Donaldina Cameron (1869, 1968) est une combattante pour la liberté et les droits des femmes. Née en Nouvelle-Zélande de parents écossais, elle passe son enfance en Californie dans un ranch. Elle ne découvre San Francisco et son immigration chinoise qu’à vingt-cinq ans, en allant seconder Margareth Culbertson dans sa mission presbytérienne, un refuge pour jeunes femmes. Elle en devient la directrice à vingt-sept ans en 1897, à la mort de celle-ci.
Pendant plus de trente-quatre ans, elle en occupe la direction. Elle sauve du travail forcé et de l’esclavage sexuel au moins deux mille fillettes chinoises, amenées sur le sol américain dans le cadre d’un trafic organisé. Elle les éduque, leur procure des papiers et souvent des maris. Donaldina s’implique directement dans les opérations de sauvetage : elle s’introduit avec la police dans les maisons de prostitution ou court sur les toits de Chinatown. Elle doit parfois cacher les jeunes filles dans les sous-sols de la mission, car la loi n’est pas toujours de son côté, la protection des enfants peu développée et le racisme prédominant. Malgré menaces et intimidations, elle continue son œuvre : elle se démène devant les tribunaux pour la garde des jeunes filles, convainc de nombreux donateurs d’aider la mission, fonde d’autres refuges pour orphelins et se bat pour l’abolition des lois discriminatoires envers les immigrés chinois.
Pour les précédents chapitre, je lis je lis, pas de commentaires, tout se tient !