Les mille oiseaux de papier

Par El
Notes de l’auteur : J'ai publié dans mon journal de bord une illustration que j'aurai souhaité mettre à la fin :) Si quelqu'un lit ceci, j'accepte tout retour, car je sais qu'il reste des soucis un peu partout, mais je suis incapable des les trouver....

Il était une fois, au milieu de son jardin, une jeune fille nommée Printemps. Entourée de mille fleurs, elle chantait ; sa voix faisait doucement osciller les pétales et les feuilles des arbres. Ainsi entourée, Printemps était rarement seule, sauf quand venait le temps de l'agonie. C'était, impuissante, que Printemps voyait tout son dur travail tomber en lambeaux chaque année, pour ne renaître que l'année suivante.

Mais lorsqu'elle était reine, le monde était on ne peut plus beau ! Elle allait souvent s'asseoir dans l'herbe, cette herbe si moelleuse, comme le plus agréable des coussins et douce comme le plus ravissant des papiers. Tantôt assise, tantôt allongée, elle se noyait dans les nuages et le gazouillement des oiseaux. Le parfum de toutes ces fleurs qui l'encerclaient lui chatouillait les narines, tel une plume qu'on agiterait sous le museau d'un chat et l'ensorcelait pour son plus grand plaisir. Rien que pour ces légers détails, elle pouvait rester des heures assise. Le monde reprenait vie après l'incendie de l'hiver, tout ne devenait plus que couleurs, lumières, senteurs chatoyantes et goûts mielleux. Et Printemps suivait la marche : elle renaissait, se laissait inonder et submerger par cette surprenante et tiède sensation. C'était comme si son esprit s'éveillait d'un sommeil qui lui avait paru éternel, comme si elle voyait pour la première fois chaque être qui peuplait cette bonne terre. Parfois, une pluie soudaine ramenait un peu de la fraîcheur de l'hiver, mais elle s'évaporait bien vite sous le soleil.

Et cependant, en son cœur, les fleurs, les arbres et la pluie, rien ne parvenait à l'emplir totalement.

Un jour comme les autres, où Printemps observait la marche inlassable des fourmis, un objet inhabituel attira son regard ; il y avait non loin d'elle, entre deux pâquerettes, un oiseau en papier posé négligemment. Lorsqu'elle s'en approcha et tendit sa main pour tenter de l'attraper, l'oiseau s'envola sur une brise légère, et atterrit sur la branche d'un arbre, bien trop haut pour que Printemps puisse l'attraper. C'est alors qu'elle entendit un rire étouffé, venant d'un buisson. En s'approchant de celui-ci, Printemps se rendit compte qu'à l'intérieur, il y avait un jeune garçon caché, qui bondit devant elle lorsqu'elle fut assez proche. Il avait des cheveux ébouriffés, de grands yeux, et un sourire aussi large que la Terre. En voyant son air interloqué, il éclata de rire, un rire d'enfant, un rire cristallin et aérien qui s'envola aussi haut que les cris des oiseaux. Elle apprit qu'il s'appelait Eté l'instant suivant, et qu'il cherchait un oiseau de papier l'instant d'après.

« Il y en a un là-haut, mais je n'arrive pas à l'attraper, lui dit Printemps. Faut-il attendre qu'il s'approche pour le toucher ?

-   Ces oiseaux, tu arrives à peine à les effleurer, en général, ils sont vraiment fuyants, répondit Eté, les yeux étincelants. Revenons demain. »

Le lendemain, ils se retrouvèrent dans le Jardin de Printemps et cherchèrent toute la journée les oiseaux de papier, sans en trouver un seul. Plus les jours passaient, plus Printemps se disait que jamais il n'arriverait à ne serait-ce qu'en revoir un. Alors parfois, Printemps observait Eté et sa frénésie que seul le soleil parvenait à apaiser. La plupart du temps, il était animé d'une grande ardeur, et pourtant, parfois, Printemps décelait, cachée, une ombre, que ce soit dans une mèche de cheveux étrangement basse ou un coup d'oeil éteint. La jeune fille était inquiète, sans rien en laisser paraître. Un après-midi, alors qu'ils cherchaient aux alentours d'un arbre, Printemps se baladant dans les environs immédiat de ce dernier et Eté grimpant vers sa cime, le garçon chuta. La jeune fille prit peur : il était tombé de haut. Elle se précipita vers lui et vit qu'il s'était déjà redressé ; il était en train d'essuyer le bas de son visage à l'aide de sa manche droite. Ce que Printemps n'avait pu vu, cela dit, c'était que cette même manche était teintée de rouge. 

De telles chutes n'arrivèrent plus puisqu'ils décidèrent de concert qu'il ne fallait pas tenter de choses dangereuses. A quoi bon chercher à être heureux si c'est en se faisant du mal ? Des jours durant, ils cherchèrent le mystérieux oiseau de papier, et peut-être, dans leur quête, étaient-ils passés à côté de nombreuses fois... Un matin comme les autres alors qu'elle allait rejoindre Eté, cependant, Printemps trouva le garçon planté au milieu de son jardin, de dos. Lorsqu'elle s'apporcha de lui, il se retourna, et Printemps ne put que s'approcher, tremblante ; le visage d'Eté était souriant, le même sourire la première fois qu'elle l'a rencontré. Ses yeux souriaient eux aussi. Et pourtant, ce de prime abord beau tableau était taché: de son nez et de sa bouche partaient de grandes traînées rouges, qui s'égouttaient sur son menton. 

"Je suis désolé. Je crois que je ne vais pas pouvoir venir avec toi aujourd'hui."

Et il s'écroula.

A présent, plus de sortie pour Eté, la quête des oiseaux de papier était finie. Plus le temps passait, plus sa santé déclinait ; il était malade, et la jeune fille ne savait que faire. L'herbe devenait noire, les arbres de son jardin se flétrissaient. Il arriva un temps où le garçon ne pouvait même plus se déplacer. Plus se flétrissaient les feuilles et les fleurs, plus Eté allait mal.

Printemps était assise dans son jardin ; elle n'était pas allée voir Eté ce jour-là, elle n'en avait pas eu le courage ; ou peut-être avait-elle peur de ca qu'elle trouverait ? Elle attendait un miracle probablement. Elle attendit longtemps, jusqu'au coucher du soleil. Alors que les ombres étaient étirées à n'en plus pouvoir, Printemps distingua enfin entre deux brins d'herbe le mouvement d'une aile ; une aile de papier. L'oiseau se dévoila finalement entièrement, et la fille s'approcha doucement, prudemment : il ne fallait pas qu'il s'enfuie à nouveau. Par chance, il ne s'envola pas, et Printemps put s'en approcher au point d'effleurer ses ailes, et ce qu'elle ressentit était à nul autre pareil ; à l'instant où ses doigts caressèrent le papier, un courant de lumière, de chaleur, d'énergie pure, de bonheur, la traversa, se déversa en elle. Elle regarda l'oiseau fixement puis osa le prendre dans ses mains, posant toujours sur lui ses yeux écarquillés et elle le serra tout contre son cœur. Elle en fut émue aux larmes, on eut pu croire qu'il venait de lui être fait le plus beau cadeau au monde. Pour Printemps, c'était cependant bien cela : si cet oiseau de papier et son pouvoir ne pouvaient guérir Eté, alors qui, quoi ? Elle partit en courant dans la nuit tombante retrouver son seul ami.

Le garçon l'accueillit d'un sourire terne, un peu plus à chaque fois. Malgré la crainte qu'elle ressentait, Printemps trouva la force d'offrir un sourire à son ami, tout en posant à côté de lui l'oiseau de papier. Lorsqu'il le vit, son sourire retrouva un peu de sa lumière d'antan, et il offrit à la jeune fille une bribe de son rire d'enfant.

« Tu en as trouvé un finalement... dit-il d'une voix faible en le touchant du bout des doigts. »

A ce moment, son visage s'illumina un court instant avant de s'éteindre à nouveau. Printemps, qui pensait avoir trouvé remède à son mal, en fut atterrée. Il germa alors dans son esprit une innocente idée qui finit par grandir comme une source devenant fleuve. « Si un oiseau de papier ne lui suffisait pas, elle lui en fabriquerait mille ! ». Et c'est ainsi qu'elle s'attela à la tâche qu'elle s'était elle-même donné jour et nuit. L'automne passa, et alors que Printemps avait plié plus de la moitié des oiseaux de papier, la flamme d'Eté s'éteignit.

Lorsqu'elle reprit l'oiseau qu'elle avait donné à son ami, le tout premier, elle se rendit compte qu'il était froissé, et qu'à l'intérieur, il y avait quelque chose d'écrit : les derniers mots d'Eté à Printemps. Cette dernière les murmura doucement, des larmes roulant sur ces joues.

« A l'aube je salue ta venue, toi prince du temps, toi reine des grues, tu t 'éveilles lentement, étendant ton voile sur la Terre, répandant fleurs et lumière, guérissant mes larmes. »

À la venue de chaque été, Printemps répand dans le monde entier ses mille oiseaux de papier, comme si le garçon n'avait pas disparu, qu'il était toujours là, quelque part, caché parmi les oiseaux. Chaque année, le temps de l'agonie était repoussé un peu plus, les arbres restaient parés de leur plus belle robe. Et bien qu'Eté soit parti, Printemps survivait bien au-delà des fleurs...

 

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Fannie
Posté le 18/12/2019
Coucou El,
C’est un très joli conte, mais bien triste. Cette transposition de la légende des mille grues de papier est très belle, l’histoire de Printemps et Éte est poétique et émouvante.
Au départ, ça ne m’avait pas gênée de découvrir la maladie d’Éte en même temps que Printemps, mais je me suis demandé si elle était liée à l’absence des oiseaux, s’il avait souffert des suites de sa chute ou s’il s’agissait d’un mal mystérieux dont personne ne connaît l’origine. La remarque de Liné me fait penser que peut-être tu pourrais insérer une ou deux phrases pour l’expliquer.
Au niveau de la forme, il y a quelques maladresses et quelques coquilles.
Coquilles et remarques :
— que j'aurai souhaité (Notes de l’auteur) [aurais ; conditionnel passé]
— C'était, impuissante, que Printemps voyait [Il faudrait enlever les virgules : quand on met un passage entre deux virgules, c’est comme une parenthèse qu’on doit pouvoir enlever sans perturber la phrase.]
— lui chatouillait les narines, tel une plume qu'on agiterait sous le museau d'un chat et l'ensorcelait [Voilà déjà un exemple de ce que je viens de t’expliquer : je mettrais « tel une plume qu'on agiterait sous le museau d'un chat » entre deux virgules, comme une parenthèse.]
— Et cependant, en son cœur, les fleurs, les arbres et la pluie, rien ne parvenait à l'emplir totalement. [Cette phrase me semble étrange, comme s’il manquait quelque chose ; je ne trouve pas de solution dans l’immédiat.]
— un rire étouffé, venant d'un buisson [J’enlèverais la virgule.]
— Lorsqu'elle s'en approcha et tendit sa main pour tenter de l'attraper [Comme il y a « s’approcha » un peu plus loin, je propose « Lorsqu'elle s'avança et tendit sa main ».]
— En s'approchant de celui-ci, Printemps se rendit compte qu'à l'intérieur, il y avait un jeune garçon caché, qui bondit devant elle lorsqu'elle fut assez proche [Je te propose de remplacer « proche » (effet de répétition) et d’alléger la phrase : « En s’approchant, Printemps aperçut, caché à l'intérieur, un jeune garçon qui bondit devant elle lorsqu'elle fut assez près. » Et là, je vais me permettre de contredire Lucchiola : en aucun cas je ne te recommande de remplacer la locution « se rendre compte » par l’anglicisme « réaliser ».]
— Elle apprit qu'il s'appelait Eté l'instant suivant, et qu'il cherchait un oiseau de papier l'instant d'après [C’est comme si tu disais qu’il ne s’appelle Été que pendant un instant, et qu’il ne cherche l’oiseau que l’instant suivant. Je propose : « Il lui apprit l'instant suivant qu'il s'appelait Eté et l'instant d'après qu'il cherchait un oiseau de papier. » Si tu dis « Il lui apprit » au lieu de « Elle apprit », ça souligne le côté changeant et remuant de cet enfant.]
— Ces oiseaux, tu arrives à peine à les effleurer, en général, ils sont vraiment fuyants [Je mettrais un point-virgule après « effleurer ».]
— Printemps se disait que jamais il n'arriverait à ne serait-ce qu'en revoir un [Je propose : « Printemps se disait que jamais il n'arriverait à en revoir, ne serait-ce qu’un (seul). »
— et pourtant, parfois, Printemps décelait, cachée, une ombre, que ce soit dans une mèche de cheveux étrangement basse ou un coup d'oeil éteint [Il y a trop de virgules ; je te propose d’alléger la phrase : « et pourtant, Printemps décelait parfois une ombre, cachée dans une mèche de cheveux étrangement basse ou un coup d'oeil éteint » / coup d’œil (avec le « o » dans le « e »]
— Ce que Printemps n'avait pu vu, cela dit [n'avait pu voir]
— dans les environs immédiat de ce dernier [immédiats / je propose simplement : « dans ses environs immédiats »]
— Un matin comme les autres alors qu'elle allait rejoindre Eté, cependant, Printemps trouva le garçon planté [J’enlèverais « cependant », qui n’ajoute rien ; je mettrais aussi « alors qu'elle allait rejoindre Eté » entre deux virgules.]
— Lorsqu'elle s'apporcha de lui, il se retourna, et Printemps ne put que s'approcher [s'approcha / répétition : s’approcha / s’approcher ; « Lorsqu’elle s’avança vers lui », peut-être ?]
— le visage d'Eté était souriant, le même sourire la première fois qu'elle l'a rencontré [que la première fois / l’avait rencontré]
— Et pourtant, ce de prime abord beau tableau était taché: [Il manque l’espace insécable avant les deux points ; d’autre part, l’ordre des mots est anarchique. Je propose : « Et pourtant ce tableau, beau de prime abord, était taché : »]
— Plus se flétrissaient les feuilles et les fleurs, plus Eté allait mal. [N’est-ce pas le contraire ? « Plus Eté allait mal, plus se flétrissaient les feuilles et les fleurs » ? N’est-ce pas à cause de la maladie d’Été que la végétation se flétrit ? / Pour éviter la répétition, je propose « se fanaient ».]
— ou peut-être avait-elle peur de ca qu'elle trouverait [ce qu’elle]
— le mouvement d'une aile ; une aile de papier [Lucchiola a relevé cette répétition, mais je ne la trouve pas dérangeante : c’est un effet de style.]
— on eut pu croire qu'il venait de lui être fait le plus beau cadeau au monde [eût pu ; c’est le conditionnel passé deuxième forme, c’est-à-dire un subjonctif plus-que-parfait employé comme un conditionnel dans la langue littéraire ; je suis adepte de ces temps de plus en plus rares, mais je trouve que « on aurait pu croire » s’intègre mieux dans le style de ta nouvelle.]
— Le garçon l'accueillit d'un sourire terne, un peu plus à chaque fois [« un peu plus à chaque fois » commande l’imparfait « l’accueillait » ; mais là, il semble qu’il s’agit d’une seule visite, puisqu’elle n’a pas osé aller le voir avant...]
— Lorsqu'il le vit, son sourire retrouva un peu de sa lumière d'antan [Dans ce paragraphe, il y a trois fois « sourire » ; les deux précédents sont difficiles à remplacer, mais ici je propose « son visage » : comme il rit juste après, on comprend qu’il est souriant.]
— et il offrit à la jeune fille une bribe de son rire d'enfant. [Comme il y a deux fois le verbe « offrir », je propose, « et il gratifia la jeune fille d’une bribe de son rire d'enfant. »]
— la tâche qu'elle s'était elle-même donné jour et nuit [donnée]
— tu t 'éveilles lentement [Espace en trop après l’apostrophe]
— Printemps répand dans le monde entier [Il y a déjà « répandant » dans la phrase précédente ; « disperse », peut-être ?]
— Et bien qu'Eté soit parti, Printemps survivait bien au-delà des fleurs… [Ici, je propose « fût parti », subjonctif plus-que-parfait, même si je te l’avais déconseillé précédemment.  ;-) Je trouve dérangeant d’avoir le subjonctif présent au début d’une phrase au passé. Il y a également une répétition : bien qu’/bien. Je propose donc : « Et quoique Eté fût parti, Printemps survivait bien au-delà des fleurs… »
— Il faudrait que tu vérifies tes espaces dans tout le texte : il y a un certain nombre d’espaces insécables à remplacer par des espaces sécables.
— La préposition À (À quoi bon, À présent, etc., à vérifier dans tout le texte) : l’Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules parce qu’ils ont pleine valeur orthographique.
Voilà, je termine ici mon commentaire-fleuve.  :-)
El
Posté le 19/12/2019
Salutation Fannie,
J'aime beaucoup cette appellation de "commentaire-fleuve", ça correspond plutôt bien. Je te remercie de tous ces relevés, et des propositions qui vont avec, c'est vraiment utile. C'est une vraie aide pour le travail de relecture/réécriture.
En tout cas, merci encore, je prends note, et je m'en occuperai sous peu :D
Lucchiola
Posté le 22/10/2019
Coucou ! J'ai bien aimé lire ton texte, à la fois poétique et enfantin. C'est agréable ! Il me semble que certaines tournures étaient un peu maladroites par moment, avec des répétitions notamment. J'en ai juste cueilli quelques unes

- « tel une plume qu'on agiterait sous le museau d'un chat et l'ensorcelait pour son plus grand plaisir » : il y a un petit quelque chose qui me chiffonne dans la formulation, avec « l’ensorcelait ». Peut être est-ce dû au temps de conjugaison ?

- « Printemps se rendit compte qu'à l'intérieur, il y avait un jeune garçon caché, » : « se rendit compte » me gêne un peu, je trouve que ça casse un peu la dynamique. Tu peux remplacer par réaliser, comprendre.

- « Printemps se disait que jamais il n’arriverait » : ils n’arriveraient (Eté et Printemps)

- « La plupart du temps, il était animé d'une grande ardeur, et pourtant, parfois, Printemps décelait, cachée, une ombre, que ce soit dans une mèche de cheveux étrangement basse ou un coup d'oeil éteint.» : je trouve la phrase un peu trop longue, les virgules cassent la fluidité de la lecture.

- « Un matin comme les autres alors qu'elle allait rejoindre Eté, cependant, Printemps trouva le garçon « : je ne comprends pas le « cependant »,peut-être est-il mal placé ?

- « Et pourtant, ce de prime abord beau tableau était taché » : je crois que tu t’es mélangé les pinceaux ^^’

- « les arbres de son jardin se flétrissaient » (…) « Plus se flétrissaient les feuilles et les fleurs » : « flétrissaient » est répété, tu peux l’échanger par se faner, ternir…

- « Alors que les ombres étaient étirées » : j’aurais plutôt utilisé le verbe pronominal « s’étirer »

- « d'une aile ; une aile de papier » : répétition

- « Elle en fut émue aux larmes, on eut pu croire qu'il venait de lui être fait le plus beau cadeau au monde » : pas certaine que le passé antérieur corresponde à la concordance des temps.

- « d'un sourire terne » (…) « d'offrir un sourire à son ami » : sourire est répété deux fois

Voilà, c'est pas grand chose (mais Fannie m'aura inspiré il faut croire haha !)

Hâte de lire d'autres textes ! A très vite !
El
Posté le 28/10/2019
Yo! Oui, il reste probablement un sacré paquet de corrections (dont celles-ci !) à faire, parce que je ne me suis quasiment pas relu. Je laisse maturer (et chez moi, il faut croire que ça prend longtemps O.O) et je reprendrais ça un jour :3

Merci pour ton commentaire !
AudreyLys
Posté le 21/09/2019
Très joli conte, avec deux personnages très attachants. Je n’ai pas grand chose de négatif à dire, j’ai eu un gros coup de cœur pour Été dont j’adore la description. J’aurais bien aimé rencontrer Hiver et Automne cela dit, puisque même si Été se meurt ils n’apparaissent pas. Bref’ c’est triste et joyeux à la fois, un brin poétique, tout pour me plaire. En tout cas je trouve que tu es particulièrement doué pour les contes ^^
El
Posté le 21/09/2019
Si un joue l'inspiration arrive, qui sait si Automne et Hiver n'arriveront pas ! Merci ! C'est dure pourtant, je ne sais pas combien de relectures il m'a fallu pour arriver à ça ^^
EdelweisStories
Posté le 23/08/2019
C'est adorable ! C'est plein d'innocence et de beauté, c'est apaisant !
J'aime bien ta plume, il y a juste une phrase qui est compliquée à lire, je trouve :
"Et pourtant, ce de prime abord beau tableau était taché [...]"

Je trouve le reste très bien ! Hâte de lire tes prochains écrits !
El
Posté le 23/08/2019
Argh oui, j'aime bien l'expression "de prime abord", que je trouve être une version plus belle de "aux premiers abords". J'y ai pensé quand je l'ai écrit, mais comme elle ne me choquait pas et que je l'avais déjà vu dans plusieurs romans...
Merci ! :D (mes prochains écrits ? Eh bien à vrai dire, il y a un roman en préparation B) (enfin j'en suis au plan des quatre premiers chapitres, et ce sera probablement pas ultra long, mais quand même assez pour être appelé un roman)).
EdelweisStories
Posté le 31/08/2019
Je suis DÉ-SO-LÉE pour ce délais de réponse un peu trop long. J'ai vu ton message, je me suis dit que je répondrai plus tard eeeeet ... puis bah' j'ai zappé.

En vérité, ce n'est pas vraiment les mots qui sont lourds à lire mais plutôt la ponctuation. Il aurait été plus agréable de lire : "Et pourtant, ce bateau, qui semblait beau de prime abord, était tâché.", par exemple ! ^-^

Eh bien dans ce cas, j'ai hâte de lire ton roman ! Tu ne veux pas me mettre un peu de hype ? Me donner des mots clés pour que je me dise : "AH OUI MAIS ÇA A L'AIR TROP BIEN !".

En tout cas, bonne continuation dans ce roman en préparation ! ;)
El
Posté le 01/09/2019
T'inquiète, niveau délais de réponse, je bats des records (ahlala, la légende dit même que certains n'ont jamais eu de réponse...). Merci :D
PlumedeLoup
Posté le 20/08/2019
Hello !
Bon, je suis légèrement embêtée (légèrement bien sûr) car hier soir je t’avais écrit un joli commentaire que j’avais dû rédiger en plusieurs fois, la faute à ma connexion internet qui disparaît de temps en temps... bref, il y a eu un soucis, et le commentaire a disparu. (Ça m’apprendra à ne pas faire de brouillon !) Je vais donc essayer de le réécrire ici, désolée par avance si il est un peu moins complet...
Donc ! Chose promise, chose due ! Me voici ! Cette lecture fut vraiment très agréable. Ton texte est très poétique et très beau. J’aime beaucoup que tu nous proposes une explication à la légende des mille grues, que j’aime beaucoup à l’origine également. Enfin bref, un très joli conte (?) (je ne sais pas comment tu souhaites le définir).
Je ne suis pas la meilleure personne qui pourra t’aider à améliorer ton texte mais je peux relever ici les choses qui m’ont interrogées durant ma lecture ou les petites coquilles (on en fait tous !) :
-J’allais signaler les mots collés ensembles mais je viens de voir que Liné l’a déjà fait sur le forum donc ce n’est plus nécessaire !
-une petite faute d’accord : « L'herbe devenait noire, les arbres de son jardin se flétrissait. » —> se flétrissaient
-là ce n’est pas vital mais c’est une interrogation : « qu'elle devint aussi immense qu'un chêne millénaire. Si un oiseau de papier ne lui suffisait pas, elle lui en fabriquerait mille ! » il y a deux fois un mot de la famille de mille, ce qui crée une sensation de répétition de mon côté. À toi de voir ce que tu en penses ^^
-après cette phrase justement, il y a un » tout seul alors qu’il n’y avait pas de « avant.
Voilà, je crois que c’est tout pour ce que j’ai repéré !
Merci pour cette lecture très belle !
À bientôt !
PlumedeLoup
El
Posté le 20/08/2019
Yo ! Oh non, je connais ça... avoir écrit un commentaire dont tu es fière tant il est complet et puis pouf, il disparaît ;-; Je t'avoue que je ne sais pas trop non plus comment le définir.... Au lecteur de choisir je suppose ? S'il le ressent plus comme un conte.... ^^' J'ai fait les quelques corrections. D'ailleurs, pour l'histoire de "mille", à la fin, j'ai réussi à trouver une comparaison qui me paraît à la fois belle, et appropriée.... :D
A bientôt ;3
El
cirano
Posté le 19/08/2019
Hello El !
Euh ... je ne suis pas très familier avec tout ça, mais je vais commencer par quelques points formels ^_^
-un objet inhabituel (au masculin)
-un rire [...] qui s'envola aussi haut (au singulier)
-entre deux brins d'herbe (au singulier)
-il ne fallait pas qu'il s'enfuie (a cause d'un subjonctif, mais je n'en suis pas très sur ^_^)
-Printemps put s'en approcher (avec un "t")
-si cet oiseau de papier (au masculin)
-et son pouvoir ne pouvaient (au pluriel)
-elle lui en fabriquerait (mais je suis pas très sur non plus :/ )
-ainsi, printemps de retrouver un peu de son Été (je pense qu'il manque un mot ^_^)

Donc, J'aime. Beaucoup. Les. Contes !
et le tiens est super :D il est tout mignon, tout gentil (même si tout de même vachement triste). Ton écriture est très poétique et belle, un vrai plaisir à lire, tes descriptions pleines de couleurs coulent tout seuls :D
Après je suis d'accord avec LinE, peut être ajouter quelque chose à la description d'Été pour signifier qu'il n'est pas bien. Et de mon côté je pense qu'il serait intéressant de plus expliciter l'impacte qu'a la maladie d'Été sur le monde, et l'impacte qu'a la libération des mille oiseaux de papier ^_^

Voilà, en tout cas j'ai beaucoup aimé ce conte, à bientôt !
Cirano :D
El
Posté le 19/08/2019
Alors, je ne relis habituellement que rarement, et je l'ai réécrit aux alentours de 1h du mat, donc j'étais pas fraîche xD Habituellement j'en fais pas autant.... surtout sur du singulier/pluriel et du masculin/féminin ....
J'ai hésité à le rendre si triste, mais je devais être triste quand j'ai écrit le premier jet (il y a plus d'un an... argh). Oui, il est clairement à retravailler, mais quand le premier jet est écrit, le gros du travail est fait ! (Ouf d'ailleurs)
Merci beaucoup pour ton avis :D
El
Liné
Posté le 18/08/2019
Hello El,

Ravie de découvrir ta plume ! Je suis toujours très contente de lire des nouvelles et des contes. Tes personnages ont quelque chose de très léger, d'immatériel : je me les imaginais autant comme des êtres de chair et d'os que comme des éléments naturels.

Ta plume est très jolie, imagée, toute en fluidité. Les "couleurs" qui se sont créées dans ma tête ont un petit quelque chose du film d'animation Le conte de la princesse Kaguya d'Isao Takahata - je ne sais pas si tu connais.

Une seule petite suggestion, si tu me le permets : pour accentuer un peu plus le fait qu'Eté est malade, et sachant qu'il s'agit de l'enjeu principal de la nouvelle, annonce le peut-être plus en amont ? Et/ou décorrélé de toute autre information ?

Au passage, tes illustrations sont très belles !

A bientôt :-)
Liné
El
Posté le 18/08/2019
Bonjour bonjour ! Ui je connais ce film (à la fois si triste et si beau ;-;) et ça me touche beaucoup.
Bien sûr, si je le publie, c'est essentiellement pour avoir des remarques de ce genre. C'est tellement clair dans ma tête que j'ai du mal à savoir si j'ai trop ou pas assez expliqué.... Je vais prendre en compte ce commentaire et peut-être que bientôt, un petit edit de la nouvelle ?
(Merci pour les illustrations, je me suis aidé d'une photo pour les mains (c'est l'un des pires trucs à dessiner les mains)) :3
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