Il avance parmi les pièges, aux confins des banlieues mortes. Son corps est recouvert de toute la crasse accumulée pendant des jours de marche. Il ne peut pas avancer trop vite. Chaque pas est vital, le moindre faux pas, mortel.
La ville est déserte, poussiéreuse. Le soleil est haut.
Il a perdu toute notion du temps, ce temps élastique qui s'étire sur le fond de sa douleur. La bouche pâteuse, il a soif. Une vague de chaleur déforme l'espace, les dalles sont mouvantes, ça tangue. Son corps le lache, son esprit l'abandonne. Le sol se rapproche. Le marcheur tombe.