Introduction :
Je suis Lucas, un jeune adulte tout juste diplômé d’une Licence Sciences du Management, j’habite actuellement sur la région bordelaise et je vais prochainement déménager vers la région toulousaine. Ce que j’aime ? J’aime les choses simples, les choses vraies et les choses pures, je suis quelqu’un d’ouvert d’esprit, curieux de mon environnement, et assidu dans mes différentes démarches d’avenir. Mais connaître quelqu’un du présent n’est pas réellement connaitre quelqu’un si l’on ne sait pas d’où l’on vient.
Vous voyez finalement, c’est plutôt simple de se décrire comme on est, et dire ce que l’on aime. Mais nous sommes chacun d’entre nous bien plus que quelques activités favorites et ce qui peut nous passionner au quotidien. A travers ce livre je vous ferai part de mon histoire, de ce que j’ai connu, vous allez apprendre à me connaître pour mieux vous connaître ensuite. Vous trouverez au fil de l’histoire différents conseils qui pourront vous aidez vous ou aider des personnes qui ont besoin de lire ces lignes.
Je vous remercie par avance pour votre compréhension, votre clairvoyance et votre ouverture d’esprit. Que mon histoire puisse aider des personnes à devenir enfin elles-mêmes.
Comment te décrirais-tu ?
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- - Mon enfance un peu plus qu’ordinaire - -
Comme la majorité des enfants j’ai un papa et une maman, tous deux m’ont eu moi et ma petite sœur Joana. Mon père a connu une précédente vie, avec une autre femme et ils ont eu un fils qui s’appelle Anthony. Je ne me souviens pas vraiment de mon enfance durant mes jeunes années mais je me souviens du jour où tout à basculer.
Vers l’âge de 6 ans mes parents se sont séparés, quelques mois s’en sont suivis, et ils ont tous deux reconstituer un couple. J’avais donc un beau-père et une belle-mère, 2 familles pour le prix d’une voilà une situation compliquée. Je vivais principalement chez mon beau-père et ma mère même si un week-end sur 2 nous allions voir mon père et ma belle-mère.
Toute l’histoire commence à ce moment-là, mon beau-père a décidé de faire de moi sans souffre-douleur, j’étais là pour que lui puisse se servir de moi et soulager son esprit. J’ai été maltraité pendant plusieurs années, cela a commencé avec des violences verbales, puis il y a eu des violences physiques, des violences psychologiques.
Je ne m’en rendais pas spécialement compte mais je vivais réellement un enfer, c’étaient des évènements que je ne pouvais pas partager avec d’autres personnes car malgré mes 8-9 ans je pensais que c’était quelque chose de normal. Les années passent, et les violences restent, elles persistent et sont de plus en plus violentes, quand ma petite sœur faisait une bêtise c’est moi qui devais en prendre la responsabilité. Ma mère et mon beau-père ont eu une fille, qui est actuellement la seule enfant de cet homme. Comme c’est sa seule fille, elle sera donc la favorite de la maison et on lui pardonnera tous ces tords, toutes ses erreurs pour que ça me retombe dessus. En grandissant elle avait bien compris le mécanisme, qu’elle pouvait tout avoir et tout faire elle sera excusée en dépit des autres, particulièrement moi.
Je me retrouve au collège dans une nouvelle ville, toute la famille a déménagé, qui dit nouveau collège, dit nouveaux amis. J’ai cette petite chance d’être un enfant sociable, je m’intègre vite et je m’intègre bien parmi les enfants, je me fais des amis et j’arrive à reprendre les cours correctement. J’avais l’espoir que les violences que je subissais ne se voient pas, même si physiquement elles étaient bien cachées, j’espérais que mentalement elles le soient tout autant.
- - Lorsque les vêtements sont la seule barrière - -
Malheureusement, un malheur ne vient jamais seul et je n’en étais pas encore conscient. J’ai fait partie de ces enfants qui ont été victime d’abus sexuel par un autre enfant plus âgé provenant du même établissement. Un traumatisme que mon cerveau a « effacé » de ma mémoire, mais que j’ai revécu 10 ans plus tard dans un flash mémoriel.
Cet évènement je n’ai pas pu en parler car à la maison ma parole était inutile, lorsque je souhaitais discuter, ou faire partie d’une conversation mon beau-père n’hésitait pas à me dire que : « arrête de parler pour rien dire » ; « ferme la si c’est pour dire des âneries pareilles » ce genre de phrase qui choque un enfant, et pousse à la remise en question.
J’ai alors grandi avec ce traumatisme en plus d’avoir à subir une personne qui pouvait me rabaisser à tout moment de la journée. En continuant dans mon enfance j’ai débloqué certains traumatismes d’apprentissage si je peux les appeler ainsi. Je me souviens qu’en rentrant de l’école, je devais faire mes devoirs dans ma chambre et j’étais tombé sur un exercice de mathématiques que je ne comprenais pas vraiment. Je suis alors descendu pour demander de l’aide à des personnes qui s’y connaissaient vraiment. Et mon beau-père m’a dit que je devais apprendre à me débrouiller, que si je demandais de l’aide je finirais à Auchan comme mon père. Comment dire que c’est très choquant d’entendre ça, mais j’ai retenu la leçon et je n’ai plus demandé de l’aide pour mes devoirs.
Encore aujourd’hui le reste de ses actions se font ressentir, peu importe les étapes de la vie auxquelles je vais être confronté, je les affronte toujours tout seul. Je n’arrive pas à demander de l’aide à mes proches et encore moins à mes parents car j’ai ce sentiment de dérangement, que je les dérange. Il en va de même pour le médecin, d’après les paroles de mon beau-père : « faut que tu arrêtes de te plaindre tout le temps » ; « il y a pire que ça dans la vie » ; « il y a toujours un truc de travers avec toi ». Alors j’apprends, j’enregistre et je répète, d’accord je ne demanderai plus rien. Quand je suis malade j’essayais d’être toujours le plus discret possible, car je ne voulais pas qu’on me remarque pour entendre ce genre de réponses. Aujourd’hui qu’en est-il ? J’ai des problèmes de communication, cela va de soi, mais je ne me laisse pas étouffé par ce sentiment. J’ai des personnes de confiance dans mon entourage et je fais l’effort quand c’est nécessaire de leur en parler, même si c’est juste pour des broutilles. Je comprends tout à fait que la démarche soit compliquée mais il existe plusieurs solutions qui pourraient vous aider.
Premièrement, jamais vous allez les déranger, peu importe le moment ou l’endroit on ne doit pas se forcer à se contenir au risque d’exploser. Deuxièmement s’il est difficile de le dire de vive voix, vous pouvez l’écrire en l’envoyer en photo, je trouve ça plus simple par l’intermédiaire du papier. N’oubliez pas qu’il y a des personnes qui sont là pour vous et le seront toute au long de votre vie, n’ayez pas peur de demander.
Il est aussi important de savoir résoudre ses problèmes ou ses questionnements tout seul, la curiosité fait partie de l’apprentissage, allez à la bibliothèque, effectuez des recherches sur internet. Réussir à s’approprier ses connaissances est important pour résoudre vos propres soucis qui vous concerne, les autres n’ont parfois pas toujours la réponse à vos interrogations, mais il suffit de changer de regard pour voir le problème d’une autre façon et de trouver la meilleure direction à suivre.
Quel évènement t’a le plus marqué ?
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Le collège va se finir et arrive les épreuves du brevet, dans laquelle on devait préparer des exposés d’histoire de l’art à présenter au jury. Et même simplement passé les épreuves écrites me terrifiait énormément, car j’avais constamment à l’esprit les phrases de rabaissement qu’il me disait : « toute façon tu n’arriveras à rien dans ta vie ». Pourtant à cette époque-là je commençais à prendre conscience de ses comportements, de la façon dont il agissait avec moi et j’ai commencé à apprendre sa technique pour comprendre et pour avoir du répondant et arriver à me défendre. Car bien que ma maman essayât tant bien que mal de défendre ma place il avait ce rôle de manipulateur, de monsieur je sais tout, de monsieur j’ai tout connu dans la vie tandis que moi je ne connaissais rien, que j’étais un incapable. J’ai donc adopté un comportement d’analyste, je le regardais faire, je le regardais agir avec moi et j’intégrais ses paroles, je les buvais, pour réussir à obtenir de quoi me défendre.
- - Le début de la liberté ? - -
J’arrive au lycée, enfin une nouvelle vie, de nouveaux amis, je me suis dit que je vais pouvoir rencontrer des personnes avec qui j’allais pouvoir grandir intellectuellement et devenir plus riche par l’esprit. Et au lycée on le sait bien pour se faire accepter il faut bien s’habiller, il faut avoir des vêtements à la mode, avoir du style, j’ai dû ainsi changer ma garde-robe. Mais encore une fois ce n’était pas chose facile, quand je réussissais à trouver quelque chose que je trouvais joli pour moi, j’avais toujours le droit à une remarque comme « pourquoi tu mets ça ? ça ne te va pas » ; « on dirait un vieux là-dedans ». Je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi en qui j’étais et en ce que je pouvais faire.
Je me souviens avoir essayer d’obtenir son affection, d’avoir réussi à obtenir de l’estime de sa part. J’ai appris un instrument pour l’impressionner mais il s’en est plus moqué qu’autre chose, j’ai également appris à dessiner mais ça n’avait rien d’extraordinaire pour lui. J’ai même appris à peindre des tableaux mais que d’après ses dire je n’avais aucun talent artistique. Je comprends qu’il soit très dur de trouver sa réelle place dans un milieu comme celui et depuis le nombre d’années où je vivais cet enfer là je voulais juste une chose : que cela cesse.
Malheureusement, j’ai essayé plusieurs fois de mettre fin à mes jours, j’avais écrit des lettres d’adieu où je décrivais ma réelle souffrance, et que de partir de ce monde était le seul moyen de me détacher de toutes les souffrances humaines. Pourtant je me suis souvenu de ma mère, j’ai réfléchi à la tristesse qu’elle pourrait avoir, j’ai aussi vu ma sœur, mon père et mes amis et grâce à eux j’ai résisté, j’ai réussi à ne pas sauter, à ne pas prendre le cachet de trop, à ne pas couper trop fort…
Ce n’est pas pour autant que les rabaissements se sont arrêtés, bien au contraire ça devenait toujours plus violent, avec des insultes, des mots très fort sur le physique, ou sur l’intelligence et les capacités. Je me sentais extrêmement bête, que j’étais un incapable, que je ne réussirai à ne rien faire de ma vie, que j’étais inutile sur cette planète. Ce sont des mots qui vont rester encore très longtemps, ils sont comme gravé sur ma peau, sur mon cœur, sur mon esprit et peut-être même sur mon âme.
J’ai été témoin d’un évènement assez tragique durant cette période. Une de nos amis proches à malheureusement quitter ce monde, elle s’appelait Pauline. C’était une jeune femme remarquable, elle avait une très grande intelligence et une douceur mémorable. Pauline a fait une overdose de codéine, un médicament qui été délivré librement en pharmacie cette année-là. Je me souviens qu’elle en prenait pour faire passer ses troubles anxiogènes, ses angoisses et la pression qu’elle portait sur ses épaules. Et un jour, il y a eu une dose de trop, car en tant qu’addiction la victime se devait de prendre des doses à chaque fois un peu plus forte pour en ressentir les effets. Ce jour-là c’était la dose de trop et ce corps ne l’a pas supporté. Elle est restée en coma artificiel pendant plusieurs semaines mais ne voyant pas d’amélioration de son état à la suite du manque d’oxygénation du sang dans son cerveau ses parents ont pris la dure décision d’arrêter les soins médicaux.
Ce fut une période très douloureuse, car la perte d’un proche en général n’est jamais quelque chose de facile, je me sentais extrêmement triste. Dans mon état ce n’était pas possible de cacher les émotions qui pouvaient être lues sur mon visage et pourtant mon beau-père ne s’est pas retenu de me dire : « tu vas faire la gueule encore longtemps ? », « ça sert à rien d’être dans cet état-là ». C’est une phrase qui m’a énormément marqué, j’ai essayé de me ressaisir, de me relever et d’avancer mais de voir que la vie est aussi fragile c’est pouvoir comprendre que nous ne devons pas nous laisser abattre par des personnes qui ne méritent pas notre attention. Cependant, tout le monde mérite le respect même les personnes qui ne l’ont pas été en retour avec vous, cela ne vous empêche pas d’être plus intelligent et plus malin qu’eux. Savoir utiliser votre maturité a bonne escient est certainement la chose la plus juste que vous puissiez faire.
Quelles leçons tu tires du passé ?
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