Le début de la fin

Par Ankaa

À force de fuire l'avenir

On oublie de vivre

A force de fuire l'avenir

On risque d'y passer

Mais comment peut-on fuire

Ce qui est devant nous?

Hier s'est couché

Pas sûr que demain se lèvera 

Autant vivre à en mourir 

On se détruit la santé

La stimulation comme drogue 

Comme s'il n'y avait pas de danger

Comme s'il n'y avait pas d'après 

Notre vie est un cycle 

Il n'y a pas d'arrêt 

Être mal et boire

Boire jusqu'à être mal

Pris au piège dans notre tête 

Aucune issue, impasse, retour arrière et tout refaire

Il n'y a que dans l'extrême qu'on se sent vivant

Plonger dans le vide pour le remplir

Vidant sa tête pour être ailleurs 

Ne plus rien sentir

 

 

Notre vie, une fuite sans fin

Une fugue en vain

A force de fuire l'avenir

Le passé m'a rattrapée

Au bord de la falaise

Hésitant à y passer

Tu sais de quoi je parle

Si tu n'as plus de voix

Si tes cordes vocales sont nouées 

Si tu pleures dans le noir

Si tu pleures sous la douche

Pour confondre les larmes et les gouttes 

Si ton coeur est loin de là 

Encore perdue dans le passé

Comment trouver mon futur

On ne rêve pas de notre avenir

Juste d'un monde sans lui

Le logo snap est un fantôme 

Pour me rappeler qu'en vrai je n'existe plus

 

Les larmes et la came

Les yeux rougis

Comme un filtre pour voir la vie en rose

Mais la nuit la vie n'a pas de couleur 

La journée on est en pause 

On ira peut-être en cour et on branchera nos écouteurs

Il fait beau dehors

Il pleut à l'intérieur 

Car on veut que personne ne voit nos pleurs 

Ça permet d'arroser nos pensées 

De faire croître les fleurs du mal

Qui pousse depuis le jardin d'enfance

Notre entourage est un mirage

On est proche seulement sur image

L'imagination est dans le placard 

Harry n'a pas pu rentrer à Poudlard

Le père Noël a quitté le pôle Nord 

Pour s'installer sur Amazon

Crochet n'est pas en mer

Mais sur le net

Clochette répand sa poudre magique

Pour que si la Terre s'arrête de tourner 

On tourne encore

 

Tout va mal mais tout va bien

Je ne sais pas si trop de bien fait mal

Ou si le mal me fait du bien

Je souris comme si j'étais heureuse d'être triste

Les gens heureux, je ne sais pas si ça existe

Pour que la vie soit belle, il ne faut pas trop réfléchir 

Maintenant je ne veux plus m'investir 

Tu m'enlaces 

Mais je m'en lasse

Je ne sais pas si j'ai pris du recul

Ou juste mes distances 

J'ai disparu

Enfermée en moi, enfermée dans ma chambre

Je suis devenue mon ombre

Jusqu'à ce qu'elle soit plus visible que moi

Sais-tu ce que ça fait de ne plus rien ressentir 

Il n'y a plus rien qui t'atteint

Tu es juste vide 

Je m'en serais foutue si on m'avait dit qu'il ne me restait qu'une heure à vivre

Pour moi, chaque soir est le dernier

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez