Le liant entre les hommes c’est ce qu’on ne voit pas, ce qu’on entend à peine, ce qui a comme un arrière-goût et qu’on ne peut pas toucher alors que ça nous touche tout le temps. C’est entre nous partout et tout autour de nous, ça nous recouvre et emplit le vide, c’est en nous aussi. Quand on essaie consciemment de le concevoir, c’est déjà fait, c’est déjà là.
Quand on regarde dans le vide on le voit, c’est là, entre toutes choses, l’invisible, l’intangible, un reflet dans notre vision périphérique, un son, presqu’inaudible, recouvert par tous les sons. Et de cet endroit tout naît, tout fonctionne, tout est. Les idées, les sentiments, les sensations, les pensées, tout s’y forme et s’y déforme dans un mouvement permanent et perceptiblement immobile ; comment est-ce possible ?
Aujourd’hui entre l’oiseau noir et le rouge-gorge posé sur le toit, j’ai vu, tout ce qui est, tout ce qui nous retient, la glue entre le monde, le fixateur de toutes les essences. Le tableau qui en ressort est d’une profondeur sans nom, infini, intemporel, éternel. Le tableau qui en ressort n’est pas un tableau, c’est un film qui bouge tout le temps mais pas vraiment en fait, les objets y bougent, les formes y dansent, mais la matière du tout reste la même ; comment la décrire ?
Et ce son perçant lorsqu’il dit « tu as » et « tu peux ». « Tu as tout ce qu’il faut pour pouvoir faire ce que tu veux ; César eut un empire, tu peux construire le tien ». A quoi cela peut-il bien ressembler ?
C’est l’univers de tous les possibles.
Bonne continuation ! :)