« Il y a cinq cents ans de cela, Merwyn Ril’ Avalon libéra les alaviriens, peuple de Gwendalavir, du joug des Ts’liches, qui les avaient soumis et les élevaient pour les manger.
Les Ts’liches, en plus de leur supériorité physique, avaient bloqués le Don des dessinateurs grâce à un verrou. Ils empêchaient ainsi toute communication entre les humains et donc toute tentative de rébellion.
Merwyn Ril’ Avalon, connu sur Terre sous le nom de Merlin l’enchanteur, avait un Don si puissant qu’il réussit à briser le verrou dans les spires. Les humains se révoltèrent instantanément. Partout les Ts’liches furent exterminés. Les Alaviriens les réduisent presque à néant, supprimant définitivement la menace pour Gwendalavir.
Si Joyeux d’être libre, les Hommes créèrent un empire. L’empire de Gwendalavir. Pour célébrer cette victoire, de nombreuses choses impossibles furent créées. Comme vous le savez, on ne doit pas créer un dessin éternel car cela bouleverse l’équilibre de la nature. Néanmoins, ils outrepassèrent cette règle, et s’unirent pour construire l’Arche sur le Pollimage. Continuant sur leur lancée, ils avancèrent dans la plaine qui s’étend à l’est du fleuve et créèrent une rivière coulant en boucle encerclant un plateau rocheux entouré de cascades, sur lequel ils bâtirent Al-Jeit, capital de l’empire.
Cette ville permit de loger une grande partie des alaviriens. Mais cela ne suffisait pas. Avides de prouesses encore plus technique, ils partirent vers la chaîne de montagne du nord de l’empire, et commencèrent à bâtir, non pas sur ses flancs, mais à l’intérieur, une gigantesque ville souterraine. L’idée venait d’une faille qui dépassait à la surface et descendait dans les profondeurs.
Les dessinateurs creusèrent une gigantesque voute sous la surface et construisirent une ville autant, voir plus magnifique qu’Al-Jeit. Sa magnificence venait du fait qu’elle pouvait continuer à grandir, autant que la faille le permettait et même plus loin encore, tandis que la capitale était limitée par son plateau.
Aujourd’hui, les alaviriens continuent encore de creuser la montagne pour faire face aux besoins d’habitations. »
Attentifs, la dizaine de petits enfants installés devant le vieillard écoutaient l’histoire de leur ville. Après le moment de flottement qui salua la fin de son récit, les jeunes gens explosèrent de questions sur son histoire.
-HA ! HA ! HA !
Le voix forte et grave de Mensil Biv’ Orut, lieutenant chargé de garder la ville souterraine, interrompit les questions et permit au vieil homme de reprendre son souffle.
-Bientôt, ces jeunes vont te faire mourir sous leurs questions. Tu devrais arrêter de raconter cette histoire qu’on entend dix fois par jour ainsi tu ne prendrais plus de risques. dit-il ironiquement, sous-entendant clairement qu’il en avait assez.
-Vilain garnement, je t’apprendrais à respecter les anciens ! lança le conteur. Il se leva difficilement, et une fois debout, manqua de retomber en levant sa canne d’une air menaçant vers le lieutenant.
-Que fais-tu ici, dans les profondeurs de la ville, dans les chantiers, là où la poussière et le bruit sont maîtres, toi, un lieutenant qui pourrait rester au palais ? demanda-t-il avec arrogance.
-N’ai-je plus le droit d’aller voir ma famille, mon père, ma femme et mon fils ? répliqua-alors l’homme avec un grand sourire.
-Pas quand c’est pour insulter celui qui a vaillamment gagné la particule qui t’a permis d’accéder à ton poste.
Riant, il prit dans ses bras un jeune tailleur de pierre qui creusait dans la paroi. Profitant de sa famille, ils commencèrent à deviser autour d’une cruche et de quelques denrées pour midi, lorsqu’un cri retentit.
Le silence se fit tout a coup. Les habitants d’Al-Poll savaient les éboulement meurtriers, et s’ils étaient rares, il fallait néanmoins rester sur ses gardes.
Un second cris retentit. Il se termina dans un gargouillement atroce.
Mensil réagit au quart de tour.
-Qu’on sonne l’alerte ! Que tout le monde évacue vers les étages supérieurs ! Qu’on appelle la garde ! Quelqu’un sait dessiner ?
Aussitôt, tout le monde se remit en mouvement. Des gardes arrivèrent, commencèrent à descendre vers les profondeurs. Les gens se dirigèrent calmement, entrainés par des exercices, et pensant que ce n’était qu’un accident de chantier, vers les escaliers.
-Montez. C’est un ordre ! cria-t-il à sa famille qui n’avait pas bougé.
La panique montait peu à peu que les cris se multipliaient. D’autant plus qu’il n’y avait pas d’éboulement, ils l’entendaient.
Alors qu’il s’assurait qu’il n’y avait plus personne à son niveau excepté des gardes, il vit un homme sans uniforme s’approcher de lui.
-Que faites-vous ici ? lui demanda sèchement le lieutenant.
-Vous avez demandé le concours d’un dessinateur.
-Vous savez envoyer des messages ?
-Oui.
-Très bien ! Demandez immédiatement des renforts. Déclenchez l’alarme, que tout le monde remonte. Je vous charge de consigner et d’envoyer tout ce qui se passe maintenant, c’est la procédure. finit-il pour justifier ce déploiement de force.
Se retournant pour s’adresser aux quelques gardes qui étaient là, il dit :
-Les archers sur les côtés, vous couvrez les autres. Vous nous suivrez, moi et le dessinateur. Et qu’on me donne une arme.
Un soldat lui passa une épée. Puis le lieutenant cria :
-En avant !
Il s’élança dans les escaliers, et la troupe le suivit.
Arrivés en bas, les quelques gardes qui étaient déjà descendus étaient aux prises avec d’étranges créatures.
-Des Iaknills… dit d’une voix blafarde le dessinateur. Son teint était devenu blanc. Il tremblait.
La scène de carnage devant eux était horrible. Les monstres velus de poils noirs avaient des griffes longues. Leurs yeux jaunes luisaient dans l’obscurité. Leur squelette famélique était néanmoins très musclé. Leurs dents pointues arrachaient la chair aussi facilement qu’une lame. Leurs réflexes étaient inimaginables.
Ils étaient deux. Les garde qui les précédaient étaient vingt. Deux contre vingt, les Iaknills les tuèrent tous les soldats sauf un, qui se battait éperdument contre l’un pendant que l’autre, accroché au plafond, se plaçait au-dessus de lui. Son compagnon s’écarta vivement du soldat qui, surpris, mit un temps à réagir. Le premier profita de cet instant pour lui tomber sur la tête et grâce à ses griffes, trancha la gorge du malheureux soldat.
Le sang gicla et arracha à sa stupeur la compagnie d’arme. Avant qu’elle n’ait réagis, les deux bêtes se retournèrent et bondirent sur eux.
Deux flèches fusèrent alors et atteignirent les Iaknills.
Les archers avaient en fait encoché leurs flèches, et attendant le moment propice, qui tardait à venir du fait des reflexes des deux bêtes, n’avaient pu tirer qu’à ce moment.
Le lieutenant, reconnaissant, salua d’un signe de tête les deux archers. Il se retourna et commença à parler.
-Bon. Que deux personnes vérifient l’état de ces monstres. Que deux autres remontent les morts. Vous, le dessinateur, …
Il s’interrompit en voyant que celui-ci allait visiblement de plus en plus mal. Il fixait quelque chose derrière lui en étant pris de spasmes. Le lieutenant se retourna pour regarder ce que le dessinateur montrait et vit un trou béant dans la paroi. Comprenant que les monstres étaient venus de là, il allait commencer à rassurer le jeune dessinateur, lui dire que c’était finit, lorsqu’un évènement lui glaça le sang.
Une multitude de cris horrible de ces bêtes vint tout à coup des profondeurs de la cavité. Des yeux jaunes commencèrent à briller dans le noir, et à se rapprocher à une vitesse fulgurante.
-REPLI !! hurla le lieutenant. ON ABANDONNE LES MORTS !
Il prit le dessinateur par le col et, le secouant pour lui faire reprendre ses esprits, lui dit :
-Tu vas dessiner un rocher pour boucher le trou. D’accord ? MAINTENANT !
Sous cet ordre, le dessinateur s’effectua et juste après, courut vers les hauteurs, suivi de près par Mensil.
-Combien de temps votre dessin tiendra ?
-Une heure maximum.
L’alerte retentit tout à coup partout dans la ville.
-C’est pas trop tôt. maugréa le lieutenant.
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Les habitants s’étaient rassemblés au niveau principale. C’était à ce niveau que se trouvait la gigantesque caverne dans laquelle des tours partaient vers son sommet. C’était aussi de cet étage que descendaient vers les profondeurs les escaliers et les bâtiments creusés.
Il avait fallu cinq minutes pour que Biv’ Orut arrive là-haut. Normalement l’ascension nécessitait une heure, mais un dessinateur de haut niveau les avait croisés et le lieutenant lui avait ordonné de le faire monter grâce à un pas sur le côté. Il avait installé son poste de commandement au sommet de l’académie des dessinateurs, le bâtiment placé au centre de la ville permettant une vue d’ensemble.
-L’évacuation a commencé. informa un soldat.
-Combien de temps faudra-t-il ? demanda le lieutenant.
-Etant donné qu’il y a plus de cinq millions d’habitants, six heures.
Lâchant un juron, le chef militaire de la ville ordonna :
-Cela ne sera jamais suffisant. Qu’on évacue d’abord les femmes et les enfants. Il faut boucher les accès aux escaliers de montée après que les habitants soient passés, pour ralentir les Iaknills.
-Que puis-je faire ? demanda le seigneur de la ville.
-Allez voir l’empereur, qu’il envoie le plus de troupes et de dessinateurs possibles.
-Pensez-vous réellement que cela soit nécessaire ? Ne surestimez-vous pas le danger ?
-Descendez donc vérifier mes dires ! Ainsi vous saurez ! s’énerva le lieutenant devant ce scepticisme.
Le seigneur, outré, alla voir un de ses dessinateurs, le prit par la main et ils disparurent grâce à un pas sur le côté.
Mensil alla voir un conseiller et lui demanda :
-Pouvez-vous amplifier ma voix pour que toute la population l’entende ?
Après que le dessinateur ait répondu à l’affirmative d’un signe de tête, le lieutenant adressa la parole au peuple.
-Je ne vous cacherais pas la vérité. Aujourd’hui, une menace à été découverte au fond de la faille : des Iaknills. Ce sont des êtres maléfiques presque invincibles. La cité doit être évacuée. Je demande à tous ceux capables de faire un pas sur le côté d’emmener le plus de gens possible. Je demande à ceux capables de se battre avec ou sans le don de se placer au bord de la faille. J’ordonne à tous les soldats de descendre vers les niveaux inférieurs. J’ordonne aux femmes et aux enfants de partir en premier. Tout ceux qui ne respecteront pas cette dernière règle resteront les derniers dans cette grotte.
A cette annonce, la panique s’empara de la foule. L’évacuation s’accéléra. Des groupes de personnes disparurent peu à peu dans la foule.
Remerciant le dessinateur. Il s’adressa à un groupe de mineurs.
-Pensez-vous qu’il est possible d’ouvrir une seconde porte ?
-Cela est possible, mais le seul endroit convenable est juste à côté de celle actuelle. Et cela risquerait d’effondrer les deux.
-Et si on élargit celle qui existe déjà ?
-On la fragiliserait.
-Dans ce cas, qu’on le fasse.
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Le mort dans l’âme, le lieutenant patientait. Une heure que la population évacuait. Une heure que des dessinateurs faisaient des allées et retours. Une heure que les Iaknills montaient étage après étage après avoir creusé un autre passage. Il était déchiré. Les décisions qu’il prenait laissaient dans tous les cas des centaines de personnes sur place. Dans cette heure écoulé ils estimaient à un million le nombre d’évacués. Il savait que c’était mieux que ce qu’ils espéraient, mais il ne se faisait pas d’illusions. Il savait que beaucoup de ces personnes avaient été sorties de là grâce aux dessinateurs. Sauf que les dessinateurs ne pouvaient pas dessiner sans limites. Il allait descendre, ses derniers ordres, pour combattre à son tour les Iaknills lorsqu’au milieu de la foule apparurent des centaines de soldats. Avant qu’il n’ait eu le temps de se réjouir, le stratège qu’il était fut vite déçu. Des centaines. Ils seraient des milliers que ça ne suffirait pas. Néanmoins, les soldats continuaient d’affluer, les dessinateurs en apportaient par centaines, et évacuaient des civils. Il eut alors une lueur d’espoir.
Cette lueur disparut bien vite lorsque le cris perçant d’un des monstres couvrit le vacarme ambiant. Le silence se fit. Interrompu seulement par le bruit des gens qui continuaient de partir et par l’arrivée des soldats. Le cri résonnait dans la caverne. Il figea la population. Tous se retournèrent vers l’endroit d’où il provenait. La faille.
Après quelques seconde, Mensil recommença à donner des ordres mais un conseiller l’interrompit.
-Lieutenant, regardez.
Il pointait son doigt vers la faille, dont les bord avaient été évacués par l’armé fraichement arrivée. Le lieutenant ne voyait d’abord rien, puis il aperçut un minuscule bras rétréci par la distance, se tendre vers le haut, puis s’abattre sur le sol. Ce bras tirait un corps. Le corps d’un Iaknills. Il se leva, retomba. Et plaquant sa mâchoire au sol, fit crisser ses dents contre la pierre. Le bruit dégagé était en fait le hurlement des Iaknills.
Comme un signal, des centaines d’Iaknills surgirent alors de la faille et s’élancèrent vers les Hommes. Ils grimpèrent partout. Ils montaient même au sommet de la grotte pour se laisser tomber au milieu de la foule.
Ce fut la panique. Un mouvement de foule gigantesque vers la sortie fit plus de morts que les bêtes n’en avaient déjà fait. Les soldats essayèrent tant bien que mal de lutter contre ses monstres. Mais ils n’avaient aucune chance.
Le lieutenant essayait de rétablir l’ordre. Mais il ne fut pas entendu à cause des horribles crissement des Iaknills. Comprenant que tout était perdu, il s’élança vers le sol, épée à la main.
Il opposa une franche résistance. Toucha l’un à l’épaule. Réussit, d’un revers, à transpercer un autre. Abattit son épée dans le dos d’un troisième au prise avec un soldat. Laissa s’empaler un autre qui tombait de la voute en levant son épée. Il réussit même à faire légèrement reculer les bêtes. Galvanisés par l’exemple de leur chef, les soldats qui l’entouraient se mirent à combattre non plus avec l’énergie du désespoir, mais avec la confiance en leur chef.
Seulement, c’était en oubliant les Iaknills qui tombaient du plafond. Et ceux-ci ne les oublièrent pas. Ils éliminèrent lentement mais surement les soldats.
Un dessinateur apparut aux côtés de Mensil. Perdu dans sa rage du combat, il pensa que c’était un Iaknill qui venait de tomber, et alla le tuer, lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il était.
-Que fais-tu ici ? lui cria-t-il.
-Il faut partir ! Ordre de l’empereur ! Je dois vous ramener à la capitale !
-Pas question ! Je reste avec mes soldats jusqu’au bout !
-C’est du suicide !
-Je ne les abandonnerais pas !
Evitant le coup d’un monstre en se baissant, le dessinateur continua :
-Réfléchissez, lieutenant. Ici, vous ne pourrez être utile. Alors que si, …
Il lança un pieu qu’il venait de dessiner dans un Iaknills, dessina une lame qui en décapita trois d’un coup, puis reprit.
-Alors que si, je disais, vous rentrez à Al-Jeit, vous pourrez mener d’autres batailles et gagner plus de vies !
-D’accord. Mais emmenez les d’abord. Ensuite je vous suivrais.
Comprenant qu’il ne pourrait négocier mieux, le dessinateur emmena les quelques soldats survivants un par un dehors, et revins enfin chercher le lieutenant.
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Dehors, sur les plateaux d’Astariul au pied des montagnes, se regroupaient les quelques survivants de la cité. Le calme était étouffant après le vacarme de la grotte. Ils étaient en plein hiver, mais nombreux étaient ceux qui, habitués à la douce chaleur naturelle de la montagne, n’étaient pas chaudement vêtus. Déjà, beaucoup de ceux-là avaient perdu la vie. D’autant plus qu’il n’y avait presque qu’uniquement des femmes et des enfants, accompagnés de ceux qui ne pouvaient pas se battre, c’est-à-dire les infirmes ou les vieillards.
Mensil Biv’ Orut déambulait dans cet enfer depuis quelques minutes, pensant que tout était finit. Il entendit alors une clameur venant de la montagne. Il vit alors la masse noire et grouillante qu’étaient formée par les Iaknills commencer à sortir par la porte. Leurs cris perçants déchiraient le silence mortuaire qui s’était installé. Avant qu’un nouvel esprit de panique ne s’empare des anciens habitants d’Al-Poll, il allait donner des ordres lorsque les crissement des monstres déclenchèrent une avalanche.
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La neige déboulait avait avec fureur, détruisant tout sur son passage. Elle fit trembler la terre comme jamais. Par malheur, ou par bonheur, l’avalanche descendait droit sur la porte. Elle détruisit l’arque qui soutenait la montagne et qui avait déjà été fragilisée par son élargissement. Les Iaknills périrent par centaines. Sans la voute de la porte, c’est même une partie de la voute de la ville qui s’écroula. L’éboulement forma un trou béant dans la montagne qui fut vite rebouché par la neige et les pierres dégringolant des sommets.
La porte était fermée.
Le cauchemar enfermé.
Quatre millions de personnes tuées.
Une ville rasée.
Et ce n’était pas encore terminé.
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Les frontaliers arrivèrent dans la soirée, avec des centaines de chevaux et de chariots. Ils n’auraient découvert qu’un champ de morts et d’agonisants si les dessinateurs n’avaient pas été là. Ils avaient emmené les plus blessés. Ils avaient rapporté des tentes, des couvertures, de la nourriture, des vêtements.
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Deux semaines plus tard, sur la rive est du lac Chen, le campement des survivants de la cité souterraine était bien installé. Les tentes étaient bien alignées. Déjà une ville nouvelle baptisée Al-Chen commençait à voir le jour grâce aux talents merveilleux des artisans d’Al-Poll.
On avait dressé une estrade sur laquelle se tenait l’empereur. Tout autour se tenait la foule. Tristesse et horreur se mêlaient sur leurs visages. En silence, ils observaient l’empereur décorer les personnes qui avaient été les plus méritantes dans cette bataille.
Lorsque son tour vint, Mensil pleura. Lui, un homme âgé d’une cinquantaine d’années, commandant militaire de la ville d’Al-Poll, lieutenant et second du général des armés de l’empereur de Gwendalavir, qui avait déjà tué un Ts’lich lors de la chasse, qui a combattu les Raïs, il pleura. S’il pleura, c’est car il avait vu sous ses yeux quatre millions et demi de personnes mourir.
Lorsque l’empereur eut finit d’épingler sa médaille, il tomba à genoux, épuisé, traumatisé, regardant sa médaille. De vargelite, elle représentait un soldat tenant un bouclier et repoussant un Iaknills, permettant alors à des enfants de s’enfuir. Le cordon était aussi de tissu noir. Métal et tissus noires pour une médaille noire.
Il releva la tête, et vit que l’empereur allait prendre la parole.
L’empereur commença alors son discours :
-Peuple de Gwendalavir,
Toute fin est un commencement.
Glossaire
Dessinateur : Personne possédant le Don.
Don : Capacité qui permet d’aller dans l’Imagination et de rendre réel ce qui est imaginé, de dessiner un dessin.
Frontalier : descendant de Merwyn Ril’ Avalon vivant dans la citadelle des frontaliers, au nord-est de l’empire et le protégeant des raïs.
Imagination : Dimension psychique parcourue de spires.
Merwyn Ril’ Avalon : Plus grand dessinateur de tout les temps, qui a mit fin à l’âge de mort en brisant le verrou dans les spires.
Pas sur le côté : Dessin qui permet au dessinateur de se « téléporter »
Raïs : Aussi appelés guerrier cochon, ils vivent au nord de la chaîne du Poll et rêvent d’envahir l’empire. Ils sont humanoïdes et ont la peau verte, des défenses et un groin de sanglier.
Spires : Chemins dans l’Imagination aboutissant à un dessin.
Ts’lich : Créature malfaisant aussi appelé guerrier lézard en raison du fait qu’ils ont la moitié avant de leur corp qui appartient à une mente religieuse et l’autre partie qui est à un lézard. Ils possèdent le Don.
Vargelite : Métal souple et plus résistant que le kevlar, de couleur noire, utilisé comme armure.
« Avides de prouesses encore plus technique » → techniques
« je t’apprendrais à respecter les anciens » → t’apprendrai
« Deux contre vingt, les Iaknills les tuèrent tous les soldats sauf un » → Dans « les tuèrent » le « les » est de trop.
« lui dire que c’était finit » → fini
« Une multitude de cris horrible » → horribles
« au niveau principale » → principal
« C’était à ce niveau que se trouvait la gigantesque caverne dans laquelle des tours partaient vers son sommet » → je propose « depuis » à la place de « dans »
« Je ne vous cacherais pas la vérité » → cacherai
« une menace à été découverte » → a été
« A cette annonce » → À cette
« Dans cette heure écoulé ils estimaient à un million le nombre d’évacués. » → Dans cette heure écoulée, il estimait à un million le nombre d’évacués.
« Il savait que c’était mieux que ce qu’ils espéraient, mais il ne se faisait pas d’illusions » → qu’il espérait
« dont les bord avaient été évacués par l’armé fraichement arrivée » → l’armée
« Il opposa une franche résistance. Toucha l’un à l’épaule. Réussit, d’un revers, à transpercer un autre. Abattit son épée dans le dos d’un troisième au prise avec un soldat. Laissa s’empaler un autre qui tombait de la voute en levant son épée. Il réussit même à faire légèrement reculer les bêtes. Galvanisés par l’exemple de leur chef, les soldats qui l’entouraient se mirent à combattre non plus avec l’énergie du désespoir, mais avec la confiance en leur chef. » → Dans ce paragraphe, j’irais à la ligne après chaque phrase, pour aller davantage vers le style de Pierre Bottero (mais il est vrai que le but n’est pas de le copier mais juste de s’inspirer de son univers. Du coup, vous faites comme vous voulez).
« Je ne les abandonnerais pas » → abandonnerai
« Ensuite je vous suivrais. » → suivrai
« le dessinateur emmena les quelques soldats survivants un par un dehors, et revins enfin chercher le lieutenant. » → revint
« pensant que tout était finit » → fini
« La neige déboulait avait avec fureur » → « avait » est de trop
« Sans la voute de la porte, c’est même une partie de la voute de la ville qui s’écroula » → « C’est même » à remplacer par « Ce fut même »
« qui a combattu les Raïs » → qui avait
« S’il pleura, c’est car il avait vu sous ses yeux quatre millions et demi de personnes mourir. » → « c’est » à remplacer par « c’était »
« Lorsque l’empereur eut finit d’épingler sa médaille » → fini
« Métal et tissus noires pour » → noirs
« Plus grand dessinateur de tout les temps, qui a mit fin à l’âge de mort en brisant le verrou dans les spires. » → « tous » puis « mis »
« Créature malfaisant aussi appelé guerrier lézard en raison du fait qu’ils ont la moitié avant de leur corp qui appartient à une mente religieuse et l’autre partie qui est à un lézard. » → « malfaisante » puis « appelée » puis « corps » puis « mante »
L’univers de Pierre Bottero est bien respecté, je trouve. Jolie nouvelle et jolie plume.
Bienvenue sur Plume d'Argent ! Encore une fois, très belle nouvelle (=
Pressé de voir ce que tu vas publier par la suite. Je suis super content de te voir ici, tu devrais t'y retrouver.
A bientôt !