Tu saignes juste pour savoir que tu es en vie.
J'ai besoin de la pluie.
Une constante douleur qui me consume pour créer.
Ce n'est que dans mon malheur que je me sens exister.
Les veines doivent être rompues.
L'encre vermillon doit être versé sur ces feuilles craquelées par l'eau salée de la mer, de par son abondance.
La douleur consumant à l'infini.
Écrire au fond des ténèbres pour survivre.
Fuyant la lumière, me privant d'oxygène.
Calvaire de cette eau emplissant mes poumons,
paradoxalement
la faisant revivre.
Saigner pour me maintenir en vie.
La chute, brutale.
M'égarer.
Je saigne.
Pas pour mourir, mais pour me rappeler que je suis vivante.
L'écriture est une blessure.
Un cri intérieur, une lame retournée dans la gorge.
Je n'écris pas pour plaire ni pour guérir.
Je fais ça pour vivre, pour survivre.
me brûlant de l'intérieur
et j'épanche l'encre pour ne pas exploser.
Brise ces fils rouges pour noircir le papier.
Je transforme la douleur en phrases, la suffocation en souffle.
Fuyant la lumière.
Je m'enfonce dans la nuit.
Je laisse mes mots mourir à ma place.
Parce qu'écrire, c'est vivre.
Mais me perdre, c'est mourir un peu.
je te ferai les même commentaires ou juste un like marqué comme "texte lu".
Mais je te lirai.
Bruns