ma poupée brisée

Notes de l’auteur : Je recherche une personne bienveillante pour m’aider dans la réécriture de mes textes.

J’écris beaucoup et j’ai souvent une multitude d’idées, mais je manque parfois de style et de discipline. J’aimerais recevoir des commentaires sincères et constructifs, qui m’aident à progresser.

Plutôt qu’un simple "c’est nul", je préfère des suggestions comme "Tu pourrais essayer ceci", ou encore "Je peux t’aider à améliorer ce passage". L’objectif est d’avancer dans un cadre encourageant, tout en restant honnête sur les points à retravailler.

Si tu as envie de m’accompagner dans cette aventure, je serais ravi(e) d’échanger avec toi !

Poupée brisée

Je trouve cette histoire très belle et je souhaite vous la raconter sans en rajouter.

Je vais la présenter à la première personne, car c'est un style qui me convient.

Aujourd'hui, je suis heureux et libre, mais cela n'a pas toujours été le cas.

En février 2035, nous avons eu la première pluie de météorites.

Quelques jours plus tard, une vie extraterrestre nous a approchés et nous avons eu accès à des technologies avant-gardistes.

Seulement, moins d'un an plus tard, alors que les IA et la robotique avaient envahi la planète, l'homme (et la femme) s'est vu privé de sa liberté.

La rébellion fut sanglante et, pour une énième fois, la civilisation a recommencé un nouveau cycle.

Je suis désormais ce qu'on peut appeler un hybride.

Je suis chassé comme les robots.

J'ai été un des nombreux humains à avoir été transformé par les Krulls.

J'ai un exosquelette complet en alliage alien et une espérance de vie de 200 ans.

Seulement, si mon cœur, mon cerveau et bon nombre de mes organes sont encore humains, je ne le suis plus totalement.

Du coup, j'ai opté pour une solution radicale.

Je me suis approprié une île complète : la Corse, qui a été un des centres de la bataille.

La France est à 95 % détruite et la Corse a été vidée de ses habitants.

Il ne reste que quelques rares animaux et désormais mes 7 amis et moi.

Le vaisseau qui est venu sur Terre nous a été laissé ainsi que sa technologie et ses armes de destruction.

. Il y a Carlos, l'IA principale qui commande tout ce qui est domotique, et mes 6 autres amis.

Tous sont des robots domestiques, à l'exception de Grue, qui porte bien son nom.

Il est une grue robotisée de 7 mètres de hauteur équipée de deux treuils géants et d'un bras.

Son inventeur lui a donné deux jambes et, depuis que je l'ai récupéré et réparé, il veille sur l'île en faisant des tours sans plus jamais s'arrêter.

Les autres n'ont pas de nom et pas de langage à proprement parler.

Le dernier est une bizarrerie alien qui ressemble à une caisse de bonne taille capable d'accueillir un robot de 3 mètres pour le refaçonner et l'améliorer.

Je l'ai appelé R2D2 en hommage à un vieux film que j'aimais.

R2D2 m'accompagne lors de mes missions de recherche car, si nous sommes autonomes sur l'île, il nous faut du matériel pour un projet que j'ai depuis quelques mois déjà.

Si mon corps semble bien tenir et que mon esprit aussi, mon cœur, lui, commence à fatiguer.

Je ne fais plus de sport à proprement parler puisque mes bras et jambes sont artificiels.

Je marche beaucoup, ce qui fait que mon sang circule et que mon cœur est actif, mais ce n'est plus comme avant.

Le décor est enfin planté, et je vais vous conter la rencontre avec Numéro 8, alias mon papillon.


 


 

Ma poupée brisée, comme elle s'est auto-nommée.

Une banale mission de récupération.

Le vaisseau alien s'est adapté et Carlos a modifié pas mal de choses afin que je puisse d'une part le piloter et d'autre part interagir avec lui et R2D2.

Je scanne régulièrement en altitude le pays pour trouver des sources d'énergie et des armes abandonnées.

Chaque arme possède une forme d'énergie qui me permettra de finaliser mon projet.

La semaine dernière, j'ai perçu au-dessus de Vienne en Isère, lieu de ma naissance, une grande source d'énergie mais fluctuante.

Je n'ai pas pu descendre à cause des orages quasi permanents et de la nuit qui tombait.

La dernière fois, je suis rentré avec un pauvre robot hors d'usage et une pile aux trois quarts vide. Maigre butin.

J'ai dû éliminer deux créatures et un système de défense automatisé nous a troué le blindage à plusieurs reprises, au point d'avoir dû faire demi-tour.

J'ai équipé le vaisseau de tourelles de combat et je suis bien décidé à parvenir à atterrir pour aller sur le terrain et récupérer si possible la source de cette énergie.

Carlos, très positif car adaptatif à moi, m'a dit cela en partant :

  • Je récupérerai tes appartements et ta moto si tu ne rentres pas. Je te rappelle que tes chances de réussite sont de 11,47 %.

  •  

Je précise que nous avons élu domicile dans un complexe hôtelier de grand luxe, flambant neuf et surtout miraculeusement épargné, à la périphérie de Bastia.

Nous l'avons transformé en base de défense et lieu d'accueil pour mes amis.

Nous avons récupéré quelques animaux et placé des tourelles de défense à plus de 50 points de l'île.

Couverture totale.

Mer, ciel et terre.


 

À la réflexion de Carlos, je l'ai simplement remercié :

  • Va jouer sur l'autoroute, boîte de conserve.

    (Attention!!!) C'est affectueux ! Il ne cesse de me traiter de tas d'os... Ce qui est faux, mais il fait semblant de ne pas comprendre.

     

Je reviens à notre arrivée sur Vienne, car le voyage dure bien une heure.

Arrivé dans les collines, je stationne le vaisseau en orbite ultra basse.

Un mètre seulement et je saute doucement au sol.

Je scrute les environs pour, sans surprise, ne voir âme qui vive.

L'air est saturé d'une odeur métallique et de pluie, un parfum humide et glacé qui s'insinue jusque dans mes narines.

Je frissonne légèrement en sentant le froid mordant s'infiltrer sur mon visage, l'une des rares parties encore humaines de mon corps.

Mes yeux picotent sous l'effet du vent chargé d'humidité.

Je fais descendre R2D2 et nous allons tranquillement en direction de la source d'énergie qui est aujourd'hui très puissante.

J'ai tout de même mis une armure balistique et pris mon arme la plus puissante.

R2D2 et Carlos sont dans mon kit auditif.

Je me souviens de ce moment comme si c'était hier...

Go !


 

Je descends les marches qui mènent de la croix à l'église, qui est intacte, et je sens que l'atmosphère est lourde.

Les éclairs sont épars mais ne touchent pas le sol.

Ils zèbrent le ciel et je m'inquiète pour le vaisseau.

Communication en off, en tout cas de mon côté, j'avance en mode infiltration.

Carlos me murmure à l'oreille :

  • Ludovic, tu devrais faire demi-tour. Je ne pense pas que le risque en vaille la poudre d'escampette...

  • Quoi ? Chut ! Silence radio, Carlos. Stop !

     

Je fais encore quelques pas et je suis aux portes de l'église.

La source d'énergie est localisée derrière cette porte en contrebas.

Le scanner indique que l'église est intacte, mais qu'il y a une présence non déterminée à l'intérieur. Je place mon arme en mode non létal et je touche la porte.

Mon cœur bat. R2D2 me signale que la forme est mouvante mais très, très lente.

Et apparemment, la source d'énergie est à sa hauteur.

Je tourne la poignée et pousse doucement la porte qui, évidemment, ne me laisse aucune chance de discrétion.

Le grincement réveillerait un mort.

Je pénètre dans l'église sans plus attendre lorsque je vois, au fond de la pièce et plus ou moins aux pieds de la représentation du Christ catholique, une forme encapuchonnée.

Lorsque je suis totalement sur le seuil de la porte, deux lumières d'un rouge effrayant se posent sur moi.

De là, ce n'est pas évident à définir, mais on dirait des yeux.

Je passe mon arme en mode létal et je tente un petit :

  • Halte ! Qui va là ?

    Stupide, puisque c'est moi qui arrive...

    En réponse, j'ai une petite voix froide et effrayée qui dit ces quelques mots chargés d'une immense tristesse :

  • Personne. Passe ton chemin, je ne suis qu'une poupée brisée...
    Puis plus rien...................................................

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