi. C'est même limite mieux, puisque du coup le côté très "simple" de cette résolution passe plus si les protagonistes sont très jeunes. Bref je m'égare. Je suis contente que ça t'ait émue, c'est un sujet qui me touche beaucoup aussi ! (J'ai lu le tome 2 de Sauveur & Fils, d'ailleurs, tu sais le truc qu'on avait acheté au Salon du Livre ? EH BAH J'AI PLEURÉ TOUT COMME LE 1.)
Oh, c'est une excellente question ma foi. Je vais te sortir une réponse complètement improvisée, navrée par avance xD Tel que je le vois, ce Petit Peuple a des tas d'espèces différentes, et à l'intérieur même des espèces, des tas d'individus qui ont des pouvoirs différents. J'irai presque jusqu'à dire qu'ils sont uniques - presque. En tout cas, il ne peut pas y avoir deux petites fées aux allumettes officiant dans la même ville. Mais il y en a effectivement beaucoup d'autres qui font d'autres trucs. Je crois que le but principal est d'aider les gens, mais le Petit Peuple aime bien jouer des tours aux humains aussi - parfois très méchamment. Y'a peut-être des bagarres entre fées quand certaines veulent s'amuser à embêter une personne tandis que d'autres veulent la consoler. Bref, pour revenir à ta question de base, il y a des tas de fées avec des tas d'autres pouvoirs, tu peux imaginer absolument ce que tu veux, à partir des objets du quotidien ou d'éléments naturels (fleurs, arbres, sources, etc). Là-dessus je fais pas dans l'original, tous mes bouquins sur les fées disent ce genre de trucs ^^
Oui, la fin est assez canonique :P Mais j'ai toujours adoré les histoires d'êtres fantastiques qui deviennent humains par amour <3 (Souvent ça se termine très mal, mais ici non. ICI TOUT SE TERMINE BIEN.) Et je suis assez surprise moi-même de la ressemblance de cette nouvelle avec un conte, effectivement. Les contes, en règle générale, j'aime pas trop ça, c'est toujours la même chose. J'aime bien quand on les réutilise (et encore, ça dépend) mais sinon bouarf. (À part la petite Sirène que je peux lire et relire sans m'en lasser) Donc je suis étonnée d'avoir pris autant de plaisir à écrire ça !
Merci encore beaucoup pour tous ces compliments, Léthé-chou, ça me fait super plaisir <3
Quelle jolie idée tu as eue! Et en plus de ça, c'est très mignon comment c'est écrit, ça pourrait vraiment être lu à un groupe d'enfants pendant les fêtes.
Chacha <3
Merci beaucoup, ça me fait plaisir ! Les petits traits d'humour me tenaient bien à coeur, j'ai eu du mal à rentrer dans les 2200 mots à cause d'eux :D Et tu as mon autorisation solennelle pour le lire à des enfants !! (Non mais en vrai, c'est très gentil, merci ^^)
À bientôt sur ton propre texte !
Ton histoire est très touchante et absolument pas hors sujet.
J'aime beaucoup cette petite fée qui se donne du mal pour les autres avant finalement de s'autoriser à être heureuse en restant avec ce petit garçon.
Ton écriture presque enfantine rajoute encore de l'émotion à ce joli conte (pour moi, c'en est un !).
Je te souhaite bonne chance pour le concours...
Eh bien me voilà rassurée :D Je suis contente que ma petite Fée t'ait plu. Et pour l'écriture, c'est vrai, Rimeko m'a aussi fait la remarque et ça me fait plaisir que ça fonctionne bien !
Merci et à très bientôt sur ton propre texte :)
Alors, ton histoire me plait énormément!
Cette petite fée me fait rêver. C'est extraordinaire ce quel peut faire. Aidée les gens, c'est magique.
J'aime bien le fait que chaque fois la tristesse est plus forte et l'alumette plus lourde. J'adore.
La fin avec ce jeune homme est magnifique. Elle nous fait rêver. On se dit: elle a rendu certain heureux, mainteant c'est a elle.
On aime et ton histoire nous met la pêche!
Bonnc chance pour le concour.
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire :) Tu as parfaitement bien compris ce que je voulais faire de la fin ! À trop aider les autres, parfois on risque d'oublier sa propre tristesse. J'admire beaucoup les gens qui s'efforcent d'aider même quand eux-mêmes sont très tristes. Comme tu dis, "Aider les gens, c'est magique", mais alors c'est pas toujours facile, et il y a des gens tellement courageux pour ça !
Bref, je suis très contente que tu aies aimé ! Et je te dis à très bientôt sur ton propre texte !
Hé bien moi je trouve que tu es très bien dans le thème ! Enfin, on a une fille et des allumettes, j'imagine que c'est amplement suffisant ! Sinon toutes nos histoires vont se ressembler ^^
C'est tellement mignon ce que tu nous as imaginé là, j'aime beaucoup cette petit Fée et sa façon d'aider les gens. Et c'est drôle, tu décris tout ça avec un vocabulaire tout simple, presque enfantin, et çe passe d'autant mieux <3
Belle participation en tous cas !
Ah ben j'en suis bien contente ! Y'a plus rien à voir avec l'histoire de base, à part les allumettes, mais c'est vrai que je préfère m'en éloigner. Je suis pas fan de contes en général et celui-là est particulièrement triste. J'aime mieux les affaires de fées :D
Oui, je me suis rendu compte après coup que le vocabulaire et les tournures sont très simplifiées. J'aime bien m'apercevoir de ce genre de chose après avoir écrit, parce que du coup c'est comme si ça s'était fait automatiquement et je trouve que ça "colle" d'autant plus.
Bref bref, merci pour ta lecture et ton commentaire ! <3
Merci bien, c'est très gentil ! Oui j'aime bien quand tout finit bien :D
À très vite sur ton propre texte ! Je vais bientôt me mettre à la lecture moi aussi :)