La chambre est lumineuse, comme chaque matin. Quelque chose cloche. Il fait chaud, ma peau moite frissonne sur le seuil du sommeil. Je me sens normal, mais quelque chose cloche. Mon réveil n'a pas encore sonné, il est tôt. Soit, autant me lever, reprendre le cours de la vie qui a encore fait semblant de s'arrêter le temps de la nuit.
Je me courbe pour éviter le plafond bas. Contre mes mollets, la fourrure soyeuse du chat. Miaulement plaintif. Est-ce qu'elle sent que, décidément, aujourd'hui quelque chose ne va pas ? Lessive lancée, pain de mie toasté, pas la peine de faire du café. Ballade portugaise le temps de ma douche, je n'y comprends rien, et pourtant. Cheveux encore mouillés, quelques notes au piano, une volée d'eau pour mes plantes en pot, comme une tournée de facteur à petits coups d'arrosoir. Je m'apaise.
Une fois extirpé de cet obscur, immense, terrible hall d'immeuble, mon vélo renâcle et reprend sa véritable forme. J'enfourche le destrier, mon bolide, mon estrade, et je m'envole dans la rue avec l'aplomb d'une star que personne ne connaît. L'air est frais dans l'ombre des immeubles, puis chaud quand je traverse la grande place. Une tension diffuse part de ma nuque, parcoure mes bras, paralyse presque mes doigts autour du guidon. Sûrement la pression d'une journée qui s'apprête à commencer réellement. Parce qu'en réalité, tant que je ne suis pas accompagné sur la scène, j'ai plutôt l'impression d'être en coulisses. D'où le trac avant le premier bonjour qu'on m'adressera, comme un projecteur en pleine face.
Je gare le vélo devant le restaurant, et c'est un énième lever de rideau. Tout de suite, bonne surprise : les tables et les chaises sont déjà sorties, installées en rangs d'oignons. J'ignore encore quelles petites fées ont effectué ce travail à ma place mais je les en remercie déjà. Ma collègue me salue depuis la porte du restaurant. Action. On s'émerveille ensemble de cette terrasse magiquement apparue, complices comme jamais dans le soulagement d'un effort évité. Je nous prépare un café, on apprend qu'une équipe est venue plus tôt préparer le bar pour l'événement du soir, d'où l'aide inattendue. Pour la peine, je me permets de boire mon café assis dehors, à ma table préférée, juste devant la façade. À ce moment là, pour moi, plus rien ne cloche, c'est une excellente journée, je me surprends même à chantonner dans ma barbe au moment de me mettre au travail. Plus tard j'y repenserai avec amertume, à ce ton guilleret que je n'ai jamais et qui n'aura pas beaucoup duré.
Tout est prêt pour le service du midi, couverts sur table, menu sur l'ardoise, stores dépliés pour abriter les clients d'une chaleur qui gagne sans cesse en intensité. L'esprit tranquille, je m'esquive aux toilettes. Le sursaut est absurde. Je n'ai plus quatorze ans : je sais que cela finit par arriver. J'ai beau espérer chaque fois que c'était la dernière, le sang finit par couler un jour ou l'autre. C'est mon côté gangster.
Mon moral en prend un coup, mais je garde contenance. Je récupère des protections dans le placard, le coup de main est indéniable, et en une minute je suis de retour sur scène, ni vu ni connu, comme un bon truquage. On est en avance, alors en attendant les premiers clients, je peaufine comme j'aime le faire : dépoussiérage affectueux de la machine à café, réalignement minutieux des verres à vin, essuyage inutile du bar déjà rutilant, mais c'est toujours satisfaisant. Là, quelque chose se tord à l'intérieur de moi et je me prends trois coups de couteaux dans l'abdomen. C'est trop, je m'agrippe au comptoir pour reprendre mon souffle. Mes genoux tremblent, je sens que mon dos se tend comme un arc, prêt à encaisser une nouvelle agression. Je ne me laisse pas le temps de réfléchir et me déporte comme un automate vers la chaise la plus proche. C'est ma table préférée, mais pour être honnête, j'en n'ai plus rien à carrer. La douleur reprend.
Il y a une seconde, j'étais debout à mon poste de travail. Maintenant je suis assis, regard dans le vide, main crispée sur le dossier, et j'encaisse. Tout s'est envolé : la clarté du matin, l'odeur de la lessive, la musique portugaise, l'adrénaline en vélo, les sons familiers du restau. Cette journée qui s'annonçait magnifique n'a plus d'intérêt. Et je m'en veux presque d'y avoir cru, comme si j'avais mal lu le script. C'était écrit là, en toutes lettres, je m'en rends bien compte rétrospectivement, mais j'ai enterré mon instinct il y a des années, en même temps que mes soutien-gorge et mon épilateur. Il ne reste plus que la douleur, lancinante, et ce sentiment d'injustice au moins aussi violent.
Je me revois des années plus tôt, dans les toilettes du collège, pendant la pause déjeuner, les yeux fixés sur le même graffiti gribouillé au marqueur. La porte en était recouverte, mais je gardais mon regard aimanté à celui-ci, comme un sortilège hasardeux pour oublier les spasmes qui me broyaient le ventre. Tant que je ne détournais pas le regard, je pouvais encore supporter, et ne pas pleurer. Le pire, c'est que je ne me rappelle même plus ce qui était écrit. Un prénom peut-être, ou de la poésie mal orthographiée.
Mes collègues remarquent d'abord mon absence, puis mon petit corps qui souffre en silence. Je ne suis plus vraiment là, j'ai quitté la partie sans sauvegarder. Une journée de gâchée. Un cachet, un verre d'eau, une parole réconfortante. J'arrive à sourire faiblement, parce que ce n'est pas la mort, quand même, pas la peine d'en faire tout un plat, ça va passer, ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude. Mais ça ne passe pas, le service a commencé, je n'ai toujours pas la force de me lever, même pas pour aller me planquer aux toilettes. Je fume une clope, puis dix. Ma collègue me suggère pour la énième fois de rentrer chez moi, et je lis dans son regard que je fais peur à voir. Je me déteste de lui infliger cette vue, je sais qu'elle compatit sincèrement, pourtant j'ai honte. J'abandonne et acquiesce faiblement. Je suis quelqu'un de faible, voilà tout.
Un taxi me ramène au bas de mon immeuble, je suis en apnée pendant toute la durée du trajet. C'est un tragique retour à la case départ, j'ai l'impression de voir le monde en noir et blanc. Mon chat se réjouit de me revoir aussi tôt, je n'ai même pas le cœur à la caresser, au contraire je la pousse mollement du pied. Sans réfléchir, je m'allonge dans mon salon en travers du tapis, je n'arrive plus à penser, toute mon attention est dirigée sur ma respiration. Je souffle pour atténuer les contractions, et comme à chaque fois, je me vois comme une parodie d'accouchement, vain et ridicule. C'est peut-être ça le pire : ce sentiment d'absurdité. Je n'ai rien demandé. Je ne ferai sûrement jamais rien de mon utérus, ni de mes trompes, alors pourquoi on m'inflige encore ça ?
Je lapide mon amour propre en pleurant sur mon sort, je roule sur le sol, gémit, tremble et quand je n'ai même plus la force de ça, je me fige sans transition, et le temps s'allonge en silence, et entre mes dents serrées, j'attends un futur proche où je n'aurai plus mal. Je sais qu'il arrive, il finit toujours par arriver. J'ai mal au crâne, la sueur coule sur mes temps et perle au creux de ma nuque. Et puis à un moment, ça y est, la douleur s'estompe enfin, peut-être grâce aux médicaments, et peut-être pas, je m'en fiche parfaitement.
Je suis encore fébrile mais assez lucide pour m'accorder un verre d'eau, puis une douche. Je suis épuisé et sais qu'il n'y a qu'une chose à faire pour mettre un point final à ces deux heures de calvaire : dormir. J'ai peur que le nœud qui persiste dans mon ventre me tienne éveillée malgré la fatigue mais il n'en est rien : je sombre immédiatement.
Lorsque je me réveille, c'est le soir. Une journée bel et bien gâchée, mais au moins je n'ai plus du tout mal, juste un petit début de fringale. C'est si facile d'y remédier que j'en suis un peu content : j'ai l'impression de reprendre le contrôle de ma vie et de mon corps. Je me prépare un dîner rapide, choisis un film que je veux voir depuis longtemps, le chat ronronne sur le canapé, le décor reprend peu à peu des couleurs. J'en veux encore à l'univers, et en même temps j'ai déjà oublié. Ça me rappelle les journées d'été que je passais plus jeune à bronzer sur la plage : au moindre nuage, je m'offusquais immédiatement, sourcils froncés, la bouche pleine de protestations, irrité tout à coup par l'air trop frais du vent sur ma peau. Et puis le nuage passait son chemin et je m'étalais aussitôt sur ma serviette avec un soupir de contentement, sans oser imaginer que cela puisse se reproduire. La vie reprend son cours, et je profite au mieux du soleil, sans penser à la prochaine éclipse.
Dans l'optique du concours j'ai pensé à beaucoup de thèmes et de façon d'aborder le sujet, et j'avoue que j'ai été surpris, agréablement, par ton angle d'approche.
C'est un type de littérature dont je n'ai pas l'habitude, et j'ai beaucoup aimé ta façon de traiter ce sujet. Les émotions sont très bien écrites et j'ai été vite en empathie avec le personnage. Au début je ne savais pas si on parlait d'un homme ou d'une femme et ce que à la moitié où j'ai eu le déclic. Un peu tard. J'ai du vite raccrocher les wagons dans ma tête. J'ai même poussé un petit "ooooh" de réalisation.
Donc bravo, et merci pour cette belle découverte.
Je m'attendais à d'autres rebondissements, à quelque chose qui aille au-delà d'une journée bien pourrie ordinaire, mais c'est sûr que c'est un thème important et rarement évoqué.
Merci pour le partage.
Un texte bien écrit, et même si j'ai cherché tout du long comment le soleil allait disparaitre (forcément), j'ai néanmoins pu apprécier la qualité de la plume.
Une histoire tristement réaliste, avec ce spectacle interrompu et pof, on rentre chez soi, on tire le rideau.
Merci pour le partage !
Belle découverte pour moi que ta plume ! La langue est belle, c'est agréable à lire, ça coule tout seul, et puis il y a un côté tactile très agréable (en dépit de la matière abordée), je rejoins Rimeko sur la sensualité de ton texte (quand il remet les verres, astique le bar, la sueur récurrente sur la peau, la fourrure soyeuse du chat). Très visuel aussi, j'imagine de nombreux inserts dans la version vidéo dans ma tête, des gros plans sur les mains, sur les objets.
"une volée d'eau pour mes plantes en pot, comme une tournée de facteur à petits coups d'arrosoir. Je m'apaise." Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore cette phrase :) Et puis, j'adore aussi ce dernier paragraphe, jolie métaphore qui permet à ton texte d'incorporer le thème, c'est parfait.
J'imagine que mon seul reproche, qui n'en est pas vraiment un, est que l'intensité de l'expérience vécue est un peu minimisée par la métaphore de l'éclipse, qui est somme toute quelque chose d'assez bénin - mais je me dis que c'est sans doute un mécanisme de défense du narrateur, et une porte d'entrée dans sa psyché. Pas la seule, d'ailleurs, il y a ici et là des pointes d'autodérision un peu fortes, un détachement un peu trop travaillé, un peu trop conscientisé, et je lui souhaite, à ton personnage, un peu plus de douceur envers lui-même. Je me trompe peut-être, j'ai parfois tendance à surinterpréter ; mais c'est aussi que ton texte le permet, qu'il accueille des possibilités de lecture, et ça, c'est vraiment bien.
Merci pour cette nouvelle :)
Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas parler tiens, ravi’e de revenir faire un tour du côté de ta plume :P
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« La chambre est lumineuse, comme chaque matin. Quelque chose cloche. Il fait chaud, ma peau moite frissonne sur le seuil du sommeil. » -> Oh c’est une belle entrée en matière, j’aime beaucoup le côté lumineux, et la descriptions très tournée vers les sens de la chaleur, et puis cette petite phrase, ces quelques mots : « quelque chose cloche » et on attend bien de savoir quoi.
« J'enfourche le destrier, mon bolide, mon estrade, et je m'envole dans la rue avec l'aplomb d'une star que personne ne connaît. » -> haha, j’aime bien l’image ! par contre « une » star, ça m’a fait avoir un doute pendant un moment sur le genre du narrateur (vu qu’il n’y a que deux adjectifs genrés sinon, « normal » et « assis », je crois...)
« J'ai beau espérer chaque fois que c'était la dernière, le sang finit par couler un jour ou l'autre. C'est mon côté gangster. » -> je vais me dire ça maintenant, quand ça commence x)
« Mes collègues remarquent d'abord mon absence, puis mon petit corps qui souffre en silence. Je ne suis plus vraiment là, j'ai quitté la partie sans sauvegarder. » -> :((
« je me vois comme une parodie d'accouchement, vain et ridicule » -> hum, se voir (soi, un humain) comme un acte (l’accouchement, ou sa parodie), c’est une tournure un peu bizarre je trouve...
À part peut-être le fait que le texte rentre surtout dans le thème du concours grâce aux derniers phrases (l’éclipse, toussa), même s’il y a le jeu sur la lumière au début, et puis qu’on associe les règles au cycle lunaire... À part ça, donc, et même en cherchant, j’ai vraiment rien à redire !
J’aime beaucoup ta plume que je retrouve ici, qui s’est affirmée je pense depuis la dernière fois que je t’ai lu’e ! C’est toujours aussi fluide, mais il y a un dynamisme et une espèce de « présence » dans les descriptions sensuelles (des sens, hein, rien de seksuel ici) qui me plaît beaucoup. Tu décris pendant près de la moitié du texte une matinée « normale », avec seulement ce « quelque chose cloche » qui nous a retenu notre attention, et puis arrivent les douleurs.
Et je trouve le titre très bien choisi, d’ailleurs parce que même au niveau du texte seulement, ma synesthésie y voie vraiment un basculement : la lumière, le ciel, le vert des plantes, au début, et puis le basculement vers des couleurs plus sombres quand ton personnage souffre, et puis à nouveau un éclat positif à la fin, puisque, oui, comme une éclipse, ça ne s’éteint que momentanément. Et oups, je relate un peu aussi...
Merci du partage en tous cas !
Texte qui nous serre le coeur, mais dont se dégage une positivité finalement. Le thème est loin, mais pas absent non plus, et puis c'est important de parler de ces sujets. Contrairement à d'autres, j'ai bien aimé la métaphore du spectacle, par contre, je n'ai pas bien saisi le lien avec le propos, ce que ça soulignait. Il n'y a qu'un moment où j'ai trouvé que ce n'etait pas la bonne vision, c'est quand tu parles "d'estrade" pour le vélo, car l'estrade est statique alors que le vélo, bah, non.
Merci encore et à bientôt !
Je trouve super que ta nouvelle aborde un thème rarement traité (et pourtant tellement partagé), celui des règles. Et je trouve original et bien vu de raconter une première journée de règles.
Et puis je suis contente de lire l'histoire d'un mec trans qui a ses règles, c'est pas souvent qu'on a des héros trans, alors je trouve ça chouette.
Le lien avec le thème "Pas de soleil" ne m'a pas sauté aux yeux, par contre.
En tous cas, merci pour cette histoire ! ça donne très envie d'échanger sur toutes les thématiques que tu abordes (mais c'est pas trop le lieu).
Bonne journée !
Une nouvelle qui coule comme un ruisseau. Les mots s'enchaînent avec fluidité, mais dynamisme grâce aux phrases très rythmées, surtout à la fin avec cette succession répétitive de la forme "phrase longue deux-points mot/phrase courte." J'ai beaucoup aimé la description résumée du quotidien au début on s'identifie facilement à la protagoniste, et en même temps, c'est amusant d'observer un autre quotidien que le sien, et sa légèreté est contagieuse, on ne s'ennuie pas. Le truc qui cloche est comme une ombre, stressante, menaçante et on se demande ce qu'il se passe.
J'ai réfléchi au thème du concours et au sujet de la nouvelle, et finalement, je trouve que ça rentre bien dans le thème, c'est subtil, mais, je ne sais pas, le rapprochement qu'on fait des règles avec les astres, la lune qui définit les mois, le soleil, l'éclipse...
Merci pour cette nouvelle, ancrée dans le réel de bout en bout, qui donne voix à un sujet qu'on cache souvent sous le tapis.
Tu as une jolie envolée lyrique sur le deuxième paragraphe, où tu joues davantage avec les sonorités, c’est très agréable. La forme que tu donnes, avec juste de l’énumération est aussi agréable et originale sans desservir l’écriture globale.
« je garde contenance » → j’ai trouvé cette phrase étrange, sûrement parce que l’expression « garder contenance » est en général utilisée quand il y a un public, je ne vois pas pourquoi le personnage principal devrait garder contenance avec lui-même.
« j'en n'ai plus rien à carrer » → la douleur le rend vulgaire, j’aime ça!
Petite faute de frappe ici : « la sueur coule sur mes tempEs »
J’ai beaucoup aimé ma lecture et ce que tu y décris. Cependant, j’avoue avoir un peu de mal à voir le lien avec le sujet. Je comprends l’analogie mais peut-être que ça aurait été intéressant que tu la pousses encore plus loin, qu’en penses-tu?
J’ai été très surprise par ce texte, une tranche de vie sur les règles version masculine. Je ne m’y attendais vraiment pas. Ta plume est délicate et ciselée, j’ai adoré certaines réflexions du genre «J’ai quitté la partie sans sauvegarder», c’est vivant ! Le thème du concours est… un léger. Mais l’idée est bien là : les règles, c’est une éclipse comme celle de la plage.
Bravo pour cette participation au concours et merci pour cette lecture !
Je ne m'attendais vraiment pas à quelque chose dans ce genre pour ce thème ! ça surprend (positivement) !
En plus d'aborder un sujet important, tu parviens à décrire les douleurs et les conséquences physiques sur le personnage de manière très précise. De telle sorte que n'importe qui puisse les imaginer. On sent réellement la souffrance et la façon dont chez certaines personnes ça peut gâcher toute une journée. C'est très réussi.
Bravo et merci pour cette nouvelle,
— 🦉
Je n'aurai jamais ces douleurs donc je suis toujours content d'en avoir une description + conséquences sur une journée, ça aide à imaginer.
J'aime beaucoup comment on alterne entre le confort et des douleurs atroces puis à nouveau confort en très peu de temps, comme des petites montagnes russes. Les images (et parfois symboliques j'imagine mais j'ai peur d'en louper une bonne partie) sont très jolies, surtout le réveil.
Plus que la description des conséquences extérieures, avoir les ressentis et les douleurs auxquelles ça ramène le personnage principal m'a beaucoup aidé à me mettre dans sa peau, surtout le petit passage sur la porte des toilettes du collège.
Bon courage pour le concours, et merci encore pour cette histoire.