L’épouse de Sparrow
Je sentais que le capitaine était à bout de forces. Tendu. Même son compas ne pouvait plus lui venir en aide. C’était comme si j’arrivais à lire dans ses pensées. Après tout ce qu’il avait vécu, les sacrifices qu’il avait faits pour sauver celui qu’il considérait comme un frère et renoncer à celle qu’il avait sacrée reine des pirates.
J’essayais de l’apaiser. Enfin, un sourire éclaira son visage lorsqu’il se décida à plonger pour me rejoindre.
Nous étions seuls, tous les deux. Je le comprenais mieux que personne. J’avais toujours été sa confidente et pour me prouver sa confiance il s’offrait à moi dans la nudité sincère de son corps et de son âme.
Enfin sous mes douces caresses, je sentais ses muscles se détendre et sa peau regagnait une pureté veloutée.
Des mots éclatèrent soudain de sa bouche.
– J’ai tout perdu encore une fois ! La fille, l’ami, l’équipage et ma Perle. Qu’est-ce qui me reste à part toi ?! Et cette saleté de compas qui ne marche pas ! Je ne sais même pas où la trouver cette satanée fontaine ! Je crois que je vais devenir fou. Peut-être que je le suis déjà. Tu vas me dire : Mais non, tu es le capitaine jack Sparrow !
Parfois, j’aimerais juste être le petit Jacky. Encore avec papa. Parfois j’aimerais ne jamais avoir connu Beckett et ne jamais avoir connu la piraterie. Tout ça pour être torturé, brûlé, mutilé. Au nom de quoi ? Pour une liberté que je n’aurais peut-être jamais totalement. Et pourquoi je passe de femme en femme comme ça ?! Juste pour une nuit d’oubli et de séduction sans lendemain. En plus, je suis qu’un raté ! J’aimerais être Will parfois. C’est pas si mal d’être un gentleman. Toujours mieux … que d’être … moi.
Il laissa alors ses larmes couler librement sans honte, presque comme un enfant secoué de sanglots incontrôlables. Lui qui ne pleurait pratiquement jamais, c’était dur de le voir déchiré jusqu’à l’âme. Et moi je ne pouvais rien faire d’autre que de l’écouter comme je l’avais toujours fait. Et à travers ses larmes, il continuait toujours à parler d’une voix entrecoupée, brisée :
– Toi, tu dépasse tout … C’est toi qui me fait vivre … Tu ne me trahira jamais … Pas comme Lizzie … Pas comme ce gamin qui m’a trahi … Mais je les aime bien pourtant … La preuve … J’ai sacrifié mon rêve d’éternité pour leur donner une autre vie …
Avec toi, je ne suis plus le pirate … je ne suis plus le séducteur … Je suis juste un homme … Je suis tout simplement moi.
Finalement grâce à toi, je suis bien. Ça a du bon d’être pirate. Je t’aimerai toujours.
Et dans cet élan d’amour, il me caressa des lèvres puis plongea en moi. Je l’enveloppais tout entier tandis qu’il me parcourait. Je sentis qu’il voulait me goûter entièrement, me garder en lui pour toujours alors je lui offris ma plus belle vague pour qu’il me savoure. Alors qu’il remontait à l’air libre, il avala mon eau salée et cette fois-ci des larmes de joie se mêlèrent à moi. Il me quitta pour remonter sur son bateau habité d’une joie retrouvée.
– En route ma belle, la fontaine nous attend !
Le bonheur illuminait son visage. Il était heureux.
FIN
Par contre une version MA de la chose, là, heu... non. Inutile, franchement. J'aurai même vu l'histoire un tantinet moins émotive, tout en gardant le côté sensuel. J'ai du mal à voir Jack aussi sensible que ça. Mais, bon, voilà, quoi... Il en a vu d'autres, non ?! ... lol !
oui on peut voir ça comme Une allégorie féminine de la mer.
pour jack la mer c'est l'amour de sa vie je crois, il n'y a qu'avec elle qu'il montre sa sensibilité je pense ( peut-être que je me trompe qui sais ?)
biz
lola