Il est venu, le temps des emplumés !
Fièrement empaillé par les nobles gallinacés ;
Qui de sa patte poseuse de dédain,
A sa basse-cour distribua tout le grain.
Mais sur la paille, certains ont faim,
Et lui scandent vaines promesses du matin.
Telles paroles n’étaient que pour réveiller
Ceux dont l’ouvrage rend tête embuée.
Croyant ainsi pigeonner ceux qui l’ont porté,
Avec le gratin Monsieur partit festoyer.
Dupés, les animaux se rassemblèrent,
Et de combattre ce diktat, ils jurèrent.
Assez ! De voir les poules acclamées
Pour leur minute de ponte dorée,
Tandis que nous, travailleurs acharnés,
Labourons vos prés, harnachés !
Quand le coq daigna sortir, rassasié,
Il fut agacé de trouver couche pinaillée.
Votre place, dit-il, est de répondre à mon chant.
Et de travailler toute la journée durant.
Le jour suivant, les animaux refusèrent de se lever.
Ce chant du matin, il faut le remplacer,
Le faire taire, l’enterrer, le guillotiner !
Car ainsi est faite l’Histoire par les Français.
Le paragraphe de fin était fameux,
Au plaisir de te lire encore, Hylla !
Que tes rêves s'accrochent aux étoiles !
Pluma.