Le Nid de cris
« Le vent se lève, il faut essayer de vivre » -Paul Valery-
Petit-Jean se souvenait très bien de la première fois où Lisbeth l’ancêtre avait raconté la tempête et la venue des nids de cris. C’était une histoire délicieuse quand on était serré contre son meilleur ami, bien au chaud dans sa tente. Le filet de voix minuscule de Lisbeth avait traversé leurs multiples épaisseurs jusqu’à leurs oreilles pour y provoquer frissons et chair de poule.
A ce moment là, la peur était un plaisir qui se savourait comme une friandise.
A ce moment-là, la tempête était loin.
Magdalena et Petit-Jean étaient encore de tout petits Chuchotis et avaient beaucoup de choses à apprendre : Par exemple, comment les Chuchotis qui étaient des bronfioles naissaient dans des choux, alors que les autres, les artériennes, naissaient dans des artichauts.
Petit-Jean et Magdalena étaient tous les deux des artériennes tandis que Lisbeth l’ancêtre était une bronfiole. Certaines personnes disaient que ça n’avait pas d’importance d’être l’un ou l’autre, mais la plupart des adultes disaient que c’était important parce que ça déterminait la toute première couche.
Personne ne prêtait attention aux raconteries de la vieille Lisbeth. On aimait bien écouter ses histoires pour jouer à se donner les chocottes mais c’était tout.
Petit-Jean aimait vachement ces histoires. Avec son meilleur ami, ils adoraient jouer à la tempête. Ils tenaient alternativement les rôles du nid de cris et d’un chuchotis si terrifié qu’il en perdait toutes ses couches et se retrouvait nu aux yeux de tous.
Cette idée en elle-même leur paraissait si saugrenue qu’ils en hurlaient de rire avant de rougir de honte face à des pensées si déplacées. Tout cela restait entre eux deux, bien sûr. La discrétion était de mise. De toute façon, même s’ils s’esclaffaient à pleine bouche, leurs rires devenaient de maigres gloussements après avoir traversé les multiples épaisseurs de mousses, de tissus, de feuilles mortes, de papier journal, de fourrures, de salsifis, de myxomatose, de blagounettes, de branchages, de chagrins et de ratons-laveurs.
Ils étaient des Chuchotis et ce n’était pas pour rien.
Mais jouer à la tempête n’était pas la principale chose qui occupait le temps libre de Petit-Jean et son meilleur ami.
Comme tous les Chuchotis de son âge, ils se faisaient une joie de fureter dans la vallée pour augmenter leur nombre de superpositions.
C’était d’ailleurs comme ça qu’ils s’étaient rendus compte que quelque chose clochait.
En apparence, la vallée était blanche, crayeuse et vide comme tous les autres matins. Son désert de poussière s’étendait à perte de vue dans un fatras de rochers brisés.
Alourdis par le bric-à-brac qu’ils ne quittaient jamais, Petit Jean et Magda longeaient lentement les cataractes du sol à la recherche de trous d’eau susceptible de faire pousser des lichens et de petits buissons qu’ils auraient pu ajouter à leur carapace corporelle.
Ils revenaient rarement bredouilles mais la pêche au trésor n’était pas non plus très florissante. Cependant, ce jour-là, ils trouvèrent un vieux journal dont ils ne comprenaient pas le langage et un paquet de chips vide.
C’était ce dernier qui les avait interpellés le plus. Le paquet venait de loin. Il s’était avancé vers eux d’un roulement nonchalant. Les deux Chuchotis avaient suivi son ballet avec étonnement avant de se décider d’interrompre la légèreté de ses bondissements.
Il y avait quelque chose d’étrange dans l’atmosphère.
Une chose qui faisait entendre un long sifflement dans la vallée, emplissant l’air d’une poussière et les fit tousser.
- Wow, ça me pique les yeux ! marmonna Petit-Jean.
Magdalena dit encore plus doucement :
- Le vent se lève.
Ils rentrèrent au village, troublés mais pas inquiets. Magda montra le paquet de chips à un adulte mais celui-ci se contenta de hausser les épaules avant de retourner à son ouvrage.
Le lendemain, ils trouvèrent un grand nombre de sacs plastiques, -au moins huit- qui s’étaient accrochés sur un buisson d’épines. Certains présentaient des restes de feuilles mortes ou de mousses bien que la plupart soient juste vides. Cela rendit les Chuchotis perplexes et cette fois, quand ils retournèrent chez eux, ils insistèrent pour que les adultes les écoutent. Mais les adultes s’en fichaient. Seule Lisbeth l’ancêtre avait attendu qu’ils terminent leur histoire avant de tourner sa silhouette silencieuse vers l’ouest.
Deux jours plus tard, ce furent des nuées de feuilles mortes qui arrivèrent jusqu’aux premières tentes du campement. Cette fois, une sombre rumeur sembla secouer la communauté. Quand Petit-Jean et Magdalena descendirent dans la vallée, le vieux Rikkon les accompagna.
Ils revinrent avec une dizaine de nouveaux sacs plastiques où trainaient des restes d’emballages, de feuilles et de mousse. Ils n’avaient pas pu tous les emporter car la vallée blanche était tapissée de toutes sortes de nouveaux objets. Un vent vif et froid soufflait en permanence et se glissait entre leurs couches.
Leur retour provoqua un grand émoi. Seule Lisbeth l’ancêtre resta calme et sereine, bien qu’elle soit restée résolument tourné vers l’ouest, là où la vallée s’ouvrait sur le monde.
Quand la nuit tomba, Petit-Jean et Magda se roulèrent l’un contre l’autre dans la tente qui était la leur. C’était une véritable habitude entre eux quand les choses n’allaient pas. Aucun d’entre eux n’arriva à trouver le sommeil.
- Jean... Jean! Tu dors ?
- Non. Mes yeux ne veulent pas se fermer.
- Tu crois qu’il va y avoir une tempête ?
Petit-Jean ne répondit pas tout de suite, puis il finit par dire à son ami :
- C’est ce que croit Lisbeth. Et elle est la seule à en avoir jamais vu.
- J’ai peur que les nids de cris viennent pour nous prendre…
- Si la tempête ne s’en charge pas. Ne t’inquiète pas. Lisbeth reste très calme.
- Elle est tellement vieille qu’elle n’a pas grand-chose à perdre.
Petit-Jean n’était pas d’accord, mais il ne répondit rien. Il se lova contre son ami car le vent se glissait dans leur hutte. Pour la première fois de sa vie, il eut froid.
Le lendemain, un soleil pâle se leva mollement. Dans la tribu, personne n’avait bien dormi. Les Chuchotis se regroupèrent lentement. D’un pas lourd et lent, ils entreprirent la montée de la colline qui surplombait la vallée. Mutiques et calmes, ils se tendirent vers l’ouest pour regarder vers l’horizon. Petit Jean et Magda se glissèrent parmi eux jusqu’à se retrouver dans les premiers rangs. Ils plissèrent les yeux.
Là-bas, à l’ouest, il y avait quelque chose.
Là-bas le souffle sibyllin du vent avait soulevé des circonvolutions de sables qui stagnaient dans le ciel. Comme d’énormes nuages d’un blanc cassé qui envahissaient l’espace tels des sylphes obèse.
Porté par un vent d’une violence infinie, l’air était en train de se remplir d’une terre arrachée à elle-même par la puissance infinie d’une tornade.
La tempête était là, tout près. Mille fois plus réelle que dans les contes de Lisbeth l’ancêtre. Et pourtant personne ne bougea, personne ne dit rien. Les Chuchotis étaient étrangement calmes.
Ils étaient trop lents, la tempête trop rapide et il n’y avait nulle part où se cacher. Les maigres habitations du campement serraient fauchées les premières.
Petit-Jean observa le monstre grossir au loin. C’était une bête énorme, pansue et infiniment brutale dans le déchainement de ses vents. A chaque seconde, elle engloutissait de nouveaux rochers, dévorait de nouvelles dunes.
Et les Chuchotis ne disaient rien.
Petit-Jean finit par comprendre qu’il ne s’agissait pas vraiment de courage ni de calme. Ce n’était pas non plus de la peur ou de la dignité.
Il s’agissait plutôt de résignation.
Petit-Jean sentit la silhouette de Magdalena se presser contre la sienne. Les deux adolescents restèrent un instant muet dans la contemplation de cet énorme fantôme qui venait pour les emporter. Mais Magda finit par rompre l’instant :
- Allons-nous mourir Jean ?
- Une tempête a épargnée Lisbeth l’ancêtre, il y a bien longtemps.
- Il y aura peut-être des nids de cris.
- Nous nous défendrons s’il le faut.
- Est-ce que nous resterons ensemble jusqu’à la fin ?
- Evidement.
De toute façon, personne ne semblait avoir la volonté de partir. La tribu restait agglomérée ensemble tandis que la gargantuesque tour tissée de vent se dirigeait vers eux à une vitesse de plusieurs centaines de kilomètres à l’heure.
Petit-Jean chercha des yeux Lisbeth l’ancêtre. Son attitude était en tout point semblable à celle-des autres adultes mais les deux amis se sentirent plus en sécurité à ses côtés.
- Combien de temps reste-t-il avant qu’on soit dedans? lui demanda Magda.
- Une minute, tout au plus…
- Vous n’avez pas peur ?
- Il est trop tard pour avoir peur. Il faut garder la tête froide et s’accrocher fermement à ses épaisseurs. Il n’y a rien d’autre à faire.
Petit-Jean frissonna.
La tornade était tout près. Il pouvait distinguer les mouvements changeants des volutes de sable qu’elle déplaçait avec elle. C’était très très près.
Trop près en fait.
Les secondes s’enfuirent.
Il inspira une grande goulée d’air et la tempête ne fit qu’une bouchée de lui.
Il n’y eut qu’une poignée de longs sifflements avant que ne résonne les premiers cris qui ressemblaient à des petits couinements étouffés par de multiples épaisseurs. Il les entendit malgré les hurlements du vent qui se glissa sournoisement parmi ses couches en y déposant du sable.
Tout d'abord, Petit-Jean pensa que les nids de cris étaient déjà là, prêts à prendre leur dû de douleur. Puis il le vit, il vit les Chuchotis pliés en deux, présentant déjà des trous béants dans leurs carapaces de couches.
La violence des bourrasques se fit plus forte et Magda se serra contre Petit-Jean quand un vent plus terrible encore arracha un long morceau de carton à l'enveloppe d'un adulte qui poussa un cri déchirant.
De la plaie s'écoulèrent de la terre, des feuilles mortes et des feuillets de journaux. Tout fut emporté avec le souffle, si vite que le temps d'un battement de paupière, tout avait disparu. Le regard de Petit-Jean resta aspiré par le trou. Des morceaux de plastique blanc brillaient tout au fond, comme des os.
La nausée se logea dans son ventre et il se sentit très malheureux de ne pas pouvoir faire autre chose que d'être là, de s'accrocher à Magda et d'attendre que ça passe.
Quand de nouveaux hurlements résonnèrent, il ferma les yeux.
Il écouta les adultes se faire éplucher un à un et tout cela était si terrible qu'il souhaita ne jamais être né pour ne pas à avoir à vivre ça.
Et puis soudain il y eut un autre cri. Une voix plus proche, plus familière, plus aimée.
Il ouvrit les yeux pour voir que Magda avait perdu un long pan de fourrure. Des tas de sacs plastiques -ceux qu'ils avaient ramassés ensemble la veille- s'enfuyaient comme des bulles de savon de son flanc.
- Non!! cria Petit-Jean.
Magda ne répondit pas. Il était tordu de souffrance. Petit-Jean voulut dire autre chose mais il sentit sa chair se déchirer alors que la tempête lui volait sa première couche. La douleur fût telle qu'elle lui coupa la respiration. Cela n'aurait pas été pire si on lui avait coupé un bras -sauf que contrairement aux bras, les épaisseurs ne repoussent jamais-. Petit-Jean sentit son ventre se tordre et la bile lui monter aux lèvres.
A côté de lui, le cyclone emporta une housse d’oreiller, quelques prospectus publicitaire et une nappe.
- Magda... gémit Jean, alors que son ami s'écroulait au sol.
Il s'agenouilla au dessus de lui, en le serrant contre la blessure qui avait déchiré son ventre.
Presque tous les adultes étaient dépouillés de leurs atours. Ils n'étaient plus que de simples choux-fleurs ou de bêtes artichauts que le vent s'amusait à effeuiller.
Les yeux de Petit-Jean fouillèrent l'air emplit de sable à la recherche de la silhouette de Lisbeth l'ancêtre mais c'était vain. Si elle avait perdu ses couches extérieures, il n'aurait aucun moyen de la reconnaître.
L'air était plein de tant d'objets virevoltants que l’adolescent avait peur d'être assommé. Tout contre lui, Magda poussa une longue plainte blessée qui ressemblait à s'y méprendre à un sanglot. Sa douleur se mêlait au long mugissement du vent et on ne l'entendit presque pas quand il cria parce que sa dernière couche était partie, le laissant délicatement drapé du maigre artifice que constitue un artichaut.
Impuissant et désespéré, Petit-Jean regarda la tempête arracher les feuilles de son ami une à une, comme un enfant qui effeuille une marguerite pour savoir si on l'aime.
Quand le vent eut terminé, il ne resta de Magda qu'une créature minuscule, maigre et nue.
Et non, non, non !! Petit-Jean ne pouvait pas la regarder parce que c'était -tabou- très gênant. Il ne regarda pas ses longues jambes fines comme des échasses, ses yeux laiteux et perdus, ses lèvres minuscules qui se retroussèrent sur des dents comme des cailloux. Alors Magda poussa son cri le plus perçant. Un cri qui n'était plus étouffé par la moindre couche. Plus un chuchotement.
Il sut qu'il n'y avait plus rien à faire pour Magda alors il le serra fort contre son cœur et lui dit « Viens ! ».
Petit-Jean enleva des feuilles qui fuyaient depuis le trou dans sa chair. Puis il enleva des branches et des déchets plastiques et la douleur était insoutenable car c'était comme creuser dans sa propre viande. Oh c'était ignoble! Répugnant ! Vomitif ! Mais il fallait faire de la place pour que Magda se faufile, pour qu'il vienne se lover tout contre lui.
La petite âme se glissa comme un insecte à l'intérieur de Petit-Jean. Celui-ci se leva. Débarrassé de toutes les couches qu’il avait enlevées, il se sentit beaucoup plus léger. A l'intérieur, ce qui avait été Magda continuait de sangloter et de hurler.
Petit-Jean se sentit beaucoup plus fort soudainement. Contre lui, l’âme était chaude et réconfortante. Il fit quelques pas dans la plaine, ses ongles crochus s’enfonçant dans la terre pour ne pas s’envoler. Tout n'était que soufflerie, sable et grisaille. Mais il perçut d'autres cris, semblables à ceux que poussaient ce qui avait été Magdalena avant. Il s'approcha et découvrit deux autres de ses créatures fluettes et nues, roulées dans la poussière. D'un geste lent il les ramassa mais une voix l'arrêta, bien qu'elle ne soit qu'un chuchotement dans le ballet des vents :
- Ne fais pas ça Jean !
Petit-Jean se retourna et reconnu Lisbeth l'ancêtre. Elle ne portait plus qu'une maigre couche de bruyère tissée autour d'elle, mais sa voix était familière. Elle reprit :
- Tu ne peux plus rien faire pour ses âmes sauf les laisser partir. Elles sont trop nues pour pouvoir supporter les mauvaises choses. Tu vas créer des esprits frappeurs mauvais enfant.
Mais Petit-Jean ne voulait pas laisser les deux créatures dans la poussière alors il leur souhaita la bienvenue dans son corps.
Il se sentait très léger. Très fort. Pour la première fois, il ne portait plus rien d'autres que des âmes et c'était très doux, très rassurant. Les petits doigts s’accrochaient à ses côtes, refusant de se faire arracher par la tempête. Jean tendit l’oreille. D'autres cris résonnèrent qui firent échos à la cacophonie de pleurs qui résonnait dans ses tripes.
Quand il fit mine d'aller dans leurs directions, Lisbeth l'ancêtre voulut s'interposer. Alors il la dépouilla de ses pétales et son ventre la dévora.
Il avait très faim de nouvelles âmes.
Jean avança de quelques pas et sa nouvelle vitesse lui fit tourner la tête. Maintenant il serait capable de suivre la tempête et plus aucun Chuchotis ne serait obligé de mourir dans la poussière. Il se tourna vers l'Est, accompagné du chant tourmenté et stridents de ses hôtes.
Au loin, quelqu'un cria :
« Un Nid de cris !!! Un Nid de cris ! Fuyez !!»
Petit-Jean avait très faim.
FIN.
Tout d'abord, la citation du début est splendide. Elle a contribué à me donner envie de lire la suite <3
J'ai beaucoup apprécié le style familier du texte, avec des termes comme "chocottes" ou "vachement", qui correspondent bien à ce qui diraient des personnages de l'âge de Petit Jean et Magda. Et certaines phrases sont très puissantes, comme "pour la première fois de sa vie, il eut froid".
Ce qui est aussi très appréciable, c'est la façon que tu as de créer une atmosphère. Le début du texte est silencieux, mais d'un silence qui n'est pas calme, plutôt pesant, qui annonce le drame à venir. Et, par la suite, lors de la tempête, tu parles sans cesse d'artichauts et de chou-fleurs, ce qui pourrait être comique mais ne l'est pas du tout ; ça ne fait que renforcer l'atmosphère dramatique, c'est impressionnant !
Et puis cette fin, si surprenante, si inattendue... C'est un véritable plaisir d'avoir pu lire ce texte !
comme les autres dans les commentaires, j'y vais de ma petite théorie au début : je pensais qu'il s’agissait de moutons de poussière, qui grossissent avec les débris, et que le monstre était un aspirateur. Mais j'ai vite arrêté d'essayer de comprendre xD
Cette nouvelle était a la fois trop mignonne, et complètement atroce T.T je n'avais pas du tout vu venir la fin.
Super !
La citation de Paul Valéry, il y a une erreur je crois, c'est "il faut tenter de vivre", pas essayer. J'ai vu que Ery te l'avais signalé il y a genre 4ans, mais je peux pas m'empêcher de le faire aussi, pour une fois que j'ai l'occasion d'étaler mon savoâââr :p
Ce texte ne date pas d’hier, mais comme il a été cité dans L’Extrait mystère, je suis venue le lire. Il avait été récompensé, si je me souviens bien ; en tout cas, il le méritait.
Pendant un moment, je me suis laissé emporter par cet univers et ces événements surprenants et puis j’ai pressenti le dénouement. Mais ça ne m’a pas dérangée ; tu as joliment déroulé ce conte cruel de ta belle plume.
Ce récit est à la fois beau, poétique et tragique. Les Chuchotis sont si charmants et inoffensifs ; et voilà que Petit-Jean se transforme en nid de cris. Pourtant il n’avait pas de mauvaises intentions, au départ...
Coquilles et remarques :
beaucoup de choses à apprendre : Par exemple [par exemple ; minuscule après les deux points]
C’était d’ailleurs comme ça qu’ils s’étaient rendus compte [qu’ils s’étaient rendu compte ; dans cette locution, « rendu » est invariable]
avant de se décider d’interrompre la légèreté de ses bondissements [« de se décider à » ou « de décider de »]
Une chose qui faisait entendre un long sifflement dans la vallée, emplissant l’air d’une poussière et les fit tousser. [La phrase est un peu bancale. Je propose : « Une chose qui faisait entendre un long sifflement dans la vallée, emplissant l’air d’une poussière qui les fit tousser »]
dans le déchainement de ses vents [déchainement (sans î) est la graphie rectifiée]
La tribu restait agglomérée ensemble [pléonasme]
tandis que la gargantuesque tour tissée de vent [gigantesque, pas gargantuesque]
semblable à celle-des autres adultes [celle des]
La douleur fût telle qu'elle lui coupa la respiration [fut ; passé simple]
quelques prospectus publicitaire et une nappe [ publicitaires]
Il s'agenouilla au dessus de lui [au-dessus]
semblables à ceux que poussaient ce qui avait été Magdalena avant [poussait]
Il s'approcha et découvrit deux autres de ses créatures fluettes et nues [ces créatures]
Tu ne peux plus rien faire pour ses âmes sauf les laisser partir [ces âmes]
Tu vas créer des esprits frappeurs mauvais enfant [Il faudrait une virgule avant « mauvais enfant ».]
il ne portait plus rien d'autres que des âmes [rien d'autre]
Quand il fit mine d'aller dans leurs directions [dans leur direction]
accompagné du chant tourmenté et stridents de ses hôtes [strident]
(J’ai enlevé celles qui ont été relevées par « Ethel ».)
Ta nouvelle est très originale et je me suis posée pleins de questions jusqu'à ce que la tempête arrive et que je finisse par simplement me laisser emporter par ta (très jolie <3) plume. Et puis cette fin (TTOTT cette fin...) très innatendue... qui aurait pu deviner d'un gars avec un nom aussi mignon puisse devenir un nid de cris?
Très chouette nouvelle je suis contente d'être venue la découvrir <3
Marrant, tous le monde trouve que petit Jean a un nom mignon ^^.
Merci beaucoup pour ton commentaire, je suis ravie que ma fin t'ai prise par surprise! Et merci encore pour ma plume, recvevoir des message l'encourage a aller de l'avant!
A très bientôt! (en vrai :D)
Et puis la révélation qui se fait doucement que Petit-Jean se transforme en nid de cris... ah mais c'est horrible !
Je suis encore un peu déstabilisée de ma lecture, mais dans le bon sens, sois-en assurée ! Vraiment original !
Je crois que tout le monde s'est creusé la tête pour trouver un sens à tout ça alors qu'il s'agit juste d'une espèce différente de la notre ^^.
Je suis contente que ça ne soit pas décevant parce ce que je n'avais aps du tout prévu que ça vous fasse tous cogiter comme ça. Et encore plus contente que tu trouves ça original!.
Eh bien eh bien... qu'est-ce que tu nous sors là encore ? Hum ? Du gros dossier !!!
Comme Spacym, je m'étais embarquée dans une analyse complexe qui m'a grillé le reste de mes neurones vaibles car je pensais bien qu'il y avait là-dessous une métaphore médicale (genre: la vie, la vie, la vie. Et voici la vie...lalalala ^^°). Eh ben non MDR
Tu as crié tout un univers tordu (dans le sens extrêment positif du terme X'D) qui irait effectivement bien avec Ville Noire <3
Je suis admirative, Lou. Félicitations !!! Je me demande où tu vas chercher autant d'idée <3
Merci beaucou pour ton commentaire! Je t'avoue que j'ai été très inspiré par le sujet. Ca n'arrive pas tous les jours ^^.
(tu m'as fait bien rire avec la vie, j'étais justement en train de faire un clin d'oeil à ce dessin animé dans ma fic avengers)
A très bientôt!
J’ai a-do-ré !
Pendant toute la première moitié, je trouvais ça plus amusant qu’autre chose, avec ces Chuchotis si mystérieux et leurs couches et ce qu’il y a en dessous et qui fait rougir. Au début, je ne comprenais pas grand-chose à cette histoire de Chuchotis, mais ce n’était pas dérangeant, juste mystérieux, et ça donnait l’impression que le narrateur venait un peu d’une autre planète, ce que j’ai bien aimé. Et au fil de l’histoire, on arrive à comprendre l’essentiel, je pense.
J’ai trouvé ça très agréable à lire. On sentait tes petits personnages très affolés pendant la tempête, c’était triste à voir ! Jusque-là, par contre, je trouvais que ça faisait plus catastrophe qu’horreur. Mais, oh, la fin, quand Petit-Jean a faim ! Ça, c’était bien horrible.
Est-ce que tu as créé ces Chuchotis pour le concours ou tu as déjà écrit dessus ? Si c’est juste pour le concours, chapeau, c’est extraordinaire d’avoir créé pareilles créatures en une semaine ! Sinon, ben bravo quand même, parce que c’est trop cool et ça m’intéresserait de lire éventuellement le reste de leurs aventures.
Bref, nouvelle charmante et magnifique !
Quelques coquilles :
« A ce moment là, la peur était un plaisir » : moment-là
« à la recherche de trous d’eau susceptible de faire pousser » : susceptibles
« bien qu’elle soit restée résolument tourné vers l’ouest » : tournée
« Les maigres habitations du campement serraient fauchées les premières » : seraient
« Une tempête a épargnée Lisbeth » : épargné
« avant que ne résonne les premiers cris » : résonnent
« Les yeux de Petit-Jean fouillèrent l'air emplit de sable » : empli
Je suis heureuse que cette histoire t'ai plue. sinon, j'ai bien crée ces créatures pour le concours, j'ai été très inspiré par le thême. Cette histoire a tourné en boucle dans ma tête avant même que le sujet officiel ne soit posé (a partir du moment où on beugait tous sur les trois cyclones). Du coup je me suis rongée les sang pour que ça corresponde quand-même et ça fonctionnait! Youpi!
En tout cas merci beaucoup de ton enthousiasme et à bientôt!
Lou
Ton texte est un petit bijou ♥
Je l'ai dévoré de bout en bout, j'étais tellement triste de voir arriver la fin aussi vite ! Tu m'as replongée en enfance, à l'époque où je lisais des Claude Ponti en trouvant que décidément, ce monsieur avait une imagination merveilleuse... J'ai retrouvé un peu de lui dans ta nouvelle. Beaucoup, même. Et c'était vraiment très chouette !
Je t'ai lue lundi, et depuis Petit-Jean et Magda (même leurs noms sont supers ♥) ne m'ont plus quittée. Leur histoire tourne et retourne en boucle dans ma tête... Je crois que c'est le signe que j'ai eu un énorme coup de coeur pour ce que tu as écrit. C'était poétique et intelligent, c'était aussi triste et tellement mignon...
Bravo pour cette très belle participation, je reviendrais te lire sans faute !
Si ça peut te faire plaisir j'hésite é réutiliser cet univers dans les annexes de Ville Noire, même si ça sera dans un long moment.
Je suis une très grande fan de Monsieur Ponti donc ça me touche doublement (je crois qu'on est pas les seules à l'apprécier sur le fofo, c'est vraiment un auteur fantastique :D)
Et le fait que mon histoire t'ai tournée dans la tête est aussi une énorme victoire parce que ça m'arrive de temps en temps et qu'en général c'est plutôt un bon signe!
Merci beaucoup beaucoup pour ce comemntaire et à très bientôt!
Et le pauvre Petit-Jean… Je ne m’attendais pas du tout à ce que ce soit lui le Nid de cris ^^
Un grand bravo pour ta nouvelle !
J'avoue que j'ai prit grand plaisir à cet effeuillage en essayant de créer quelque chose d'horrible avec des évènement qui n'auraient aucun sens pour des humains. J'aime bien créer de nouvelles espèces avec des trucs bizarres de manière générale.
A bientôt Kitty!
Même si on ne dirait pas non à en savoir plus un jour. ^w^
La chute est très bien amenée. Jusqu'à la fin, je me disais que certes, c'était un peu angoissant, un peu triste, mais pas horrible ou épouvantable. Et puis il y a ces quelques dernières lignes, très inattendues, qui font basculer toute la nouvelle. Avant, j'étais agacée de ne pas tout comprendre sur la mythologie locale ; après, j'étais juste glacée d'effroi. Ce n'est pas un cliffhanger, puisque ça ne fait qu'ouvrir la possiblité d'une suite et non en demande impérativement une, mais ça en vaut un. Excellent retournement de situation !
Ma seule question est : pourquoi Lisbeth l'ancêtre n'a pas raconté aux Chuchotis l'origine des Nids de Cris ? Parce que clairement, à la fin, elle dit à Petit-Jean d'arrêter, donc elle sait que ce qu'il fait n'est pas bien. Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas averti tout le monde contre les dangers de vouloir secourir les autres, un peu comme on apprend aux gens à ne pas essayer d'attraper quelqu'un qui est en train d'être éléctrocuté ? Tout ça c'est la faute de Lisbeth, moi j'dis ! xD
Enfin voilà. Une excellente participation, qui rentre pour moi vraiment dans le registre. =)
J'ai cru comprendre qu'il allait falloir voter. Je sens que ça va ête difficile...
Plûme.
quand à avoir une suite, je ne pense pas faire une suite direct, mais mon histoire principale, ville Noire est lié e à tout un complexe de multivers et j'envisage sérieusement de réutiliser ces créatures et de développer leur civilisation.
Concernant ta question, je dirais que Lisbeth sait que les Nids de cris sont des dévoreurs "d'âmes" ou de chuchotis nus, mais en fait je pense que tout le monde le sait. Même petit Jean.
Cepandant, quand il "dévore" Magda il le fait avec une bonne intention sans se rendre compte que cela va faire de lui un monstre malgré lui. Il ne fait pas de lien entre le monstre de ses histoires enfantines et son intention de sauver ses congénères.
Merci encore de ton commentaire et de son développement!
(Et je suis d'accord, c'est super dur de voter, je ne sais pas si tu as participé aux votes pour les rubans bleus mais ça a été super dur :()
Wow et bien c'était étonnant et très beau !Je ne m'attendais pas du tout à ça, mais je suis rentrée dans cette originalité. Je n'ai pas du tout vu venir la fin et je suis restée devant mon écran à me dire "ben merde, c'est déjà fini". (c'était trop bieeeen)
Les personnages sont super attachants (aaaah mais je ne m'attendais pas à ce que Petit-Jean mange presque tout le monde et devienne un nid de cris ^^) En fait, j'ai pas trouvé ça si effrayant que ça, mais c'était magnifique et poétique. Donc un très grand bravo pour cette nouvelle qui était un plaisir à lire !
J'hésite même un peu à récupérer ces personnages pour en faire autre chose plus trd, mais pas avant un moment!
Merci encore et à bientôt!
Enfin, bon, je vais abréger parce que je pourrais continuer comme ça longtemps xD Il est très "confusant", ce texte, très envoûtant, c'est vraiment réussi <3 Bravo Loup !
Je me souviens qu'on avait déjà parlé de Claude Ponti toute les deux. Comme j'en ai lu beaucoup, il y avait peut-être une influence cachée dont je ne me suis aps rendue compte. En tout cas ça me fait très plaisir que tu ais aimé, effectivement, ça ne fais peut-être pas très peur mais je ne crois pas être très doué pour écrire de l'horifique: le seul texte qui m'ai fait flipper étant 1984.
Merci encore et à bientôt!
Hé bien... Le moins qu'on puisse dire, c'est que ta nouvelle est sacrément originale et inattendue ! D'où tu nous as sorti une telle idée ?
C'était un bon moment de lecture en tous cas, je me suis laissée emporter par ta plume sans me poser de questions, et les réponses sont arrivées d'elle-même...
Donc voilà ce qu'est un Nid de cris... C'est surprenant que ce soit ton personnage qui a l'air gentil et effrayé qui deviennent cette abomination ^^
Bravo en tous cas !
Les chuchotis sont des créatures fascinantes, des cris enfouis sous des couches de déchets et de légumes...
C'est vraiment un très joli conte
J'ai tout simplement adoré ! Ne pas savoir ce qu'ils sont, où ils sont, ce qu'ils font ; être catapultée dans cet univers et dans cette mythologie à la fois très poétique et inquiétante... C'était vraiment une superbe nouvelle, pleine de trouvailles, un peu déroutante et en même temps complètement captivante !
Un tout grand bravo Lou ! Mon commentaire est un peu pauvre du coup à côté de ce que tu nous as concocté là, mais je ne sais même pas quoi ajouter ! On regrette presque que ce soit si court, y'a un potentiel énorme là-dedans !
Merci encore et à bientôt ;).
Je n'aurais jamais cru qu'elle finirait ainsi. Les chuchotis étaient si charmants au début. J'en suis tombée amoureuse, j'en voulais chez moi... Puis j'en ai plus eu envie du tout quand j'ai vu comment tourner l'histoire. Qui aurait pu croire que ce Petit-Jean au nom si charmant allait finir par devenir un Nid de Cris ? Qui ? En plus il a tellement pas le nom pour devenir cette chose...
En tout cas, c'était une histoire sympathique, originale comme tout et avec laquelle j'ai passé un bon moment même si le terme n'est pas tout à fait adapté à la situation. Joli !
Je me suis vraiment amusée en écrivant cette nouvelle alors je suis contente si elle t'a plu! Effectivement les chuchotis ne sont pas aussi charmant qu'on pourrait le croire et il cachent bien leur côté obscur.
Merci encore et à bientôt!!
C'était vraiment très visuel et... et assez répugnant, d'imaginer ne morceau de carton se faire arracher dans la douleur (j'ai associé ça au carton de pizza collé de gruyère fondue, genre dégueu tu vois xD)
Vraiment une super nouvelle Lou, félicitations ! <3
A vrai dire au début j'avais juste en tête cette idée de gens qui se feraient arracher des membres par du vent, puis j'ai inserré l'idée d'arracher de la non-chair comme si s'en était et après je me suis creusé la t^te pour trouver le concept du nid de cri. Mais je suis assez contente, surtout que je n'étais pas sûr qu'on comprenne bien.
Et je visualise très bien de le côté pizza et gruyère fondu!!!
Un gros calin pour ce retour!