Je me rappelle la première fois que je me suis allongé dans mon canapé.
Avec mes premières économies, j'avais réussi à me débarrasser de ce vieux clic-clac défoncé que mon frère m'avait refourgué autant pour me dépanner que pour s'en débarrasser.
Et voilà, après la montée des marches avec Alex, mon meilleur ami, à jouer des meilleures rotations pour le faire grimper au 3ème étage, le voici, installé tel que prévu, à côté de la bibliothèque, en face de l'écran plat 70 cm.
Je me rappelle les bouquins lus, les interrogations, les colères, les masturbations, les clopes...
Puis pour partager ce canapé avec quelqu'un, les heures à swiper sur Tinder.
L'arrivée d'Anne à l'appartement, les multiples baises...
L'arrivée de sa brosse à dents.
L'arrivée de sa mère venant manger à l'improviste...
Et fatalement l'arrivée des premières engueulades sur mon temps passé à rêvasser (dit-elle) sur le canapé...
Que je ferais mieux de chercher un vrai métier plutôt que de rester allongé dans le canapé à chercher pendant des heures l'inspiration qui me ferait écrire quelque chose.
Puis les larmes, et les mouchoirs qui remplissent la table basse après son départ.
Nos enfants, que j'ai si souvent imaginés, là, assis, blottis contre leurs parents, à regarder une horreur complètement stupide censée faire rêver les gamins.
Puis ma solitude, les siestes, parfois les nuits, après m'être assoupi en essayant de regarder un débat auquel je ne crois plus.
Je n'ai rencontré personne après elle.
J'ai 63 ans, et je crèverai sur ce canapé.
Et ce premier texte envoie du steak : c'est direct, c'est sans concession, mais jusqu'à la fin, je n'aurais pas su dire quelle chute (rose ou noire) tu avais prévue.
Bon ben c'est noire. Ou gris foncé on va dire...
En tout cas, c'est efficace et très bien écrit !
Je trouve que c'est vraiment bien fait parce qu'on imagine que c'est un jeune garçon qui a simplement son premier canapé. Mais on voit comprend qu'il n'y a plus rien que ce canapé, à la toute fin, et le temps qui a passé... ainsi que la oisiveté d'un personnage désabusé. Vraiment beau.
Je passe avec plaisir par ici puisque j'adore les histoires courtes ET les histoires à chutes :)
J'aime bien celle-ci ! Je regrette seulement qu'il n'y ait pas plus de décalage entre le ton désabusé du texte (je l'ai ressenti comme ça) et la chute. Que la chute ait plus de "punch" en fait.
Et oui, c'était la toute première...
Je crois que j'avais pas vraiment pensé à " une chute" et que en plus j'aimais l'idée de rester dans l'ambiance " Bad trip'" ( même si il y a une pointe de joie quand même 😉)
Bienvenue dans les microfictions 😉
C'est touchant avec une pointe d'humour aigre-doux, rapide à lire (c'était dans le titre me diras-tu), et ce chapitre-ci en particulier me rappelle une BD géniale d'un dessinateur génial : "Un peu de bois et d'acier", de Chabouté.
Côté critique, je suis sûr qu'ajouter un peu de longueur (un soupçon !) ne ferait aucun mal à cette microfiction-ci.
En attendant je file lire les suivantes ;)
La question de la longueur...
Ya débat ( rien qu'un peu) dans ma tête lol.
Et oui, j'te raconte pas la fierté que j'ai ressentie quand j'ai vu que je faisais partie de la sélection pour les HO...
Et quand je vois le nombre de lectures...
C'est tellement encourageant...
PS : tu verras que je me suis déjà laissé aller à un plus de longueur plus loin 😉
Merci d'avoir lu, d'avoir aimé, et d'avoir pris le temps de me le faire savoir,
J'espère que la suite te plaira 😉
Je vais en lire d'autres ; ton style me plaît !
Merci beaucoup, effectivement j'aime assez l'idée de simplicité, de l'intérêt qu'il peut y avoir dans le " commun" le "banal"...
Merci pour ton retour, ça fait super plaisir 😉
Chaque information donnée, chaque mot choisi est précis. On entre sans difficulté dans l'émotion du personnage.
J'ai juste été troublée par la phrase qui annonce la position du canapé : "Et voilà, après la montée des marches avec Alex, mon meilleur ami, à jouer des meilleures rotations pour le faire grimper au 3ème étage, le voici, installé tel que prévu, à côté de la bibliothèque, en face de l'écran plat 70 cm." Je trouve que "le voici" perturbe la temporalité de la nouvelle et contraste avec la chute. J'ai eu, à ce moment-là, l'impression que le moment de la narration était proche du moment où le canapé est apparu.
Merci d'avoir pris le temps de lire cette petite histoire, et de m'avoir fait un retour 😉
Et Pour "le voici", j'ai bien relu, et ça me va bien (peut être à tord lol) jvais peut être y réfléchir encore un peu...
En quelques mots, tu nous permets d’avoir une idée du caractère du personnage tout en dépeignant son état d’esprit, ou plutôt ses états d’esprit successifs.
C’est une bonne idée de raconter les souvenirs de cet homme en partant du canapé qui a vu défiler ses proches et sa vie. J’aime bien ta façon de présenter sa relation amoureuse : l’arrivée d’Anne, de sa brosse à dents, de sa mère, puis des engueulades. C’est en effet très représentatif des différentes étapes d’une relation. Puis vient la tristesse, la déprime dont il ne fait rien pour se sortir.
Coquilles et remarques :
— ce vieux clic-clac defoncé [défoncé]
— refourgué autant pour me dépanner que pour se débarrasser [Je mettrais une virgule après « refourgué » / « s’en débarrasser ».]
— au 3ème étage [3e ; l’abréviation « ème » semble ne plus être admise]
— l'écran plat 70cm [Il manque l’espace insécable : 70 cm]
— les heures à swiper sur Tinder [Je mettrais « swiper » entre guillemets, à défaut d’italique]
— à rêvasser (dit elle) [dit-elle]
— Que je ferai mieux de chercher un vrai métier [ferais ; conditionnel présent]
— Nos enfants, que j'ai si souvent imaginé, là assis [imaginés / je mettrais la virgule après « là »]
— J'ai 63ans, et [Il manque l’espace : 63 ans / j’enlèverais la virgule]
Non, je ne dépasse pas le nombre de mots de ton récit. ;-)
Merci, j'ai fait de nombreuses corrections grâce à toi.
Ça m'a permis de relire ce 1er texte 😉
Bienvenue dans l'univers des microfictions
Merci à toi de prendre le temps de t'arrêter ici 😉
Quelques lignes qui suffisent largement à dire tout ce qu'il y a à dire sans être trop court (pour certains je suppose) et d'une manière qui peut être compris très facilement. En plus les mots employés laissent transparaître parfaitement le caractère du personnage. Et pour finir on ne se sent pas non plus laissé sur sa faim lorsque l'on termine la lecture et c'est très habile de ta part. Ça c'est de l'art.
Bonne continuation :)
Et bienvenue dans les microfictions, effectivement, j'essaye d'aller à l'essentiel de ce que je veux faire ressentir, merci à toi d'y avoir été sensible 😉
À très vite j'espère
Je ne connaissais pas le concept de la micro fiction, c'est assez intéressant.
La précision des mots donne l'impression d'une écriture incisive et franche.
J'imagine que c'est l'effet recherché^^
Tous mes encouragements.
Angie C.
Ben je ne réfléchis pas trop quand j'écris...
C'est assez intuitif, mais il y a effectivement peu de place pour le superflu...
Mon but est toujours de provoquer une émotion, souvent par la chute, et parfois juste avec la description des choses...
D'ailleurs je file essayer d'écrire un truc 😉
Je n'ai lu que ta première histoire "Mon canapé" et c'est vraiment, vraiment intéressant.
Autant de tristesse grâce à simplement deux petites phrases, celle sur les enfants dont il a rêvé, et la toute dernière, évidemment...
Poignant, quoi.
Je ne connais pas David Thomas qui t'inspire, mais tu lui rends un sacré hommage en te lançant à ton tour!
Est-ce que tu as lu des nouvelles de Dino Buzzati? Certaines dans le recueil du K, ou dans le rêve de l'Escalier sont super courtes aussi, et la thématique du temps qui passe est un de ses thèmes de prédilections. Peut-être que ça te plairait.
Bref, je reviendrai vite faire un tour par ici sois en sûr, et j'espère que tu vas réussir à remplir ton défi des 50!
Merci beaucoup à toi de t'être attardé sur ma petite histoire, et de t'être laissé embarqué...
Non, je ne connais pas l'auteur dont tu me parles, mais chez moi à Rouen, il y a une librairie d'occasion qur j'affectionne particulièrement et qui s'appelle "le rêve de l'escalier" alors j'irai vite la lire 😉
Et saches que le week-end dernier j'ai vu un groupe de ska punk qui s' appelle........ Tralala......... Joke. Et oui 😉
J'vais aller corriger ça
Du coup je vais aller lire le reste.
Merci à toi 😉
Enfin, plutôt triste en vrai. La désillusion de la dernière phrase frappe fort, l'effet est très réussi!
Je me suis déjà prêté à l'exercice aussi (pour le prix Pépin, je ne sais pas si tu connais?) La consigne était de faire un texte de SF en max 300 caractères!
Je vais aller lire les suivants ^^.
Je ne connais pas ce prix, mais j'vais me renseigner ducoup 😉
Après, tu verras, mon style, ou plutôt mon but, m'éloigne de la SF (contre laquelle je n'ai rien hein ^^ même si mon cœur va à fantasy je le confesse 😉)
Tu poses très bien l'ambiance, je trouve, et tu réussis à faire toute une histoire en très peu de mots, c'est réussit. C'est aussi très triste.
J'ai repéré une répétition :
"sur le canapé...
Que je ferai mieux de chercher un vrai métier plutôt que de rester allongé dans le canapé"
Et tu as manqué l'espace entre le 63 et le ans
Je crois que je vais continuer tout ça^^
En peu de mots, tu as su m'embarquer dans ton univers. Tu as su me mettre dans la tête de ton narrateur. Que de preuves que l'exercice est réussi !
Je compte suivre les autres microfictions de près. Donc, à bientôt !
C'est vraiment chouette d'arriver à ça pour moi.
Elle est cool, cette nouvelle. Comme quoi, on n'a pas besoin d'en faire des tonnes x) Et je trouve l'exercice cool, donc je vais suivre ça ;)
Ton message me fait vraiment plaisir 😉
J'espère ne pas te décevoir 😉
C'est à moi de commenter pour pouvoir publier en fait...
Let's go 😉
^^
Et oui, c'est super agréable de traîner ici...
J'ai quand même trouver des commentaires presque plus longs que le texte de base lol.
À bientôt alors 😉