Aujourd'hui c'est la Saint-Valentin. Le pire jour de l'année. Enfin d'après Olivia Snow. Une célibataire qui trouve l'amour un peu trop...trop quoi ? Gamin ? Enfantin ? Mièvre ? Elle ne saurait décrire cette sensation de dégoût pur qui la submergeait dès qu'elle voyait un couple. Ce qui était en train de se passer. Dans un parc, Olivia est entrain d’assister à une déclaration qui l'irrite au plus haut point : deux adolescents viennent d'échanger leur premier baiser sur un banc.
Même le parc est décoré : de gros nœuds rose ornent quasiment tous les arbres de l'allée et des rubans recouvrent les bancs. Olivia s'en va donc à grandes enjambées vers l'épicerie de son quartier. Mais une fois la porte franchie, c'est pire : on a l'impression d’avoir été englouti dans un tourbillon de rose, de cœur et de fanfreluches. Écœurée Olivia achète le paquet de riz, la bouteille jus de fruit et les mouchoirs qu'elle était venue acheter et repart aussitôt les achats terminés.
Mais en retournant chez elle. Elle tombe -littéralement- sur un garçon pendant qu'elle rumine ses pensées en montant les escalier qui vont la mener à son appartement situé au 3e étage d'un petit immeuble.
-Faites attention ! dit-elle acerbe.
-Désolé dit-il en l'aidant à ramasser ses achats qui sont éparpillé par-terre.
Une fois qu'il a tendu son paquet de mouchoirs à Olivia elle lui lance un vague merci avant de lever la tête. Il lui dit en souriant :
-Je vous aurais volontiers plus aidée mais vous ne semblez pas en avoir envie.
Elle rougis jusque à la racine des cheveux en bafouillant un vague :
-Oh, désolée de ne pas avoir été très aimable.
-Ce n'est rien.
Et elle s'en va sans ajouter quoi que ce soit. Puis elle remonte les escaliers pour rentrer chez elle en courant presque. Elle arrive donc légèrement essoufflée à son étage. Elle est tellement troublée qu'elle échappe ses clés plusieurs fois avant de parvenir à ouvrir sa porte. Une fois entrée elle enlève rapidement ses chaussures et son manteau puis va se rincer le visage à l’eau froide dans la salle de bain tellement elle sent ses joues en feu. Une fois qu'elle a fini elle se regarde dans le miroir rond qui surplombe son lavabo, elle passe une main dans ses longs cheveux bruns emmêlés et retire ses lunettes de ses grands yeux marrons. Ensuite elle va ranger ses courses dans sa cuisine recouverte de carrelage beige aussi bien sur les murs qu'au sol. Puis elle va s'installer dans sa chambre décorée dans les tons de violet et de bleu foncé. Elle ouvre son ordinateur portable pour vérifier ses mails mais elle tombe sans cesse sur des pubs pour des bijoux ou des bouquets de fleurs. Au bout de cinq minute elle referme son ordinateur, agacée et décide de continuer de lire son roman : Un meurtre sera commis le... de Agatha Christie qu'elle a emprunté à la bibliothèque. Mais sans cesse ses pensées diverges vers l'inconnu qui l'a bousculé. Elle se dit soudainement :
Suis-je amoureuse ?! Non c'est impossible, je déteste trop l'amour !
Car si elle n'aime pas l'amour c'est parce qu'elle a eu une expérience désastreuse avec l'amour il y a très longtemps : un garçon qu'elle aimait passionnément a déclaré en public qu'il ne l'aimait pas et qu'il la détestait. Et ce jour là elle s'est dit : si je déteste l'amour je ne retomberais jamais amoureuse et comme ça je n'aurais plus le cœur brisé. Donc depuis ce jour là elle s'est mise à détester l’amour.
Elle décida d'aller s'excuser auprès du jeune homme et alla au numéro 8, le seul appartement qui est en vente. Elle allait sonner mais elle se ravisa et retourna chez elle.
C'est bien, c'est bien rendu, c'est nerveux, cela sert la fébrilité de l'héroïne..
J'ai juste noté quelques trucs :
de cœur et de fanfreluches - je mettrais un s à coeur.
Écœurée Olivia achète le paquet de riz, la bouteille jus de fruit et les mouchoirs qu'elle était venue acheter (répétition verbe acheter)
Elle rougis (t)
A le relire, je crois qu'il faudrait un petit rajout entre le dernier paragraphe et l'avant-dernier, peut-être pour comprendre pourquoi elle décide finalement d'aller s'excuser. Mais ce n'et qu'une idée.
Je continuerai avec plaisir.
Quelques soucis avec les temps et quelques formulations maladroites. Mais en somme, c'est bien.
Mais pour ce qui est de ce que j'ai ressenti : je me suis bien amusée. Elle passe assez rapidement d'un "je déteste le rose" à "suis-je amoureuse ?"
Au moins, elle est au clair avec ses sentiments, elle les reconnait sans peine.
J'ai tout de même noté que tu vas assez vite dans le récit. Tu gagnerais à prendre un peu plus ton temps. A présenter le personnage, à expliquer avant sa rencontre pourquoi elle est aussi fermée concernant l'amour et spécialement la saint-valentin (le rose c'est une jolie couleur après tout).
(dans sa ville, ils sont un peu dingues de la saint valentin, non ? Dans la mienne, on ne décore pas les arbres...).
Bon courage pour l'écriture de la suite.
Je voulais qu'elle soit franche comme je ne le suis pas car ça la rendrais, je pensais, un peu moins amoureuse, mais bon... J'étais un peu contre l'amour à ce moment là donc c'est écrit sur le vif.