Berteram le Vigilant et la Quête de l’Anneau Magique dans l’Antre du Puissant Dragon
Berteram poussa la porte du Bureau des Permis de Chevalerie et s’avança d’un pas assuré vers le comptoir d’accueil. Une jeune femme à l’air ennuyé suçotait une plume, la tête appuyée sur sa main gauche, les yeux dans le vague.
— Bonjour ! s’exclama gaiement Berteram.
La jeune femme sursauta et laissa tomber sa plume en se redressant. Elle se pencha pour la ramasser pendant qu’il enchaînait :
— Je viens chercher mon permis de chevalerie ! J’ai été adoubé il y a quelques jours par le Prince, lors de la bataille d’Argerosk, continua avec fierté le jeune homme.
La jeune employée se releva et lui jeta un coup d’oeil appréciateur. Il est vrai qu’avec sa haute taille, ses cheveux blonds, ses traits virils et sa légère cicatrice sur le menton, il avait l’habitude de faire forte impression. Mais la jeune femme reprit immédiatement son air ennuyé, lui tendit un morceau de parchemin et déclara d’une voix monocorde :
— Bureau B1, au bout du couloir à droite. Vous avez le numéro 273, on vous appellera dès que ce sera votre tour. En attendant, veuillez patienter dans le calme et ne pas commettre de meurtre, vous engager dans des querelles ou détruire le mobilier.
Berteram perdit un peu de sa superbe en saisissant le document qu’elle lui tendait. Il l’examina et vit, écrit à la plume, sans fioritures, “273 - B1”.
— Euh… Très bien, merci mademoiselle.
— Bonne journée, répondit celle-ci d’un air suprêmement ennuyé.
Le jeune chevalier s’engagea dans le couloir et atteignit sans encombre la porte du bureau indiquant “B1”, à droite au bout du couloir. Il entra dans une pièce de taille moyenne, encombrée de nombreux sièges et entourée de bureaux derrière lesquels des employés écrivaient sur de grands parchemins ou discutaient à voix basse avec de jeunes hommes à l’air guerrier placés devant eux. Une dizaine de personnes attendaient ça et là sur les sièges. Berteram prit place sur l’un d’eux, son enthousiasme retombé, et se prépara à attendre.
Trois heures plus tard, toutes les personnes attendant dans la pièce à son arrivée étaient passées par l’un ou l’autre des bureaux. Le numéro 272 venait d’être appelé, et le prochain appel serait pour lui ! Son impatience grandissait devant cet événement qui marquerait un tournant dans sa vie : il allait recevoir son permis de chevalerie.
— Numéro 273 ! tonna soudain une voix.
— C’est moi ! répondit immédiatement Berteram en se levant d’un bond.
Il s’approcha du bureau d’une vieille femme à l’air rechigné et au chignon gris en tendant son bout de parchemin. Elle le saisit et l’examina avec la plus grande attention.
— Oui… C’est en règle. Quelle est la raison de votre présence ? dit-elle en le regardant par dessus ses lunettes.
— J’ai été adoubé il y a quelques jours…
— Quel jour exactement, jeune homme ? Quelques jours, ce n’est pas assez précis ! coupa la femme d’un ton sec.
— Heu… Laissez-moi réfléchir…
Berteram essayait de calculer dans sa tête le nombre précis de jours passés depuis la bataille, mais entre les nuits blanches durant lesquelles il avait fêté l’événement et dont il ne gardait pas un souvenir précis, et la vieille femme qui le regardait d’un air soupçonneux, il avait du mal à se concentrer.
— Hum, je dirai entre 15 et 20 jours…
— Etait-ce lors d’une bataille en particulier, cela pourrait peut-être orienter mes recherches ? susurra la vieille d’un ton faussement patient.
— Oui, tout à fait ! La bataille d’Argerosk, madame, répondit fièrement Berteram.
— Ah, très bien… continua-t-elle en prenant des notes. Qui vous a adoubé ? Et quel est votre nom ?
— Le Prince en personne m’a adoubé ! Et je me nomme Berteram.
— Bien, veuillez patienter, je vais rechercher dans les derniers permis arrivés. Cela peut prendre quelques heures.
— Quelques heures ? Mais je suis ici depuis déjà trois heures ! s’exclama piteusement le jeune homme.
— Ne vous énervez pas ! tonna la femme. Sinon, j’appelle la garde et vous devrez revenir demain !
— Non, non, excusez-moi, je ne m’énerve pas, madame, répondit très vite Berteram en se ratatinant sur son siège.
— Bon, et bien, patientez ici.
Elle partit en coup de vent vers la porte située derrière son bureau, et Berteram se prépara encore une fois à attendre sur son siège inconfortable.
Deux heures plus tard, la vieille employée revint par la porte qu’elle avait empruntée pour sortir effectuer ses recherches, en compagnie d’une autre femme de son âge avec qui elle discutait d’un air complice :
— Oui Émerta, merci à toi également pour cet excellent repas !
— Mais je t’en prie Cressida, ce sera à refaire la semaine prochaine ! Allez, bon courage pour cet après-midi.
— Toi aussi, ma chère, toi aussi…
Cressida revint donc prendre place face à Berteram, derrière son bureau encombré. Le jeune homme la regardait fixement.
— Mais… Vous étiez en train de déjeuner, et… commença-t-il, perdu.
— Eh bien, oui, croyez-vous que je n’ai pas besoin de me nourrir ?
— Bien sûr que non, mais je vous attendais ici, et…
— Bon, trève de bavardages, je n’ai pas que votre cas à traiter aujourd’hui, coupa Cressida d’un ton sévère en étalant sur le bureau le tas de documents qu’elle avait rapporté avec elle.
Berteram ne savait plus quoi dire. Dans ces circonstances, il préféra se taire.
— Alors, écoutez-moi bien, et sans m’interrompre s’il vous plaît. Tout ceci est très complexe et très précis, et je vous conseille de bien retenir ce que je vais vous expliquer. Pour commencer, quel nom de chevalier avez-vous choisi ?
La femme attendait, la plume à la main, regardant Berteram fixement par dessus ses lunettes. Et le jeune homme n’avait aucune idée de ce dont elle parlait.
— Comment ça, mon nom de chevalier ?
— Et bien oui, jeune homme, vous ne pouvez plus vous appeler simplement Berteram, il faut y ajouter un nom vous décrivant, comme “l’intrépide”, “le courageux”, ou “le sanguinaire”. C’est élémentaire dans votre situation.
— Je n’y avais pas réfléchi, je dois vous l’avouer… répondit tristement Berteram.
— Racontez-moi donc les circonstances de votre adoubement, dit en soupirant Cressida. En fonction, nous choisirons un nom qui convient.
Berteram reprit aussitôt des couleurs. Cet événement avait été, jusque-là, l’apogée de sa vie, et il l’avait déjà raconté à de nombreuses personnes ; cette question était dans ses cordes. Il entama donc son récit d’une voix forte, se levant dans son enthousiasme :
— C’était lors de la bataille d’Argerosk. Mon régiment avait été placé auprès du Prince pour surveiller le périmètre. La bataille faisait rage contre les nains des montagnes, et…
— Oui, oui, très bien, venez-en au fait, s’il vous plaît. Je n’ai pas besoin que vous me racontiez toute la bataille, non plus. Et rasseyez-vous, ou j’appelle la garde, jeune homme !
Berteram se rassit, confus, son entrain retombant quelque peu. Puis il reprit, d’une voix plus posée :
— Hum… Donc, j’étais placé près du Prince avec une dizaine de collègues, quand notre souverain décida de descendre de cheval afin de se sustenter. Ses domestiques dressèrent la table sur place, ce qui lui permit de s’asseoir confortablement tout en gardant les yeux sur la bataille. Soudain, je captai du coin de l’oeil un mouvement entre les jambes des chevaux. Sans réfléchir, je dégainai mon épée, et dans grand coup latéral, décapitai un infâme nain qui avait réussi à se glisser entre nos lignes afin d’attaquer lâchement notre bon Prince durant son repas ! Le Prince se leva promptement, son arme à la main, et voyant le nain décapité, il me dit : “soldat, ta vigilance m’a sauvé la vie ! A genoux !”. Je m’exécutai, puis, me mettant l’épée sur l’épaule gauche, il déclara : “je te fais ici même chevalier pour te récompenser de ce magnifique coup d’épée”. Il rengaina, s’approcha de la tête du nain, et la saisissant par les cheveux…
— Bien, lâchez-moi, jeune homme !
Berteram sortit de ses souvenirs au son de cette voix encolérée. Debout, il tenait dans sa main droite le chignon de Cressida qui s’était dressée sur la pointe des pieds pour éviter qu’il ne la soulève. Il ouvrit immédiatement les doigts, rougit, puis se rassit pendant que la vieille femme remettait de l’ordre dans sa coiffure. L’air passablement énervé, elle continua :
— Bon, au vu de ce récit, vous serez donc “Berteram le Vigilant”.
Elle nota ce nom dans plusieurs documents, sortit de la cire et un sceau, et entreprit d’authentifier différents parchemins. Berteram n’osait plus ouvrir la bouche de peur de faire une nouvelle gaffe.
— Voilà, nous avons tous les parchemins nécessaires. Je vous explique donc ce qu’il en est.
Sortant les documents les uns après les autres de la pile, elle expliqua :
— Vous avez donc ici, très important, le code de chevalerie. Comme vous êtes un chevalier spontané, vous ne l’avez sans doute jamais vu. Vous devez absolument le connaître. Je dis bien absolument, ajouta-t-elle, après une pause, en le regardant fixement.
— D’a… d’accord, répondit Berteram.
— C’est très important, reprit-elle aussitôt, car dans cinq jours, vous recevrez la visite d’un officier de la police chevalière qui vérifiera si vous avez bien retenu et compris tous les points. Il s’assurera également que vous respectez les règles. Si ce n’est pas le cas, vous perdrez un point sur votre permis, que voici. Le permis de chevalerie contient douze points. Si vous ne respectez pas le code, la police chevalière peut vous retirer un ou plusieurs points, en fonction de la gravité de l’infraction. Voici maintenant votre contrat de chevalier, qui vous lie au Royaume et à notre cher Prince, continua Cressida en avançant un long parchemin vers Berteram. Vous n’avez pas besoin de le lire, c’est un contrat standard, tous les chevaliers signent le même. Tenez, voici une plume, signez ici, ajouta-t-elle en indiquant une petite case en bas de page.
Berteram saisit la plume et signa à l’endroit prévu, puis sur un deuxième exemplaire, que Cressida lui remit ensuite.
— Voici à présent votre plaque de matricule, à souder sur votre armure. Ce numéro doit également apparaître sur la croupe de votre cheval, par tatouage ou par tonte…
— Euh, mais… la coupa Berteram, je n’ai ni armure, ni cheval, madame !
— Articles 2 et 3 du code de chevalerie. Vous êtes dans l’obligation de posséder une armure et un cheval. Vous êtes en possession d’une épée, au moins ? ajouta-t-elle d’un ton soupçonneux.
— Ah, ça oui, j’en ai une ! s’exclama Berteram en dégainant.
Cressida recula précipitamment, l’air plus énervée qu’effrayée.
— Rangez votre arme, jeune homme ! Il est totalement interdit de la sortir du fourreau dans les locaux, sous risque d’expulsion !
— Oh, excusez-moi, dit précipitamment Berteram en rengainant.
— Je continue. Voici enfin votre livret de rente. Il est indiqué ici que vous avez droit à cinq-cents pièces d’or par saison. Vous devez présenter ce livret au Bureau des Rentes Chevalières au début de chaque saison. Ils indiqueront la somme remise ainsi que la date, et vous remettront votre rente. Comme l’été vient de commencer, vous pourrez en sortant vous rendre immédiatement dans leurs locaux afin d’avoir les moyens de vous équiper avant la visite de l’officier de la police chevalière, dans cinq jours je vous le rappelle. Je vous remets enfin le guide pratique du chevalier, qui vous indiquera les meilleures adresses d’armuriers, de forgerons ou encore de maquignons, ainsi que quelques règles de savoir-vivre et de savoir-être à l’usage des chevaliers débutants.
Cressida marqua une pause, fixa Berteram d’un air grave et se pencha en avant sur son bureau.
— N’oubliez pas que vous êtes d’ores en avant chevalier. Même débutant, cela implique un certain nombre de responsabilités que vous devrez toujours avoir en tête après la visite de l’officier. Bien sûr, d’ici-là, vous n’êtes pas strictement tenu de sauver un innocent de la noyade, par exemple, mais plus tôt vous serez dans le bon état d’esprit, meilleur cela sera pour vous. Comme vous le voyez, votre permis n’est pas encore authentifié par le sceau du Royaume, continua la vieille femme en pointant du doigt le document. Il le sera par l’officier, dans cinq jours, si vous satisfaisez à son examen. D’ailleurs, quelle est votre adresse ?
— Hum, et bien, je suis pour l’instant toujours logé à la caserne principale du régiment des gardes de…
— Il vous faut au plus vite un logement, jeune homme ! Un chevalier se doit d’être logé convenablement. Vous trouverez des conseils dans le guide pratique que je vous ai remis.
Cressida observa un moment son bureau, vérifiant qu’elle avait remis tous les documents nécessaire au jeune homme. Berteram n’osait plus ouvrir la bouche, tant il avait de questions à poser. Il espérait ardemment qu’il aurait l’occasion de le faire avant que la vieille femme mette fin à leur entretien.
— Et bien, je pense que nous en avons fini. Avez-vous une question avant de partir ? demanda-t-elle d’un ton accusateur.
— Pour tout vous dire, j’en ai plusieurs ! s’exclama Berteram en souriant. Par quoi dois-je commencer ? Pourrais-je revenir si je ne comprends pas le code ? Où se trouve le Bureau des Rentes…
— Jeune homme, ce n’est pas mon travail de vous guider, trancha Cressida. Vous avez tout en main pour répondre à vos questions, essentiellement dans le guide pratique que je vous ai remis. Et comme je vous l’ai dit plus tôt, vous devez vous rendre en premier lieu au Bureau des Rentes, dont l’adresse se trouve dans le guide !
La vieille femme avait fini sa phrase sur une note très aiguë qui paralysa quelques instants le chevalier. Le silence s’était d’ailleurs abattu sur le bureau, et tous les yeux étaient fixés sur Cressida.
— Hum, dit-elle en se détendant sur son siège, si vous n’avez pas d’autres questions inutiles, je vous souhaite une bonne fin de journée. N’hésitez pas en sortant à remplir le questionnaire concernant la qualité du service et l’efficacité de l’accueil de notre bureau.
La femme se leva pour aller chercher un nouveau numéro à appeler, sans un regard pour Berteram. Celui-ci décida donc de quitter le bureau sans autre cérémonie, emportant ses précieux documents avec lui.
Durant les cinq jours qui suivirent, Berteram s’échina à apprendre le code, suivre le guide, aller chercher sa rente au Bureau des Rentes Chevalières, acheter son équipement obligatoire, trouver un logement et fêter la signature de son contrat avec ses anciens camarades des gardes du Prince. A l’arrivée de l’officier de la police chevalière, il était fin prêt pour l’inspection. Celui-ci, un homme brun entre deux âges mais à la carrure athlétique, jeta un coup d’oeil à son équipement, l’interrogea sur quelques points du code, puis déclara sobrement :
— Bon… Très bien, tout est en règle. Je vais pouvoir signer votre permis.
Ne se sentant plus de bonheur, Berteram le lui tendit fièrement. L’officier signa, parapha et apposa le sceau du Royaume, puis lui rendit le précieux sésame.
— Alors, dites-moi, quelle est votre quête, à présent que vous êtes confirmé ?
— Ma… quête ? Que voulez-vous dire ?
— Et bien oui, votre quête ! Vous êtes chevalier, il vous faut réaliser une quête… À moins que vous ne soyez convoqué au Palais du Prince pour une mission spéciale ?
— Hum, non, non, rien de spécial… Comment saurais-je quelle quête je dois accomplir ? Personne ne m’avait mentionné ce point, fini Berteram d’un ton déçu.
— Il faut vous rendre au Bureau des Quêtes, chevalier. Ce n’est pas précisé dans le guide ? Pourtant la guilde des chevaliers, qui l’édite, est connue pour être très exhaustive…
— Je vous assure que j’ai entièrement lu le guide pratique, et que cela n’y apparaît pas… Il y a bien l’adresse de ce bureau, mais je ne savais pas à quoi cela faisait référence. Nom d’un Grack ! Encore un bureau à visiter ? Mais quand commencerai-je enfin à exercer mes fonctions ?
Berteram commençait à en avoir par dessus la tête de ces rendez-vous à rallonge dans des bureaux aux quatre coins de la cité.
— Et bien, vous pouvez aussi opter pour une carrière de chevalier errant, si vous préférez. A ce que j’ai entendu dire, c’est plus solitaire, mais avec aussi beaucoup moins de contraintes… Cela vous conviendrait peut-être mieux ? demanda l’officier d’un air concerné.
— Oui, peut-être… Ce n’est pas la mission dont j’aurai rêvé, mais si le reste s’avère trop compliqué au niveau administratif, il se peut que je me tourne vers cette option, après tout.
— J’espère sincèrement qu’un bel homme fringuant comme vous trouvera sa voie, mon jeune ami, s’exclama l’officier en lui lançant une forte tape sur l’épaule. Je vous souhaite une bonne fin de journée, et soyez fidèle à votre patronyme : restez “vigilant” !
Sur cette saillie douteuse, l’officier de police quitta un Berteram déçu par ses débuts de chevalier. Ce métier ne s’apprenait apparemment pas en un jour, ni en cinq, et cela demandait plus de persévérance administrative qu’il ne l’avait pensé. Mais le jeune homme n’allait pas laisser tomber à la première difficulté, et surtout il était bien décidé à laisser son Empreinte dans l’Histoire. C’était d’ailleurs l’article 58 du code de chevalerie : un chevalier doit s’efforcer de laisser son Empreinte dans l’Histoire. Direction donc le Bureau des Quêtes, dont l’adresse était dans le guide pratique, et qui se trouvait non loin de son nouveau domicile.
Comme dans les autres bureaux qu’il avait visité, Berteram hérita d’un numéro et passa un très long moment à attendre son tour. Quand un employé l’appela enfin, il avait le dos en compote et mal à la tête à force de compter les blocs de pierre sur le mur en face de lui.
— Bonjour, pouvez-vous me présenter votre permis s’il vous plaît ? demanda courtoisement le petit homme chauve assis derrière son grand bureau.
— Le voici, répondit Berteram en lui tendant son permis tout neuf.
— Bien… Je vois qu’il a été signé ce matin. Vous êtes donc ici pour une première quête ?
— Hum, oui, c’est bien ça.
Berteram espérait que l’homme ne verrait pas à quel point tout cela était nouveau et incompréhensible à ses yeux.
— Et bien vous avez de la chance : un chevalier chevronné, Dobernald le Brave, vient de rentrer d’une quête fructueuse ! Il libère donc son vieux sorcier et son elfe mystérieux… Ils seront sûrement prêts à enchaîner sur une autre mission dans la semaine. Avez-vous une idée de la direction que vous voulez prendre, ou voulez-vous que le Bureau vous fournisse une première quête standard ?
Berteram relâcha sa respiration et se détendit. C’était parfait, si le Bureau pouvait lui fournir une quête standard ! Il n’avait pas besoin de fournir des réponses inconnues à des questions compliquées ! Il répondit donc, sincèrement reconnaissant à ce petit homme qui lui ouvrait de belles perspectives pour son avenir :
— Une quête standard, ce serait parfait pour ma première mission !
— Très bien, je crois que j’ai exactement ce qu’il vous faut… Oui, c’est ici, dans mon registre, continua l’employé en ouvrant un immense livre à reliure de cuir noir. Mmmh… Je vais voir si vous pourriez correspondre au profil. Êtes-vous originaire de la région des lacs ?
— Oui, tout à fait ! s’exclama Berteram avec surprise.
— Bien… Avez-vous perdu votre mère très jeune dans un accident à la fois tragique et suspect ?
— En effet, mais comment le savez-vous ?
Berteram commençait à trouver cela étrange.
— Mais, et bien, c’est classique, voyez-vous ? En tant que jeune héro en herbe, vous avez forcément fait face à des situations difficiles, qui ont forgé votre caractère et vous ont ainsi permis d’arriver où vous en êtes aujourd’hui. Tout cela est parfaitement logique.
— Hum… Si vous le dites, monsieur…
Berteram était perplexe, mais si cet homme savant disait que c’était classique, il ne pouvait que le croire.
— Cette quête correspond donc à votre situation : la Quête de l’Anneau Magique dans l’Antre du Puissant Dragon. Cette quête a une portée de niveau IV et pourrait potentiellement sauver le monde de la destruction par les forces du Mal. Si vous la menez à bien - ce dont je ne doute pas, au vu de votre envergure - cela sera très bénéfique à votre carrière !
— Sauver le monde de la destruction ? Berteram avait l’impression que ses yeux allaient lui sortir de la tête. Mais je ne savais pas que le monde était en danger, c’est extrêmement grave ! Il faut que je m’y mette tout de suite…
— Potentiellement, coupa le petit homme. N’oubliez pas, potentiellement. Pour l’instant, rien ne menace notre monde de la destruction. Mais comme cette quête est de niveau IV, elle est en effet importante et prioritaire. Bien, ajouta l’homme d’un ton définitif, je programme tout de suite une rencontre avec le sorcier et l’elfe en disponibilité, et vous pourrez commencer cette quête dès la fin de la semaine. Revenez demain, j’aurai également eu le temps de rassembler le matériel de quête…
— Hum, excusez ma question incongrue, mais qu’est-ce que le matériel de quête ?
— Et bien, tout ce qu’il y a de plus courant dans ce genre de cas : il est noté ici qu’il y a une prophétie, une carte incomplète, une épée à la lame fendue et un message secret écrit dans une langue inconnue. C’est le point de départ de toute quête qui se respecte. Vos acolytes seront là pour vous aidez à résoudre les énigmes que représente ce matériel, puis cela vous fournira des indices pour résoudre le mystère… Mais je ne vais pas non plus vous apprendre votre métier, n’est-ce pas ? s’interrompit en souriant l’employé.
Berteram espérait au contraire que cet homme irait plus loin dans ses explications, qui jusque-là n’avaient pas beaucoup éclairé sa lanterne. Comme s’il avait lu dans son esprit, le petit homme ajouta :
— Et ne vous inquiétez pas si vous n’y comprenez rien, surtout ! C’est essentiel et tout à fait classique pour une première quête. Vous devez incarner le jeune héro candide et un peu attardé qui se découvre d’incroyables qualités au fil de son aventure.
Le petit homme regarda fixement Berteram quelques instants, puis ajouta :
— Oui… Vous serez parfait pour cette quête, je vous l’assure ! Je pense que je vais même pouvoir vous adjoindre un barde afin que votre mission soit relatée en temps réel…
Le petit homme, enthousiaste, s’était replongé dans ses registres, sûrement à la recherche d’un barde disponible pour l’accompagner. Berteram se sentait nerveux et écrasé par le poids de ses nouvelles responsabilités. Il pensait, en devenant chevalier, devoir simplement défendre la veuve et l’orphelin, et voilà qu’il était entraîné dans une quête de niveau IV pour potentiellement sauver le monde, accompagné d’un vieux sorcier, d’un elfe mystérieux et par dessus le marché d’un barde qui relaterait ses exploits. Et selon l’employé du Bureau des Quêtes, tout cela était “classique” ? L’homme reprit la parole :
— Bon, tout est en ordre. Revenez demain après-midi, j’aurai ainsi eu le temps de convoquer le barde. Voyez, dit-il en souriant, je lui ai fait une note alléchante, intitulée “Berteram le Vigilant et la Quête de l’Anneau Magique dans l’Antre du Puissant Dragon”. Cela fera une histoire formidable !
Je découvre ce texte sympathique (je suis nouveau sur PA).
Tu as de très bonnes idées et on saisit bien cette ambiance générale très administrative. Devenir chevalier n'est que le début d'un long labeur.
Tu pourrais corriger "et bien" en "eh bien". Tu en as plusieurs dans tes lignes. "Eh" est une interjection exclamative : "Eh, bien !"
Je ne te fais pas d'autres suggestions. Cette histoire est ancienne et, peut-être, ne souhaites-tu pas y revenir.
Je ne sais vraiment pas comment amorcer ce commentaire, mais bordel qu'est-ce que je me suis amusée ! Je me demande sincèrement qu'est-ce qui a créé ce cocktail de genres improbable dans ton esprit, mais en tout cas, je remercie ce facteur !<br /><br />Tu m'as eue avec toutes les surenchères, Cressida en elle-même, la blague de l'inspecteur (et puis même le surnom de Vigilant) J'imagine tellement bien le désarroi qui vient ternir la joie naïve de Berteram, c'est tellement adorable de le voir à ce point désarmé XD <br />Je suis également ravie de savoir qu'on peut utiliser "rechigné" de cette manière (et puis à côté de "chignon", ça rend fort bien ^^)
Bref, bravo pour cette nouvelle !
Cela fait un moment que je voulais lire Berteram Le Vigilant mais pour une raison inconnue je n'étais pas encore passé, mais voilà chose faite, Et c'était une chouette lecture à la hauteur de ce que promettait le résumé. Mixer absurde, administration et chevalerie c'était un cocktail gagnant, fallait y penser mais ça marche au top, que ce soit dans la première partie ou la seconde et il y a un tas d'idées chouettes qui fonctionnent vraiment bien (j'aime particulièrement le principe du vieux mage et de l'elfe mystrieux qui sont fournis et interchangeables comme si c'était du matos)
Lyrou
Mwo merci, ça fait trop plaisir <3
Bisouuu
Nana
Une palme spéciale pour Cressida qui est juste parfaite !
C'était quoi l'AT ? Tu as été retenue ?
Les hasard de la plateforme des HO a voulu que je lise Catrême et cette nouvelle à la suite l'un de l'autre, et je note encore une fois que ton écriture simple et efficace me plaît beaucoup : elle est à la fois reposante et efficace. Aucune lourdeur, droit au but, le vocabulaire est toujours juste. Un vrai plaisir.
Détail :
"Il s’approcha du bureau d’une vieille femme à l’air rechigné" : ça existe rechigné ? Ceci dit, on voit très bie, !
"Je vais voir si pourriez correspondre au profil" : si VOUS pourriez
Merci pour ce moment de rire !
Rechigné, ça existe bien en fait (j'ai vérifié du coup xD). Et merci pour la coquille !
C'est super que tu aies aimé, ça fait trop plaisir !!
Bisouuuu
Nana
C'est une super lecture que voilà :)
J'ai adoré suivre les périphéties rocambolesques de ce brave Berteram et j'aimerai bien avoir la suite !
Dans la première partie la femme m'a réellement insupporté et m'a rappelé de nombreux souvenirs administratifs, tu l'as vraiment bien réussie !
Bref bravo à toi, j'ai passé un super moment :)
Bisous volants
makara
Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait trop plaisir ! C'est chouette que tu aies passé un bon moment avec Berteram :)
J'espère revenir un jour prochain avec une suite, même si c'est pas ma priorité en ce moment, mais ça reste dans un coin de tête (je me suis beaucoup trop amusée en écrivant ce texte xD )
Bisouuuuu
Nana
Bon j'avoue, je n'ai pas pu m'empêcher de lire les premières lignes de ta nouvelle sans penser à la version de Beulette lors de l'IRL... Et j'ai ri ! Surtout en repensant à ton propre fou rire au moment de la lecture de ta composition ! Un moment d'anthologie !
Bon revenons à nos moutons ou plutôt à notre chevalier vigilant. Ton texte est bourré de références et c'était un véritable régal de le découvrir !
Quelques coquilles repérées :
- sortit de la cire et un sceaux > sceau<br />
- N’oubliez pas que vous êtes d’ores en avant chevalier > dorénavant ?<br />
- essentiellement dans le guide pratique que je vous aie remis > que je vous ai remis<br />
- En tant que jeune héro en herbe, vous avez forcément fait face à des situations difficiles > héros
A bientôt par ici ou sur le forum !
Bisous
Cliène
Merci beaucoup pour ta lecture :) Olala oui, la version remaniée de Beulette était énorme xD
Je suis bien contente que ce texte t'ait plu ! Mince pour les coquilles, on me les a signalées déjà et je pensais avoir mis le texte à jour, mais j'ai dû oublier >< Je vais corriger ça - juste, d'ores en avant c'est comme dorénavant mais en mode ancien français ;)
Bisouuuuu <3
Nana
Alors là, tu m'as plié en deux de rire! Entre les références à Astérix, les légendes arthuriennes et le jeu de rôle, tu m'as rappelé la fois que je suis allé passer mon permis théorique (mais ça c'est une autre histoire).
Je ne vais pas être bien long : ton texte mérite amplement sa nomination dans la catégorie "Nez-rouges"!
Au plaisir de te lire,
Mart
Merci beaucoup pour ta lecture ! C'est trop cool que ça t'ait fait rire :)
Bisouuuu <3
Nana
J'ai beaucoup aimé ma lecture <3 C'est complètement loufoque et déjanté, ça prend totalement à rebrousse poils les histoires classiques de chevaleries et ya pleins de clins d'oeils aux clichés, j'ai vraiment adoré <3
La première partie fait très "La maison des fous" dans Les douze travaux d'Astérix, mais appliqué au monde de la chevalerie, j'ai trouvé ça vraiment très drôle ! Et toute la paperasse, les acolytes interchangeable, le fait qu'il faille être orphelin pour une quête... Vraiment, ya pleins de trucs cools et j'ai passé un bon moment en lisant ^^
Merci pour ce texte <3 Il y aura une suite ?
Merci beaucoup pour ta lecture, ça fait trop plaisir <3
Hihiii alors la suite, la suite... J'aimerai bien en effet, c'est dans un coin de ma tête depuis un moment ;)
Bisouuuuu
Nana
C'est trop chouette que ça t'ait plu et que tu aies passé un bon moment ! <3
Bisouuuuu
Nana
Je me souviens que tu avais parlé de cette nouvelle, de m’être dit qu’il fallait que j’aille y faire un tour… puis ma mémoire de poisson rouge a été fidèle à elle-même XD Heureusement que le Plumest Show m’a servi de rappel !
Quelques coquillettes :
"Berteram saisi(t) la plume et signa à l’endroit prévu"<br />
"Comme vous le voyez, votre permis n’est pas encore authentifié par le sceaux (sceau) du Royaume"<br />
"essentiellement dans le guide pratique que je vous aie (ai) remis"<br />
"L’officier signa, parapha et apposa le sceaux (sceau) du Royaume"<br />
"Berteram se sentait nerveux et écrasé par le poid(s) de ses nouvelles responsabilités."
J’ai beaucoup rigolé en tous cas ! J’adore l’absurdité des démarches administratives (le meilleure moment étant peut-être celui où la secrétaire se casse juste pour déjeuner en le laissant poireauter XD Il faut au moins être chevalier pour supporter ça lol), et les petites touches très « rpg » (notamment l’elfe mystérieux et le vieux sorcier, ça m’a fait glousser) ! La petite remarque sur la capacité du protagoniste à « incarner le jeune héro(s) (coquillette baladeuse lol) candide et un peu attardé qui se découvre d’incroyables qualités au fil de son aventure » était magique également !!
En tous cas, c’était cool, cette manière de jouer sur les clichés du genre… ça me fait un peu penser au Donjon de Naheulbeuk, j’imagine que tu connais ? (Oh, et à propos de référence, cette histoire de dragon et d’anneau… Tolkien, hum ?)
Merci beaucoup pour ta lecture !
Rolala, c'est fou ces coquilles, on a beau relire et re-relire, il en reste toujours xD Bon, c'est corrigé, merci mille fois :)
Je suis bien contente que tu aies passé un bon moment et que tu aies saisi les références ! J'avais pas pensé au Donjon de Naheulbeuk en écrivant, mais je connais en effet, c'est vrai qu'il y a un rapport, en fait ! Et oui, bon, l'anneau et le dragon c'est un peu flagrant xD
Merci encore pour ton commentaire, c'est trop cool <3
Bisouuuuu
Nana
Que c’était drôle ! Quelle déconvenue ! Belle imagination ! Brillante idée que de jumeler le moyen-âge des chevaliers à notre monde moderne ! Et puis, la quête classique, la prophétie, le chevalier, l’elfe et le magicien ! Tous les clichés y passent : il ne manque plus que « la fille », nous avons même droit au dragon ! Très bon moment : bravo !
Merci encore !
Bisouuuu
Eh bien la première chose que j'ai à dire c'est : J'aime beaucoup ! Je trouve l'histoire drôle et bien écrite. C'est vrai qu'on se rend compte que toutes les histoires de chevaliers se ressemblent un peu et le fait que la tienne se moque justement de ça est vraiment bien pensé !
Le début m'a un peu rappelé 'Le chevalier inexistant'' de Italo Calvino, quand un chevalier cherche à venger son père et qu'il se heurte à la loi compliquée de la chevalerie.
Bref, tout ça pour dire que c'était très bien et que je n'ai rien à dire d'autre !
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire ! Je ne connais pas ce texte d'Italo Calvino, il faudra que j'aille y jeter un oeil...
Je suis bien contente que cette petite nouvelle t'ai plu en tout cas !
Bisouuu
Nana
C'est trop fort ! C'est vraiment drôle, tu m'as eu sur le permis à point, j'ai vraiment rigolé, ainsi que sur le starter-pack xD
Quel dommage que ce soit fini, moi je veux absolument connaître la suite des aventures !
Le seul point qui m'a fait un peu tiquer serait le découragement de Berteram que l'on entend penser "cela demandait plus de compétences qu'il ne l'avait pensé". En fait ce ne sont pas vraiment les compétences le problème en l'occurence mais le fait de devoir repasser par un bureau administratif, alors j'ai trouvé la phrase mal amenée... peut-être plus insister sur les complications administratives que les compétences serait plus cohérent avec le reste ? A voir, je te laisse juge : )
Mais sinon, bravo en tout cas, beau projet, absurde à souhait, j'adore ! : D
Merci beaucoup pour ta lecture !
Oui en effet, le retour que j'ai reçu n'était pas top :/ Ils mentionnaient qu'il y avait beaucoup de fautes d'orthographes (alors que j'en ai pas corrigé depuis xD ) et surtout qu'il n'y avait pas de rythme à cause de la fin qui appelle à une suite... Ça c'est pas faux en même temps !
Je pense que j'écrirai la suite un de ces jours, je me suis vraiment bien amusée à écrire ça, alors ça me permettrait de me changer les idées à l'occasion :)
Merci aussi pour ta remarque, du coup je pense changer "compétence" en "persévérance administrative" pour rester dans l'esprit ;)
Merciiii pour ta lecture et tes compliments, ça fait trop plaisir <3
bisouus
Nana
waouh ! c'est bien fun tout ça. Belle imagination, je me suis bien marrée ! :)
C'est pas si facile de s'improviser chevalier.
Cela ne sentirait-il pas le vécu des affres de l'administration ? ^^
Belle journée et au plaisir de te lire.
MLdlG
Merci beaucoup pour ta lecture ! C'est cool que ça t'ait fait rire, ça fait plaisir :)
En effet, il doit y avoir une part de vécu xD
Merci encore pour ton commentaire !
Bisous !
Nana
Merci beaucoup pour ta lecture ! Écrire la suite des aventures est en effet une option, mais pas pour tout de suite, sinon je vais encore plus me disperser que d'habitude ;) Mais en effet, je vois cette nouvelle un peu comme une intro aux aventures de Berteram en fait !
J'avais pas vraiment pensé à Pratchett, mais maintenant que tu le dis, ça m'a sûrement inspiré (j'ai lu certains de ces romans l'an dernier) !
Merci pour le coup des pattes, j'avais jamais fait gaffe qu'on disait les jambes des chevaux xD
Je voulais en effet utiliser l'ancienne forme de dorénavant, et du coup j'ai vérifié comment ça s'écrivait, en fait c'est "d'ores en avant" (comme d'ores et déjà), du coup je vais corriger ça ;)
Merci beaucoup pour ce commentaire, ça fait trop plaisir !
Bisous
Nana
Sinon j'aime beaucoup le côté "starter pack du chevalier". Ca fait un peu jeu vidéo!
Merci beaucoup pour ta lecture !
C'est vrai que Berteram est plutôt bien loti au final, ça aurait pu être bien pire (en fait ça me donne des idées pour lui compliquer un peu la vie xD - peut-être dans une prochaine version hihi).
Encore merci pour ton commentaire !
Bisou :)
Nana
J'ai parfaitement réussi à imaginer les scènes: un mélange entre le médieval et les bureaux administratifs qu'on a en horreur! En le lisant je me suis dis que c'était une parfaite satire de notre système administratif !
On a tout de suite de la sympathie pour Berteram (au passage, j'adore les prénoms!). Je pense que c'est assez facile de s'identifier à lui, parce qu'on finit tous par vivre, un jour ou l'autre ce calvaire !
Quoi qu'il en soit, il me reste tout de même une question... A quand les chapitres ?? (une suuuuite!)
Eh bien, merci beauuucoup pour tous ces compliments, ça fait trop plaisir !! Même si ce n'est pas encore d'actualité, la suite viendra en effet, sous la pression des foules ;)
Merciiii encore !
Bisouuu
Nana