Je cherche en moi les réponses. Souvent, la lumière n’est pas visible. Je déambule sous le faîte des arbres, au coeur d’une Brocéliande rêvée, la main traînante dans la fourrure de Chien noir. Il m’accompagne, ami douloureux. Nous nous enfonçons dans les sous-bois à la recherche de… À la recherche de quoi ? Cela fait longtemps que j’ai oublié.
La mousse n’a pas d’odeur. Les ombres dansent, autour de nous. Je laisse le chien me guider vers un arbre creux ; il s’agit d’un orme, particulièrement grand, particulièrement vieux. Nous sommes deux à pouvoir nous blottir à l’intérieur. Pour oublier le temps, le monde et les gens. Chien noir me rappelle mes blessures. Il me souffle :
« Tu vois cette écorce ? Le bois veiné de cicatrices, comme écorché par la vie. Il ressemble à ton coeur. »
Je trouve la remarque étrange. Mon coeur n’est pas si solide.
Mes doigts effleurent la surface rugueuse, le long des lignes. J’entends presque son battement. Nous sommes en sécurité ici, cachés, à rêver de ce que nous pourrions devenir. Et pourtant j’ai encore mal. Je me tourne vers Chien noir et je plonge dans ses yeux jaunes. Étonnant comme il s’agit de son unique part de lumière.
« Je suis malheureuse », lui dis-je tandis que l’automne nous happe dans sa fraîcheur.
« Je sais », me répond-il. « Et j’en suis désolé. »
Il n’a pas besoin d’ajouter qu’il regrette, pas besoin d’ajouter qu’il ne sait plus quoi faire pour me protéger. Il pose son museau sur ma cuisse et je caresse sa tête. Nous attendons. Mais qu’attendons-nous ? Depuis longtemps, j’ai oublié. Les rêves défilent sous mes paupières et m’emportent dans un univers qui m’appartient. C’est ma seule défense contre la douleur. Mon dernier rempart. Qu’ai-je d’autre dans ma profonde solitude pour me souvenir que les couleurs existent ?
Le changement survient avec douceur.
Pas de grand cataclysme, pas de déluge aveuglant, pas de chant vibrant. Juste moi, mon Chien noir et le vent dans les feuilles. Murmure agréable.
Je baisse les yeux et je le découvre. Le nouveau venu. Il est minuscule, une boule de neige qui joue et mordille mes chaussures. À côté de moi, Chien noir s’est endormi. Je ne le réveille pas. Qu’il se repose, rien qu’un instant ; qu’il emporte la douleur avec lui dans ses songes et la dilue dans son sommeil. Il a mérité ces quelques minutes de paix.
Le petit me regarde. Ses yeux sont bleus, ses poils d’un blanc laiteux. J’ai envie de le caresser, mais il m’intimide. Puis-je me laisser aller à espérer ? Après toutes les souffrances que j’ai subies ? Et s’il me mordait, et si le toucher le faisait disparaître ?
« Ne t’approche pas trop près, je lui souffle alors en éloignant ma main. Retourne à la vie sauvage. Cette cachette n’est pas pour toi, Loup blanc. »
Au lieu de me répondre, il se roule sur le dos et expose son ventre, sa langue rose pendue en une parodie de sourire. Je ne peux m’empêcher de le trouver amusant. Lorsque j’approche ma main, il se redresse et bondit hors de ma portée. Ses yeux lancent des éclats de rire. « Attrape-moi si tu peux ! » semble-t-il me défier, et je cède à l’envie de le poursuivre. Je me lève et quitte mon abri pour courir à travers la forêt derrière lui. Les arbres défilent et je ne reconnaîs rien. Comme il est grisant, ce sentiment ; comme il est délicieux !
Je saute au-dessus du monde et le tapis des feuilles craque sous notre rythme effrené. Loup blanc m’entraîne dans une partie des sous-bois que je n’ai jamais vue, rien que rêvée : elle me paraît familière, pourtant, et m’accueille telle une amie.
Nous arrêtons notre folie dans un joli dérapage et je m’écroule au milieu d’une clairière. Mon souffle est erratique, mais je me sens vivante. Loup blanc tourne autour de moi et me renifle. Je reste immobile, patiente. Un écho de sourire a envahi mon visage. Bientôt, le petit fourre sa truffe dans mon cou et j’éclate de rire. Je le caresse ; son poil est si doux, son museau si froid ! La canopée de l’automne nous protège tandis que nous jouons. J’ai laissé son éclat dissoudre mes ombres et piqueter mon univers de soleil.
Je danse avec lui, j’essaye de le saisir encore. Il s’échappe par-dessus une ronce et m’invite. « J’arrive ! », je lui lance, et je tends la main vers les épines.
Elles me griffent sur toute la longueur de mon bras. La coupure est nette et saigne déjà.
Je ramène brutalement vers moi ma blessure. Les larmes me montent aux yeux et le rouge envahit mon esprit. Sans reprendre ma respiration, je fais demi-tour et m’enfuit. Loup blanc gémit pour me retenir, mais la peur me guide sur le chemin du retour aussi sûrement que sa lumière m’a entraînée à l’extérieur. Je me jette dans notre cachette au moment où cède le barrage de mes pleurs. Chien noir est là. Je me musse contre lui et il m’entoure de ses lourdes pattes, il me chuchote que tout ira bien, il lèche le sang de ma griffure et l’odeur de rouille nous envahit tous les deux.
Il a mal avec moi. Il me promet qu’il ne s’endormira plus, qu’il me protégera. Coûte que coûte.
De longues heures passent. Je cicatrise en m’accrochant à sa fourrure, refusant de lâcher prise. Mes tremblements s’espacent, disparaissent peu à peu. Revient la langueur et l’impression de malheur qui m’enveloppe. J’ai trop pleuré. À quoi bon vivre pour se perdre ainsi ?
Chien noir, inquiet, me maintient contre lui et m’étouffe.
« Mais à quoi bon mourir ? me rétorque-t-il, la queue enroulée sur mon bras. C’est trop douloureux. »
Sa peur devient la mienne. Je ne vis pas, je ne meurs pas. Nous nous contentons d’attendre encore, j’ai oublié quoi. Son pelage est chaud. Les rêves reviennent, leurs couleurs plus vives et plus belles qu’avant. Je m’y laisse sombrer. Ils ont un parfum, maintenant, une odeur têtue qui les rapproche de la réalité. Je comprends qu’il s’agit d’espoir. Et je grimace. Car cette impression rend la douleur insupportable, couve en moi le désir et la volonté d’essayer. N’ai-je pas suffisamment appris ma leçon ?
Pourquoi me maudire de ce sentiment dont je n’ai pas voulu, et qui me force à reconsidérer mes songes, au goût désormais insuffisant pour me satisfaire ?
Chien noir resserre sa prise autour de mon corps. Il sent bien le changement en moi. Il en a peur. Parce que céder à cette impulsion serait s’exposer au monde, risquer de se blesser encore. Risquer de souhaiter vivre pour mieux en mourir.
Il refuse de me perdre.
Nous avons trop lutté. Ne suis-je pas fatiguée ? Quel mal y a-t-il à s’abandonner contre lui, à oublier le temps et l’existence, à se fondre dans un état animal, où les souhaits n’ont que des formes vagues et lointaines, et où les besoins immédiats, faciles, sont les seuls à satisfaire ? Je peux choisir le calme. Je peux accepter la tristesse comme partie de moi-même, faire corps avec elle et la laisser m’envahir. Elle me protégera d’autres émotions plus destructrices. Elle me maintiendra en vie.
Loup blanc s’approche avec douceur. Il se glisse contre mon ventre. Étrange comme son pelage est froid. Vivifiant. Je rouvre les yeux et le contemple. Nous sommes trois dans la cachette, à présent. N’est-elle pas trop étroite ? Je touche la blancheur du louveteau, par réflexe.
Chien noir est intrigué.
« Qui est-ce ? demande-t-il.
— Je suis toi, répond Loup blanc avec un sourire – c’est la première fois que je l’entends parler.
— Ne nous force pas à quitter l’abri. Tu ignores tout de nos douleurs. Tu n’as pas connu les innombrables blessures. Va-t’en.
— Il y a le monde, dehors. Sais-tu qu’il ne nous attendra pas ? »
Pendant qu’ils échangent, je réfléchis. Suis-je encore la petite fille que j’étais ? Chien noir pose sa lourde patte sur le dos de ma main.
« Tu seras toujours cette fillette, pour moi. »
Je me dégage de son étreinte pour regarder ses yeux jaunes. Ses yeux d’or. Affectueux.
« Es-tu la source de mes rêves ? »
Drôle de question, je sais. Mais son regard… Ne voyez-vous pas l’ambre, et le miel, qui dansent au milieu des ombres ?
« En partie, m’avoue-t-il. Mais tu t’es emparée de mes images pour construire ton propre monde. »
Et je comprends alors. Je ne peux pas le laisser partir. Je ne peux pas l’abandonner, pas plus qu’il ne peut nous suivre, moi et Loup blanc, à l’extérieur. Nous sommes coincés ici. Je caresse la fourrure noire de sa joue. J’ai besoin de la chaleur qu’il dégage. Mais je ne peux plus le laisser m’endormir.
« Trouvons une solution, je déclare, soudain sûre de moi.
— Ne pouvons-nous pas seulement lâcher prise ? »
C’est Loup blanc qui a parlé. Sa proposition est tentante. Chien noir et la tendresse que j’ai pour lui me retiennent.
« Non. Couper les ponts avec mon passé ne résoudra rien. En cas de peine, de blessure, je reviendrai toujours vers lui. Ses rêves font partie de moi. »
Mais je suis plus que des rêves, je pense alors sans l’exprimer. Les feuilles tournoient autour de nous et le temps passe. J’ignore combien de semaines exactement. Loup blanc a grandi ; c’est un jeune maigrelet plein d’énergie, à présent. Il quitte souvent notre cachette pour courir dans les bois. Je ne me suis pas résolue à le suivre, pas encore. Peut-être quand l’hiver déposera son premier flocon sur le monde. Peut-être alors, je serai prête.
Chien noir me dévore de ses yeux jaunes. Il sait. Que lentement, je me détache de son unique emprise. Que ce Loup blanc, qui surgit de temps à autre dans ma vie, a changé ma vision de ce monde. Ma vision de moi-même. Je l’ai nourri et à présent, il devient fort. Son pelage lumineux berce parfois mon réveil plus sûrement que les ombres. Je caresse le front de mon Chien noir.
J’ai peur. Peur du changement, de la différence. J’ai presque envie de lui demander de me noyer dans les rêves.
Peu à peu, toutefois, ma respiration s’apaise.
La boule au creux de mon ventre est toujours là. Mais je peux l’accepter. Je peux la considérer passagère. Et surtout, elle ne m’empêche plus de me lever. Je me lève donc, et j’appuie mes mains sur l’écorce de notre orme. Il est à la fois si grand, et si étroit. Je sens bien qu’il est l’heure pour moi de le quitter.
« L’idée n’est pas d’abandonner mon passé, je pense alors à voix haute. Toujours je chérirai cet endroit. Toujours je retrouverai le chemin de l’Orme aux loups. Mais un lieu, une époque, un nombre d’années ne définissent pas qui je suis. Ni qui je serai. Je ne suis pas figée ou maudite, il est encore possible pour moi de changer. Et cet espoir qui me condamne, dont la douceur m’a enchaînée, je peux le transformer en lumière. »
À l’entrée de l’abri creux, Loup blanc s’avance. Son pas timide souffle une brise légère derrière lui. Comme il est beau ; sa fourrure m’évoque la neige, son regard, des cieux infinis. J’ignore si je suis prête. Je n’en ai plus que faire. Je tends ma main pour le toucher : sa fraîcheur frissonne le long de mes doigts. Il est un état d’esprit différent, il est intérieur, léger, et j’aime qu’il se glisse autour de moi pour m’inviter à marcher. Il n’est pas intrusif, il ne vient que si je l’invite à entrer ; il s’enfuit si je cherche à trop le retenir !
Quel compagnon simple et magnifique. J’accroche son pelage et il m’aide à me diriger vers l’entrée.
À moins que ce ne soit la sortie… J’ai oublié.
Avant de faire un pas dehors, je me retourne. Chien noir me fixe toujours. Ses yeux jaunes expriment des années de sentiments partagés, des choses que jamais, jamais Loup blanc ne connaîtra. Des espoirs et des blessures, des rêves et des poèmes, des prières à la lune et les larmes d’une enfant. Il est partie de mon âme, il me connaît, je le connais, et nous nous chérissons. Tellement que j’en ai mal au coeur.
J’aimerais qu’il puisse me suivre, je réalise alors, j’aimerais qu’il sente la caresse du soleil sur son dos. Serais-je vraiment équilibrée sans lui ?
Mais est-il capable de m’emboîter le pas ? De me souffler prudence sans m’envahir ?
« Tu pourrais… je commence. Tu pourrais me protéger autrement. Tu pourrais me rappeler l’or et les rêves même sur les chemins les plus sombres. Tu pourrais m’apprendre à distinguer le réel des illustions ; ou, au moins, à les goûter avant de les vivre. Tu pourrais me réchauffer l’hiver, me montrer ces souvenirs qui n’appartiennent qu’à nous et m’aider à conserver la tiédeur des espérances. Tu sais, avec toi aussi, je pourrais tenir debout. »
Il plisse le regard. Considère-t-il la proposition sous-jacente de mes mots ? Après un moment, il se lève. Ses lourds coussinets ne font aucun bruit sur le tapis des feuilles mortes. Il s’approche de mon flanc libre et observe l’au-dehors, celui qui nous a tant maltraités, autrefois. Sans lever la tête, il me demande :
« Mais pourras-tu, toi, me pardonner ? »
Mon coeur diffuse une douce, douce chaleur.
« Bien sûr. Je t’ai déjà pardonné. »
Cette fois, il croise mon regard. Nous nous communiquons notre amour silencieux puis il hoche la tête. Loup blanc, impatient, bondit en avant, hors de l’abri, et nous fait la fête. Sa queue en l’air et sa langue rose qui pendouille n’ont pas changées bien qu’il ne soit plus du tout un louveteau.
« Qu’attendez-vous ? En avant ! »
Il file tout droit vers les sous-bois, heureux comme un chien fou. À mes côtés, Chien noir esquisse un sourire. Un sourire de loup.
Je souris moi aussi. Ensemble, nous avançons d’un premier pas dehors. L’automne danse pour nous accueillir. Bientôt, l’hiver arrivera et la certitude qu’il sera magnifique me couvre de sérénité. Une brise fraîche caresse mes cheveux et les poils noirs de mon compagnon de toujours. À présent, nous sommes libres.
« C’est bien vrai, ça. Qu’attendons-nous ? »
« J’ai oublié », je chuchote avant de m’enfoncer dans la forêt, ses arbres courbés comme un pont au-dessus de notre avenir.
J'ai adoré ton texte qui m'a beaucoup fait penser à une métaphore de la dépression et du deuil. Je pensais que début que le loup blanc allait devenir noir, à mesure que le personnage principal se lie à lui. Mais non, et j'en suis ravie, la fin est mieux ainsi. Bravo !
Merci pour tes mots. Ce texte était effectivement un moyen pour moi d'évacuer cette chose qui pèse parfois à l'esprit. On dit souvent "ce n'est que dans ta tête", en oubliant à quel point le cerveau influence nos vies.
C'est-à-dire que je voulais juste lire quelque chose en attendant le chapitre 5 de Loup et les Sorboristes, mais je n'avais pas prévu que ce soit aussi émotionnellement chargé.
Je me méfie des dichotomies, donc j'ai eu un moment d'inquiétude quand j'ai vu Chien noir et Loup blanc, et puis en fait tu as déjoué ce danger là, je trouve. Chacun contient des aspects différents de la vie, avec ses nuances, expériences, possibilités. C'est une réconciliation et une intégration de parties de nous qui existent pour une raison, et non pas la hiérarchisation du "positif" au-dessus du "négatif".
Bouleversant, surtout, la tendresse de l'héroïne envers Chien noir, comment elle comprend qu'il n'essayait pas de l'enfermer mais de la protéger, et qu'elle le pardonne.
Merci pour ton petit message et ta découverte de ma nouvelle. Moi aussi, je me méfie des dichotomies, pour tout t'avouer - et en même temps, je les affectionne énormément quand elles sont justement nuancées. (C'est pour ça que Loup est représenté par la couleur bleu, et Flo par le pourpre, dans les Sorboristes !)
C'était un texte essentiellement exutoire. Thérapeutique, pour moi. Alors cette conciliation que tu perçois, elle est intime - c'est exactement ça.
D'où le pardon, à la fin. La résilience.
Merci pour tes mots !
Wow ! Grosse claque ! Ce texte est superbe, j'ai énormément apprécié tes descriptions et les attendrissants dialogues entre la narratrice et chien noir.
L'ambiance que tu imprègnes est vraiment superbe. On devine pas mal de symboles avec les animaux et les couleurs (blanc / noir).
Un immense plaisir,
A bientôt !
Merci beaucoup pour ton retour enthousiasmant et enthousiasmé. Je suis contente que ce texte ait résonné avec toi d'une manière ou d'une autre. Il contient en effet beaucoup de symbolique.
A bientôt au détour des lignes,
Pamiel.
“Depuis longtemps, j’ai oublié. Les rêves défilent sous mespaupières” → il manque un espace entre mes et paupières.
En tout cas, j’ai été très heureuse de lire ce texte, je le trouve vraiment abouti, et très bon. Ça fait extrêmement plaisir !
Un grand merci pour ton commentaire. La légende Cherokee était ma source d'inspiration, et surtout le célèbre adage qui l'accompagne. "Nous avons deux loups qui s'affrontent à l'intérieur... [...] Qui gagne ? Celui que tu nourris."
J'ai l'intime conviction qu'ils ne sont pas forcés de s'affronter. Que toutes les batailles ne doivent pas se solder par une victoire.
La vie est plus subtile, plus douloureuse que ça.
Merci pour la coquille ! C'est corrigé.
Je te souhaite un beau début de septembre et à bientôt au détour des lignes.
Alors, vraiment, je ressens très bien la métaphore de ton texte, si je peux m'exprimer ainsi. Tout comme Tac, je suis aussi touchée par l'idée de ton texte et les faits non-énoncés.
Tu as tellement bien retranscrit et amené les éléments. J'ai un petit coup de cœur.
Très bonne continuation !
Ça me touche que le texte vous atteigne, on se sent moins seul.e. J'imagine que tous les humains ont un jour affronté cette dualité à l'intérieur. Certain.e.s y sont seulement plus sensibles que d'autres, s'y attardent et, peut-être, de temps en temps, s'y noient.
On en ressort toujours.
Belle continuation à toi aussi, amitiés.
Cette histoire à totalement des allures de conte, et je ne peux m'empêcher s'il y a eu une part d'exutoire, de thérapie, au travers de son écriture.
En tout cas il m'a fait de l'effet, déjà parce que j'adore les loups, ensuite parce que je suis assez concernée par les thématiques abordées, jamais mentionnées mais évidentes. J'ai beaucoup aimé lire cette histoire, que j'ai trouvée paisible et puissante. J'ai particulièrement apprécié qu'au-delà d'une dichotomie apparente (deux animaux, un noir un blanc, un qui ne peut sortir l'autre si), l'histoire aille au-delà, avec la relation fusionnelle mais pas si simple de la protagoniste avec le loup noir, puisqu'ils s'aiment inconditionnellement mais doivent quand même se pardonner, et également le fait qu'au final, la protagoniste ne doive pas choisir entre l'un ou l'autre loup, mais compose avec les deux.
Bref, merci pour cette histoire !
J'ai simplement relevé cette coquille : "Je cicatrice en m’accrochant à sa fourrure," -> cicatriSe
Plein de bisous !
Tu as tout à fait compris. Cette histoire était pour moi une sorte de thérapie, de long chemin vers l'acceptation des deux loups qui coexistent en moi.
Vers la résilience et le pardon.
Loup noir n'est pas un mauvais bougre. Il est juste blessé - et il a peur. De tout et de lui-même.
Merci beaucoup pour ton commentaire. Et ta compréhension - c'est si précieux, quand on y pense.
J'ai corrigé la petite coquille !
Bises et tendresse dans ta direction.