Il est des fées qui se lovent au creux des fleurs,
Et d’autres, immenses, belles comme l’effroi,
Règnent sur les forêts, la nuit et sa noirceur.
Il est des fées qui répandent du bout des doigts
Un petit frisson de vie, lumière froissée,
Vêtues de gouttes minuscules et glacées ;
Et des créatures dont la simple présence
Fait trembler les hommes sous un pesant silence
Derrière les portes closes, dans leur foyer peureux.
Là, des chemins sombres se croisent sinueux,
Là, un arbre mort a les branches tordues
De rires et de cris – roi par les fées vaincu.
Quand la peur instinctive, ineffable et sans âge
Laisse place dans l’âme aux fables et aux charmes,
Alors il est perdu, celui qui – doux mirage –
Les suit dans les prairies, tout ému par leurs larmes.
juillet 2018