J’avais les genoux couverts de bleus verts
J’avais les mains arrangées de roses rouges
Que je tenais bien droites, bien droites
Et elles m’ensanglantaient les doigts
J’avais le cœur battant, battu et bas
J’avais demain léger qui chantait jusqu’à moi
Et qui courait, courait, courait
Comme le temps passe – et dévore tout
J’avais une chansonnette qui gratte à la tête
Qui tintait comme une jolie tirelire
Et tirait sur le fil des beaux, des beaux sourires
Ô soleils dérangés de franges oranges !
J’avais les pas claquant leur tempo jeune et jaune
J’avais, dans un verre vert, des violettes fanées
Qu’elles ont pleuré, pleuré, pleuré
Quand jadis je les aies arrosées
J’avais plein de mots qui gigotent en démons
J’avais de la peinture bleue blottie sur mon nez
Car je m’effraie, m’effraie, m’enfuie
Et je colore mes monstres dorés, détruits.
Merci encore pour ton commentaire !
Merci beaucoup pour ton commentaire (très joliment formulé) !
À bientôt, peut-être ! :)
Je trouve ce poème fabuleux ! Il m'a emmenée très loin... Bien vu pour les répétitions qui rythment les vers, pour le coeur battant battu et bas, pour la chansonnette qui gratte la tête (ah, je connais, ça !) Enfin, je vais arrêter de te citer tout ton superbe poème, mais encore une mention spéciale aux roses dont les épines ensanglantent les mains... Stop. J'arrête. Vraiment bravo, en tout cas ! Hâte de découvrir d'autres poésies de ta plume <3
Haha, merci infiniment à toi ! Je suis ravie de générer autant d'enthousiasme ! :D
Oui, je suis particulièrement fière de la première strophe ; j'ai mis du temps avant de trouver la suite du poème.
Merci <3