Lettre à une Dame

Notes de l’auteur : Je choisirais de partager une vie mortelle avec toi plutôt que de faire face à toutes les ères de ce monde seule.
- Arwen, Le Seigneur des anneaux

A vous, ma Dame,

Depuis que, de votre beauté mon cœur a pris connaissance, je ne puis trouver le repos. Ce fut pour moi, comme si je redécouvrais le monde, comme si le monde jusque là était terne sans que je le sache. Comme si le vert de la nature était devenu bien plus vert, l’azur du ciel plus profond. Les chants des oiseaux résonnaient plus intensément, le bruit des vents dans les cimes comme une douce symphonie céleste.

Belle Demoiselle, je me languis de vous à chaque fois où nous sommes séparés. J’ai beau tenter de me contrôler, mes pensées se dirigent inexorablement vers vous. Vous avez pris mon esprit en otage, et avez fait de moi votre prisonnier. Prisonnier de votre gracieuse démarche, captif de votre beauté éthérée. En vain, j’ai tenté de fuir mes chaînes, en vain j’ai tenté m’affranchir de ces liens. Mon cerveau a du admettre ce que mon cœur d’ores et déjà savait.

Je vous aime.

Et jamais, en toute sincérité, je n’eus cru qu’un cœur pût aimer ainsi. Vous êtes devenue pour moi ce que l’eau est à la terre, ce que le souffle est à la vie: essentielle, vitale, inestimable. Que sont les mots face à tant d’émotion ? Pauvres serviteurs, ils échouent à porter l’ampleur de ce que je ressens pour vous. Vous êtes le phare dans ma nuit, le soleil de mes jours sombres. En votre présence, mes craintes s’évaporent, et mes tourments s’apaisent comme les vents devant la mer. Mêmes mes démons intérieurs s’accordent une trêve pour contempler la plus belle œuvre du créateur.

Je vous aime.

Je n’ai pas su vous le dire en face car devant votre sourire, j’ai du mal à réfléchir. J’eusse tant désiré être larme pour naître dans vos beaux yeux d’onyx, vivre sur vos joues d’ébène et enfin mourir sur vos lèvres roses. J’aimerais tant vous dire que mon cœur bat seulement pour entendre la douce mélodie du vôtre. Vous rencontrer fut comme écouter une nouvelle chanson et de savoir automatiquement qu’elle deviendra ma préférée. J’aimerais tant vous prêter mes yeux afin qu’à travers eux, vous pussiez voir à quel point vous êtes spéciale. On m’enseigna jadis qu’en amour, l’on donne sans jamais compter. Mais moi, je compte… Je compte les jours, les heures, les minutes, et les secondes qui me séparent de notre prochaine rencontre.

Je vous aime. De vous, mon cœur est épris et vous êtes devenue ma définition de l’amour. Mes textes portent votre nom. On dit qu’il faut de tout pour faire un monde, mais il ne me faut que vous pour faire le mien.

Recevez donc, ô Dame, l’hommage sincère d’un cœur tout entier à votre service.

Votre dévoué et humble serviteur,

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Scorpi, le 17 juillet 2025

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Anne Bénète
Posté le 14/08/2025
Merci. Je me suis laissée porter.
…s’évaporent, et mes tourments…
…les minutes, et les secondes…
Je m’interroge sur la nécessité de la virgule à ses emplacements ?
Bonne continuation
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