Lettre1- 12 Floram 1900, port de la Turballe, Medelvie

Notes de l’auteur : Parce que 1 projet ce n'est jamais assez, en voici un second! Même si c'Est un petit projet-plaisir, d'inspiration lovecraftienne, qui est également un prétexte pour développer le lore de mon univers imaginaire :)
P.S: c'est de l'horreur type lovecraftienne, il faut s'attendre à des narrateurs misogynes, snobs et racistes, des horreurs dans le placard, des locaux terrifiés et lucides, et une dégradation progressif de l'état mental général!

Mon cher cousin,

Il ne me fait aucun doute que cette lettre sera pour toi une source à la fois d’inquiétude et du surprise, En particulier avec le cachet apposé. Tu devras me pardonner, cher cousin, de t’avoir tenu dans l’ombre de mon entreprise, mais j’ose espérer qu’à mesure que tu liras ces lignes, mes raisons t’apparaitront évidentes, pour ne pas dire raisonnable et alors tu trouveras en toi une disposition particulière à me pardonner.

Tout d’abord, tu auras remarqué le cachet, non pas de Rocam comme il aurait du, mais de la Turballe. Sans doute ton coeur se sera alors affolé, quand un une Maelstrom vient tout juste d’enrager la vallée de Dana jusqu’au détroit de la Miséricorde, mais j’ose espérer que cette lettre fera office de toutes les preuves nécessaires à te tranquilliser l’esprit, tout du moins te concernant.

Il serait probablement des plus habile de poser sans plus tarder la raison même de ma présence non pas dans mon bureau de la Magiversité, comme il serait d’usage, mais à l’autre bout du pays, face à la mer Caucasienne. Laisse moi sans plus attendre te l’exposer. Voilà dix ans que ton malheureux cousin pétitionne les instances concernés afin de financer ses recherches, pour être bien mal traité. Cette traversée pénible à mon orgueil s’est achevée pas plus tard que la semaine dernière. J’ignore quel coup de sang me poussa à une telle folie mais dépité par une énième lettre condescendante, je me résolus non pas à abandonner mes recherches, comme il me le fut alors conseillé, mais à écrire au dauphin lui-même. Je n’attendais rien de cette missive, pestant en moi même que le jeune prince était entouré de précepteurs bien trop rationnel pour le disposer  favorablement à mon entreprise. Que fut ma surprise trois jours plus tard de recevoir de la part de sa majesté lui-même un recommandé royal, m’attribuant fonds, billet consulaire, mais également une lettre personnelle de Sa Majesté.

Je ne pourrais te révéler le contenu de ce billet, soucieux de protéger Sa Majesté le Dauphin Antonin, mais je peux tout de même te tranquilliser sur tes précédentes craintes. Notre jeune prince ne m’apparait pas comme mériter sa réputation de fougueux capricieux. J’y ai bien au contraire découvert un jeune homme cultivé et prédisposé à une curiosité saine. Cela m’a confirmé  que les éventuels écarts de sa majesté et sa fougue sont davantage à attribuer à son jeune âge plutôt qu’à un gout pour le désordre. Il serait bon de rappeler que notre jeune prince n’a pas quinze ans et vient tout juste de perdre son père.

J’aurais du t’écrire avant mon départ, et il me peine que les préparatifs de mon expédition m’ait privé du plaisir de te revoir. J’ose espérer que tu pardonneras à ton malheureux cousin sa fougue, et la mettra sur le compte d’un rêve de toute une vie, enfin à porté de main.

Isthari, enfin à portée de main, te rends-tu comptes! Oh, il ne me fait aucun doute que tu aurais donné bien cher pour être de l’aventure, et à nouveau, je ne peux que m’excuser de ne t’avoir fait prévenir, mais les choses se sont ici agencées d’une telles manière qu’il m’aurait été impossible de justifier le moindre retard, pas même pour te faire chercher des tréfonds de nos campagnes. Je te promets ceci en revanche: cette expédition est la première d’une longue liste. Quand nous aurons enfin trouvé la Cité Perdue, nous aurons alors à disposition des milliers d’Artefacts et autre objects des silharays, et alors, un numérologicien aussi renommé que toi nous sera d’une nécessité capitale.

L’expédition est d’une ambition colossale mais à la hauteur de notre entreprise. Nous nous apprêtons à embarquer dans un périple long de douze mois, au bas mot, et cela sans compter les divers retard prévisibles. Notre itinéraire débute comme les centaines nous ayant précédé: traverser la mer Caucasienne pour rejoindre Elesium, de là emprunter le Nautilisus jusqu’à Cordova, la cité elfique, pour ensuite rejoindre la péninsule punique. À partir de là cependant, nous nous garderons bien de longer la côte, comme il est d’ordinaire d’usage et comme j’en ai persuadé mes compagnons. Tu sais bien cependant, qu’il n’en est rien. J’ai toutes les intentions du monde à nous faire dévier non pas au sud mais au nord, pour traverser le désert du Kartak. Je connais ton opinion sur le sujet, tout comme tu n’es pas sans ignorer mes convictions. Isthari ne trouve dans ce désert aride et sans pitié, c’est ma certitude. Tu peux me traiter de fou comme tu le souhaites, m’énumérer toutes les raisons pour ne pas y pénétrer, des Murschlags capables de déchiqueter un plastron d’un simple coup de griffe, du Meriel si chaud, du désert enfin, si aride, si meurtrier, et des kartaris enfin, et de leur fâcheuse manie à tuer tout étranger osant franchir leur territoires…

Tu pourrais me réprimer bien méchamment, de dissimuler un tel dessin à mes compagnons. À ma décharge, notre expédition, si elle est composée des âmes les plus exquises et savantes de notre décennie, ne s’illustre pas par la fouge de ses membres. Je leur dissimule notre destination, car je suis persuadé qu’une fois face à l’Histoire elle même, ils reconnaitront la nécessité de réaliser certains choix risquer au nom de l’Ésotérisme. Laisse-moi donc d’ailleurs te dresser un portrait de notre excellente équipe. Outre la dizaine de porteurs omegs engagé pour le voyage, notre expédition est composée de la charmante Docteuresse Realta qui est parvenue à se tailler une place respectable parmi les plus éminents chaman et ce malgré la faiblesse de son sexe, sire Gardan et Rolland, dont les travaux en ésotérisme pré-estrusques ne sont même plus à présenter, le Traqueur Royce lui-même, et enfin, mon jeune secrétaire Arnold.

Garde-toi bien de trembler à mon sujet, cher cousin. Le jeune dauphin n’est pas l’unique créature à favoriser notre entreprise. Cassini elle-même voit cette expédition d’un oeil favorable, et j’en eus la preuve pas plus tard que ce matin. Nous sommes arrivés au port de la Turballe pour l’aube, et que fut notre surprise de découvrir une mer si tranquille que le ciel se reflétait parfaitement à sa surface. Un tel prodige de calme dans une mer si réputé pour sa cruauté ne peut qu’être le fruit d’une intervention divine. Bien entendu, les locaux se sont dépêcher de démontrer leur étroitesse d’esprit, se signant copieusement et refusant de prendre la mer. Ils y voyait là un signe funeste, et ne se gardèrent pas de trouver dans l’air tranquille et les hauts nuages rapides des signes d’une tempête aux proportions cataclysmiques. J’en fus assez surpris, les pictes étant d’ordinaire réputé pour leur courage, mais nous finîmes par décider un brave homme du nom de le Drian de nous faire traverser la mer, aidé de son fils -ce qui ne fut pas pour plaire à sa superstitieuse mère. Cette dernière tenta par tous les moyens de retenir son fils et son mari, mais notre or se dépêcha de les détourner de ses mises en garde enfantines.

Nous nous apprêtons à embarquer, je tâcherai de t’écrire à la Marinauté dl’Elesium.

Gloire au jeune dauphin! Gloire à la Reine Mère Clothilde! Gloire au Saint Royaume de Medelvie!

Docteur Ernestin d'Ortorik, professeur titulaire à la ‘Magiversité de Rocam, directeur du département d'Anthropologie des Sociétés Pré-Cassiniennes, phD "Inter Dunum et Mare: Studium Societatum Heredum Regni Ba'hsim Contra Kartaris Minam."

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