Là, fier et rond dans le ciel, un soleil en descente
Et le train sur sa lancée me laisse percevoir ses crépitements
À travers les feuillages, tandis qu'au loin, des nuages de colère imminente
Menacent les rives du monde des vivants
Tes mots se font lointains mais ta présence persiste encore,
Tes étreintes douces comme les nuages des nuits où je ne pouvais dormir,
J'y repense en boucle, bercée par ce spectacle de cuivre et d'or
Qui passe et se transforme, pour fuir vers l'avenir
Car pour moi c'est ton amour qui fait rosir ce ciel si beau
Et ce paysage iréel qui défile est le décor de notre bonheur
Loin des remous des vagues, des tempêtes et des larmes d'eau
Qui pourraient perler les jours où la pluie amène le malheur
J'aime cette contemplation qui fait se sentir vivant
Comme si le temps s'arrêtait, l'instant d'un regard,
Alors qu'en réalité ce voyage m'éloigne de tes yeux si aimants
Qui aiment parcourir mon corps et ma peau jusque tard
Soudain tes baisers manquent à mes lèvres
Et ce soleil qui me rappelle la chaleur de tes bras
Me prend et me happe comme une fièvre,
Ardente et braisée, tel le feu sur le bois
Les champs qui passent s'accumulent comme nos souvenirs,
Se succèdent, restent gravés sur ma rétine
Tandis que sur ma bouche s'esquisse un sourire,
Mon coeur s'agite et t'appelle dans ma poitrine
Demain, je le sais, je retrouverai ton parfum
Et, en passant à nouveau ma main dans tes cheveux,
Je te murmurerai que les plans du destin
Sont les plus beaux moments qui nous rendent heureux...
Fy
Oh, que j'ai aimé ce poème aussi ! On sent un peu, en filigrane, la difficulté de l'éloignement, mais surtout le bonheur de se retrouver bientôt, dans ce poème.
J'aime beaucoup le travail sur le champ lexical de la pluie, et du train, cela donne un côté très imagé au poème. Et puis tout cet amour aussi !
Merci à toi pour ce gentil commentaire, au plaisir !
Fy
Un autre poème tout en douceur, dans lequel la narratrice est dans le train. Loin de son amant, elle pense à lui, aux moments intimes et on devine qu'elle le désire, qu'elle a hâte d'être de nouveau près de lui.
C'est joliment écrit et touchant :-)
Par contre, j'ai pas trop saisi la comparaison ici : "Les champs qui passent s'accumulent comme nos souvenirs" > Tu veux dire que la vue du paysage au dehors est tout aussi intense que le souvenir de leurs étreintes ? Pas sûre que la comparaison soit la meilleure, mais ce n'est que mon avis :-)
Pour ce qui est de la comparaison, je pensais plutôt faire allusion à une pellicule de film qui se déroule et qui contient plein de souvenirs
Voir les champs défiler comme ça sous mon regard m'a fait penser à quelque chose de fluide qui passe et se déroule dans le temps :)
Merci pour ce commentaire, au plaisir !
Fy
J'ai un peu moins accroché à celui-ci, pourtant le thème du voyage et de l'amour me parle beaucoup (coucou mon histoire personnelle). C'est peut-être pour cela que j'accroche moins... J'aurai aimé que tu me racontes plus l'histoire du voyage, du sentiment d'être loin de l'autre, de le quitter ou de le retrouver...
C'est une remarque très personnelle et cela ne remet pas en question la qualité de tes mots !
C'est vrai que celui-ci est plus axé nostalgie
Je pense que j'ai trop écrit de poèmes qui parlent de mes voyages en train dans mes autres recueils, j'essaye de ne pas me répéter x)
Merci à toi pour ta lecture et ton retour ! ;)
Fy
J'aime beaucoup et j'ai un coup de cœur pour ce passage : "des nuages de colère imminente / Menacent les rives du monde des vivants"
Bonne suite !
Fy