Certaines personnes disaient que le coup de foudre n’était qu’erroné, qu’un simple coup d’œil ne pouvait pas déterminer l’appartenance d’un cœur châtié.
Pourtant, sous mon regard stupéfait, se déroulait une scène que nul ne pouvait contester.
Dans la faible lueur de la nuit, un tintement résonna, révélant l’entrée d’un sanctuaire mystérieux. Le son de semelles fraîchement cirées faisait écho dans l’étroite librairie. Dehors, là où l’atmosphère était accablante, ici, l’odeur des livres était accueillante. L’étrangère huma goulûment, le contentement se peignant sur son visage.
Le monde était endormi, la librairie pouvait sembler sans vie, mais pour un œil esthète, l’endroit était apaisant. La jeune femme avança doucement, comme si ses yeux se posaient pour la première fois sur ces œuvres. Après plusieurs minutes d’inspection, celle-ci choisit sa proie pour la nuit. D’une main agile, elle s’empara d’un roman qu’elle ne semblait avoir jamais aperçu auparavant — rare était ce cas — et partit s’asseoir sur les tables en bois.
Les heures semblaient passer comme des minutes, et très vite, la lectrice arriva à la fin du livre. Un petit soupir s’échappa de ses lèvres pulpeuses quand elle entreprit de se lever, mais une chose bien inhabituelle se produisit, ayant pour résultat de laisser la femme figée sur sa chaise.
Le tintement résonna encore, mais laissa une aura bien différente se dégager de l’entrée. Un homme se tenait là, immobile. Sa carrure imposante semblait prendre tout l’espace, nous laissant à peine le privilège de respirer. Il scruta l’allure de l’habitacle lentement, comme si tout souci s’était envolé à la seconde où il était entré dans ce havre. Il épousseta son long manteau, et avant même de pouvoir s’en débarrasser, ses yeux croisèrent les siens. Tout mouvement se figea, toute respiration se coupa, et tout cœur… cessa de battre.
Tout ce qui s’était brisé auparavant par un passé éprouvant, sembla renaître. Une vérité crue s’abattit alors sur eux : l’éternité même ne serait pas assez, pas assez pour contenir l’intensité du tourbillon de sentiments, pas assez pour en explorer chaque fragment.
Alors voilà, cher lecteur… ceci est incontestable. Il y a des personnes faites pour vivre cette expérience et d’autres, comme moi-même… qui sont faites pour les contempler.
Un petit bémol, deux fois j'ai croisé l'expression "l’entrée d’une antre" qui je trouve n'est pas très gracieuse ou alors si elle est voulue, oubli cette remarque.
J'espère que Justine est plus heureuse dans sa vie, moi quand j'ai relu "paraphrénie atypique" j'ai eu le sentiment que son auteur avait des tendances suicidaires, si je ne me connaissais pas, je me serais inquiété, et donc je vais m'imaginer qu'il est tout autant pour toi.
L'écriture est une occupation qui dois nous apporter du plaisir, même s'il s'agit de mettre par écrit, des cauchemars, que l'on tend à rendre vivant ou bien réel, dans un texte.
Continue c'est un plaisir de te lire.
Merci pour ce joli texte.
En ce qui concerne les conseils, je vous dirai que l’inspiration et les sensations qui en découlent me viennent du lâcher-prise.
Merci d’avoir pris le temps de commenter.😊
J'adore, tu fais naître tellement d'images et de sensations.
C'est simple, et c'est une belle qualité, les grands mots et les fioritures ne sont pas gage de pertinence.
On plonge directement dans le vif du sujet et on a envie d'en découvrir plus !
Merci 🤗