Merci OptiMax

Par Olek

« Couplé à l’enzyme δ-42, le tétraéthylmétane - que vous connaissez certainement mieux sous le nom usuel de 3-3-diéthylpentane - viendra se fixer aux récepteurs naturels de l’enzyme au sein même du lobe frontal. L’action novatrice de notre molécule exclusive sur ce dernier permettra alors de réduire son réflexe inhibiteur. Δ-Spar est le traitement du futur pour tous les timides de nature qui bien-sûr souhaitent s’imposer un peu plus. »

Assise du bout des fesses sur le fauteuil trop large pour elle, Aline écoutait sans vraiment comprendre les explications de son interlocutrice. Elle n’osa pas lui demander de répéter, de reformuler. Elle ne voulait surtout pas déranger. Après tout, elle n’avait pas plus compris le mode d’action du Gr-B ni du μ-gren qu’elle avait testés auparavant. Elle faisait confiance à OptiMax pour la maîtrise de leur composition.

« La molécule a déjà été testée sur des souris dans nos laboratoires OptiMax, ses effets ont été étonnamment positifs : de jeunes mâles ont devancé les dominants alors qu’on les nourrissait, remettant ainsi en cause leur supériorité hiérarchique. Incroyable, non ? »

Aline avait du mal à comprendre en quoi la possibilité d’aller manger en premier l’aiderait à combattre sa timidité, mais elle était prête à tout pour être soignée de ça aussi. En plus, OptiMax faisait des miracles. Depuis qu’elle travaillait pour eux, elle avait guéri de six rhumes, trois gastros, deux conjonctivites, et, elle en était sûre, avait évité d’attraper un cancer du genou malgré sa chute dans les escaliers de la voisine l’année dernière. Aussi Aline acquiesça-t-elle d’un discret signe de tête. Ce devait être une véritable prouesse biologique, ce 3-3 quelque-chose.

« Au vu de notre longue collaboration, nous vous offrons le privilège d’essayer le Δ-Spar en exclusivité ! Prime time ! Toute l’équipe d’OptiMax espère vous revoir changée et toujours aussi déterminée dès la fin de votre essai. Nous pensons aussi à une prime pour marquer le coup de notre dixième collaboration. Non, non, ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour OptiMax ! »

Aline eut envie de disparaître. Cette attention à son égard, elle ne la méritait pas. Elle parapha et signa son contrat de petits graffitis en patte de mouche, serrés dans le coin des pages. Si son dernier engagement, celui pour les comprimés Gr-B - à dissoudre dans un peu d’eau et à prendre au cours des repas, midi et soir - avait calmé ses nausées matinales, ce jour-là, elle ne sentit rien. Pas le début d’une envie de bravade, pas une once d’audace. Pour la première fois, elle eut peur que son cas ne soit pas soluble.

« Il va sans dire que nous sommes toujours obligés d’ajouter au contrat les potentiels effets indésirables dont nous ne saurions être tenus pour responsables : maux de tête, vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insomnies, hyper-anxiété… rien de bien préoccupant, les classiques, voyez-vous. »

Les effets secondaires, Aline les connaissait bien. De toute façon, elle les aurait tous. Elle n’avait jamais de chance avec les maladies, elle en connaissait tous les symptômes, de la prise de poids au prurit, en passant par les convulsions, ballonnements, myalgies ou autres désagréments. C’est certainement pour ça qu’OptiMax l’appréciait tellement : elle était le sujet d’étude parfait.

« Je vous ai préparé ce petit sac avec tout ce dont vous aurez besoin : les détails de la prise du médicament, le carnet pour vos notes et remarques. Mais je m’égare, vous êtes évidemment habituée à toutes ces formalités ! Merci de votre confiance, Mme Mouron. »

Aline attrapa le petit sac et serra maladroitement la main que lui tendait la femme. Elle était impatiente de rentrer chez elle, et de regarder fondre le comprimé effervescent dans l’eau. C’était devenu sa grande passion que d’observer les bulles du médicament se diluant dans son verre. Le début de la guérison.

Son petit pas pressé résonna dans le couloir de l’entreprise. Une fois sur le parking, Aline se tourna et regarda encore une fois la grande enseigne « OptiMax » qui s’étalait en lettres d’or sur la surface du building. Travailler pour eux était une des grandes joies de sa vie, après son mariage avec Marc et les bulles de médicament crépitant dans son verre. La promesse qu’un jour elle irait mieux.

De retour chez elle, Aline s’empressa d’étaler sur la table de la cuisine le contenu du sac que lui avait remis la laborantine. Un carnet et un stylo portant le nom de la grande firme pharmaceutique, une édition mise à jour de l’Encyclopédie des effets secondaires, une ordonnance détaillée rédigée d’une écriture serrée et le précieux sésame : deux boîtes d’une molécule révolutionnaire qui ferait d’elle une femme plus forte. Elle en ouvrit une et découvrit les petits disques blancs qu’elle affectionnait tant, dans l’autre des gélules bicolores. Elle reposa les cachets sur la table et commença sa lecture. « Un cachet à jeun tous les matins pendant trois mois. PS : Dans la mesure du possible, veuillez alterner comprimé et gélule. » Aline alla chercher un verre qu’elle remplit d’eau. Il devait être seize heures, mais attendre le lendemain pour commencer le traitement ne changerait pas grand-chose, aussi s’installa-t-elle dans le petit salon pour admirer la danse du comprimé dans le liquide. Rien n’aurait pu venir gâcher cet instant.

« Encore malade mon amour ? »

Marc embrassa sa femme, un rien moqueur, puis leva les yeux au ciel et joignit les mains :

« Louons OptiMax pour la santé qu’il t’offre ! »

Elle n’osa rien rétorquer, se tassa un peu plus dans le fauteuil et prit son verre. Boire son comprimé lui laissa comme un frétillement sur le palais. Marc attrapa le livre et consulta, hilare, les nouveaux ajouts à la longue liste des effets secondaires : amenuisement de la personnalité, hyper salivation provoquant une réaction de type bulle, opalescence et autres étrangetés.

« Un horizon de possibilités ! De quoi s’amuser pendant… trois mois c’est ça ? »

Aline eut un léger haussement d’épaules. Marc n’avait jamais compris son mal, lui qui n’avait jamais eu qu’un rhume, soigné en sept jours avec une gélule d’E-ter-ν, matin midi et soir après les repas. Elle soupira : ses rhumes à elle prenaient toujours une semaine à partir.

Avec application elle ouvrit le carnet à la première page et nota : 8 mars 2019, premier jour de traitement. Comprimé effervescent pris à 16h34.

13 avril 2019, trente-sixième jour de traitement. Gélule avalée à 7h49 précise. Nausées soignées avec un traitement de Gr-B de trois jours (midi et soir au cours des repas). Suspicion de perte de cheveux : à surveiller. Dit bonjour sans bégayer à la boulangère, merci Δ-Spar et OptiMax !

Aline était impressionnée, vraiment. Discrètement ébahie des effets de la molécule. Durant ce premier mois et six jours, elle avait salué de la main la voisine d’en face en ouvrant ses volets, refusé le journal que lui proposait un jeune homme à la sortie du métro et enfin, même dit bonjour sans bégayer à la boulangère. Incroyable, non ?

Ces avancés inespérées valaient bien un mal de ventre, elle aurait même accepté un rhume voire une réaction de type bulle !

Concentrée sur ses progrès, il s’écoula près de deux mois avant qu’elle ne découvre la chose la plus étrange qui lui fut jamais arrivée. Un jour en prenant sa douche, elle avait vu les rayons du soleil inonder la pièce à travers sa poitrine. Non, il ne la contournait pas : sa peau, sa chair, ses os, tout avait pris un aspect translucide et laissait voir les contours de la fenêtre, du pommeau de douche, et de la savonnette.

D’abord inquiète, elle s’amusa à observer les contours irisés de son corps sur les carreaux blancs. C’était joli.

Le soir même, elle en parla à Marc. Incrédule, son mari lui rit au nez, avant de plisser le sien en remarquant la silhouette diffuse des doigts d’Aline dans la lumière du plafonnier de la cuisine. Il semblait partagé entre inquiétude et joie de voir sa femme sereine devant cette bizarrerie. « Opalescence » se souvint-il.

Ils décidèrent d’attendre quelques jours afin d’observer l’évolution de l’effet secondaire et noter scrupuleusement toutes les observations du phénomène. Tout aussi bien, celui-ci repartirait comme il était venu, laissant Aline un rien plus rêveuse dans la lumière du soir.

Au matin du soixante-quatrième jour, Aline dut se rendre à l’évidence. Non seulement sa peau n’avait pas retrouvé son opacité, mais elle semblait même davantage transparente. Marc à ses côtés, elle appela OptiMax. Oui, ils avaient eu quelques précédents de cas d’opalescence sur des souris, mais bon, des petites créatures comme ça, c’est pas très fiable. Oui, ils avaient peut-être un traitement, efficace sur lesdites souris. Ou peut-être plutôt sur quelques-unes des dites souris. On verrait bien, on trouverait quelque chose, on allait lui envoyer tout de suite un médecin habilité.

La blouse blanche se présenta à leur porte dans l’heure qui suivit. Il assit Mme Mouron dans un fauteuil et prit bon nombre de mesures très sérieuses. L’indice de réfraction de sa peau, son taux d’absorption de la lumière, son tour de taille et sa pointure. Une fois ces données et quelques autres compilées, il dosa son antidote, baptisé pour l’occasion O-pak. À prendre quatre fois par jours après les repas et à l’heure du goûter.

Il vint la semaine suivante pour constater les effets du remède puis revint aussitôt, accompagné d’un confrère, tout aussi perplexe que lui. Ensemble, ils reprirent des mesures : réflexion, irisations et poids. Ils changèrent la posologie sans plus d’effets apparents. Aline assise, sa jupe et sa chemise se détachant, seules, sur le fauteuil, subissait en silence les auscultations, elle ne s’était jamais autant sentie cobaye.

L’affaire ne tarda pas à fuiter. Deux semaines après l’appel à OptiMax, Aline faisait les grands-titres. L’allée devant le petit pavillon fut assaillie par les médias, micros et caméras dressées. Les médecins se massaient aussi devant la porte rameutant leurs confrères, espérant pouvoir à leur tour approcher l’extraordinaire cas d’opalescence.

À l’intérieur, Aline restait prostrée. Marc passait ses journées au téléphone. Il avait d’abord rappelé OptiMax qui s’était immédiatement dédouané du problème : le contrat signé spécifiait qu’il pouvait y avoir certains effets secondaires, Mme Mouron avait bien lu son contrat, non ? Il avait ensuite contacté des dizaines et des dizaines d’avocats, d’associations de victimes, même un ou deux charlatans promettant de guérir sa femme grâce à leur recette ancestrale contre la modique somme de trois milles dollars, à prendre ou à laisser.

Au ballet des blouses blanches et des perches journalistiques s’ajoutèrent bientôt les robes noires affairées. Posés sur la petite table du salon, non plus un, mais deux verres d’eau dans lequel Marc et Aline regardaient, affables, fondre les comprimés de μ-gren. Souvent, Marc prenait Aline dans ses bras et, fermant les yeux pour imaginer sa femme comme avant, lui chuchotait à l’oreille des mots de réconfort.

Tous les matins, Marc bravait la foule et remontait l’allée jusqu’à la boîte aux lettres dans un brouhaha de questions. Il en ramenait toujours plus de courrier qu’il épluchait patiemment : des recommandations de spécialistes des quatre coins du monde, quelques propositions d’embauche - deux espions, trois gangsters et une dizaine de cirques – et même une demande en mariage !

Aline ne sortait plus, elle ne s’approchait même plus des fenêtres. Elle n’avait jamais souhaité être le centre de l’attention, elle voulait reprendre sa vie tranquille de petite ménagère. Elle voulait disparaître, devenir transparente, ne plus exister aux yeux du monde, s’évanouir.

Quatre-vingt sept jours après le début du test, quand Marc se leva, il trouva au pied du lit les boîtes vidées de Δ-Spar. La fenêtre ouverte de la chambre laissait entrer la brise fraîche de la fin du printemps. Dans la lumière du matin, il crut déceler un léger trouble dans l’air, comme une iridation près des volets battants. Il ramassa par terre une feuille envolée, la dernière page du contrat : « OptiMax vous remercie ».

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Nascana
Posté le 01/05/2019
Un truc marrant, je ne sais pas si c'est fait exprès ou non mais tu dis que Marc met 7 jours à guérir du rhume alors que Aline met une semaine, elle. C'est pas un peu la même chose.
Sinon j'ai bien aimé ce ton sarcastique. 
J'espère que Marc retrouvera sa femme.  
 
Olek
Posté le 01/05/2019
Ahah ! C'est totalement fait exprès, mon copain se moque souvent de moi à ce propos ^^
A chacun de continuer l'histoire comme il voudra !
Merci de ta lecture, heureuse que ça t'ait plu !
Fannie
Posté le 29/04/2019
C’est quand même fâcheux, comme effet secondaire.
J‘aime bien ce jargon médico-pharmaceutique, la longue liste d’effets secondaires, et la manière dont l’entreprise s’en dédouane. La critique de ces milieux-là et de la surmédicalisation est finement exprimée.
Je ne sais pas que penser de la fin : est-ce la honte d’elle-même qui a guidé Aline ou au contraire, est-ce une nouvelle vie qui s’offre à elle, une chance de devenir autre chose ? Mais dans ce cas, c’est un peu dur envers Marc, même s’il s’est un peu moqué d’elle à un moment donné.
En tout cas, c’était un bon moment de lecture.
Coquilles et remarques :
les timides de nature qui bien-sûr [bien sûr]
elle n’avait pas plus compris [Je dirais : « elle n’avait pas mieux compris » ou « elle n’avait pas davantage compris ».]
ce 3-3 quelque-chose [quelque chose]
insomnies, hyper-anxiété [Voilà un mot qui ne figure pas dans les dictionnaires ; comme c’est un néologisme, la graphie « hyperanxiété » est préférable.]
Encore malade mon amour ? [Il faudrait mettre une virgule avant « mon amour ».]
hyper salivation [hypersalivation ; voir hyperanxiété]
De quoi s’amuser pendant… trois mois c’est ça ? [J’ajouterais une virgule avant « c’est ça »]
Gélule avalée à 7h49 précise [précises]
Ces avancés inespérées valaient bien [avancées]
avant qu’elle ne découvre la chose la plus étrange qui lui fut jamais arrivée [« qui lui fût jamais arrivée » ou « qui lui soit jamais arrivée » ; il faut un subjonctif]
Non, il ne la contournait pas [ils ne la contournaient pas ; il s’agit des rayons du soleil]
sur quelques-unes des dites souris [« desdites » (usage pas toujours respecté)]
À prendre quatre fois par jours [par jour]
Aline faisait les grands-titres [grands titres]
micros et caméras dressées [dressés]
de trois milles dollars [trois mille ; « mille » est invariable]
Quatre-vingt sept jours [Quatre-vingt-sept]
un léger trouble dans l’air, comme une iridation [irisation, peut-être ?]
Olek
Posté le 29/04/2019
L'effet secondaire vient du fait que j'ai mal retenu le thème. Je croyais qu'il fallait que la personnage qui fait le métier étrange disparaisse... Mais au final, c'est grâce à ça que j'ai fait ma nouvelle ^^
Pour moi, si Aline choisi de finir la boîte, c'est une envie de se libérer, davantage du courage que de la honte. Mais encore une fois, chacun peut y lire ce qu'il souhaite !
Merci beaucoup pour ton avis et tes corrections.
 
Arabella
Posté le 28/04/2019
Un récit glaçant, digne de Black Mirror  ou bienvenue à Gattaca. j'aime ce type de récit, qui dénonce une réalité qui existe déjà...Et cette affreuse maladie des timides...l'ironie est très bien dosée et ton vocabulaire très scientifique fonctionne à merveille pour ce type de texte ! 
Une lecture qui fait réfléchir sur la société vers laquelle on se dirige doucement mais sûrement ! 
Olek
Posté le 28/04/2019
Merci Arabella pour ton commantaire ! Je suis heureuse que ma nouvelle t'ait plu et que le message passe bien !
Rimeko
Posté le 28/04/2019
Coucou Olek !
Toujours un plaisir de retrouver ta plume <3
Une petite interrogation : "ce jour-là, elle ne sentit rien." Bah... elle a pas encore commencé le traitement, donc c’est normal, non ? (Ou c'est une de ses incompréhensions/bizarreries... ?)
J’aime vraiment beaucoup le ton de cette nouvelle, on se sent plongé dans l’esprit d’Aline, et ta caractérisation de ce personnage est top en plus ! J’ai apprécié la façon dont ça commence presque comme une nouvelle réaliste et que ça glisse doucement vers quelque chose de plus absurde, comment on comprend aussi petit à petit qu’Aline est vraiment bizarre :P
Et cette opalescence m’a bien amusée aussi, même si au final c’est triste, comme si le seul remède qui existait à sa timidité maladive était de disparaître aux yeux du monde… C’était intéressant en tous cas et, bien sûr, joliment écrit !
Olek
Posté le 28/04/2019
Salut Rim' !
Pour moi "ce jour-là elle ne sentit rien" vient du fait que comme elle est hypocondriaque, le fait de savoir qu'elle va être soignée la soigne déjà à moitié. SI ce n'est pas bien clair, je changerai peut-être (je pense en faire une version allongée...)
Le truc surtout c'est de montrer l'absurdité de prendre la timidité pour une maladie à curer... Et de dénoncer la sur-médication.
Je suis heureuse que la nouvelle t'ait plu, je me suis vraiment régalée à l'écrire !
itchane
Posté le 26/04/2019
Mme Mouron, hahaha, j'adore ce nom ^^
J'ai beaucoup aimé cette lecture, le mélange entre le vocabulaire hypertechnique et la douce folie des personnages et du l'univers dans lequel ils évoluent (et qui nous rapelle bien des choses : P ).
Très réussi Olek : D 
Olek
Posté le 26/04/2019
Merci beaucoup Itchane !
Isapass
Posté le 25/04/2019
Très sympa cette fin parce qu'on n'arrive pas à décider si on est content pour elle ou pas :) Après tout, si on en croit ton avant dernier paragraphe, devenir transparente était ce qu'elle voulait !
C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle prend le traitement jusqu'au bout ? Ce qui est plus surprenant, c'est que son mari ne l'incite pas à l'arrêter...
J'aime beaucoup cette satyre de l'industrie pharmaceutique et tous les details sur les noms de molécules et les effets secondaires sont juste parfaits ! 
Quant à ton personnage, sans nous asséner une description minutieuse, tu parviens à donner assez d'indices pour qu'on se fasse une très bonne idée de sa personnalité. J'ai fini par me la représenter comme une petite souris craintive qui essaye de s'échapper de sa cage sans être sûre d'en avoir vraiment envie. Finalement, je crois qu'elle aime assez être malade...
En tout cas ton texte est agréable à lire et le sujet bien trouvé !  
Olek
Posté le 25/04/2019
Je pense qu'on peut prendre la fin comme on veut. Pour moi c'est une libération pour Aline, et c'est pris assez sereinement par Marc qui l'aime et comprend son choix. Après, je sais que certains on vu une fin très noire où elle se suicide. Libre à chacun de lire ce qu'il veut, ça se psychanalyse :p
Je me suis régalée avec les noms de molécule (d'ailleurs, pour comprendre la blague jusqu'au bout il faut aller voir la tronche du 3-3 dyéthylpentane...) les effets secondaires et toutes les moqueries. Je suis heureuse que ce soit aussi chouette à lire !
Merci Isa pour ton commentaire ! 
Mart
Posté le 24/04/2019
C'est triste comme histoire. Pauvre petite Aline... Mais qu'elle est conne aussi! Et Marc qui se fout de sa gueule mais n'essaie pas de la dissuader...
Et puis tout le blabla paramédical et les sordides noms de comprimés! Tu m'as bien fait rire avec ça :).
Et pourtant, on sent bien le fond sérieux derrière. C'est une belle critique de la course à la médication. 
Bref, une bonne nouvelle :) (j'ai beaucoup aimé aussi l'objectif des comprimés et leur effet final. Bien joué!) 
Olek
Posté le 24/04/2019
C'est triste ou pas... ça dépend de comment on comprend la fin. En définitive, il faut un certain cran pour se barre de chez soi à poil ^^ C'est drôle parce que tu n'as pas du tout le même avis que moi sur mes personnages, c'est intéressant comment ils peuvent être vus !
Je me suis régalée à trouver des noms pourris !! A bourrer ça de sarcasme aussi. La nouvelle est partie du fait que je voulais écrire un baratin de bio incompréhensible. (et petit bonus, va voir la molécule de 3-3 diéthylpentane, tu ne seras pas déçu ^^)
Merci beaucoup !
AudreyLys
Posté le 23/04/2019
Mon dieu cette fin, on la sent venir mais on la redoute ! 
J'aime bien aimé, c'est doux mais assez lourd, et c'est original. Pauvre Marc...
Bref, super idée ! 
Olek
Posté le 23/04/2019
Oui, c'est sûr que ce n'est pas une fin qui a pour but de surprendre ^^
Merci de ton commentaire, je ne comprends juste pas ce que tu entends pas "lourd"...
Je te retourne le compliment pour ce concours !