Les rues sont vides. L’ombre règne, à peine repoussé par la faible lueur des lampadaires. Au sol, des flots d’eau se forment sur les trottoirs. La pluie coule du ciel, chassant les curieux. Raison pour laquelle, je cours plutôt que d’utiliser un fiacre. Je n’en ai pas vu en sortant de chez moi. Ils devaient être du côté de la gare pour accueillir les voyageurs fatigués qui n’auraient pas envie d’être trempés.
Un crochet sur mon lieu de travail m’a appris que j’étais attendu pour enquêter au manoir de la famille Dan Sempel. Un meurtre mystérieux vient d’être commis. Je n’en sais pas plus. Comme à mon habitude, je verrai sur place.
L’habitation que je recherche est la plus grande du quartier, mais aussi celle qui est située à la jonction de deux rues. Alors que je m’approche, je reconnais une petite silhouette sous un parapluie. Un sourire gagne mon visage, en devinant la présence de Romane, notre légiste, mais aussi l’homme avec qui je partage une relation. Comme à son habitude, il se tient bien droit, son sac de cuir à la main.
Ses yeux couleur océan se posent sur moi. Je ralentis pour m’arrêter face à lui. Avant que je n’aie pu le saluer, il me toise d’un air critique.
– Ne connaissez-vous pas l’existence des parapluies ? Ces objets peuvent s’avérer des plus utiles pour éviter de mettre de l’eau dans la demeure des autres.
D’un revers de la main, je chasse les gouttes qui me coulent sur le visage.
– Bonsoir à vous aussi.
Je feins de bouder, mais en vérité, je suis content. Romane n’attend clairement pas sous la pluie pour le plaisir. Il m’attend moi, et cela, ça ne peut que me faire chaud au cœur.
– Dois-je vous faire un résumé de la situation ?
Je hoche la tête pour le plaisir d’entendre sa voix.
– D’après ce que nous savons Monsieur Dan Sempel a été retrouvé mort dans son bureau, verrouillé.
Le légiste lève le bras pour que le parapluie puisse nous abriter tous les deux, au risque de recevoir des gouttes de pluie sur son manteau. Avec notre différence de taille, il finit sur la pointe des pieds. Je décide de lui venir en aide en m’emparant de l’objet. J’obtiens un remerciement alors qu’il sonne.
– Qui avait la clé ?
– Il s’agissait d’un verrouillage magique. Or que cela soit parmi le personnel ou les personnes résidentes, aucune ne possède de lien avec la magie.
Il m’a l’air bien renseigné pour quelqu’un qui n’est pas encore entré dans le manoir. Je n’ose poser la question qui me brûle les lèvres. Au lieu de ça, nous patientons devant la grille en fer forgé qui nous interdit l’accès à la maison. Derrière, j’aperçois une allée qui mène jusqu’à un escalier. Un pot massif en décore le coin.
La végétation a été disciplinée afin de ne pas dépasser sur le chemin. Les arbres ont adopté des formes arrondies. Quelle superficie peut faire ce jardin ? Je l’imagine beaucoup plus grand qu’on ne peut le voir. Sans savoir pourquoi ces magnifiques demeures me font toujours un drôle d’effet. Un peu comme si je frôlais l’un de mes souvenirs sans pouvoir le retenir.
Un domestique vient nous ouvrir. Lui aussi a pris soin de se doter d’un parapluie, me faisant sentir encore plus idiot.
– Messieurs ?
Il ne déverrouille pas la grille. J’admire la façon dont il parvient à cacher la tragédie dont la famille est victime. Personne n’imaginerait qu’il y a eu un mort en voyant le visage de cet homme.
– Docteur Romane Monteville, je viens de la part du Bureau.
Le domestique se contente d’opiner avant de poser son regard sur moi.
– Agent Samaël, je l’accompagne.
Un moyen simple d’éviter d’avoir à expliquer que je n’ai pas de nom de famille. J’ai un prénom qui me sert pour les deux, faute de connaître celui que l’on m’a donné à la naissance.
L’homme entre-ouvre la grille.
– Veuillez me suivre, Messieurs.
Nous lui emboîtons le pas, après qu’il ai pris soin de verrouiller de nouveau l’entrée. Nos semelles crissent sur le sol humide, laissant de belles empreintes. Alors que je regarde avec attention, je m’aperçois qu’en plus des nôtres, on retrouve celles du domestique ainsi que des bottines. Une femme est venue ici.
Après avoir monté l’escalier en pierre, nous entrons dans la demeure. J’y admire le papier peint sur les murs où des branches sépia s’entrelacent avec d’autres de teinte cinabre. Sûrement à la pointe de la mode.
Une fois débarrassé de nos manteaux mouillés, notre guide nous entraîne vers le premier étage. Je ne peux que m’interroger sur le nombre de pièces que contient ce manoir ainsi que sur les personnes qui y vivent.
– Monsieur a été trouvé dans son bureau. Celui-ci était fermé de l’intérieur par magie, explique le domestique. Aucun de nous n’est capable d’en faire. C’était même une obligation pour pouvoir travailler au service de Monsieur Dan Sempel.
Je ne peux m’empêcher de poser la question qui me passe par la tête.
– Dans ce cas, comment avez-vous ouvert la porte ?
Un pincement de lèvre sur le visage de l’homme m’indique que cela ne lui plaît pas.
– Mademoiselle Joséphine a fait appel à l’une de ses amies. C’est elle qui a ouvert.
– Il faudrait que nous puissions la rencontrer.
Avant que je puisse ajouter quelque chose, nous ralentissons.
– Je suis là.
Une voix connue me permet d’identifier ladite jeune femme : Safidra, l’enchanteresse de notre bureau. Malgré ses tentatives pour le cacher, je perçois une peine véritable chez elle. La voir seule m’étonne, elle, qui d’habitude, est accompagnée de son frère dans chacun de ses déplacements. Cependant, je me garde de tout commentaire.
– Mademoiselle Lace.
– Docteur. Agent Samaël. Je vais vous montrer.
Elle se tourne vers le domestique.
– Merci, Laurens. Je vais m’occuper du reste.
– Bien, Mademoiselle Lace.
D’un geste de la tête, il lui signifie qu’il nous laisse sous sa responsabilité.
Avant que je puisse poser la moindre question, Romane a disparu dans le bureau. La présence d’un cadavre se fait plus attirante qu’une tentative de sociabilisation. Je me suis fait à cette idée. Du coup, je pose les questions.
– Pouvez-vous m’en dire plus ?
Safidra me sourit. Une jolie fille avec un nez retroussé constellé de taches de rousseur. Peut-être est-ce qui gêne le légiste ? Le fait que je la trouve belle ? Une jalousie qu’il me dissimule en se jetant dans le travail. J’aimerais poser ma main sur la sienne pour pouvoir le rassurer, seulement, c’est impossible. Pas en public…
– J’ai été appelé à l’aide par une amie d’enfance : Joséphine. Elle connaît mes dons magiques. Son père en possédait lui aussi. Mais il était très soucieux vis-à-vis de ce point. Toute personne pratiquant la magie se voyait refuser l’accès à sa demeure. Moi y compris, alors que je le connais depuis mon enfance.
Il me paraissait bien paranoïaque cet homme. Étrange de détester à ce point la magie, plus encore lorsque l’on est capable de la pratiquer.
– Il n’y avait pas de risque que ses enfants possèdent des pouvoirs ?
La jeune femme secoua la tête.
– Il s’agit de ses enfants adoptifs. D’ailleurs, sa femme était déjà décédée lorsque les adoptions se sont faites.
De plus en plus étrange… Des gens à qui il a donné beaucoup sans autre désir que celui de la paternité.
– Tous l’adoraient. De toute façon, aucun d’eux n’aurait pu rentrer dans le bureau…
Je décide d’aller voir ce qu’il en est. Dans la pièce emplie d’objets d’art ancien, un corps gît sur le sol. Du sang est visible autour de lui, alors qu’une lame teintée d’écarlate est abandonnée dans un coin.
– L’arme du crime, déclare Romane. On lui a donné plusieurs coups avec. C’est plutôt ironique quand on sait que ce couteau servait à découper la cage thoracique des sacrifiés pour en récupérer le cœur chez les…
– Aiguisé donc ?
Le légiste fronce les sourcils. Je me mords la langue, en sachant que je l’ai interrompu.
– Elle était parfaitement entretenue.
Reste la question la plus importante : comment le coupable a-t-il pu pénétrer dans cette pièce ?
Mon regard court sur les étagères pleines de livres anciens, les tentures aux murs, le tableau qui représente une maison oubliée dans la campagne. D’autres armes sont visibles ce qui laisse à penser que le coupable s’est servi de la première chose qui lui est tombée sous la main.
– Je sens la trace de deux magies distinctes, déclare Safidra. Mais le sort qui verrouillait la porte avait la signature de Monsieur Dan Sempel.
Le silence se fait alors que nous contemplons la pièce. Je décide de me laisser guider par les émotions que je peux percevoir. Pour cela, je m’éloigne du légiste. Pour le bien de notre relation secrète, je tente au maximum d’éviter de lire ses sentiments.
Mes pas m’entraînent vers le bureau avant de revenir près du mort. La peur et la surprise sont perceptibles. Pas besoin de chercher pour comprendre que cela provient du maître du lieu. Mes paupières se ferment. Un mélange de colère et de peine me prend. Mon cœur se serre alors que je sens la rage m’envahir…
Mon corps fait un pas en arrière. J’ouvre les yeux. En face de mon visage se dessine le tableau. Je tends la main vers lui. Les émotions se font plus fortes tant elles ont chamboulées son porteur.
– Le coupable a utilisé ce tableau pour s’introduire ici, et fuir.
J’en ai la certitude.
Maintenant que notre premier mystère est résolu, il va falloir s’occuper du deuxième et trouver le meurtrier.
Un lieu étrange, une mort déroutante, un couple singulier, une aura de magie... tous les ingrédients réunis d'une enquête atypique, mais nous ne sommes pas chez Agatha Christie. Tu parsèmes plutôt habilement quelques indices et tu nous troubles avec cette capacité surprenante de l'inspecteur à saisir les émotions, un peu comme si une émotion pouvait rester emprisonnée dans un lieu.
Bon début ! Toujours un plaisir.
- Peut-être est-ce qui gêne le légiste ? est-ce cela ou ça
Merci pour ta lecture. Samael perçoit les émotions, c'est l'un de ses dons, mais ça peut aussi lui jouer des tours.
Romane craint de le perdre. Il a toujours peur que Samaël lui préfère quelqu'un d'autre.
Même si le coup du tableau m'ai venu rapidement en tête à son évocation, je trouve l'idée très très cool. Le côté subtile de magie est intrigant !
Merci beaucoup. Je suis contente que ce texte t'es plu.
J'ai donc lu par curiosité L'ocultarcat puis cette nouvelle en attendant Roses de sang, et la première chose que je puis dire est la suivante : quel progrès ! Dès le début de Mort en pièce close, j'ai ressenti la différence avec ta nouvelle de l'année dernière. Je ne sais pas si tu t'es rendue compte de cette évolution, alors je la pointe à ton attention. Tu t'es vraiment améliorée dans ton écriture !
Samaël et Romane sont deux personnages qui m'intriguent. Tes décors et la magie que tu glisses dans ces intrigues policières me plaisent beaucoup. Il y a deux-trois détails qui me chiffonnent, juste des tournures de phrases - du détail sur la forme, en gros.
"Il m’attend moi, et cela, ça ne peut que me faire chaud au cœur." --> La formulation m'a interpellée à la lecture, peut-être la répétition entre "cela" et "ça". A moins que ce ne soit le placement de tes virgules ? Car ce n'est pas la seule ponctuation dans tes phrases qui me pose question. Par exemple, dans la phrase, "D’après ce que nous savons Monsieur Dan Sempel a été retrouvé mort dans son bureau, verrouillé." Ici la virgule est à mes yeux mal placée, parce qu'elle fait hoqueter ma lecture. Je crois que le nom "bureau" et son adjectif "verrouillé" devraient peut-être se suivre, et que le détail du point de vue, "D'après ce que nous savons" peut se détacher du reste et donc se suivre d'une virgule. Ce qui donnerait, par exemple : "D'après ce que nous savons, Monsieur Dan Sempel a été retrouvé mort dans son bureau verrouillé." Et si tu veux mettre l'emphase sur "verrouillé", peut-être le tourner ainsi : "D'après ce que nous savons, Monsieur Dan Sempel a été retrouvé mort dans son bureau. Verrouillé." Je ne sais pas si tu perçois les respirations que ça donne dans la lecture ? Après, c'est un point de vue très subjectif, bien sûr. Tu n'es en rien obligée de le modifier comme ça. Je ne donne que mes impressions personnelles !
Idem pour la phrase, "Or que cela soit parmi le personnel ou les personnes résidentes, aucune ne possède de lien avec la magie." --> "Or, que cela soit parmi le personnel ou les personnes résidentes, aucune ne possède de lien avec la magie." Par exemple ? Pour mieux reprendre son souffle à la lecture.
"La voir seule m’étonne, elle, qui d’habitude, est accompagnée de son frère dans chacun de ses déplacements." --> Ici, l'inverse. La virgule entre "elle" et "qui d'habitude" me semble en trop ?
"L’homme entre-ouvre la grille." --> entrouvre
"La présence d’un cadavre se fait plus attirante qu’une tentative de sociabilisation." --> J'adore cette caractérisation de Romane, il m'est tout à fait sympathique grâce à cette phrase. <3
Et enfin, dernier petit détail sur cette description :
"Mon regard court sur les étagères pleines de livres anciens, les tentures aux murs, le tableau qui représente une maison oubliée dans la campagne. D’autres armes sont visibles ce qui laisse à penser que le coupable s’est servi de la première chose qui lui est tombée sous la main."
Je voulais presque en savoir plus sur le décor. Tu étais peut-être limitée par le nombre de mots ou de signes dans ta nouvelle ? En tout cas, ça appelle à une description plus longue. Une vision plus globale de la pièce, voilà ce que j'aimerais ; qu'au lieu d'une longue phrase à virgules, on me fasse découvrir les lieux étape par étape. D'abord les étagères pleines de livres anciens. Puis les tentures aux murs. Et enfin le tableau qui représente une maison oubliée dans la campagne. D'ailleurs, celui-là, comme il va être important pour la suite, ce serait cool d'en savoir les détails. Ensuite, d'autres armes : quelles armes ? Avant de savoir ce que ça laisse à penser, j'aimerais connaître de quels objets tu parles exactement.
Je pinaille, je pinaille, mais si on revient à ta nouvelle en général... J'ai apprécié ma lecture. C'est justement pour ça que je pinaille. Parce que je sens le potentiel derrière. Celui de tes personnages (j'adore Romane, je l'ai dit ? et leur relation avec Samaël), celui de ton atmosphère (magie et policier ? Génial !). J'ai hâte de voir ce qu'ils vont donner dans Roses de sang.
Meilleures pensées,
Pamiel.
je te remercie pour ta lecture et tes remarques.
Je ne me rends pas spécialement compte des progrès, mais je tente d'appliquer les conseils qui m'ont été donné pour l'écriture.
Je souffre de la virgulite aigüe. Blague à part, à chaque fois, je me demande pourquoi j'ai mis des virgules à des endroits où il n'en a pas besoin. Quand je relis après un moment, je me rends compte que ça n'a rien à faire là.
Alors, oui, j'étais limité au niveau du nombres de signes. J'étais vraiment juste donc j'ai dû passer sous silence certaines descriptions.
J'ai l'impression que Romane est un personnage très apprécié.
J'espère que Roses de sang te plaira.
Je suis contente que le texte t'est plu. Merci pour ta lecture.
Ta plume est vraiment très élégante, j'ai adoré lire ce texte ♥
Les deux personnages principaux sont très attachants et les pensées de Samaël parfaitement dosées, je me suis laissée portée : )
J'ai aussi beaucoup aimé le mélange entre mise en scène "traditionnelle" de crime à l'anglaise et le fait d'ajouter de la magie à l'ensemble, je trouve que c'est une excellente idée ! Je suis fan !
Comme les autres, je reste bien sûre un peu sur ma faim car il est palpable qu'il devait s'agir d'un texte plus long, mais pour autant j'ai passé un très agréable moment à te lire, cela me donne trèèèèèèès envie de connaître la suite ! ♥
J'espère que quand je publierai un texte avec ces personnages, cela te plaira aussi. Merci.
J'ai trouvé ta nouvelle très intéressante, notamment la manière dont tu décris plein de petites choses par les pensées de Samael.
J'aime particulièrement le dénouement, la solution qui paraissait insoluble de premier abord. Je lui trouve quelque chose de très poétique.
Super travail :).
A bientôt !
Merci beaucoup pour ton enthousiasme. Je suis contente que cela t'es plu.
L'idée de l'évasion par le tableau est top ! Ça aurait peut-être mérité un tout petit développement technique : où va le meurtrier une fois qu'il est dans le tableau ? Il reste dans une sorte de monde parallèle ou il émerge ailleurs dans le monde réel ?
Tu vois que tu as bien éveillé ma curiosité, en tout cas ;)
Quand est-ce qu'on aura la suite ? :)
Oui, ils étaient déjà dans la nouvelle de l'année dernière.
Le souci, c'est que j'étais en limite de caractères. La personne se sert du tableau pour rejoindre un autre tableau et regagner le monde réelle.
Je vais bientôt publier la première rencontre entre ces deux personnages.
Merci pour ta lecture.
J’ai vraiment beaucoup aimé l’ambiance de cette nouvelle, les persos sont hyper chouettes. Je suis ravie de voir qu’ils font parti d’un texte plus dodu parce que je les retrouveraient avec plaisir.
Bon du coup, comme les autres, je suis peut-être restée un peu sur ma faim sur la chute, mais après avoir lu les commentaires, j’étais moins frustrée XD .
Merci beaucoup. Je suis contente que cela t'es plu. Après comme je le disais j'ai vu trop grand.
Cela dit, j'ai presque terminé le tome 1 des aventures de ces deux personnages avec pour thème leur rencontre.
Comme d'hab j'aime l'ambiance, le décor, les personnages, les dialogues, l'ecriture. Par contre frustration à la fin... effectivement ton texte (certes de grande qualité) fait davantage chapitre de roman que nouvelle.
A+
J'ai encore vu trop grand. Mais je suis contente que le texte t'es plu.
Par contre, j'aime bien l'atmosphère et toujours autant les personnages (que je connaissais déjà pour avoir lu une autre nouvelle avec eux).
Merci pour ta lecture. Je suis contente que cela t'es plu. Je me suis laissée prendre par le texte et j'ai vu trop gros.
Mélange du mystère de la chambre jaune - Rouletabille / Gaston Leroux et de Cluedo. Sauf que la fermeture de la porte par la magie change la donne.
Pendant toute la lecture, je me suis demandée comment tu allais résoudre le mystère du meurtre en si peu de temps et de caractères, mais je comprends que ce n'était pas ça le mystère. Ce peut être un objectif, d'emmener le lecteur sur un chemin qu'il n'attendait pas.
L'atmosphère de la nouvelle a du charme. et même un petit goût de Sherlock Holmes. Tu joues sur l'ambigüité du masculin et du féminin, ça brouille la compréhension des personnages (qui est qui et quelles sont les relations), et ajoute de l'opacité à l'atmosphère du meurtre qui vient de se produire.
Pour rendre cohérente l'histoire par rapport au sujet Mystères, et vu ton commentaire, il me semble que tu pourrais préciser au début que tu viens pour comprendre comment la porte a été ouverte. Quitte à ouvrir l'histoire à la chute en prolongeant l'enquête. Enfin c'est juste une suggestion.
Est-ce que c'est par rapport à Romane que tu as été embrouillée par le masculin/féminin ?
Je suis contente que l'atmosphère t'es plus. J'aurais souhaité pouvoir la développé encore plus.
Merci pour ton passage.
Oui, tu as parfaitement devinée.
Il s'agit des personnages d'un roman que j'écris et que j'espère finir bientôt.
Merci pour ta lecture.
Oh là là, c'est frustrant de ne pas avoir la résolution du mystère ! J'ai apprécié ce que j'ai lu mais je trouve que ça a plus l'allure d'un premier chapitre que d'une nouvelle. Les personnages sont intéressants (Romane m'évoque un peu Thorn) et plusieurs détails laissent deviner une histoire bien plus vaste que ce qui est raconté ici (l'identité de Samaël, par exemple). J'ai bien aimé les effluves de romance et les indications sur la magie.
J'ai relevé deux petites coquilles :
"L’ombre règne, à peine repoussé(e)"
"après qu’il ai(t) pris soin"
C'était plutôt cool à lire, autrement ! Le thème du mystère me paraît tout à fait rempli, c'est seulement sur la question du format que j'ai des doutes. Mais il y a vraiment quelque chose de sympa dans cet univers que tu esquisses :)
Je crois que je suis partie sur quelque chose de trop gros pour la limite de caractère. Romane est un peu spécial.
C'est les personnages qu'un roman que j'ai presque terminé. Mais aussi ceux de la nouvelle de l'année dernière. Une sorte de petit clin d'oeil.
Merci pour ton commentaire.
Contrairement au commentaire du dessous, j'aurais tendance à dire que ça rentre bien dans la catégorie mystère, justement du fait de ce meurtre. Le fait que tout soit verrouillé est un mystère après tout :')
Cette une nouvelle qui fait en effet fragment de roman, c'est assez amusant. Et mêler un peu de romance et de relations entre les personnages est une bonne idée ! En tout cas, la disposition de toute cela me fait un peu penser au Mystère de la Chambre Jaune (si je me souviens bien du nom)
Tu as une écriture assez factuelle, je découvre cela. C'est une des premières (ou la première fois, je ne sais plus) que je te lis je crois bien ? J'ai eu peut-être un poil de mal à saisir l'atmosphère, mais c'est du détail
En tout cas, merci à toi !
Disons que j'ai voulu raconté quelque chose de trop grand pour la limite de caractères. J'aurais aimé pouvoir décrire un peu plus les lieux.
Merci pour ton passage.
Pour le mystère, c'était de trouver comment la personne avait pu entrer dans la pièce alors qu'elle était verrouillée par magie.
Merci pour ton passage.