Dans les couloirs de la fac
Je te croise encore.
Tu es mon plus grand remords.
Les larmes se sont enchaînées,
Puis le silence m'a enfermée.
Tu es mon plus grand secret.
La souffrance invisible
- qui verra les mots durs,
Qui saura déceler la trace infime
Mais odieuse
D'un viol ?
Tu es ma plus grande douleur.
Mon meilleur ami, un jour amour,
Tu m'as salie et décousue,
Souillée sous tes mots et de tes doigts.
Tu es ma faille, ma vieille fragilité.
Comment dire non ?
Pourquoi ne pas le comprendre ?
La moindre épreuve me fait flancher,
La moindre confiance se fait bannir.
Tant de trahisons, tant d'erreurs,
Si peu de bienveillance,
Je pourrais te tuer je crois,
Ou t'enlacer,
Mais comment te pardonner ?
J'ai le corps en mille éclats de verre,
Le cœur au bord de l'abîme.
Ta vue suscite dégoût et désir de justice
Vengeance et supplice.
Tu es ma plus grande honte.
On ressent incontestablement les émotions aussi bouleversantes qu'intimes tout au long de la lecture. Bravo pour cet écrit !
Bravo pour ce bel écrit !
Plus sérieusement : sujet très dur et poème hyper poignant. Le dernier vers m'a achevée. "Tu es ma plus grande honte." Plus qu'un poème, c'est un cri plein de vérité.
J'ai juste deux minuscules remarques pour la forme...
1) "- qui verra les mots durs,"
→ C'est un tiret d'incise ? Pourquoi en mettre un ici ?
→ Au-delà de ça, je ne comprends trop la structure de cette strophe-ci.
2) "La moindre épreuve me fait flancher"
→ Je suis étonnée de ne pas voir un point ou une virgule à la fin de ce vers. Un oubli ?
... mais pour tout le reste : masterclass <3
Merci pour toutes tes remarques !!!