C'est dans cette tranchée à l'apparence sépulcrale
Qu'on nous ordonne d'infliger la peine capitale
A ces soldats ennemis, dont les cris et râles
Nous sont décrits comme inhumains et animal
Par ce tendre et cher ami : le caporal.
Cette croisade apocalyptique
Vit apparaître leurs hordes en nombre,
Annonçant le début d'une heure sombre.
Tandis que le malin nous couvrit de son ombre
Nous ressentîmes son emprise maléfique.
Affaibli par cette présence démonique
Venu nous embrocher sur sa pique
Nous répondîmes tel les derniers remparts du divin.
Mis à l'épreuve par cet ultime coup du destin,
Nous nous préparâmes à combattre jusqu'à la fin.
Nous sera t'il possible de survivre a ces cohortes fanatiques ?
L'artillerie faisait rage
Emportant dans son passage
Tant de vies et d'âmes en souffrance.
tel l'incarnation de la violence
Tandis que les grenades labourent
Corps barbelés et terre
Ces hommes hurlent encore et toujours
Ils souriaient naguère
Les morts ne font que s'entasser
De blessures, nous sommes accablés
Le désespoir ne fait que s'accumuler
Nous sommes désormais acculés
Il nous est ordonné de continuer.
Il nous faut à tout prix lutter.
Comme en transe, je suis déchainé
Au milieu d'amis et ennemis, déchiquetés
Il me semble que cela fait maintenant plus de dix-mille heures
Que les vagues ennemies mettent à l'épreuve nos vices et nos mœurs.
Il ne se passe pas une seconde sans qu'un frère ne se meurt.
Il sera bientôt à mon tour de prendre une balle dans le cœur ...