La muse était semblable à la belle agapanthe ;
À son ombelle pourpre on pouvait lire en gras
Des notes de musique et des vers d'apparat
Composés sur la lyre et chantés sur les plantes.
Les gens sont ainsi faits qu'ils sentent des corolles
Et ne voient des parfums qu'en des flacons précieux.
Les poètes aussi ! Ô éclats malheureux
De faner leur beauté et mourir dans leur fiole...
La muse n'est plus jeune : elle a gagné des rides
Le Poète a déchu, flirtant d'autres pollens,
Notre nymphe flétrie en parure de reine.
N'est-ce pas ça l'amour ? Une cruelle errance
Où l'on souffre beaucoup de n'être pas lucide
À cette éternité que n'est pas la fragrance.
J'ai toujours hâte de savoir ce que je vais découvrir, et c'est toujours une agréable surprise !
J'apprécie beaucoup le dernier tercet, qui semble "remettre hn peu d'ordre" et à la fois apporter conclusion et questions.
Je pense que tes poèmes font partie de ces textes que l'on se plaît à relire encore, dans 1 mois, un an, mille ans...