Absorbé par la scène qui se jouait devant moi, je n'avais pas remarqué qu'une personne s'était installé à côté de moi. Même l'odeur de Paprika qui planait dans la salle, accompagnée par des bruits de mastication abracadabrantesque, ne pouvait me faire détourner le regard. Enfoncé dans mon siège, les ongles plantés dans l'accoudoir, mon cœur s'activait à la même vitesse que la machine qui défilait devant mes yeux. Je ne voulais louper aucun détail, de la couleur des rails aux moindres petits éléments du décors. C'était comme si ma vie en dépendait, comme si la projection avait aspiré mon âme à travers mes yeux. Les images glissaient comme de l'eau jusqu'à mes rétines, je n'avais plus aucune conscience du temps et de l'espace. Je voulais que ça dur toujours, que ça ne s'arrête jamais.
Soudainement les lumières s'allumèrent pour me ramener dans mon monde. Ça me semblait trop rapide, trop brusque. J'avais l'impression qu'on avait arraché un bout de sparadrap de mon cœur. Mes yeux, brouillaient par les larmes, fixaient le texte défilant sur l'écran, sans motivation. Le voyage était terminé. Je n'avais pas réussi à me lever de mon siège, encore bouleversé par toutes les émotions traversés en l'espace d'une heure et demie. Il m'avait fallu cinq bonnes minutes à regarder dans le vide pour commencer à bouger. Un long soupire c'était échappé de ma bouche avant que je décide enfin de me lever pour quitter lapièce, suivi d'autres personnes. Cette sensation était toujours aussi frustrante, mais je savais déjà, avant même d'être vraiment parti, que je retournerais dans une de ces salles pour vivre de nouvelles aventures auprès denouveaux personnages.
Tu connais mon plaisir à lire ce genre de petits textes^_^
Il y a juste quelques petites coquilles dissimulées ça et là dans le texte, problèmes de terminaison ou d'accord pour la plupart qu'une bonne relecture éliminera sans problème ;)
A la prochaine !
Mais merci de me l'avoir fait remarquer, je vais essayer de faire relire à quelqu'un de mon entourage !