Le visage vulgaire, les yeux enchanteurs, Ah ! charmes satisfaits de son corps écueillé ! Serti dans les aubes des matins auburn, rougeoyants, aux rayons plantés sur les lestes éclanches, son col enlacé par mes longs doigts osseux
Qui gémit
L’antre qui vibre en dessous de ses chairs.
Sous sa gorge entêtante, Les Monts de Calvat !
Où la vierge hébétée dans sa large et minérale camisole court de ses pas d’ange les herbes bleutées. Fuyant le péché sous les astres, leur superbe zinzoline. Où, les reflets du ciel !.. Un oiseau pépie, la plume vigoureuse, en attendant le jour, sous les rayons dardés de la lune en furie. Un monde maltraité sur le tout petit corps, qu’une main sur la gargue je tire au-delà.
Qui bougeait éperdu sur mon désert ignoble, en vagues incertaines, frôlant le grabat à chaque ondulation. Sous mes yeux maladifs, quelques mues de poison aux écailles lancinantes, repliées en l’air, frémissantes. Tordue sans pudeur, l’épigastre tiré, la peau tendue d’amours, frissonnantes, Langueurs ! Sous la mansarde plue, sur la grêle esseulée qui gifle les cloisons, et qui croque Pector en dessous du vélin, la douce paroi, la lascive membrane, fleurie de senteurs !
Derrière, par la voie dérobée qui descend les collines herbues à leur pied, coruscantes, les joues pécheresses du diable charnel ; Un enfant aux yeux bruns descend, clochant, les marches… et la pente, si douce, qui respire, qui s’allonge, qui claque sous l’effort, dans un frisson cambré : L’antre, la grotte, serpente en deçà, où fleurit la gadoue rosacée du hâbleur. Dans un éclat laiteux, les sols torsadés secouant un trémor, et arrachant un cri à la bouche carmin, à la cime du monde ;
Le chevet fourbu a éteint ses lumières !
J'ai l'impression qu'il s'agit d'un texte qui se veut simplement porteur de sensations, plutôt que de sens, mais peut-être me trompe-je. C'est-à-dire que je n'ai lu que peu d'oeuvres de ce style ; je veux dire : où il faut lire lentement et chercher la définition de chaque mot avant de retourner à la phrase et se rendre compte qu'on ne la pige pas plus dans son contexte, même en comprenant tous les mots.
"La Nuit", de Philippe Druillet. Voilà à quel bouquin (BD, pour le coup) j'ai pensé en lisant ce texte. Les dialogues dans cette BD sont… anarchiques, mais ce qui m'a fait m'accrocher, c'est le dessin, et par-dessus tout l'état d'esprit et les raisons de l'auteur lorsqu'il l'a écrite et dessinée.
Malheureusement, il n'y a pas de dessins ici, et je ne connais pas tes motivations, ton intention. C'est donc pour ça que je t'envoie ce commentaire ! Ce que je ne comprends pas m'intrigue. Explique-moi tout ça ! :D
Car oui, prendre le temps est un investissement plus que conséquent : le lecteur moyen préférera l'accessibilité de textes moins escarpés.
Quant à "la sensation d'avoir le monde en ne prenant qu'un corps" : écoute, c'est ce que je ressens en te relisant à présent (hem, sans ambiguïté).
Je pense que tu fais partie de ces gens qui écrivent pour être re-relus, et pour ça tu as mon respect, et de prochaines lectures attentives d'assurées ;)