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Il fait nuit
Je pourrais lire un millier de mots dans tes yeux
Et en écrire un million à tenter de les décrire
Mais il fait nuit
Alors je compte sur ta voix pour me les raconter
Pour me dire qu'ils ont la couleur d'une valse
Et le mouvement d'un bleu de minuit
Que chaque fois que je passe ils ont l'audace de me fuir
Transmettant la charge à tes lèvres et ta bouche qui sourit
Et sans même avoir vu ni pupilles ni iris,
Je ne crois avoir vu pareil regard
Et si l'imagination est un vice
Je me prête coupable
D'avoir pensé mille aspects à ces yeux dans le noir.
Alors, j'attends que tu me donnes cette heure où je les verrai de jour ;
À ce moment-là,
Je fermerai mes yeux,
Pour te dire à quel point je connais les tiens par cœur ;
Et toi depuis toujours.
Et s'il faut en dire plus, j'ajouterais que la ponctuation est diablement bien menée.
Que les reflets de la ville s'y changeaient en un million d'étoiles.
Mais je n'osai aventurer mon âme en dehors des ténèbres.
Car si tes yeux abritaient de rares poussières de lunes,
Des fragments de nébuleuse, et des partitions de comète,
Mon cœur, lui, n'avait jamais rien connu d'autre
Que la tristesse du vide, et la solitude des trous noirs.
Il y a une douceur dans ton texte que j'aime beaucoup. Il n'y a rien de lourd ou d'exagéré, car il y a la mélancholie d'une rencontre et d'une solitude. Car aimer une ombre, une silhouette, un souvenir, un moment passé dans l'éclat de la nuit avec une inconnue, c'est un peu aimer le vide qui habite dans le cœur de chaque personne.
Ton texte me provoque de la nostalgie, et c'est très bien.
Au plaisir de lire un autre de tes textes.